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| Boursico-léniniste ? | |
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Tr0n
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Personnages RP Pseudo: Sucedebout Pseudo : Grocube Pseudo : Tron
| Sujet: Boursico-léniniste ? Ven 16 Mai - 14:55 | |
| Karl Marx - Le capital -
Une nation peut et doit tirer un enseignement de l'histoire d'une autre nation. Lors même qu'une société est arrivée à découvrir la piste de la loi naturelle qui préside à son mouvement, ‑ et le but final de cet ouvrage est de dévoiler la loi économique du mouvement de la société moderne, ‑ elle ne peut ni dépasser d'un saut ni abolir par des décrets les phases de son développement naturel; mais elle peut abréger la période de la gestation, et adoucir les maux de leur enfantement.
Pour éviter des malentendus possibles, encore un mot. Je n'ai pas peint en rose le capitaliste et le propriétaire foncier. Mais il ne s'agit ici des personnes, qu'autant qu'elles sont la personnification de catégories économiques, les supports d'intérêts et de rapports de classes déterminés. Mon point de vue, d'après lequel le développement de la formation économique de la société est assimilable à la marche de la nature et à son histoire, peut moins que tout autre rendre l'individu responsable de rapports dont il reste socialement la créature, quoi qu'il puisse faire pour s'en dégager.
Sur le terrain de l'économie politique la libre et scientifique recherche rencontre bien plus d'ennemis que dans ses autres champs d'exploration. La nature particulière du sujet qu'elle traite soulève contre elle et amène sur le champ de bataille les passions les plus vives, les plus mesquines et les plus haïssables du coeur humain, toutes les furies de l'intérêt privé. La Haute Eglise d'Angleterre, par exemple, pardonnera bien plus facilement une attaque contre trente‑huit de ses trente‑neuf articles de foi que contre un trente‑neuvième de ses revenus. Comparé à la critique de la vieille propriété, l'athéisme lui-même est aujourd'hui un pêché mignon.
Dans l'agriculture moderne, de même que dans l'industrie des villes, l'accroissement de productivité et le rendement supérieur du travail s'achètent au prix de la destruction et du tarissement de la force de travail. En outre, chaque progrès de l'agriculture capitaliste est un progrès non seulement dans l'art d'exploiter le travailleur, mais encore dans l'art de dépouiller le sol ; chaque progrès dans l'art d'accroître sa fertilité pour un temps, un progrès dans la ruine de ses sources durables de fertilité. plus un pays, les Etats-Unis du nord de l'Amérique, par exemple, se développe sur la base de la grande industrie, plus ce procès de destruction s'accomplit rapidement. La production capitaliste ne développe donc la technique et la combinaison du processus de production sociale qu'en épuisant en même temps les deux sources d'où jaillit toute richesse : La terre et le travailleur.
Quand les hommes auront saisi la portée de la fin de préface de Marx alors ils comprendront que son idée première n'a jamais été le collectivisme mais bel et bien l'Humain au centre de toute chose...
A ne jamais oublier.
Une braise qui brûle encore" le qualifie (Je dois avouer qu'une baise qui brûle encore m'aurait plu tout autant). Tout prête à sourire dans l'écoute de cette émission sur France Inter, du 8 octobre 2007. Ce livre n'est certainement pas une biographie, mais parle des idées révolutionnaires de ce vieil Ernesto.
