En de tristes contrées

Ca y est, je l'ai fait. Je n'ose y croire. Mais je l'ai fait, c'est ce qui compte. Je suis parti de mes Landes Eternelles pour un univers plus lumineux. Je vérifie mes bagages. Une besace, des parchemins, quelques harpons pour la pêche... mon encrier! Dieu merci, il est là. Dieu... Est-ce un mot en vigueur ici, quelles sont les croyances? Ici, tout semble briller. Mais ce sont des apparences je le sais. Il y a toujours un unisson pour comploter, trahir, et verser du sang pour des causes haïssables. Mes plumes. Je les trouve enfin, les caresse dans leur longueur. Ainsi, j'écrirai. C'est ainsi que Temple l'a voulu. il m'a dit que j'avais ce don. Alors je l'ai cru. Comment lui faire parvenir mes écrits de ce monde enchanteur? Y'aura t-il des glaces merveilleuses, des chants brûlants, des créatures formidables? Et si je ne partais pas, et si ma mission empiétais sur une autre vie? Je croise des visages, et, sans doute bêtement, je rougis. Dans cet accoutrement tapageur, pourtant digne de la typicité de mon univers, on ne peut me croire autochtone. Je perds quelques rouleaux. catastrophe! Heureusement, ces gens m'aident. Non, non, ne le pliez-pas! Voilà, j'ai cassé mon encrier. Stupide étourderie! Il me faudra en racheter. Je n'ai même pas d'or, même pas d'huile de pierre. Avec quoi paient ces gens? Je n'ai que mes mots comme monnaie d'échange. et ma plume. Ah je me souviens des mots de Temple. Surtout ne te perds pas. J'ai du hocher naïvement la tête, trop enjoué, apeuré même, dans cette seule perspective d'un voyage.
Ca y est, je l'ai fait. Je me suis perdu dans ce rêve.

Mais quel est cet être égaré?

Viens là, enfant affolé. Ne lâche pas ton papier. Voilà. Que tu trembles !
Pas d'inquiétude, ici ni lynchage, ni menue monnaie. Nous sommes en Ter Aelis, pays des Arts Imaginés ! Rien de bassement matériel, voyons.

Tes plumes seront aiguisées, ton encrier remplacé.
On te donnera peut être même quelques pinceaux, si tu veux t'y essayer.

Et surtout, beaucoup de soutien.


Bienvenue en Ter Aelis. Tu ne t'es pas perdu, bien au contraire.

Le pas régulier, la mine rassurante, la parole enjouée ...
Ramrod apparut à son tour, sans forcément l'avoir fait exprès.

Bienvenue sur Ter Aelis, Airet Syl.
L'univers ici est certes vaste, mais bien jalonné, du moins nos prières sont allées en ce sens.
Il se décompose en quatre grandes parties, égalitaires ou presque ...
Littérature, Graphisme, Rôle Play - ou Récit Rôliste pour satisfaire le chauvinisme franlexical de notre Aligby national - et Jeu de Rôle se cotoient ici, regroupées pour la plupart au sein des Cités que tu peux admirer sur le pas de la porte.

Mais entre donc. Et vite. A l'intérieur, tant de choses t'attendent.
Si tu te sens perdu, si tu ne sais où aller (ce qui est normal)
adresse-toi au plus fiable des guides non-humains que tu peux trouver ici : La Table d'Orientation
Pour le reste ... Nous sommes là, tous autant que nous sommes, désireux de faire connaissance avec ta culture.
Merci d'être là, donc.

Aillas ... Si tu pouvais éviter de te mettre devant moi, quand je parle à quelqu'un .. Merci.

Tu n'as pas à te méfier. Les mots de Temple me reviennent, ils abondaient en leur sens. Tout d'abord, je recule. Puis, je sens encore pointer ce fard sur mes joues d'albâtre. 'Tu verras, il n'y a que des mécènes, certes curieux, mais j'en garde un bon souvenir'. Mais c'était il y a longtemps. Bien avant ma naissance. Sûr, ils ne se souviennent plus de lui.

-Je vais me montrer discret. Disons que je préfère observer, prendre des notes, faire des croquis. Je pense trouver ici l'inspiration qui lancera mon nouvel ouvrage. Comment décrire ce qui n'existe pas ici? Pas de guerre. Mais la paix de l'âme.

