SUJET : Une petite ville de
Normandie, le jour de la libération. Vous êtes une jeune femme tout juste majeure et voulez profiter pleinement de la liberté, surtout auprès des Américains, qui vous paraissent charmants. Vous racontez la journée que vous venez de passer dans votre journal intime. Rédigez les quelques pages du journal au passé et à la première personne. Vous pourrez cependant faire allusion à ce que vous venez de faire ou ce que vous allez faire
25 août 1944
Cher journal, Aujourd’hui était un des plus beaux jours de ma vie. Le soleil était haut dans le
ciel quand je suis réveillée par mes voisins qui frappent bruyamment à ma porte. Je m’habillais rapidement avec grâce. Grâce acquise lors de mes cours de danse classique étant enfant. Je me dirigeai donc à grands pas vers la porte. Mes voisins excités comme des puces tentaient de
m’expliquer les évènements du soir mais je dusse les faire répéter en leur disant de se calmer tellement ils parlaient vite. Ils m’expliquèrent que les allemands étaient partis précipitamment pendant la nuit, fuyant les américains qui approchaient de la ville. Les américains devaient arriver aujourd’hui dans une demi-heure, une heure tout au plus. Quand j’eusse appris la nouvelle je leur dit poliment de partir. Dès que la porte c’était refermée sur le dos de mes visiteurs, je couru en hâte dans ma salle de bain pour me faire la plus présentable possible.
Je sortie de la maison de ma maison une heure plus tard. Tout le monde était comme moi sur son 31. Le village était en liesse. Des banderoles pendaient de partout sur les maisons. Les drapeaux français et américains flottaient au gré du vent sur le toit de la mairie. La cloche de l’église Sainte-Catherine sonnait de joie. Tout le monde attendait les sauveurs. Soudain quelqu’un cria du
toit d’une maison qu’ils les voyaient. Des jeeps traversaient la ville. Des bouquets de fleurs achetés à la hâte étaient lancés des toits. Tout le monde criait sa joie. Les américains avaient un sourire jusqu’aux oreilles.
Je passa l’après midi en ville en regardant les américains. Je rencontrai un soldat dans une taverne. Qu’il était beau…
Il s’appelait Max. Max Bertonne. Je fus étonné qu’il sache parler le français. Il m’expliqua qu’au moment où il a su qu’il allait en France, il a prit des cours avec des soldats québécois. Ses mots étaient hésitant comme si il les cherchait et il parlait avec un accent prononcé. Sa le rendait encore plus irrésistible. Nous avons parlez toute l’après-midi de tout et de rien. Le soir je l’invitais chez moi pour manger…
Après manger, nous parlâmes encore et encore, comme deux commères, de la guerre. L’heure était bien avancée, je le conduisis donc vers ma chambre d’invité en lui proposant de coucher
chez moi. Nous nous regardâmes dans les yeux. Nos visages s’approchèrent lentement puis s’ensuivit un long et langoureux baiser.
Le reste de la nuit fût mouvementée…
Tout en écrivant ses mots. Elle rougissait comme une pivoine. Dès que la guerre serait finie, ils avaient pour projet de s’installer ensemble à Honfleur dans une maison plus grande que dans l’appartement minuscule où elle vivait. Lui était reparti, avec sa section, le lendemain après d’interminables promesses et d’au revoir.