Les poèmes à 10 mains

¤ Poèmes à 10 mains ¤

Chaque personne poste un vers, ou une strophe (pas encore déterminé), en respectant la structure ou la rime. On fait un minimum d'efforts pour aboutir à quelque chose de cohérent.
Le jeu consiste à créer un poème à plusieurs… L’un poste par exemple un alexandrin, l’autre suit, en postant (pour respecter la structure) un autre alexandrin qui rime avec le premier…Il est évidemment possible de faire une rime croisée, embrassée, etc. L’originalité de ce poème, c’est qu’on obtient bien souvent un texte avec un sens très bizarre, mais qui est acceptable au niveau de la forme…Une sorte d’écriture automatique des surréalistes, un peu revue, peut-être ?

Un exemple, tiré d’un autre forum [copyright pour les anakroètes =) ] :

Les bisounours en fleur annoncent le printemps
Chante le Rondoudou sous un ciel éreintant
La petite maison dans la verte prairie
s'éveille doucement sans violence et sans cri.

Voilà, comme quoi le résultat peut être assez comique^^

Nombre de messages : 399 Age : 39 Date d'inscription : 30/12/2007

Le rose, dit-on, est la couleur des demoiselles

La version anakroétique est tout de même plus rigolote, dans la mesure où il fallait poster un vers en respectant les règles de la versification classique - plus dur.

Citation :: L'alexandrin est un vers de 12 syllabes, qui comporte une coupe obligatoire à la 6°. Le "e" sans accent ne compte jamais en fin de vers, ni quand il se trouve devant une voyelle. Par contre, il compte toujours à l'intérieur d'un vers, placé devant une consonne.

La sixième syllabe, ou césure, est obligatoirement une syllabe tonique. En français, est tonique toute syllabe qui conclut un groupe de mots (ex: le chat, le gros chat), exception faite du "e" sans accent qui est atone. Ainsi "la chatte qui miaule", comporte deux syllabes toniques, "cha" et "miaul".

Il est interdit de faire commencer le deuxième hémistiche par un "e" qui termine le mot de l'hémistiche précédent.

Il est interdit de faire capoter la syntaxe d'une phrase commencée.

Une rime doit comporter au moins deux phonèmes communs. Les rimes pauvres sont interdites.
Les rimes étymologiques de type courir/parcourir, sont également interdites.

Hum, je pense qu'un galop d'essai serait profitable à nos chers Aelisiens avant que d'appliquer les règles en usage sur le forum des anakroètes - forum si redoutable que l'on se demande bien quel esprit malade a bien pu le concevoir - afin de ne point trop effrayer nos chers collègues.
Il serait sans doute plus judicieux, dans un premier temps, de ne se concentrer que sur la régularité des vers; cela ne semble finalement pas si évident que cela, puisque notre bzh, dès le premier essai, s'est planté comme une Renault Clio dans un crashtest.

Nous allons donc, mon égo, ma personne, moi et moi-même, lancer la première strophe devant les yeux ébahis de l'incompétence populaire. Tout ceci afin de vous mettre en train. Le type de rime (embrassée, croisée, plate...) sera donc à l'appréciation du second ou du troisième participant au sein de chaque strophe. Mais ça serait bien de varier le plus possible. (Si ça tourne à la perversion, je tiens d'emblée à me dégager de toute responsabilité).

Citation :: Il était en un lieu dissimulé derrière
Un écran coloré, une assemblée étrange:
Des types sémillants qui faisaient des mélanges
D'alcools et de Banga, de savon et de bière.

(J'insinue évidemment que la bière n'est pas un alcool, mais que voulez-vous...pour un bordelais...c'est pratiquement de l'eau minérale).

Citation :: Dans un coin de la pièce un curieux alambic,
Tout rutilant de sucre et de soins éthylés,
Fumait cette liqueur promptement ingérée
Sous l’œil intransigeant de buveurs ataviques.

Nombre de messages : 399 Age : 39 Date d'inscription : 30/12/2007

Fallait préciser que vous vouliez que ça se passe comme ça, après tout, il n'était point précisé dans les règles que l'on devait respecter la césure. C'pour ça que je n'estime pas m'être planté comme une Clio dans un crash-test Heureux

Bref, je regarde comment ça évolue avant de peut-être rentrer dans la danse.

Le problème ne vient pas de la césure:

le bzh a écrit:: Le/ ro/se/, dit/-on/, est/ la/ cou/leur/ des /de/moi/selles/

13 syllabes.

Nombre de messages : 399 Age : 39 Date d'inscription : 30/12/2007

Gnééééééé
Et pourtant, j'avais rien bu.

Bon ben désolé alors ^^'

Nombre de messages : 170 Age : 60 Date d'inscription : 25/11/2007

Citation :: Et d’un autre coté, les compères grisés
Avaient envie de jouer, le poker c’est d‘enfer
Et les cartes et l’alcool, c’est un mélange à faire
Que nos joyeux fêtards s’étaient autorisés.

Il était en un lieu dissimulé derrière
Un écran coloré, une assemblée étrange:
Des types sémillants qui faisaient des mélanges
D'alcools et de Banga, de savon et de bière.

