Régent et soumission

Longtemps dominé par certaines personnes dont il fallait mieux taire les noms, un homme marchait, libre de ses actes et sans être entravé par ces chaines longues et pesantes. Il regardait la nature poussant dans cette petite clairière, vous savez, celle que l'on voit dans les livres d'enfants, avec une herbe rase et verte, des fleurs formant un tapis accueillant et des arbres semblant couvrir certaines aires de leurs ombres paisibles. Des écureuils jouaient dans les quelques feuillus poussant ici, et les bruits lointains faisant vivre cette scène berçaient ses oreilles.


Les couleurs du printemps étaient heureuses et éclairées, les tons allaient d'un bel ocre a un bleu profond gentiment accordé par un ciel dégagé et bienveillant. Tout était donc parfait, la vie de ce brave homme prenait un nouveau tournant, et la route semblait déjà toute tracée vers le bonheur. Il décida alors de s'installer ici, dans cette petite clairière paisible et vivante, loin de ses anciens tortionnaires et des bruits citadins qui l'avaient, tout deux, maltraités.


Rassemblant ses esprits, il sortit son coutelas afin de commencer à tailler un petit bouleau, prévoyant de se faire une petite hutte, cossue, afin d'attendre son adaptation dans ce nouvel endroit. Au premier coup du métal contre le bois, les écureuils se crispèrent et la forêt trembla. Au second coup, un mugissement sortit des entrailles de l'humus et l'homme s'arrêta, ébahit du bruit profond qu'il venait d'entendre. Comprenant alors son erreur, il s'excusa, confus, au bouleau et remit son coutelas dans sa ceinture puis s'assit.


Que faire de cette nouvelle vie sans blesser la nature ?
A part marcher et dormir dans des nuits plutôt fraiches, il ne voyait pas.
Il se rappela alors de cette personne, qu'il avait entendu dans l'échoppe de ses anciens maitres, qui avait une voix enjouée et une éloquence propre a certaines personnes sublimes intérieurement. Que cherchait il déjà ? Un pinceau en poil de brume, a oui ! c'était lui !


Il se souvenu alors de la punition qu'il s'était vu infligé après s'être caressé avec ce pinceau, la brume déposait une légère humidité sur sa main, et avec une douceur infinie il avait dessiné un paysage sur la dalle sèche et grise. Son maitre l'ayant pris a toucher le pinceau humecté, il se vit infliger d'être contraint a ne boire que ce que la dalle près de la rue voulait bien lui laisser. C'était il y a bien longtemps maintenant ...


Et cette personne, ce peintre, où allait il déjà ?
Quel nom compliqué pour une mémoire d'humain ...
Il se souvint de son accent particulier couplé a cette verve et en déduisit qu'il venait du Sud.
L'homme se leva alors et marcha vers le Sud, porté par la forêt et ses rêves, il arriva comme par enchantement face à une porte richement décorée et où étaient inscrits des mots éloquents.

Ravi et curieux, il frappa

La cité, calme, ronronnait, pelotonnée sur elle-même dans cet après midi tranquille et chaud. Ter Aelis vivait, au rythme paisible des jours heureux. Dounette ressentait cette quiétude, et l'appréciait à sa juste valeur.

Et ce fut dans ce silence ouaté que quelques coups donnés à la Grande Porte de la tour sud de Belthil, où logeaient ambassadeurs et colons fraichement embarqués, ainsi que les âmes damnées, firent sursauter la jeune fille et sortir de sa langueur la Cité endormie.

Lorsque Dounette eu atteint le niveau des Portes, celles ci étaient déjà ouvertes, et un jeune homme était en train de remplir les quelques obligations administratives qu'entrainaient l'installation d'un nouvel habitant entre les frontière de Ter Aelis.

"Dia..." murmura l'âme damnée, ravie. "Comme je suis heureuse d'être dans les premiers à t'accueillir en ces mieux ! Tu peux tout devenir ici ! Ton talent, combiné aux multiples possibilités qu'offrent Ter Aelis, feront de toi un joyau inestimable...Peintre, Ecrivain, Mentor...Tu peux TOUT être...."

Devant les papiers à remplir, les demandes en mariage des demoiselles, les yeux intrigués des passants, le regard heureux de Dounette ( et le futur regard jaloux de Ramrod ), Dia ne savait plus où donner de la tête.

Il se décida alors, et se convainc d'aller parler à cet homme, avec un port tout aussi altier que ne l'était sa remarque.

Bonjour Aillas, je me nomme pour ma part Dia, ou appelez moi Diam ou Djam si l'envie vous en prend. Je suis ici afin de répondre a mes besoins de liberté et d'épanouissement. J'ai caressé un pinceau il y a fort longtemps, en poils de brume, et il se pourrait bien que je commence, ici, a apprendre a dessiner. Vers qui dois je me diriger ?

- DIAM !!!

la voix était emprunte de joie et d'émotion... l'homme chat attrapa le jeune peintre par les deux épaules le soulevant d'aux moins dix centimètres.... que pouvait il faire contre un corps habituer à soulever les cargaisons des Docks mal famés de Galvorn...

- ahahahah !! sa me fait si plaisir de te revoir...

ce rendant compte des regards interrogateur, qui se posait sur lui, Home reposa le jeune homme au sol...
ce n'était pas un comportement auquel il avait habitué les autres habitants de Ter Aelis ,de nature discrette et secrette, home avait dresser, même pour la douce Schaft un rempart insurmontable qui s'était éfritter a la vue de Diam ou Djam ou Dia enfin un truc du genre...

- hum...

reprenant une attitude plus renfermée, et allumant une de ses éternelles cigarettes...


- alors qui tas décider à venir, vieille canaille...

Qui m'a décidé a venir ? Le hasard ... ( ... ... ... ) Ou bien l destin, je ne sait trop.

Dia alla alors donner un petit coup de pied dans Shadow : Boots

Apprendre à dessiner ? J'ai bien entendu ?
Ramrod s'avança vers le petit attroupement aux entrées de Belthil, où il reconnut plusieurs peinturlurés ..
Dont un, justement, qui n'était pas là avant. Enfin si, mais ... Non. Pas là.
Méfiant, il s'approcha et salua de la tête :

Darky ..
Dou, je t'ai vu ...
Modeste ...
Shad' ...
Home ...
Skame ...

DIA.
ébé, il a fallu te botter les coudes, toi, pour que tu amènes tes tongues dans notre beau pays.
Bon ... Je vois que tu es déjà Peintre parmi les Peintres, c'est parfait.
J'espère que tu vas déployer ton TurboStockGFX ici aussi, nous en avons besoin.
En tous cas ...
Evite de dire que tu vas apprendre à dessiner, tu vas en froisser certains.
Bon séjour chez les Jaunes des Dunes.

Ce disant, il sortit de sa tunique un petit autocollant, duquel il prit soin de décoller la petite pellicule qui protégeait la colle du verso.
Il plaqua cela sur le torse du nouvel arrivant, en bonne place.
Sur le sticker était écrit :
"Je suis nouveau.
Je suis bon.
Je bosse vite.
Je suis beau gosse.
Filez moi du boulot.
ou une fille dépressive ..."

Le temps que Dia réagisse, l'âme damnée s'était ... eclipsée.