C'est là que le bas blesse. Commençons donc par le début, et ces multiples messages que j'ai lu au travers de la blogosphère informative, dans des journaux tels que Le Figaro. Il est amusant de voir qu'on condamne un Jean-Marie Le Pen pour négationisme (que tout le monde se lève face à une telle insulte qui sera juste ça 25ième condamnation), et qu'on oublie de fermer sa gueule quand on soutient des gens comme De Gaulle qui ont autorisé la torture en Algérie ou exécuté sommairement des dizaines de milliers de collaborateurs à la libération, n'est ce pas vous, messieurs les arrogants de droite ,qui feraient mieux de méditer leurs articles parfois ? Non pardon; d'y mettre de l'objectivité plutôt. Ah oui ça pour gueuler contre le Ché, vous serez toujours les premiers mais pour mettre en première page une explication sur Papon premier ministre, ou Chaban et ses trafiques, vous serez toujours les derniers. Ce ne semble plus être un détail que d'essayer de démolir l'image légendaire du Ché... M'enfin, c'est de là que toute la réflexion qui va suivre est issu, de ces hommes et femmes qui affirment "biographiquement", qu'Ernesto était un terroriste, un enfoiré de marxiste à la solde des russes, un assassin, un bourreau qui tortura ses victimes, un homme qui mangea des enfants qu'il mettait dans son frigo, qui dévorait les cadavres de ses ennemis pour se donner de la force de lutter contre le grand capital, qui violait des petites filles dans les bordels de Puerto Rico, qui pactisait avec Satan et sans aucun doute possible qui se livrait à des traitements d'une incommensurable perversité. Pire encore, lutter pour ses idées seraient devenues faire acte de terrorisme. C'est vrai il en a terrifié des dictateurs, mais certainement pas des peuples. Vous oubliez que dans ces combats il se battait contre les pires enfoirés du monde... Vous oubliez le contexte, vous oubliez vos propres erreurs, et les trucs franchement peu ragoutant que votre propre état a soutenu. Les français, je l'espère se sentent un peu responsable de toute la politique en Algérie, en Indochine, au Rwanda, en Côte d'Ivoire... N'oubliez pas que le Ché luttait contre des gens prêt à tuer le paysan qui ne les adulaient pas. Alors un peu de modération quand aux "crimes" politiques du Ché... Tuer des membres de la police politique de Batista. Tuer un paysan qui refuse de se soumettre à la voix d'un dictateur. N'y a-t-il aucune différence à vos yeux ? Une révolution contre un tyran inhumain ne peut se faire que dans le sang... Alors vos...
Tous ces billets d'une inobjectivité certaine, à l'extrème droiture haineuse, fondée sur des stigmatisations du type "Staline assassin" me gonflent. Surtout quand on sait que la vision de Staline n'a rien à voir avec les idées de Karl Marx, ni celles du Ché, bande de blaireaux fanatiques du 3ième Reich - petite réponse assassine à messieurs les adorateurs blancs de Geert Wilders.
Mais commençons et ne perdons pas de temps.
Il a tué. Il a exécuté notamment lors de la prise de Cuba contre le dictateur Batista. Justifie-t-on de la mort de dizaines de milliers de collaborateurs lors de la libération de la France en 1945 ? Parle-t-on des 20 000 exécutions sommaires du régime républicain à Paris lors de la semaine sanglante en 1871 ? Parle-t-on des milliers de mort au nom du principe de sauvegarde de l'état en Algérie ? De tout temps le Ché aura eu ses ennemis, après l'avoir tué une fois, certains essaient encore et toujours de le faire disparaître. Je ne modererais pas mon propos à leur égard, sbires infâmes qui ne se rendent même pas compte que le capitalisme est une abération humaine autant que philosophique qui ne réunit que les pires instincts de l'humanité. Ne trouvez vous donc pas que l'absence de caractérisation philosophique de ce système économique est flagrante ? Là où on trouve des grands noms comme Marx, Engels, Hegel, Feuerbach dans les théories marxiste sur une autre vision de la société, dans le capitalisme on ne trouve... Aucun grands penseurs pour son évolution. Je stigmatise - certes. Pourquoi ? Sérieusement vous ne remarquerez rien d'étrange ? L'absence de "pensées" dans cette doctrine économique prouve qu'elle se suffit à elle même et qu'elle s'auto-développe dans l'avancement de l'Homme, instinctivement peut être. Mais le propre de l'Homme n'est il pas de réfléchir ? Ne constatez vous pas chaque jour que tout ce qui vous entoure vous empêche de rêver, de réfléchir, vous influence et vous contraint à certains comportements ? Ne voyez vous pas que votre culture et votre éducation même sont empruntes de tout un système qui pousse à la possession dès votre premier Noël ?
Vous avez tous tendance à mettre en avant la corruption du pouvoir. Mais ce n'est pas le pouvoir qui corrompt, c'est le système lui même. A partir du moment où le capital-travail n'est plus un produit visible, à partir du moment où le capital-argent prend le pas, on met trop en avant la notion de possession. Acheter devient disposer du travail d'un autre et crée inconsciemment un rapport dominant/dominé : du pouvoir. Et c'est le capitalisme si je puis me permettre le raccourci, qui créé le pouvoir. La séparation de l'église et de l'état... Oui le capitalisme religieux... En résumé, les répartitions capital-argent, capital-travail, capital-savoir sont d'une capitale importance. Mais ça il faut "réfléchir" non pas en terme économique mais en terme humain pour s'en rendre compte. Trop on fait l'erreur de croire que les notions introduites par Marx ne comprenaient pas tout cet aspect "réflexion humaine".