Ces visages, je connais leur reflet. Dounette. J'ai du lui paraître froid. Quelque peu énigmatique. Aillas. Un autre porte-plume. Un peu plus jeune que moi dirait-on, mais plutôt dégourdi. Ils m'ont l'air amicaux. Sûr, je les connais d'ailleurs.

Et puis Ramrod l'amusant, Darkfire l'elfe tapageur. J'ai toujours entendu maintes histoires sur ces habitants de l'Alfheim. Temple m'avait certifié qu'ils ne méritaient pas tous de plonger dans le Ginnungagap. Ah, suis-je distrait, ils n'y entendent rien en mythes nordiques. Le froid me manque.

- Merci pour cet accueil chaleureux. Attendez! J'ai là un superbe hydromel. C'est l'ancien qui m'a conseillé de vous l'apporter. On y met quelques algues, des champignons sylvestres, quelques crustacés... Un délice. Veuillez d'avance m'excuser de mes apparitions volatiles, voyez-vous je suis plutôt timide. Et très occupé par des études, ailleurs. Un travail de longue baleine. Haleine? Je ne sais plus. Trois années très intenses de recherches.

Mes paroles semblent les appaiser. Accepteront-ils mon présent?

:study:

Darkfire a écrit:

Kaaaaaaaaaaaaaaya !

L'enfant amnésique se posait sur un muret, elle s'embêtait beaucoup en semaine... Quand un cri fut porté par le vent. Elle était bien loin de la capital mais elle aurait juré que Darky l'appelait ! Le son de sa voix était déchirant, le problème devait être grave. Dans un élan héroïque elle se lança dans le vide en déployant ses deux ailes lumineuses et colorées.

Elle volait à une vitesse excessive. Sa robe en soie claquait sous la violence de l'air. La capital n'était pas loin, elle pouvait y arriver.

* Tiens bon Darky j'arrive !*

Elle y était presque, elle venait de franchir les portes et ... ce qui devait arrivé arriva. La belle jeune fille percuta de plein fouet son neveu, ricocha sur l'administrateur fit rapidement coucou à sa Belle pour finir sa chute sur son pervers adoré. Ses feuilles s'étaient une fois de plus étalées sur le sol. Légèrement sonnée, l'amnésique trouvais que l'atterrissage avait été plus doux qu'elle ne le pensait.

- Dou' depuis quand y a des coussins sur le sol d'Aelis ?

L'administratrice lui montra du doigt le sol et elle baissa la tête avant de s'empourprer. La chose moelleuse était en faite Aillas. Gênée elle se redressa.

- Oh ... Oh ?! Oh !! Aillas !!!!! Tu es revenu ! Tu m'as manqué ! Euh... Pourquoi tu réponds pas ? Tu veux plus me voir ?

Les petits yeux noisettes de la fée se brouillèrent sous l'eau salé. Ses mèches bouclés cachaient légèrement son visage. Elle sursauta.

- Darky ?! Je t'ai entendu m'appel... Qu'est ce qui t'es arrivé ? Et pourquoi Ram' il est aussi un peu assommé ?

Visiblement c'était l'hécatombe, les trois hommes étaient étalés sur les pavés de la capital. Dou' essayait d'étouffer un rire et l'enfant se mit à réfléchir.

- Mais j'y pense, tu as pas dit "Kyaaaaa ... " mais "Kayaaaa"... Donc tu ne m'as pas appelé. Hé tu m'écoutes oui ?!

Une présence discrète... Elle ne l'avait pas vraiment aperçu. Elle cligna plusieurs fois des yeux. A ses pieds, un pot d'encre noir brisé. Le liquide semblait le rendre mélancolique.

- Bonjour ! Vous avez l'air aussi perdu que moi à mon arrivé tient ! Je suis Kyara ! Je suis ... euh en faite je suis rien ici. Mais je commence à connaître les lieux à force de errer. Si je peux me rendre utile en quoi que ce soit, j'en serais sincèrement ravie.

- Oh! Une fée.

Je pense à haute voix. Décidément, que vont-ils penser de cet arlequin de noir et blanc au pantalon bouffant et au pot d'encre désespérément étalé sur des pavés rectilignes.

- Quel goût ça a? J'ai toujours rêvé d'en manger une. Quoi que... Ce n'est pas vraiment poli de dévorer ses hôtes. Je suis confus.

J'envoie un clin d'oeil à mes nouveaux complices. Le courant semble passer. Evidemment, je ne mange pas les fées.

- Ah, j'oubliais!

