[Première Session du Panthéon] Les femmes de Tr0n

J'ouvre. Je ferme. J'éteins. Merde. J'enfile mon slip dim. A poil ch'uis bien mieux. La voisine qui matte. Elle a atteint un âge canonique. J'fais plus dans l'social. D'ailleurs j'fais plus rien du tout. J'm allonge sur le pieu. C'est crade. Ca pue. Un VX musical. Un casque. J'ouvre. J'éteins. Je ferme. Mais merde. C'est pas dans l'ordre. Je recommence. J'ouvre. Je ferme. J'éteins. Shitty PC. J'prends un bic. J'écris. J'm'emmerde. C'est nul. Pitoyable. Ca vaut rien. Des fois c'est amazing mais pas ce soir. J'look la fenêtre, l'aut', celle où son visage apparaît. Fuckin'. J'ouvre. Je ferme. Je dois éteindre. Merde. Une chemise en vrac sur la chaise. Un futal. Chaussettes, godasses, chignon. J'observe. Fascinant visage. J'ouvre. Fantasme. Je ferme. Réalité. J'éteins. Merde... Four steps for dysfunction. Mécanique. Je caresse le chat. Il miaule. Il a la dalle. Les clés. J'me casse. J'la viole dans mon esprit. Chuis vraiment dingue.

Nuit. Sorgue. Obscurité. Emmerditude. Ca caille, temps de merde, vie de merde, clebs de merde qui me suit. Casse toi. Regard noir. C'est une femme. Gourrage. Viandage. Je continue mon ch'min. C'est triste, gris, blafârd. Caniveau, oui veau. J'marche tout droit, ou presque. Courbure de l'espace temps. Où suis-je ? Au fond de cette allée noire. Check le videur. Un signe à la barmaid, à son débile de patron. Contrôle rétinien radar. Elle est là. Ô la Marie. J'commande un mojito. C'est parti pour la danse, la drague, la cure môle. Comme un chalutier tiens. On draîne la gonzesse. Ca balotte, ça tourne, ça vibre, ça touche. On se frôle, on se caresse. J'ai mal au bide, j'vois rien que son regard de junkie. On s'regarde comme deux cons. Ca pétille, ça pupille. On fait rien. Ca pétasse. Ca papote. Jacasse, babotte, babille, potine, pépie. On est pas derrière un séchoir. On va s'coucher ? Non pas chez moi c'est crade. Chez toi ? Ah... Tu vis avec quelqu'un. On baise ? A moi de faire non de la tête. Glauque. Chiure de la ville. Ca schlingue. C'est pourri. C'est vide. Surtout dans mon cendar. On baise ? Non j'veux du Notting Hill.

J'ai ouvert. J'ai éteint. Je ferme.

On sort.

Un mec s'approche. Il demande du feu. Il l'accoste. Drague à deux balles. Pas mieux qu'la mienne. Il l'invite à danser. Elle me regarde. J'dis rien. Elle y va. Elle rentre. J'm'allume un joint. Je rentre. J'm'allonge sur un fauteuil. J'évapore ma tronche. L'image. C'est elle. Inconsistante chimère. Pourtant elle n'existe pas, ce n'est qu'une somme de lettres derrière un écran. J'ai fermé bordel...

I have a dream non ?

Volutes de fumée. Désir insatisfait. Vertige. J'la revois au fond d'mes prunelles. Gravée sur mon microviseur occulaire. Mon oeil quoi... Comme au ciné. ca croustille du fantasme, du rêve américain. Elle tire la langue, un sourire de plusieurs kilomètres de large. C'est sexe, attirant. Keep cool man. Ses yeux bleus... Peut être vert ? Non marron. Rouge avec lentilles. Je calque rien, j'ai même pas fait gaffe. Pitoyable surtout. Couleur ? Beh j'en sais foutre rien. Image irréelle de l'ivresse, j'invente du bleu, j'innove du blond, c'est de suite plus mignon mais ça doit être du marron et du châtain à chier. Je veux, playmobil, comme un môme, on passe aux legos, aux mécano, je viole encore. C'est clair, c'est dingue. Elle est là, en face de moi. Non là elle me chevauche, rythme endiablée. Ce sourire enfantin, elle jouit et hurle son plaisir au rythme de la zick. Oui ! Tum Tum Tum... Ca tape. Ca tape. Ca cogne dur. Et puis elle parle maintenant la tête allongée sur mes genous, ses cheveux longs et bruns. Ca martèle le beat, ça boxe mon crâne. Ca vibre encore. Pourquoi elle ne volerait pas non plus ? Ah tiens. Il suffisait de le demander... Tum Tum... Réalité. Réouvrir le tryptique. J'ouvre. J'éteins. Je ferme. Tiens les Beatles ? Une grenouille ? Yellow ? Blue ? Red ? Sky ! Bourbon oui... J'ai fermé j'ai dit.

Ca s'allume.

Le mec la tripotte.

C'est ma Marie bordel.

J'émerge.