Entrons dans le vif du sujet sur le marxisme.
http://www.americas-fr.com/histoire/che-guevara-2.jpg
Il a plutôt belle gueule ce mec là non ?
L'icône d'une génération qui l'élève au rang de quasi dieu. Tous ces posters dans les chambres de midinettes, rebelles adolescentes... On peut se demander parfois si ces groupies comprennent vraiment le sens de son combat. Hurler qu'il a sauvé des peuples, ou qu'il a lutté contre la misère, qu'il a donné de l'espoir m'a toujours fait sourire jaune. La naïveté de la jeunesse... Le fait d'être mort à la trentaine... Tout pour devenir un nouveau James Dean non ? La photo n'est-elle pas ressemblante ? A moins que... L'attirance pour les choses phalliques ? Le gros cigare ? Les missiles nucléaires russes ? Tout mène toujours à d'étranges trucs longs et mous, coïncidences ?
Pauvre Ernesto, réduit à faire mouiller la gamine d'une génération sans rêve ni utopie, contrainte à se rattacher à des événements vieux de plus de 40 ans. Ils ont tous oublié le sens de ton combat, s'arrêtant à tes poèmes et tes citations plutôt légers et pas très fameux, loin d'avoir mon assentiment face à tes contemporains. Certe faire jouir de la pucelle en nage c'est amusant un temps mais j'ai vu, tu as aussi commencé à sortir des tee shirts, des foulards, des bandanas... Réduit à un pur produit du capital, ou à des mots comme "révolution" ou "espoir".
Trop font des biographies sur toi. Trop te critiquent, trop t'adulent, et peu sont ceux qui gardent le vrai fond de tes idées novatrices sur le marxisme, à l'opposé de la vision des pays de l'Est. Le marxisme a visage humain bien avant qu'on parle de capitalisme à visage humain.
Il était un homme comme les autres. Il a tué des opposants lors de la révolution cubaine, sommairement. Il n'a pas joué au héro lors de sa capture en ayant peur comme tout être humain de mourir. Il a échoué, il a réussi, il s'est battu pour ses idées partout où il a eu la possibilité de le faire. Il était arrogant et fier, ses défauts principaux. Mais il était juste. Personne ne peut remettre en doute le fait qu'il relâchait les soldats adverses après leur avoir fait un discours, qu'il soignait les blessés des deux camps. Les témoignages autant du côté des réguliers que des rebels sont les mêmes. Personne ne peut remettre en doute la justice dont il faisait preuve. Il est même de nombreuses anecdotes qui prouvent qu'il était loin d'être un vrai combattant, qu'il avait peur de tuer, peur d'être tué. Mais on se fiche de connaître son Moi.
Ses idées furent d'une grande noblesse et malgré son humanité, il a su insuffler l'espoir dans le coeur des opprimés. Et c'est sa vision "humaine" du marxisme qui l'a fait se séparer de la ligne de l'Est, qui l'a fait s'engueuler avec son ami Castro. On oublie bien trop souvent que Marx n'a jamais soutenu le "collectivisme". On caricature toujours le Communisme et le Marxisme et on le réduit à tord à ce qui c'est passé en URSS, à Cuba ou en Chine. Demandez donc ce que pense un quidam dans la rue, du partie communiste français. Les gens sont dans l'erreur et c'est le système qui leur a appris ça. Une soi-disant liberté qui les oriente vers l'anti-rêve.
