|
|
| Le sens des valeurs. | |
| | Auteur | Message |
---|
Teclis Rôliste
Nombre de messages : 1750 Age : 35 Date d'inscription : 23/12/2007
Personnages RP Pseudo: Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Le sens des valeurs. Ven 6 Juin - 2:44 | |
| Je passais par là... Oui, il m'arrive de m'attarder en ce lieu sombre, où gouttent les sarcasmes, les ricanements machiavéliques et où suinte la grognerie.
N'en plaise à certains cette vision exagérée de notre belle section débat, je voulais en ouvrir un sur une différence qui semble fondamentale entre individus : émotions ou pragmatisme ?
Par là, il ne faut pas se borner à se demander si la fin justifie les moyens, bien qu'on puisse s'attarder sur la question, mais plutôt s'interroger sur votre vision des choses.
Nous sommes tous subjectifs, et suivant les sujets, nous préfèrerons suivre l'une ou l'autre des voies. Cependant, je pense que chaque individu a une propension à s'orienter vers une vision rationnelle des choses, et surtout des choix dictés par la Raison ; ou alors vers un aspect plus humain, moins rigoureusement mathématique dans son analyse et ses décisions. Toutefois, l'on peut très bien être parfaitement raisonnable et préférer opter pour une solution qui apparaîtrait comme moins "réfléchie", moins sûre. Tout comme parfois, l'on peut être un saint, mais choisir de manière moins morale.
Faisons d'ailleurs une aparté sur le dernier terme, "morale". De nombreux penseurs, comme Kant, rapportent que suivre la morale est le choix le plus sensé, le plus logique ; mais à défaut, pas le plus pragmatique. L'idée est qu'on ne peut envisager par exemple, de sacrifier une personne aujourd'hui pour en sauver dix demain. La volonté compte plus que l'acte en lui même.
Cette manière d'appréhender les choses est elle cependant exacte ? Doit on se borner de manière "insectoïde", systématique, à suivre une idéologie sans réfléchir par la suite aux conséquences... N'est il pas nécessaire d'abandonner parfois l'acte humain au profit de l'acte rationnel. De penser à l'après. C'est peut-être ce qui pourrait donner une vraie valeur à nos choix ?
Je m'attends à avoir des réponses telles que "ça dépend des fois..." ou "oui mais..." C'est vrai, il faut peser le pour et le contre dans chaque circonstance. Je vous rappelle seulement quelque chose, si vous commencer à envisager ce "pour" et ce "contre", alors, vous pensez déjà de manière non morale, plus pragmatique. Un défaut de notre société moderne que de nous formater à jauger les gains et pertes qu'entrainent chacune de nos actions. De ce fait, réfléchissez, en général, votre sentiment premier, votre personne penche vers quelque vision ?
- En ce qui concerne les termes "Raison" et "rationnel", je les emploie en synonyme de "pragmatisme", non dans le sens de la Raison sensée universelle. C'est l'objet d'un autre débat. - Le terme "humain" se pose comme un appel aux émotions, au cœur, et non comme ce qui pourrait apparaître comme un raisonnement animal de survie absolue. | |
| | | Clown Mallarméen
Nombre de messages : 29 Age : 33 Localisation : Là où personne ne l'attend. Date d'inscription : 03/06/2008
| Sujet: Re: Le sens des valeurs. Sam 7 Juin - 23:07 | |
| Formatage social en effet, mais inéluctable. L'Homme parait, au fur et à mesure de son évolution sociale, rejeter, repousser, nier cette Passion, manifeste de son animalité primitive. Mais rejeter où ?
En réalité, l'Homme ne rejette pas mais accumule. Il accumule sous forme d'angoisse existencielle, sous forme d'émotion refoulée, sans doute à l'origine de certains débordements sociétaux déviants, tels que les crimes passionnels ou le developpement de certaines maladies mentales. Lorsque la Raison ne parvient plus à jouer son rôle de catalyseur, la conscience cède et c'est la bestialité qui s'exprime.