Le mec la tripotte. Elle me provoque. Danse. Mains baladeuses. Ses seins... Son sexe... Ses hanches. J'me lève. Elle regarde. Je regarde... Elle regarde. Je fixe. Je viens. Elle regarde. Je... Non pas encore, tout à l'heure, elle prendra. Ses seins, ses hanches. Ses hanches ses seins, ses yeux... Je bouscule le gars. Epaule contre épaule. Il me bouscule. Regard de tueur. Assassinat. On allume, ça va s'éteindre. Dyptique. J'ouvre, ça va fermer. Il fait une tête de moins que moi la petite boule de nerfs.

"Dégage."

"Tu me parles meilleur grand con"

"Dégage."

Il me pousse. Quart de tour. Mon poing s'écrase sur sa face. Son nez pisse le sang. Marie s'interpose, me pousse gentiment. Elle sourit, j'entends rien à ce qu'elle raconte, la pauvre. C'est doux, presque lascif. La colère. Le videur arrive me choppe par le col. Irréel. Adrénaline. J'vais lui péter la gueule. Je résiste. Je vais lui péter la gueule ! Coup de boule. Echange de coups. Mon poing se ré-écrase sur sa tête. La tête de qui ? M'en fous. J'ai trop bu, je le sais. Cette fois il est moins gentil et sort sa bombe pour m'en foutre plein la face. Qui ? Le videur ? Non peut être le gars qui vient d'sortir. M'en fous, m'en tape. Je tape. C'est elle qui devrait s'en prendre plein la face. Je frappe. T'aimes ça... Dans le vide cette fois. J'aime ça... Je frappe. Je frappe. Ca craque. Je tombe au sol. Ca recraque. Je vais le tuer...

Ca s'éteint.

Ca ferme.

Merde.

Deux jours d'hosto.

Je l'aime cette putain d'image sur mon écran...

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Je donne à ce texte une note de 18/20.

En effet, je pense que : Incroyable. Je suis purement et simplement soufflé. J'aime pas forcément notre Tr0n et ses sarcasmes virulents, mais ses écrits je reste adepte. J'avais lu la première version et j'avais aimé. J'ai lu la seconde version et j'ai dévoré.

Panache de couleurs et fautes voulues, on sent un véritable scénario qui se suit et s'entre-aide. Allusions et hallucinations se mêlent et se fondent jusqu'à donner ce brouet délicieux bien que grummeleux. Je ne sais pas trop quoi dire, j'en reste fleur azurée.

Bravo. Bis.

Je donne à ce texte une note de 16/20.

En effet, je pense que : Texte très accrocheur, c'ets bizarre mais une fois commencée on ne peut plus en démordre!
Un texte qui tient le lecteur en alerte, tout en étant construit et ayant un but!
Emmelage de plusieurs sensation, émotions ressentit, qui parviennent très bien au pauvre petit lecteur que nous sommes!
Certes simple mais quel beauté par certain coté!
APrès tout peux toujours être mieux

Je donne à ce texte une note de 18/20.
En effet, je pense que : comme tous les écris que nous présente notre ami TrOn, il prend aux tripes, nous noie dans son délire. Perso, j'adore.

Je donne à ce texte une note de 10/20.
En effet, je pense que : J'ai bien suivi le gars dans son délire mais je partage pas l'avis des autres. C'est pas désagréable à lire mais j'ai pas spécialement aimé :/

Nombre de messages : 133 Date d'inscription : 06/01/2008

13/20 Le texte repose sur des recettes qui ne sont pas mauvaises, et créent une impression de nervosité, dans la rapidité stylistique. Cela dit, à force de tirer sur l'effet, cela fait comme une mécanique un peu trop facile.

Je donne à ce texte une note de 14/20.
En effet, je pense que : Oui c'est sympa. Oui on part dans le truc. Mais c'est tellement décousu qu'au bout d'un moment je décroche. Dommage.

Notation: 12/20.

Hum hum hum...Déjà la sucession de raccourcis de la pensée, les j', t', etc.., ainsi que le vocabulaire familier, voir tribal, sont au début certes pittoresques, mais deviennent à force lassants. De plus, le tout est très obscur. Je sais que c'est voulu, mais bon...suivre le drogué/bourré dans ses périgrinations juqu'à la cellule de dégrisement de la Cavale Blanche, avec quelques passages pornographiques à faire grimper le censeur IIIème république au plafond...la chute s'en tire quand même bien, avec l'espace, et la formulation percutante.
Petite note aussi: les couleurs (que dis-je? La couleur) sont un brin agressives, et l'envie de lire à cause de cela reste mitigée.

Je donne à ce texte un 16/20.