Le Ché au travers de sa vie a su défendre ses idées et introduire la notion de "sentiments" et de "personne" dans le marxisme. C'est ce qui en fait et en feront toujours un personnage populaire, et surtout hors norme. Aujourd'hui une poignée non négligeable de gens l'a compris, une poignée d'irréductibles gaulois qui a et aura toujours la force de défendre la vision d'une autre société, d'une autre culture et d'une autre éducation. Mais pour le comprendre il faut savoir faire abstraction de la possession. | |
| | | Tr0n
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| Sujet: Re: Boursico-léniniste ? Ven 16 Mai - 14:56 | |
| Et comme tout un chacun sait, j'aime posséder autant que les autres, je suis d'une jalousie amoureuse maladive malgré tout ce que je peux montrer à l'extérieur, je suis par là même un pur produit de l'instinct émotionnel humain. Mais comme Ernersto, je me battrais partout où je constaterais une injustice, avec ma voix, avec mes mots et avec ma plume à défaut d'avoir le courage de prendre une arme et de tuer mon prochain et je suivrais cette voix :
"La révolution prolétarienne n'a nul besoin de la terreur pour réaliser ses objectifs. Elle hait et abhorre l'assassinat. Elle n'a pas besoin de recourir à ces moyens de lutte parce qu'elle ne combat pas des individus, mais des institutions, parce qu'elle n'entre pas dans l'arène avec des illusions naïves qui, déçues, entraîneraient une vengeance sanglante"
- Rosa Luxemburg
Et n'est ce pas la meilleure réponse à ceux qui critiquent le Ché ou la politique marxiste, qui la stigmatise, et qui me font honte de ne pas comprendre que l'égalité, la liberté et la fraternité sont des antinomies au libéralisme qui crée de lui même des décalages dans cette deive, que de leur répondre qu'il n'a jamais été un sanguinaire, qu'il combattait des idées et non des hommes. Arrêtez donc avec vos conneries. S'il a tué vous savez pertinement qu'il l'a fait parce qu'il y était contraint, toute son histoire l'atteste, même ses ennemis boliviens... Qui êtes vous pour juger de son combat alors que vous n'écoutez que des enfoirés qui le haissaient déjà. Pourquoi même les soldats des camps adverses le trouvaient juste ? Bande de connards aigris et nombrilistes, pour le coup je vous chie bien à la tronche de penser ce genre de choses.
Trop parle du Ché. Trop le glorifie alors qu'il n'est que dans la lignée de ces penseurs et analystes qui furent à l'origine des véritables utopies, bataillant avec leur coeur contre le capitalisme. Qui aujourd'hui peut se prétendre des idées de Karl Marx qui fonda toutes ses réflexions sur l'étude de l'Histoire, sur la philosophie, sur les rapports humains, et affirmer par la suite dans des idées collectivistes qu'il est "marxiste". C'est et ce sera toujours une honte, une caricature et une déformation ignoble des véritables motivations de tous ces hommes et femmes de bien que furent, Ernesto Guevara ou Rosa Luxemburg, et d'autres encores.
Il n'est pas d'utopies et de rêves que de réfléchir à une société meilleure où tout serait différent. Aujourd'hui, le capitalisme a vaincu, il se nourrit de lui même et rien ne pourra plus désormais l'arrêter. A moins de devenir un opéraïste italien qui par l'auto-destruction, l'Aufhebung d'Hegel, pourrait démolir ce système. Seule et unique solution, la fin du travail. Or... Cyclique... Hegel le disait déjà avant la bataille de Iena... Nous allons droit vers notre propre égoïsme, plus aucun n'a la notion de lutte, plus personne n'a la connaissance de sa propre temporalité, nous sommes loin, nous sommes presque de petits dieux tellement nous maîtrisons. Mais nous ne maîtrisons réellement rien.
A tous ces ambitieux économistes qui pourrissent la planète,
A tous ces égoïstes qui pourrissent les rêves des autres ,
A tous ces matérialistes dont je fais parti,
Arrêtez de vous regarder dans un miroir. C'est le monde dans lequel nous vivons qui vous fait croire que vous souffrez, qui vous rend anxieux, qui vous donne des illusions d'utopies dans le fait de créer une société prônée par Luxembourg, une autre société, qui tue vos rêves, qui vous donne cette illusion de liberté. L'équilibre entre la liberté des uns, et l'égalité, ne dépend que de nous et pas d'un système qui nous paraîtrait supérieur.
Brouillon d'une réponse à Mademoiselle XXX Nicolas LETTERON 10 Février 2008
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| | | Tr0n
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| Sujet: Re: Boursico-léniniste ? Ven 16 Mai - 15:04 | |
| - Travail pour tous mes élèves -
1- Vos sensations sur ce brouillon et les idées qu'il développe. 2- Ecrire deux réponses l'une développant les arguments de ce texte, l'autre les contredisant.
Je met ce texte dans la section débat, car il me semble plus opportun et que certains voudront peut être s'amuser à se claquer la tronche sur de la politique.
J'attends donc ici les réponses des élèves suivant.
