Idrial { Devoir n°3 } [Aillas ]

Citation :

Nouveau devoir:
Ecrire trois textes de dix lignes sur le mot Coeur, ceux-ci devront être abordés de manière totalement différente. Un brouillon est à faire et à m'envoyer une fois héberger.

Délai: 1 journée.

Texte 1 :

Ce que je suis ? Voyons…Je suis indispensable !
Chaque organe de ton corps est indispensable soit ! Mais moi, je le suis un peu plus que les autres. Réfléchis bien…
Habilement dissimulé derrière quelques côtes, je siège entre tes poumons. Le cerveau, les poumons et moi-même formons ce que l’on pourrait appeler le trépied de la vie. Nous ne pouvons être altérés sans qu’il y ait danger de mort et pour cause, je participe activement à la circulation du sang dans ton organisme. J’agis à la manière d’une pompe et je constitue un point de passage primordial du fluide carmin qui circule dans ton corps. Je l’aide à s’immiscer partout où il le peut pour te permettre de vivre comme tu l’entends et en pleine forme surtout. Alors tu ne vois toujours pas ?
Eh bien, pose ta main contre ta poitrine…

Tu le sens non ? Ce petit battement régulier ?

C’est moi : ton cœur.


Texte 2 :

Elle a du cœur cette fille hein ?

Oui, c’est vrai après tout. J’ai du mal à imaginer commentelle peut faire. Elle garde toujours cet éternel sourire accroché au visage. Cela se voit que les événements la dépassent mais elle fait toujours de son mieux. Elle s’accroche et espère désespérément réussir à l‘aider, lui simplifier la vie, faire n’importe quoi qui puisse lui faire oublier, l’espace d’un instant, sa maladie. Elle tient beaucoup à son frère, elle doit même souffrir autant que lui de ce malaise…
Son sourire parait peut-être joyeux mais ses yeux la trahissent parfois. Oui, car il lui arrive d’avoir peur de le perdre. Son cœur souffre autant que celui son frère mais elle n’en montre rien. Et elle respire la joie de vivre et tente par tous les moyens de la communiquer à son jeune frère malade. Elle n’est en rien obligée de faire tout ce qu’elle fait pour lui mais elle l’aime et le soutient dans sa maladie. Sans rien attendre en retour, elle vit pour son frère et chacun de ses sourires est un cadeau pour elle.

Oui, elle a du cœur cette fille.


Texte 3 :

Ca suffit ! Ne cherchez pas à comprendre qui je suis. Ne cherchez pas à interpréter mes gestes et mes paroles. Je ne suis qu’une actrice, je joue un rôle devant vous pour mieux vous plaire. Personne ne me connaît… Mon cœur est insondable. Mon âme, mes sentiments, mon intime, mon cœur vous est inconnu.
Ne soyez pas prétentieux, vous ne pouvez pas voir clair en moi. Vous êtes trop crédule pour ne pas vous rendre compte à quel point je suis différente de ce que vous pensez. Je ne suis pas sympathique, honnête et franche. Je ne suis pas dotée de bonne intentions envers qui que ce soit. Vous ne voyez en moi que quelqu’un au cœur bon et juste mais mon cœur est sombre…
Le cœur est le refuge de la vraie personnalité morale de quelqu’un. Il est libre à chacun d’agir à cœur ouvert avec les autres ou de ne pas le faire. Mon fond secret à moi est caché sous ses apparences qui vous plaisent tant et vous tirez vanité de ce que vous ignorez…



Patiente un peu pour le brouillon j'ai des problèmes d'hébergement, au pire, je te l'envois par MSN ^^'

Citation :

Elle a du cœur cette fille, hein ?

Oui, c’est vrai après tout; j’ai ("Qu'est ce qui est vrai?" Ici c'est le découlement de la première phrase) du mal à imaginer comment elle fait (le verbe pouvoir rend trop loud cette phrase sans rien ajouter). Elle garde toujours cet éternel sourire accroché au visage (On voit que tu insiste sur le fait que ce sourire soit toujours présent mais je pense que tu en fais un peu trop, je compte pas moins de trop indicateur de durée dans ta phrase; "garder", "toujours", "éternel". J'aurais suggeré un "a" à la place de "garde" et/ou enlever "éternel") . Cela se voit que les événements la dépassent mais elle fait toujours de son mieux. Elle s’accroche et espère désespérément réussir à l‘aider, lui simplifier la vie, faire n’importe quoi qui puisse lui faire oublier, l’espace d’un instant, sa maladie. Elle tient beaucoup à son frère, elle doit même souffrir autant que lui de ce malaise…
Son sourire parait peut-être joyeux mais ses yeux la trahissent parfois. Oui, car il lui arrive d’avoir peur de le perdre. Son cœur souffre autant que celui son frère mais elle n’en montre rien. Et elle respire la joie de vivre et tente par tous les moyens de la communiquer à son jeune frère malade. Elle n’est en rien obligée de faire tout ce qu’elle fait pour lui mais elle l’aime et le soutient dans sa maladie. Sans rien attendre en retour, elle vit pour son frère et chacun de ses sourires est un cadeau pour elle.

Oui, elle a du cœur cette fille.

Second texte = Seconde correction.

Je rappelle ce que tu t'es fixé: Décrire quelqu'un qui a du coeur de manière objective et ce à la troisième personne.

Alors premièrement tu t'attaques à quelque chose d'extrêmement complexe; tu cherches à décrire un état subjectif de façon objective. Car "avoir du coeur" est une expression toute relative qui n'engage généralement que celui qui la prononce ou la pense. De ce fait, ton texte est bancal. Tu as du mal à te fixer et tu finis par tomber dans le subjectif par mégarde et sans avoir vraiment le choix.

