L'exode

" Sous la douce brise de Belthil,
Je me plais encore à m'enivrer
De chaque parfum, de chaque odeur
Devant le calme et l'insouciance
D'une contrée si chatoyante
Je ne peux que m'incliner
Devant la force des hommes
La prouesse, l'intelligence et la beauté
Dont ils ont enfin su nous faire part
Pour la naissance d'un tel ouvrage...

J'écris et j'écrirai encore son nom

Ter Aelis, Terre des Hommes et de leurs délices... "

Le Vagabond

Enfin avait-il bouclé ces dernières ligne que le Vagabond, emmitouflé dans son long et sombre manteau de laine, clos les quelques notes. Il rangea le petit livre à l'intérieur de sa grande veste, glissa sa plume d'épervier dans sa poche intérieur droite, avant d'en sortir son éternelle pipe. Il gratta une allumette logée dans le creux de sa main, la porta au petit instrument, qui fuma quelques secondes plus tard. Il se redressa, puis regarda l'immense silhouette se profilant devant lui, au Soleil couchant. Il se frotta le front, heureux de parvenir enfin à l'achèvement de son long et pénible exode, puis saisit son baluchon avant de se remettre en marche. Il esquissa un sourire léger et marcha d'un pas assuré, il n'avait plus à reculer, ni même à chercher.

A l'horizon se tenait la gigantesque et majestueuse Cité de Belthil, joyeux de la technologie, de l'art et de la science des hommes...

"Grand poète, sois le bienvenue au sein de la Tour de Belthil, et daigne accepter l'hospitalité des âmes damnées. Ma table est tienne et je serais heureuse d'offrir à un si grand homme la jouissance d'une aile de mes appartements. Ainsi, tu resteras Vagabond, mais tu ne seras plus aussi errant qu'auparavant ..."