Dans ma besace, un bocal. Le voyez-vous ce charmant animal? Un insecte oui.

- Voici Nicopo. C'est mon moustique. Ne vous effrayez-pas, il ne mord pas.

En revanche, il pique.

L'immense cité de Wilwarin était passé a faible distance de Belthil quand Calaïs entendit des cris et des bruits sourds venant des rues

Allons bon encore des ivrognes, mais bon cas ne coute rien d'y aller... au cas ou...

Le boréade étendit ses grandes ailes blanches et se jeta dans le vide, après un léger piqué il se plaça a l'horizontale cherchant du regard ce qui avait causé ces troubles dans l'air calme de la cité, après une minute de recherches intensive il aperçu enfin la cause du raffut, Dark avait essayé de voler et kyara avait quant-à elle littéralement volé a son secours, en bousculant tout le monde, Calaïs se décida alors a se poser en ne pouvant s'empêcher de sourire... Il se posa en douceur dans un léger cliquetis de son armure et c'est alors qu'il aperçu le nouvel arrivant auquel il se présenta

Bienvenu a Belthil très cher, je me présente Calaïs guerrier poète... Le boréade vit alors l'encrier étalé sur les pavé et dit Vous êtes écrivain, ou poète ? Ou peut être les deux... Sans encrier vous n'irez pas très loin tenez. Calaïs ouvrit sa sacoche et en sortit un encrier plein qu'il tendit au jeune homme, puis il se retourna vers kya Dites moi Kyara, comment cela se fait-il que vous ayez bousculé tout le monde ??? Les fées sont réputées pour des vols rapides et précis, et je vous vois voler comme un lourd Gryphon... vraiment étrange...

Un encrier. Voilà qu'on me crouvre de présents. Le moustique ne les a pas impressionés.
Bel encrier, d'ailleurs. Un petit pot en verre ciselé. S'ils savaient ma maladresse...

- Merci ami poète. Calaïs. Je ne suis qu'un piètre archiviste, conteur à mes temps perdu.

Il y a déjà tant d'âmes à recenser. Petit carnet, réflexe de scribouillard. Pour noter des rêves, tenter d'exprimer un sens aux personnages multiples qui fourmillent sous mon cortex. Beaucoup de gens semblent voler, semble t-il. Je crains toujours d'en voir un impacter, mélanger son sang dans mon encre épanchée. Frissons.

- Sauriez-vous m'indiquer un débit de génépi? J'ai besoin de cette saveur d'armoise pour... Relativiser.

L'ivresse me manque. J'ai déjà tant à relater.

Le jeune fille fixa le nouvel écrivain en cligna plusieurs fois ses paupières. Il ... Il voulait la manger... D'un bon d'un seul l'enfant se mit à courir vers Aillas venant de se relever difficilement visiblement toujours sous le choc de l'atterrissage raté de la demoiselle.

- Je veux pas être dévoré moi !!!!

Cachée derrière le gardien, elle regardait Airet Syl d'au dessus de l'épaule. Ce n'est qu'un peut plus tard que l'amnésique comprit que ceci n'était pas sérieux. Mais une voix qu'elle ne connaissait pas la fit sursauter. L'homme s'était présenté sous le nom de Calaïs, les ailes de plume d'un blanc divin la laissèrent sans voix. De voir son frère avec de tels attributs lui paraissait normal, mais là elle trouvait cela surprenant. Comme par réflexe, les ailes de papillon colorés retrouvèrent leur seconde forme. Le tatouage de la belle demoiselle avait pris une légère teinte de rose. Puis l'ange s'adressa à elle, elle avait l'impression d'être grondé. La couleur vira au rouge.

- Je... je suis vraiment confuse... Je ne maîtrise pas encore tous mes dons ni mes voles. Et puis j'avais la tête ailleurs. Je suis désolée je l'ai pas fait exprès... Promis je ferais plus attention la prochaine fois... C'est pas grave n'est ce pas ? Hein c'est pas grave ...

Les yeux noisettes de la pauvre enfant se mirent à briller, signe qu'elle allait certainement laisser couler quelques perles salée.

Une plume vint malencontreusement chatouiller le petit nez de Kyara. La pauvre éternua et en quelques seconde, trois autres personnes identiques à la petite fée se trouvèrent sur la place. La jeune fille s'empourpra encore plus.

