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 Réinterpréter les textes [JEU]

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Hugo Zeppeline
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Hugo Zeppeline


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MessageSujet: Réinterpréter les textes [JEU]   Réinterpréter les textes [JEU] Icon_minitimeMer 2 Juil - 21:11

Réinterpréter les textes



Comme vous l'aurez peut-être remarqué, certains textes, ou passages de livres de la littérature française cachent relativement souvent un deuxième sens qui s'éveille à notre esprit pervers.

Ce jeu propose à chacun de poster un texte dans lequel un fort taux de lignes isolées peuvent signifier totalement autre chose que le fond initial du texte. Entendons par là qu'une ligne ou deux de réinterprétables, ce n'est pas appétissant.


Bien entendu, avec le consentement de l'auteur, peut-être trouverez vous de la matière dans nos propres bibliothèques aelissiennes Très Heureux


Un petit exemple pour commencer : la mort d'Emma Bovary. [Ne te retourne pas dans ta tombe, Flaubert, je m'excuse d'avance]


Elle s'assit à son secrétaire, et écrivit une lettre qu'elle cacheta lentement, ajoutant la date du jour et l'heure. Puis elle dit d'un ton solennel :

- Tu la lires demain ; d'ici là, je t'en prie, ne m'adresse pas une seule question !... Non, pas une !

- Mais...

- Oh! laisse-moi !

Et elle se coucha tout du long sur son lit.

Une saveur âcre qu'elle sentait dans sa bouche la réveilla. Elle entrevit Charles et referma les yeux.

Elle s'épiait curieusement, pour discerner si elle ne soufrait pas. Mais non rien encore. Elle entendait le battement de la pendule, le bruit du feu, et Charles, debout près de sa couche, qui respirait.

- Ah ! c'est bien peu de chose, la mort ! pensait-elle ; je vais m'endormir, et tout sera fini !

Elle but une gorgée d'eau et se tourna vers la muraille.

Cet affreux goût d'encre continuait.

- J'ai soif !... oh ! j'ai bien soif ! soupira-t-elle.

- Qu'as-tu donc ? dit Charles, qui lui tendit un verre.

- Ce n'est rien!... Ouvre la fenêtre..., j'étouffe !

Et elle fut prise d'une nausée si soudaine, qu'elle eut à peine le temps de saisir son mouchoir sous l'oreiller.

- Enlève-le ! dit-elle vivement ; jette-le !

Il la questionna ; elle ne répondit pas. Elle se tenait immobile, de peur que la moindre émotion ne la fit vomir. Cependant, elle sentait un froid de glace qui lui montait des pieds jusqu'au coeur.

- Ah ! voilà que ça commence ! murmura-t-elle.

- Que dis-tu ?

Elle roulait sa tête avec un geste doux pleine d'angoisse, et tout en ouvrant continuellement les mâchoires, comme si elle eût porté sur sa langue quelque chose de très lourd. A huit heures, les vomissements reparurent.

Charles observa qu'il y avait au fond de la cuvette une sorte de gravier blanc, attaché aux parois de la porcelaine.

- C'est extraordinaire ! c'est singulier ! répéta-t-il.

Mais elle dit d'une voix forte :

- Non, tu te trompes !


Alors, délicatement et presque en la caressant, il lui passa la main sur l'estomac. Elle jeta un cri aigu. Il se recula tout effrayé.

Puis elle se mit à geindre, faiblement d'abord. Un grand frisson lui secouait les épaules, et elle devenait plus pâle que le drap où s'enfonçaient ses doigts crispés. Son pouls inégal était presque insensible maintenant.

Des gouttes suintaient sur sa figure bleuâtre, qui semblait comme figée dans l'exhalaison d'une vapeur métallique. Ses dents claquaient, ses yeux agrandis regardaient vaguement autour d'elle, et à toutes les questions elle ne répondait qu'en hochant la tête; même elle sourit deux ou trois fois. Peu à peu, ses gémissements furent plus forts. Un hurlement sourd lui échappa ; elle prétendit qu'elle allait mieux et qu'elle se lèverait tout à l'heure. Mais les convulsions la saisirent ; elle s'écria :

- Ah! c'est atroce, mon Dieu !

Il se jeta à genoux
contre son lit.

- Parle ! qu'as-tu mangé ? Réponds, au nom du ciel!

Et il la regardait avec des yeux d'une tendresse comme elle n'en avait jamais vu.

- Eh bien, là..., là !... dit-elle d'une voix défaillante.

Il bondit au secrétaire, brisa le cachet et lut tout haut : Qu'on n'accuse personne... Il s'arrêta, se passa la main sur les yeux, et relut encore.

- Comment!... Au secours ! à moi!

Et il ne pouvait que répéter ce mot: « Empoisonnée ! empoisonnée ! » Félicité courut chez Homais, qui l'exclama sur la place ; Mme Lefrançois l'entendit au Lion d'or; quelques-uns se levèrent pour l'apprendre à leurs voisins, et toute la nuit le village fut en éveil.

Éperdu, balbutiant, près de tomber, Charles tournait dans la chambre. Il se heurtait aux meubles, s'arrachait les cheveux, et jamais le pharmacien n'avait cru qu'il pût y avoir de si épouvantable spectacle.



Tssss jamais contente l'EMMA xD je comprends qu'elle se soit suicidée >.<
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