- Nahïs - l3hunter - Chimi - Alwen - Egorann (non obligatoire).
Ceci me permettra de juger vos capacités à l'argumentation. Ce travail est à effectuer en même temps que ceux que je vous ai déjà respectivement donné. Je n'attends pas quelques choses de mirobolant, je veux juste que vous engagiez le débat. Vous avez jusqu'au 31 mai. Ceux qui veulent intervenir peuvent bien sûr le faire, et je les enclins à participer à ce petit exercice pour casser du sucre sur le dos de mes élèves.
Merci d'avance.
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| | | Tr0n
Nombre de messages : 3306 Age : 44 Date d'inscription : 13/03/2008
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| Sujet: Re: Boursico-léniniste ? Lun 26 Mai - 23:19 | |
| Je m'impatiente sur vos travaux mes dames et mes sieurs.
Les punitions vont pleuvoir.
J'ai besoin des premières productions de mes nouveaux élèves pour orienter leur apprentissage. Alors je vais m'énerver tout rouge là.
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| | | L3 Hunt3r
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| Sujet: Re: Boursico-léniniste ? Jeu 29 Mai - 21:14 | |
| Bon, donc je vais me lancer dans la réponse à ton fameux texte qui est une réponse à Madame triple X (charmant comme nom, au passage). Comme tu te le permis, je me permettrais également, sans doute, quelques écarts… AÏE ! J’aime pas le bâton !! La Cravache c’est pire -_-‘
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Je vais, afin de bien répondre aux questions posées, diviser ma réponse en deux parties. Tout d’abord, les sensations que la lecture de ces idées me procurent… Puis l’argumentation personnelle qu’il m’est demandé de faire. Néanmoins, contrairement à ce que mon mentor me demande expressément, et bien que je risque les punitions, je me refuse à faire une argumentation positive, puis négative, et ferai une argumentation commune, tout comme il le fit lui-même…
C’est ainsi que mon commentaire commence, avec les premiers sentiments que ce brouillon, comme il l’appelle, m’inspirent. J’avoue bien volontier que cet extrait lourd de Karl Marx est bien ennuyeux, et qu’il me fallut me secouer par trois fois avant d’en saisir tous les sens (effectivement, mes yeux lisaient, mais mon cerveau n’en saisissait pas les barbantes significations). Puis vint alors la rédaction elle-même de notre cher Mentor, qui elle était bien plus intéressante, savoureuse, et instructive que les écrits d’un certain Marxiste.
Cette remise en cause des journalistes français, mais pas qu’eux, ainsi que de tous ceux faisant des commentaires, aussi bien sur les droitistes et libérateurs de Paris, tel que De Gaulle, que les extrémistes, tel que notre très (peu) cher Le Pen qui, il faut bien l’avouer, est assez vieux à présent pour prendre sa retraite (il faut lui excuser ses dernières paroles : sans doute les méfaits de l’âge et l’arrivée peu incongrue de la sénilité…), ou encore de notre très vénéré Ché Guevara. Vénéré ? Cherche-t-il réellement la vénération, de là haut, ou d’ailleurs ? Mais ne nous égarons pas, s’il vous plait.
Je parlais de leur remise en cause, à tous ceux qui parlaient… Intéressant. Très intéressant même, ton reproche caché de subjectivité. A travers ta demande de plus d’objectivité, ne refuses-tu pas une loi primordiale, aussi bien pour Marx que pour Ché, d’après ce que j’en ai lu, à ces journalistes ? Ne leur refuses-tu pas le droit à la parole ? Pis encore : à la pensée ? Certes, ils exposent les faits tels qu’ils le perçoivent, mais n’est-ce donc pas là le propre du Marxisme, consistant à mettre en commun connaissances et ressources, afin de ne faire plus qu’un ensemble homogène différent ? Non très chers, je ne sombre pas dans les abysses du hors-sujet (enfin si, un peu), mais je réponds simplement à un terme m’ayant choqué, et qui est sans doute là pour ça, qui n’est autre que « fermer [vos] gueules »
Ton idée quant à l’histoire de Ché Guevara, des morts, et de tout ce qui l’entoure est juste, et intéressante. En effet quel pays, nation, ou encore peuple peu prétendre n’avoir jamais tuer, quelqu’en soit la raison, si ce n’est celui de l’Eldorado ? Ce sujet ne prêtant pas à débat, loin de là, et étant un sujet à ramification morte, car toutes finissant à la même conclusion, je n’en continuerai pas le développement.
