Une sensibilité cultivée

Ce sujet de débat découle directement d'une censure faitre sur le Board d'un texte écrit il y a peu. Ce texte, intitulé "Emancipation Style", a été reçu un joli motif pour sa censure "Incitation à la violence". Inutile de préciser que cela est légèrement contrariant, surtout lorsque l'on sait à quel point j'aime la consensualité et que mes idées sont complaisantes.

Voici plutôt ledit censuré.

Alors, il est bien temps je crois de signaler que ce texte est tout empreint d'une ironie qui se veut flagrante à force de démonstrations éhontée et frôlant de grotesque pour "inciter" à la violence. Âmes sensibles s'abstenir ou devons nous les obliger à s'abstenir faute de savoir si ladite âme est trop abrutie pour le lire quand même.

Faut-il obliger les gens à s'abstenir pour qu'ils ne ressassent que des "niaiseries en sucre" comme le dirait Irrumo. Faut-il enjoindre les gens à fermer les yeux pour mieux le défendre. Faut-il censurer pour mieux gaver?

Car je pense qu'il est temps de se poser plusieurs questions et de voir plus loin que la soi-disante violence d'un texte contre la violence.

Enormément de textes, films et chansons vantent de nos jours la violence et sont pourtant idolatrés par le peuple et les médias. Je noterais qu'il arrive très souvent à nous autres, RPistes fantastiques, de vendre à travers nos textes des dogmes peu respectables comme la violence en réponse à la violence, comme le meurtre de ceux qui nous ont maltraité, comme la haine de ceux qui nous ont abandonnés.

Or, ces idéologies de second sens passent très bien dans nos esprits et nous forment à devenir tels que ceci. Pourtant, ils ne seront jamais censurés, bénéficiants d'une forme et d'un premier sens tout honorable. On notera à peine la dureté des dogmes passés et on en applaudira la forme.

Sauf qu'aujourd'hui, une forme vantant la violence et le second sens démolissant cette idée, c'est la censure qui tombe. On tombe dans le caractérisme et la prévention préventive. Le "si jamais..." si fatal à de nombreuses choses a encore frappé.

Mais revenons sur le sujet du débat: Doit-on censurer pour mieux préserver la sensibilité de certains ou au contraire laisser et faire murir?

Car la question est bien là, doit-on épargner les pauvres âmes des textes ayant la folle outrecuidance de dépasser le premier degré? Peut-on laisser les gens lire des textes qui vont au dela du "sans symbolisme"? Doit-on créer des forums d'une aseptisation totale et cuisante dans lesquels les moeurs seront soignées sur les formes premières et auront un libre champs sur les seconds sens possibles. J'ai lu des masses de textes qui vantaient la douleur gratuite ou le meurtre sous une forme de cachet d'aspirine ou de combat pour la liberté. Ces textes qui sont d'une "Incitation à la violence" inouie mais qui passent faute de mots et d'expressions qui soient blessants pour le QI limités des lecteurs communs et sensibles.

Le danger est de soigner et de cultiver la sensibilité, de faire croire que l'on est gentil, de créer des Disney land et des quartiers pavillonaires dans lesquels l'huile coule à flot pour fluidifier les rapport et éviter surtout les moindres accrochages d'émotion. Je ne veux pas d'un monde où le "Politiquement correct" coincide avec le passage d'idées moins agréables et plus suggestives.

Invité

y a-t-il autre chose à dire que celui qui sacrifie la liberté à la sécurité finit par perdre l'un et l'autre ?

Bah, je ne sais que dire. Sur le fond, tout à fait d'accor,d sur le rapport à ton texte... un peut moins parce qu'il est assez... maladroit à mon sens. Je détaillerais demain;)

Pour répondre à la question je dirais que suis d’accord avec toi Aillas. Il est vrai que notre société hypocrite va vers la « sécurité » une sécurité étouffante qui ne laisse pas les gens pour seul maîtres de leurs actes. Les parcs fermés à Paris pour cause de neiges, trop dangereux pour les enfants, les informations ne doivent pas montrer d’images chocs pour ne pas traumatiser les jeunes enfants. Mais c'est êtres hypocrite que de faire cela car à coté de cela les films et les jeux font l’apologie du « gore » et du « sanguinolent ». Comme la dit Aillas, les livres parlent de violence, de guerre et de carnage mais ces mots et ces descriptions sont cachés par le style propre à la littérature mais si on a le malheur de le dire clairement alors les gens crient « à la censure, mon dieu, c'est trop violent pour les petits yeux des autres. ». Non Aillas a raison il ne faut pas cacher les choses au gens les prévenir certes mais c'est à eux de décider si oui ou non ils sont prêts à accepter ces idées.