Plonger. Dans l'azur d'un regard fortuit. Dans les méandres d'une discussion. Dans une gorge offerte. Dans nos entrelacs.
Fluidité du mélange. Tes vêtements cascadent. Etends-toi, que je me love tel une plage contre un lagon. Laisse-moi explorer ton archipel, tes lascifs de corail, ton cap. Tu es un fruit de mer que ma vapeur veut faire mûrir.
Un rivage où, pour quelques instants, s'amarrer. Caresse liquide et enveloppante. Le flux, le reflux, le superflu. Des vagues de blondeur s'échouant sur ma peau. Ne te noie pas, reviens prendre mon souffle à sa source.
Nous sommes en nage. En brasse, même. Je connecte nos ondes. M'infiltre sous ta nuque. Nous conduit les décharges dans la colonne. Puis nous versons dans la versatilité, cher brise-l'âme.
Puis vient la lame de fond. Sens en ébullition. Raz de marée. Ecume.
Puis vient le vague à lame. Cerveau neigeux. Siphonné. Vide.
Vendredi s'en va. Samedi viendra. Et je serai à chaque fois plus seul sur l'île déserte. Echoué.