J’en viens donc au sentiment d’insatisfaction que m’inspire le paragraphe marxiste. Je remarque avec insatisfaction que l’homme est loin d’être porté au centre du débat comme mon très cher Mentor tente de le dire (aïe), et n’est nullement mis en relief, lui et ses philosophies controversées. Ce qu’il met en relief, au travers toute cette partie, et le brouillon en général, c’est le Capitalisme qu’il soutient malgré lui, et qu’il tente autant qu’il le peut de rabaisser et envoyer aux cachots. Ainsi, je suis déçu de ce mensonge grossier, de cette abomination malsaine, et de ce volontaire oubli : l’Homme, qu’il ne représente ici qu’étant vu d’un profil n’existant plus, si tant est qu’un jour il eut existé.
Je fini ainsi ma première partie par cette abomination littéraire, ce grossier langage, ces choses qui furent rédigé avec une fausse fougue, et qui n’ont nullement leur place en pareil extrait. En effet, nous ne sommes pas ici à un lieu réunissant des paysans attardés (vous savez bien non ? Ceux qui vivent là-bas, dans le monde qui n’existe pas.), mais dans une antre du débat où se réunissent des gens civilisés et pacifistes, venus ici pour échanger leurs idées, apprendre, et enseigner. Et non s’insulter, vociférer tels des porcs en manque, et échanger des propos non cordiaux…
Mais la civilisation, telle que je viens de le dire, qu’est-ce donc ? Ne serait-ce pas, une fois de plus, le fruit de notre éducation, de notre monde, et du capitalisme ? Une réponse induite de ce brouillon, et que son commentaire ouvre. Mais si une « insulte », est une insulte de par notre éducation, que serait-ce au travers une autre, et un autre monde (le Marxisme ?) ? Que voudraient dire ces mots, ces termes employés ? | |
| | | L3 Hunt3r
Nombre de messages : 284 Age : 33 Date d'inscription : 08/04/2008
| Sujet: Re: Boursico-léniniste ? Lun 2 Juin - 12:11 | |
| - Citation :
- Je pense qu'il est temps pour moi de finir ce que j'ai commencé. Et de me faire taper sur les doigts par mon vilain mentor que tout le monde aime
Je ne suis pas d'accord. C'est ainsi que commence ma seconde partie, répondant au Marxisme. En effet, le marxisme est une belle image. Vouloir donner à chacun la même chose, collectiviser, tout rassembler... Vivre en autarcie dans le plus beau des mondes. Qui donc n'a jamais rêver de ça ? Qui peut dire qu'il n'a, ne serait-ce qu'un instant, jamais pensé à un monde sans armée, et sans arme ? Car Marx ne combattant pas les hommes, mais les idées, celles-ci deviendraient inutiles. Mais est-ce vraiment possible ? Pensez-vous que l'Homme puisse vivre ainsi. L'Homme. Mot important, et centre de ce débat, que l'on retrouve si peu dans ce brouillon littéraire. Bien qu'il fut approché une ou deux fois, Tr0n se refusa à le généraliser, préférant se limiter à l'une ou l'autre personnalité : permettant ainsi à cette belle doctrine de se tenir debout, sans ne serait-ce que s'effriter. Mais quel est l'important, pour le Marxisme ? Un homme ? Ou le peuple formé d'Hommes ?