Dans un coin de la pièce un curieux alambic,
Tout rutilant de sucre et de soins éthylés,
Fumait cette liqueur promptement ingérée
Sous l’œil intransigeant de buveurs aphasiques.

"La vie c'est rien qu'du du foin!" beuglaient ces improbables
"Et ça se fum' sans faim, parc'que c'est de la bonne..."
S'ils avaient su régner sur des mœurs impeccables
Leur génie n'aurait point débordé d'acétone.

(Nous proposons là des strophes entières, mais il serait peut-être bon d'entamer le vers par vers afin de relentir la cadence, maintenant que le décor est planté, et de rendre le tout d'autant plus psychédélique...)

Edit: Merdouille, j'ai posté en même temps que ma précédente! J'incorpore ton post, ma douce...mais où, avant, après? Après me semblerait plus logique du point de vue du sens, peut-être.

Pardoooon, j'ai fait une fauteuh ! Je voulais mettre "atavique" et non "aphasique" (ce qui soit dit en passant ne voudrait pas dire grand chose). Mea culpa :heart:

Chromatique Nombre de messages : 2373 Age : 32 Date d'inscription : 22/11/2007

Et ils y vont bien fort, aux couleurs d'estomacs
On voit bien que déjà, la réserve est vidée
Ces messieurs enivrés, chancelants puis tombés
Seront bientôt au lit, et que sonne le glas

Bon, récapépétons:

Il était en un lieu dissimulé derrière
Un écran coloré, une assemblée étrange:
Des types sémillants qui faisaient des mélanges
D'alcools et de Banga, de savon et de bière.

Dans un coin de la pièce un curieux alambic,
Tout rutilant de sucre et de soins éthylés,
Fumait cette liqueur promptement ingérée
Sous l’œil intransigeant de buveurs ataviques.

"La vie c'est rien qu'du du foin!" beuglaient ces improbables
"Et ça se fum' sans faim, parc'que c'est de la bonne..."
S'ils avaient su régner sur des mœurs impeccables
Leur génie n'aurait point débordé d'acétone.

Et d’un autre coté, les compères grisés
Avaient envie de jouer, le poker c’est d‘enfer
Et les cartes et l’alcool, c’est un mélange à faire
Que nos joyeux fêtards s’étaient autorisés.

Et ils y vont bien fort, aux couleurs d'estomacs
On voit bien que déjà, la réserve est vidée;
Ces messieurs enivrés, chancelants puis tombés
Seront bientôt au lit, et que sonne le glas.

Nombre de messages : 133 Date d'inscription : 06/01/2008

La mort, au soir, jeta sur ce peuple égaré
Un regard tout empli de rapacité noire.
Mais ces demi-morts qui ne cessaient de boire
Etaient si répugnants qu'elle fuit effarée.

Dans la nuit, les ténèbres doucement s’éveillent
Des cadavres enivrés flottent des relents
Puanteur qui attirent d’avides manants
Car l’or en tas dispersé de mille feux brille

Nombre de messages : 133 Date d'inscription : 06/01/2008

Cassiopée a écrit:: Dans la nuit, les ténèbres doucement s’éveillent
Des cadavres enivrés flottent des relents
Puanteur qui attirent d’avides manants
Car l’or en tas dispersé de mille feux brille

"s'éveillent" et "brille", ça ne ne rime pas.

Je trouve plus amusant de faire le poème vers par vers.

Mais l'or est réservé aux courages d'élite :

Invité

Il était en un lieu dissimulé derrière
Un écran coloré, une assemblée étrange:
Des types sémillants qui faisaient des mélanges
D'alcools et de Banga, de savon et de bière.

Dans un coin de la pièce un curieux alambic,
Tout rutilant de sucre et de soins éthylés,
Fumait cette liqueur promptement ingérée
Sous l’œil intransigeant de buveurs ataviques.

"La vie c'est rien qu'du du foin!" beuglaient ces improbables
"Et ça se fum' sans faim, parc'que c'est de la bonne..."
S'ils avaient su régner sur des mœurs impeccables
Leur génie n'aurait point débordé d'acétone.

Et d’un autre coté, les compères grisés
Avaient envie de jouer, le poker c’est d‘enfer
Et les cartes et l’alcool, c’est un mélange à faire
Que nos joyeux fêtards s’étaient autorisés.

Et ils y vont bien fort, aux couleurs d'estomacs
On voit bien que déjà, la réserve est vidée;
Ces messieurs enivrés, chancelants puis tombés
Seront bientôt au lit, et que sonne le glas.

La mort, au soir, jeta sur ce peuple égaré
Un regard tout empli de rapacité noire.
Mais ces demi-morts qui ne cessaient de boire
Etaient si répugnants qu'elle fuit effarée.

Dans la nuit, les ténèbres doucement s’éveillent
Des cadavres enivrés flottent des relents
Puanteur qui attirent d’avides manants
Car l’or en tas dispersé de mille feux brille

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L'un y pose la main, embué qu'il est alors
En retire le gain, le doux contact de l'or
En son coeur il s'éveille, lors que le tue comparse
Contemple le vermeil, et se rie de la farce

Voilu voilou j'espère que tout celà est dans le bon ton, et j'ai repris la dernière strophe de Cassiopée, malgréla remarque fort juste d'Irrumo. Puissiez vous ne pas m'en vouloir.