Autre chose; la troisième personne n'est pas respectée. je note pas mal de remarques subjectives placées sous l'augure de la première personne. "J'ai du mal", "elle a du coeur, hein?" sont des expressions toutes subjectives. C'est dommage que tu t'écartes ainsi du plan premier que tu t'étais fixé. Du coup, je continue la correction comme si tu avais mi ceci : 1ère personne, subjectivité.

La formé subjective est rondement menée, y a pas à dire. Cependant, le style laisse parfois à désirer. mais c'est corrigible bien sur. Dans ce texte tu laisses trop de choses à la présomption, cet extrait manque sérieusement de cachet. Tu restes dans le propre et le standard, ne t'attachant pas aux choses et en te contentant de les nommer du bout des lèvres.

Citation :

Elle tient beaucoup à son frère, elle doit même souffrir autant que lui de ce malaise…

Montre nous qu'elle souffre, qu'il souffre, qu'il existe de la souffrance. Pour le moment c'est trop de mot sans émotion. Il faut des images et des chocs.

Citation :

Son cœur souffre autant que celui son frère mais elle n’en montre rien.

Le parallélisme constant que tu fais entre la souffrance du frère et de la fille est trop évident. Insère-y plus de doigté, ce parallélisme -loin d'être effacé- doit être suggéré. Pour ce faire, utilise la construction même de la phrase comme parallèle exploitable. Crée une phrase avec une construction spéciale pour la fille et adapte la pour le frère ensuite. Cette phrase doit rester repérable et analysable -consciemment ou inconsciemment. Exemple:

Citation :

Et dans le silence de l'un c'est toute la souffrance de l'autre.
...
Et dans la souffrance de l'un c'est tout le silence de l'autre.

Travaille aussi tes images parce que des trucs du genre "elle respire la joie de vivre"... Bofounet je dirais. Le réchauffé c'est bien, le cuisiné c'est mieux.

Pour conclure, je dirais que ce second texte sur le coeur est loupé, mais instructif.

Citation :

Ca suffit ! Ne cherchez pas à comprendre qui je suis. Ne cherchez pas à interpréter mes gestes et mes paroles. Je ne suis qu’une actrice, je joue un rôle devant vous pour mieux (pas utile je pense) vous plaire (ou alors placer un "au mieux" ici) . Personne ne me connaît… Mon cœur est insondable. Mon âme, mes sentiments, mon intime; (j'ai comme l'impression que les mots précedents ne sont là que pour expliquer ce qu'est le coeur. Du coup, ça donne une liste = le coeur. D'où le ";" au lieu de la virgule.) mon cœur vous est inconnu.
Ne soyez pas prétentieux, vous ne pouvez pas voir clair en moi. Vous êtes trop crédules pour ne [Suppression du "pas" qui implique un contre sens à la phrase] vous rendre compte à quel point je suis différente de ce que vous pensez. Je ne suis pas sympathique, honnête et franche. Je ne suis pas dotée de bonne intentions envers qui que ce soit. Vous ne voyez en moi que quelqu’un au cœur bon et juste mais mon cœur est sombre…
Le cœur est le refuge de la vraie personnalité morale de quelqu’un. Il est libre à chacun d’agir à cœur ouvert avec les autres ou de ne pas le faire. Mon fond secret à moi est caché sous ces apparences qui vous plaisent tant et vous tirez vanité de ce que vous ignorez…

Troisième texte = Troisième correction


Comme tu ne donnes pas tes objectifs je vais te montrer ce que je vois. Description subjective d'un état personnel. Monologue véhément adressé à un publique qui n'intervient pas. Utilisation de la première personne.

L'idée en soit ext assez bonne, tu interprête là le coeur comme une entité qui recèle toutes les facettes de la personnalité. Comme tu le dis, c'est le refuge de l'humain, là où il existe pour et par lui-même. De cela tu nous donnes ta conception. Seulement, encore, la façon de procéder est améliorable.

Va plus loin dans le défi, fais sentir au lecteur que le coeur de cette personne est vraiment sombre et que les gens se sont tous fait trompés. Pour le moment, on le sent pas et c'est uniquement parce que le narrateur le dit qu'on le devine. Ajoute de l'impératif. Ajoute des images qui tranchent. Ajoute des phrases choc. Ajoute une aifreur dans la voix. Ajoute la volonté d'humilier ce publique naïf. Ton personnage est aigre et sombre. Arrête donc de le laver et sors les boue, le sang et la cendre.

-Stupides
-Imbéciles
-Arrogants
-Bornés
-Moutons
-Vomir
-Glaire
-Ignorants
-Voyeurs
- Et Caetera...

Voici une liste de mots que tu aurais pu utiliser pour donner davantage de cachet à ce texte. Fais vivre ton peronnage au delà de ce texte et donne lui une ferveur propre à ce qu'il dit. Il ne doit pas se renfermer sur la taille de l'extrait mais sur ce qu'il est vraiment.

Quelle dommage que tu insère une morale aussi molle à la fin. Ton actrice mérite mieux que ces quelques lignes trop encyclopédiques. Tu te dois de ne pas laisser couler tes mots mes les siens. A partir du moment où tu troques ta langue contre la sienne tu te dois de la faire vivre d'elle et non de toi. On voit trop que cette morale est dépourvue de la ferveur qui l'animait juste avant. Dommage.

Scande, hurle, crie, chante, crache. Ne parle plus.