Un homme n'intéresse guère le Marxisme. Ce qu'il veut, c'est la diversité d'un seul et même ensemble, qui vit dans la joie, la bonne humeur et dans des conditions convenables quasi égales. Ainsi, si quelqu'un venait à pouvoir s'acheter un frigo, tous les autres membres de la Nation devrait avoir la possibilité de s'en acheter un. Mais pour que la Nation puisse s'acheter ces frigos... Peut être déjà faudrait-il : en avoir les moyens (de l'argent), et avoir ces frigos. Hors, pensez-vous qu'un ouvrier (qui construit ces frigos par exemple), sachant qu'à la fin du mois, il aura le même revenu que son patron, et ce quoi qu'il fasse, continuera longtemps à travailler à sa chaine fatiguante ? Diantre non ! Tôt ou tard, il finira par quitter son travailler, et à passer ses journées à s'amuser, à faire 'autre chose' qui l'intéressera bien plus que le travaille. Et bien qu'il ne fasse rien pour la communauté, il sera payé comme s'il avait travaillé au sommet d'une grande entreprise... L'Homme est paresseux. Mais est-ce de sa faute ? Malheureusement : non. La Nature elle-même est paresseuse : un renard qui peut tuer une biche déjà blesser, se fatiguera-t-il à poursuivre sur des kilomètres un lapin encore vif et agile ? Une plante s'embêtera-t-elle à pousser en hiver, quand il fait froid et souvent nuit, quand elle devra combattre pour vivre ? Tout le monde sait que non. Tout dans la Nature montre que l'on prendra toujours le chemin le plus court et le moins fatiguant, et cela est même prouvé en électricité, ou le courant préfèrera prendre le chemin où il ne devra faire aucun effort autre que d'avancer, plutôt que de devoir passer au travers d'un composant où il se fatiguera... Ainsi, au cours des ans, de plus en plus d'Hommes cesseront le travail, baissant le niveau de vie de chacun, et le Pays finira par sombrer dans les dettes... ou retombera dans le Capitalisme. Car le Capitalisme est le reflet de l'Homme actuel, ayant besoin de la compétitions entre ses membres pour se sentir grand et fort. L'Homme a fait une doctrine à son image, et à celle de la nature. Il a mit en place ce qui au fond permet de vivre décemment, ou les flemmards sont obligés de travailler pour vivre, plutôt que d'attendre patiemment dans le fauteuil que la volaille, déjà farcie, ne leur tombe dans l'assiette. Oui, c'est un monde de brute, où tout le monde vit dans la jungle, et où les faibles n'ont pas leur place. Le travail est acharné, et certains y perdent leur identité... Mais à qui donc la faute ? Au Capitalisme ? Le Capitalisme n'existe que parce que le Monde est ce qu'il est ! S'il était autre chose, le Capitalisme n'existerai peut-être, et sûrement pas. Mais le Monde est-ce qu'il est, et il faut vivre avec. Je ne dis pas qu'il ne faut pas le changer ! Je ne dis pas qu'il ne faut pas tenter de le modeler différemment ! Je dis que seul, on peut difficilement combattre 6 autres milliards d'individus. Je dis que seul, on ne peut pas faire tourner la Terre dans un sens contraire ! Le Marxisme est le radical contraire de notre Monde. Et si ce n'est celui de retourner en un instant la Terre entière, changeant ainsi de monde (un peu d'imagination s'il vous plait), je ne vois absolument aucun moyen d'y parvenir sur le long terme... | |
| | | Tr0n
Nombre de messages : 3306 Age : 44 Date d'inscription : 13/03/2008
Personnages RP Pseudo: Sucedebout Pseudo : Grocube Pseudo : Tron
| Sujet: Re: Boursico-léniniste ? Jeu 5 Juin - 15:14 | |
| Trop structuré selon les dîtes techniques lycéennes, ce commentaire en perd tout son sens réel, dans une fougue trop cherchée qui ne dénote pas de véritables convictions ou qui n'arrive pas à me le faire croire - c'est là tout l'art de savoir disserter mon cher élève. C'est le propre de ces jeunes qui ne savent pas débattre et qui sombrent dans l'excès, dans un processus systémique, et artificiel, qui ne donne pas ce que le coeur doit transmettre pour chicaner l'adversaire.
L'Homme est au centre de toute la réflexion Marxiste et c'est justement dans l'amalgamme qu'on fait de la dîte doctrine que mon argumentation, ironique je l'accorde, prend pied. Ce n'est pas une épave éclatée sur les coraux du hasard brouillonesques, parce que mon galion serait resté trop en surface, mais bel et bien une attaque sous marine d'un vieux Potemkine dans la rade de Saint Petersbourg. Si je donne l'impression de ne pas mettre l'Homme en exergue, c'est volontairement, pour que vous fonciez dans la seule brêche rétorique permise. De là je n'ai donc plus, élève, qu'à vous cueillir en définissant le marxisme non comme une utopie mais comme le résultat de la réflexion perfectible d'une philosophie à visage humain, qui justement ne serait pas le produit d'un système qui s'auto-crée lui même. Nous ne sommes plus des animaux, nous avons dépassé ce stade du moment où nous avons réussi à allumer un feu et à dire "je". Nous savons contrôler nos pulsions et c'est tout l'art de l'être humain que d'y succomber en justifiant ses échecs par les mots "rêves" ou "impossible". C'est ce qu'on appelle le mensonge par conviction, le pire d'entre tous, celui qui fait qu'il existera toujours des faibles et des dominés, incapable de se transcender pour comprendre les véritables aspirations humaines. On est dans l'immédiat, l'éphémère, le je t'attrape vite fait dans un coin c'est vachement mieux que de réfléchir aux quelques mois à venir.