- Je l'avais dit, je maîtrise pas encore tout... Sinon pour répondre à votre question cher ami écrivain, je pense que le mieux est d'aller à la taverne du port de Galvorn comme vous la proposé Aillas. Car c'est une fleure qui ne pousse que dans de hautes altitude, et ceux sont les seuls à la transformer en alcool. Voilà ...

Les clones se transformèrent en une nuée de papillons pour ne laisser que l'amnésique original qui restait caché derrière le gardien.

- Je veux pas être dévoré moi !!!!

-Y a quelqu'un qui veut manger ma tante ? Mais ... Mais ... FAUT ABSOLUMENT QUE JE VOIS CA !

Certes ce n'est pas tres gentil de la part de Dame Koneko de ne pas avoir l'instinct de voler au secours de sa tantinette mais elle concevait difficilement qu'autre chose qu'un troll des montagne puisse vouloir manger sa tante, vu la taille de cette derniere. Et Schaft avait toujours revé de voir un troll. Et puis, si il voulait manger Kyara, c'est qu'il avait surement bon gout ! C'est un point de vue comme un autre vous me direz ...

Aussi, la dame au orreilles pointues suivie de son canartoon arriva sur la place ou se tenait le nouveau. Elle pu aussitot s'apercevoir qu'il n'avait pas mangé sa tante et en fut assez heureuse. Qui aurait fait les magasins avec elle sinon ? Avec qui aurait-elle commenté les derniers potins autour d'un verre de lait fraise ? Non, il etait inconcevable que quiconque mange Kyara sans la permission de sa niece.

Schaft s'avanca donc avec curiosité vers l' "arlequin de noir et blanc au pantalon bouffant et au pot d'encre désespérément étalé sur des pavés rectilignes".

-Ahem ... Bonjour ... Excusez moi de vous derangez monsieur qui avait voulu manger ma tantinette Kyara. Coucou Kyou d'ailleurs ! T'es pas morte ? Ca va alors ! Oui donc je disais, bonjour monsieur. Moi je mapelle Schaft Koneko, je suis la niece de votre menue ... euh ... convive ici presente. Non coin-coin on ne mange pas le moustique du monsieur ! Bon je vais la finir ma phrase ? Voila donc c'etait pour vous souhaiter la bienvenue et savoir si par hazard vous seriez un troll ? Parce que j'ai jamais vu de troll moi et si vous en etiez un, ba laissez moi vous dire que els troll sont drolement mignon.

La Dame de Pique rougit legerement. Est ce sensible aux compliment les trolls ? Ca mange les chats les trolls ?

Je recule à mon tour. Temple, je m'étais juré de toujours avancer. Mais ce sont ces papillons. Un vol léger, presque irréel. Maigre souffle de vent qui caresse mon visage. Je tends un bras pour... Oui, pour quoi donc? Difficile de laisser ses émotions derrière-soi et de se voiler de noir. Ces gens-là auront le mérite de me voir librement, parce que je ne suis pas juge.

- Merci, pour tout. Les indications, et puis votre exotisme. Quoique, ca ne doit pas être à moi de dire cela. C'est dépaysant. Non, non, pas des paysans. Dé-pa-y-sant. bref, je change d'air. Hélas Dame Koneko, je ne suis pas un troll. Je n'ai même pas de ce sang féérique qui vous anime si joyeusement.

Ils ont l'air rudement heureux d'avoir un nouvel arrivant. S'ils connaissaient ma volubilité, ils seraient sans doute soulagés de me voir ailleurs. J'ai soif et cette Taverne du port de Galvorn me tente bien.

- Voilà, je pense que ce voyage m'a étouffé. Maintenant je respire. J'espère que la cave est diversifiée. Dix verres sifflés. Au plaisir de vous divertir, mes damoiselles, mes dames et mes sieurs. Allez, le moustique, il y aura peut-être du sang là-bas. Au bon goût de miel.

D'humeur joyeuse, je remonte les embruns, parcourant l'iode à la recherche de cette sympathique enseigne.

La jeune fée sembla terrifié lorsque Calaïs lui posa sa question puis elle lui demanda d'une petite voix :
C'est pas grave n'est ce pas ? Hein c'est pas grave ...
Le boréade ne put s'empêcher de sourire

Non ce n'est pas grave ce fait m'étonne c'est tout, si vous le désirez un jour je pourrais vous aider a maitriser vos vols... Bien que je sois plus lourd que vous en vol je pourrais vous apprendre quelques petites choses qui vous permettraient de voler comme il se doit... Et surtout sans renverser personne...