Ainsi, peut-être qu'à force de raisonner, l'Homme s'enferme dans un cocon raisonnable mais fragile sujet à de nombreux débordements incontrolables. Peut être que si les choix étaient davantage dictés par l'émotion et l'instinct, l'Humain cesserait d'opposer pragmatisme et passion et vivrait en harmonie avec cette double facette necessaire au maintien d'un certain équilibre.
Bien entendu, tout cela n'est que pure utopie. L'Homme semble en proie à une poussée matérialiste qui donne lieu à des réactions de plus en plus virulentes. Ainsi, l'Art s'est diversifié et à enfanté le courant de l'Absurde et le symbolisme, tous en quète d'une certaine transcendance en rapport avec le "ressenti" et non le "raisonné".
Toujours est-il que je privilégie davantage l'instinct quand je le puis, malgré le fait que, de nos jours, la plupart des décisions necessitent l'aval de la Raison... | |
| | | Le capitaine Malouk
Nombre de messages : 53 Age : 33 Localisation : Drapé dans les ailes blanches de l'Hirondelle, vivant la mer et embrassant Eole. Date d'inscription : 04/05/2008
| Sujet: Re: Le sens des valeurs. Mar 10 Juin - 0:33 | |
| Je tiens à me focaliser sur l'idée d'instinct et d'équilibre ; je pense qu'il existe trois grandes parties, que j'appellerais sphères, l'âme, l'esprit, et le corps, notez l'ordre, et j'illustrerais celà par "les larmes".
Imaginons que je regarde un film, et soudain une scène me fait pleurer, analysons : on dit que nous sommes "touchés", car c'est notre âme, étant une entité propre, qui est touché, étant immatérielle, l'esprit, ne sais comment interpréter cette sensation, et c'est ainsi que, symboles du matérielle, le corps, (et notement les yeux, que l'on dit fenêtre de l'âme) pleure ; j'avoue pouvoir détailler tout ce processus autrement plus pertinamant, mais ce n'est pas là le sujet. La paix étant l'équilibre des trois, et celà en est de même en terme de choix !
L'âme a cette capacités à la prévision, appelons ça encore " l'instinct ", et nous pouvons être a son écoute grâce à notre esprit, et ça, tout le monde en est doté d'un ! Ainsi, le corps, de quelque manières que ce soit, concrétise ce choix ! Seulement, la société actuelle, basé sur le matérialisme pure et dure, d'un terre à terre déséquillibrant, ignore, ou refuse même l'idée d'âme, et de prévoyances, s'enfermant dans un carcan de questions.
L'idée de choix amène la question de destiné. Ma vision de cette dernière est la suivante : je ne pense pas que la vie soit linéaire, du moins le future, le passé étant déjà vécu, est donc tracé, d'un trait plus ou moins droit, ou sinueux selon chacun. Je vois la destinée comme un immense arbre, où de très nombreuse branches partent de tout les côtés, se croisant, se rejoignant, s'écartant, en angles plus ou moins optus, et à chaques intersections, il y a un choix. Cependant, je pense pas que les choix soit illimité, de même que nous avons pas tous les même chances de devenir politiciens, ou dictateurs, car nos propres choix, sont ballotés par ceux des autres. C'est aisi que les juifs n'avaient pas le choix durant la seconde guerre mondiale, contraint par celui d'un seul et unique hommes, celui d'Hitler, c'est pour quoi il éxiste pour chacun d'entre nous, un "grande ligne", refermant pour certains d'entre nous le panel de choix.
C'est ainsi que je termine, espérant que vous trouverez là une ouverture pour la continuité de ce débat. | |
| | | Aillas Coordonnateur Rôliste
Nombre de messages : 3785 Age : 35 Localisation : Utopie flagrante des Arts. Date d'inscription : 23/12/2007
Personnages RP Pseudo: Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: Le sens des valeurs. Mar 10 Juin - 1:55 | |
| C'est assez marrant de voir ce thème de débat débarquer parce que justement je discutais de ce sujet avec lui en rangeant la maison. Moment de pur reflexion qui se situe entre la vaisselle et l'aspirateur, entre la cuisine et la salle de bain. Quand nous sommes arrivés au bout du sens des valeurs nous avons beaucoup parlé de la notion même de bien.