Impossible n'est pas dans mon vocabulaire, et les axes de réflexion, qui ne sont pas enseignés dans notre système éducatif, sont voilés par le consumérisme quotidien de la société capitaliste. Tu es dans l'illusion de croire qu'il est naturel d'aller dans cette direction pour l'Homme. Non mon chasseur. Il est naturel qu'une minorité arrive à prendre une importance capitale et s'octroie le droit de te faire croire que l'homme est un loup pour lui même. Sans aller dans le politiquement correct, il faudrait savoir qu'une société est le résultat défini d'un mouvement de protestation, toujours, qui a souvent lieu dans les noires moments de la roue temporelle. C'est tellement facile d'influencer son prochain pour arriver à montrer la dominante de son ego. De là alors, il suffit de charisme pour manipuler l'esprit. Aujourd'hui rares sont ceux qui arrivent à voir la manipulation dont ils ont été victime : leur moral, leurs tabous, leur vision de la société sont... Révélés par la société elle-même. On s'auto-alimente, on créé de l'illusion, du faux, de l'anti-bonheur pour mieux contrôler, pire encore on crée du faux bonheur de l'instant - qui apparaît comme une réjouissance aux pauvres d'esprit ou comme une Vérité absolue de la nature -. Errare humanum est... Sans oublier diabolicum persevare est. Et nous perséverons par nos croyances aussi dures qu'un bloc de bitum, sans jamais ouvrir les yeux.
La nature nous a doté de cerveaux. Certes nous avons des couilles et alors ? Les couilles et le pognon sont-ils les seules pulsions d'un être humain ? La recherche du bonheur ponctuelle, le what i see, what i get est une doctrine qui nous est imposé par l'image et l'éducation. Marx disait que le collectif ne peut fonctionner que dans l'épanouissement personnel de chacun des individus. Mais il est tellement plus beau de se convaincre de l'illusion.
Ouvre donc les yeux et vois non pas le monde perceptible qui t'entoure, mais au delà. Il n'y a aucun rêve chez Marx, il y a simplement l'une des solutions qui nous évitera de crever dans quelques centaines d'années à nous entrebouffer. Question de survie de l'espèce. Il suffit de connaître le paradigme de Darwin pour savoir qu'aujourd'hui la force ne réside plus dans le physique, et encore moins dans l'argent, mais dans la vision pragmatique de ce qui nous sauvera.
Je m'égare, volontairement.
A l’heure de la désinformation systématique, des mensonges des hommes du pouvoir, de l’ignorance des vrais problèmes de notre société, de l’action coordonnée pour détruire au nom d’un réformisme outrancier les lois des états, un petit rappel s’impose à tous ces petits moutons pour qui la bière dans un bar suffit, pour qui une soirée entre amis rend simplement heureux, pour qui la vie égoïste ne se résume qu’à leur évolution, qu’à leur désir et leurs envies; à ces petits bâtonnets qui ne parasitent pas l’ensemble d’un système pourri jusqu’à la moëlle où tout un chacun est responsable à son niveau du développement de notre société. Continuez et un jour il adviendra que la roue du temps se répetera une nouvelle fois, au centuple. Les carcans culturels ont la vie dure et nous sommes tous formatés par une éducation remplie de préjugés inculqués pour nous ommettre des vérités et attenter à nos libertés. Continuez donc de penser que l’amour est la plus belle des choses, continuez donc de penser à une maison, des enfants, un travail qui vous plait, vos petites activités quotidiennes comme le sport, la télévision et les amis. Vous êtes aveugle de la réelle liberté. Panurge rierait bien…
L’égoïsme humain me siderera toujours.
Pire encore, l'illusion de croire que c'est notre nature. L'inconscient est désormais maîtrisé par le collectif capitaliste par le biais de l'image. Je ne ressens aucun plaisir à acheter la dernière console en vogue. C'est du jetable.
Quand tu te rendras compte de ça, alors tu seras devenu un adulte - un vrai. | |
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