Ce style, ce langage, cette orthographe qui traduisent déjà par la forme les sentiments, le caractère du personnage. Un scénario dans lequel on a aucun mal à s'identifier.
Je te mets seize parce que les phrases sont tellement courtes que j'ai cru que je respirerais plus quand j'arriverais à la fin ^^ C'est du grand art, je dois dire. J'accroche, même si ce n'est pas le style que je préfère, et que je n'ai pas un goût très développé pour l'orthographe "modifié", comme je l'appelle dans mon jargon^^
Je mets 16 pour avoir réussi à me faire lire tout, et surtout pour avoir réussi en plus à me faire aimer cette forme d'orthographe que je trouve pourtant agaçante. Une bonne surprise de ce soir Très Heureux

Invité

Je donne à ce texte une note de 13,5/20.
En effet, je pense que : Le style est bien balancé, l'histoire se tient une fois que l'on en saisit (et oui! J'y suis parvenu) tous les sens et symboles. Ce n'est tout de même pas l'histoire du siècle: c'est maigre. La forme est belle mais trop "premier jet", on sent une sorte de "je sais écrire et j'en profite pour pas bosser". Un peu déçu, somme toute, lorsque l'on compare les capacités théoriques de l'auteur à sa production.

Je donne à ce texte une note de 16/20.
En effet, je pense que : C'est un texte percutant et fort qui nous plonge complètement dans l'univers glauque du protagoniste et dans son délire, autant par le choix des mots que par la syntaxe choisie. Pourtant ce rythme rapide et constant est épuisant et j'aurais apprécié un changement.

Je donne à ce texte une note de 19/20.
En effet, je pense que : ce texte est superbement bien conçu. J'adore ce style d'écriture, surtout utilisé aussi bien. Une atmosphère dure, brute et pourtant si réaliste.

Citation :: Déjà la sucession de raccourcis de la pensée, les j', t', etc.., ainsi que le vocabulaire familier, voir tribal, sont au début certes pittoresques, mais deviennent à force lassants.

Et alors ? On ne parle pas tous comme Schakespeare ! A mon avis, ce language est totalement approprié à ces scènes: on a l'impression de "voir" les pensées du narrateur. De plus, cela permet de maintenir la même atmosphère tout au long du texte. Et enfin, je trouve que ça donne un bon coup de fouet face à tous ces récits à l'eau de rose qui jouent et rejouent les même sentiments sur des lignes et des lignes...
En tout cas, je ne sais pas pour certains, mais les pensées ne sont pas des phrases alambiquées, poétisées mais des brides de mots, d'images, parfois dérangeantes... Ce texte est peut-être brut, cru mais il en est, je le répète, d'autant plus réaliste.

Alors, moi je le redis:
I'm in love ! In love ! In love !

Je donne à ce texte une note de 14/20.

Moui moui. Un peu longuet à mon goût, ce qui lasse, tant au niveau du language usité, que des formes aux phrases courtes, et de la force du texte.
Comme d'autres, je trouve qu'on décroche au bout d'un petit moment. Plus court n'aurait sans doute pas été possible, c'est pourquoi j'attribue cette note au texte, très bon malgré cela.

Je donne à ce texte une note de 13/20

A la première lecture, on est stressé, touché, curieux de connaître le fin mot de l'histoire.
C'est un bon texte, c'est un fait.
Mais à la deuxième lecture, le texte s'effondre, pour moi. Il n'a d'intérêt que la "facette", qui reste très belle.

Je note durement, mais le talent du bonhomme m'excusera. $Clin d\'Oeil$

Je donne à ce texte une note de 14/20.
En effet, je pense que : Vous êtes de drôles de lecteurs. Je lis vos commentaires et il manque l'essentiel: ce texte est drôle. Humour grinçant, léger, bourré d'intelligence. Cet univers bad-boy-dégueu, s'il n'est pas d'une grande originalité, est assez bien ficelé. Quant au principal point noir, je m'en réfère à cucuséron: style nerveux, énergique, éclair de pensée, mais très vite lourd. Je gage que l'effet est recherché, mais une lourdeur qu'elle soit recherchée ou non reste une lourdeur. J'aurais aimé un peu plus de subtilité dans le jeu rythmique. Le texte reste bon.

Je donne à ce texte une note de 15/20.
En effet, je pense que : j'aime pas les panthéons, donc c'est à reculons que je viens voter, j'ai donc pris un texte que j'avais déjà lu $Clin d\'Oeil$ je dirais quoi sur ton texte qui pourrais être intéressant, contrairement a mon prédécesseur je ne crois pas a l'attitude badboy dégeu, je ne crois pas aux attitudes, on est ou on est pas. dans l'etre humain ce qui est fascinant c'est justement ce coté dés foi moins glamour, plus crade, fais de vrai plaisirs et qui nous représente tous autant que notre facette sociale de gentil commercial. Ben ton texte il a parler aux crades qui est en moi... je m'en fou de la rythmique, la syntaxe je ne suis pas assez bon pour la jugée. je lis simplement et prend les choses comme tu me les donnes. ton texte ma plu.

Je donne à ce texte une note de 17/20.
En effet, je pense que : :heart: Alors. Tr0n le texte est génial. Accrocheur a mort. On y reste jusqu'à la dernière ligne et j'aimerais qu'il y ait plus. Bon rythme, belle tournure, superbe. Je le trouve un poil trop saccadé par moment c'est tout... Un peu trop et ça en devient un peu agacent ^^

Ce texte obtient une note de

14,90/20

Merde, chui con, désolée dpas l'avoir lu avant, ce texte.

Génial, je kif.

[ Je m'en vaaaa]