Car s'il existe un sens que nous donnons à nos idéaux, valeurs et principes, il existe forcément un bien suprême que nous souhaitons atteindre en croyant plus ou moins à sa résolution. Mon frère était persuadé que le bien suprême était identique pour chaque personne, ou tout du moins qu'il existerait un bien qui soit commun et partagé par tous. Parce qu'il serait bon pour chacun d'entre nous. Parce qu'il était censé exister des valeurs qui soient universelles et qui constituaient la raison et la justice. Donc la justice serait basée sur les valeurs de ce bien suprême immuable et universel.
Et là, je dois bien avouer que j'étais tout à fait... pas d'accord. Pour moi, Le sens des valeurs est une chose de totalement différente pour chaque individu et généralement dépendante du bassin socialoculturel dans lequel nous baignons. On peut mesurer l'impact du sens des valeurs sur le graduomètre de la justice; puisqu'elle est le bras de ce bien ultime qu'elle est censée faire respecter. Ainsi, on voit l'évolution du sens des valeurs à travers le temps et se modifier la justice et donc irrémédiablement; le bien ultime. Mais limiter cette constatation sur un graphique temporel serait gravement réducteur, en effet, le bien est situé sur un panel à la fois temporel et socialoculturel. Les différentes valeurs morales sont donc différentes pour chacun d'entre nous puisque indiscutablement nous appartenons à des domaines de définition sensiblement variés.
Tout ça, c'était pour le placement des valeurs.
Je ne pense pas que la société en elle-même soit devenue plus rationnaliste qu'il y a quelques millénaires, je ne pense pas non plus que l'opposition émotion et pragmatisme est de courte date, au contraire. Je dirais même ; je ne pense pas l'opposition.
Je ne pense pas opposition puisque je pense conciliation, je puis affimer sans trop me fourvoyer que fonctionner en cumulant les deux domaines de compréhension et d'appréhension du monde ne peux que mieux aider. C'est comme si on utilisait à la fois le scalpel et la compresse. Rentrer dans le vif du sujet et faire des parts avec la richesse objective de chaque élément d'un coté, et de l'autre attribuer une valeur spécifique à chaque élément qui soit subjective. Ainsi, le cadeau qu'on se verra offert sera un simple bijou mais en même temps ce sera un bien dont la valeur subjective sera définie par l'affection accordée à l'acte. Mais le jour où il faudra choisir entre le vendre et souffrir de carence alimentaire par exemple, le pragmatisme vantera la vente, l'émotivité de le garder.
Alors comment choisir?
Solution miracle; le situationnisme. C'est la négation du plan. Vous arrivez face à la situation et jugez de vous-même s'il est question de s'investir dans un de plan de réflexion ou dans l'autre. Néanmoins, c'est assez dépendant de l'humeur donc il est possible de regretter par la suite. A voir. | |
| | | Tr0n
Nombre de messages : 3306 Age : 44 Date d'inscription : 13/03/2008
Personnages RP Pseudo: Sucedebout Pseudo : Grocube Pseudo : Tron
| Sujet: Re: Le sens des valeurs. Mer 11 Juin - 12:36 | |
| - Citation :
- Pour moi, Le sens des valeurs est une chose de totalement différente pour chaque individu et généralement dépendante du bassin socialoculturel dans lequel nous baignons
Je voudrais reprendre cette phrase et peut être l'approfondir.
La morale, le sens des valeurs sont de mon point de vue issus principalement de l'aspect religieux du bassin culturel dans lequel on plonge dès notre naissance. Souvent on les dénigre, on les stigmatise pour l'évolution de notre société, mais ils sont "structurant" pour l'humain. D'ailleurs on constate que les religions mettent en place à quelques différences près (parfois notables) les mêmes tabous et développent des morales similaires. J'en parle assez souvent avec ma maman, qui étudie la civilisation arabe du 12ème siècle. Après de longs débats nous tombons sur quantité de points communs, sur des éléments qui sont fédérateurs et qui permettent à l'être humain de ne ombrer ni dans le pragmatisme rationnel ni dans l'intense émotion. Elles ont un sens réel, mais par leur aspect bétonné mettent des années à évoluer. Ce n'est pas juste du crépis, c'est du bon parpain que tu transmets à tout le monde et la remise en question nécessite de faire des trous dans le mur. Et peu sont les gens capable d'utiliser des bons gros maillets pour reconstruire. Alors pour lâcher du lest, on sombre dans l'émotion. C'est l'un ou l'autre et non l'un avec l'autre comme tu le dis si bien. Malheureusement.
C'est une des raisons qui fait dire à ton frère que nous avons tous le même sens des valeurs ou qu'il existe un bonheur unique supérieur. Le mur de béton est là. Si on le démolit, et qu'on le reconstruit qu'est ce qui aura raisonnablement changé ? Réponse peu évidente, mis à part la transcendance de l'évolution humaine. Quand on est un peu faible, qu'on a peu de caractère, qu'on est un pote à Panurge, il est difficile de se désaxer du sens des valeurs. C'est une question de personnalité et d'influence de tout l'aspect socioculturel sur l'être. Alors on craque dans l'émotion quand la souffrance brise le mur.
Le pragmatisme rationnel nous est transmis par la piscine et on nage avec plus ou moins d'agilité à l'intérieur. Certains plongent, d'autres sortent. On peut modérer son propos in facto l'unicité de tout un chacun qui fait qu'il existe moultes nuances dans cet espace inconscient qui nous atteint tous; mais à force d'expérience, on constate que ces éléments de valeur ne sont pas là pour détruire l'individu, l'emmerder, ou lui imposer une façon de penser dans un dictat "supérieur" mais justement pour lui apporter les fondations nécessaires à l'érection de sa conscience. (edit : lapsus révélateur)
Je ne m'avancerais pas sur l'existence d'un bonheur unique. Peut être que oui, peut être que non, par contre en effet je partage le fait qu'il existe plusieurs façons d'accéder à "un" bonheur. A savoir si le sien est le même que celui de son voisin, difficile à dire - question de sensation et d'émotions justement. Mais en étant pragmatique, pourquoi le bonheur ne serait-il tout simplement pas identique pour tous les êtres ? J'en sais foutre rien et ce n'est pas vraiment la question. Scientifiquement parlant j'aurais dit que oui puisque le bonheur en tant que sensation durable est une somme d'émotions réactionnelles chimiques identiques chez tout le monde. Ou pas...
- Citation :
- Je ne pense pas opposition puisque je pense conciliation
Je serais aussi de cet avis comme je viens de commencer à l'énoncer. Je partage tout à fait ton sentiment sur le plan du situationnisme et de l'humeur. Je ferais aussi intervenir le "caractère" de l'individu et tout ce qui peut consituer son vécu et son expérience.
Je terminerais quand même sur cette phrase.
- Citation :
- Les différentes
valeurs morales sont donc différentes pour chacun d'entre nous puisque indiscutablement nous appartenons à des domaines de définition sensiblement variés Je serais plus mitigé que toi par contre. Tu mets "sensiblement" varié, doncdans ma logique toute mathématique, tu aurais du dire que les valeurs morales sont sensiblement différentes. Nuance notable non ? Mis à part les cultures coupées d'une partie d'une monde, la majorité des valeurs transmises restent proche les unes des autres.
Après ce n'est qu'un point de vue, mais le sens des valeurs doit plutôt être pris comme une idée constitutrice de l'être plutôt que comme un simple pragmatisme comme il en ressort dans les premiers mots de Teclis - peut être à tord dans mon interprétation -. L'émotion n'étant qu'un greffon humain sur une fondation. A la manière d'une baraque. Le sens des valeurs ce sont les fondations. L'émotion humaine tout le barda que tu fous à l'intérieur de ton petit chez toi.
Il n'y a donc pas d'opposition réelle mais bel est bien accointance entre les deux. Ce n'est pas non plus une question de savoir bien choisir, chacun fait ses choix, mais de comprendre le lien inhérent au mélange "morale", "immoralité".
Par contre je vais de ce pas réfléchir à la question d'un bonheur unique et suprème.
| |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Le sens des valeurs. | |
| |
| | | | Le sens des valeurs. | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|