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| Un nid de douceurs. | |
| | Auteur | Message |
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Calaïs
Nombre de messages : 187 Age : 33 Localisation : partout et nulle part je suis un courant d'air en aelis je parcourt ses terres sans m'arrêter Date d'inscription : 20/02/2008
| Sujet: Un nid de douceurs. Jeu 3 Juil - 14:07 | |
| Un Nid de Douceurs
Au creux d'une belle vallée Se trouve cet havre de paix, Cette belle et douce maisonné Où une rivière coule a ses pieds
Le temps y est clément même en été, A l'ombre des arbres nous sommes abrités, Et nous pouvons tranquilement, Avec les animaux nous amuser doucement.
Sous le soleil assomant de l'été J'aime a m'allonger dans les bras de mon aimée, Et écouter l'eau, dans le ruisseau, s'écouler. Le doux bruit de cette eau, a le don de me calmer.
Au creux de cette mélodieuse vallée J'aimerai bien y passer une éternité. Dans tes bras j'aimerai, adorerai, Y regarder le temps couler. | |
| | | Irrumo
Nombre de messages : 133 Date d'inscription : 06/01/2008
| Sujet: Re: Un nid de douceurs. Jeu 3 Juil - 14:25 | |
| Je pense que tu pourrais faire un effort pour compter le nombre de tes syllabes: sans mesure, je ne vois pas bien à quoi sert ce retour à la ligne. Pour le détail :
Au creux d'une belle vallée Se trouve cet havre de paix, Cette belle et douce maisonné Où une rivière coule a ses pieds
Les rimes sont faibles, et particulièrement "paix" (qui doit se prononcer comme un è ouvert).
ce havre maisonnée
Le temps y est clément même en été, A l'ombre des arbres nous sommes abrités, Et nous pouvons tranquilement, Avec les animaux nous amuser doucement.
tranquillement
Sous le soleil assomant de l'été J'aime a m'allonger dans les bras de mon aimée, Et écouter l'eau, dans le ruisseau, s'écouler. Le doux bruit de cette eau, a le don de me calmer.
Le doux bruit de cette eau a le don (sans virgule).
Au creux de cette mélodieuse vallée J'aimerai bien y passer une éternité. Dans tes bras j'aimerai, adorerai, Y regarder le temps couler.
j'aimerais, adorerais | |
| | | Calaïs
Nombre de messages : 187 Age : 33 Localisation : partout et nulle part je suis un courant d'air en aelis je parcourt ses terres sans m'arrêter Date d'inscription : 20/02/2008
| Sujet: Re: Un nid de douceurs. Ven 4 Juil - 18:52 | |
| Je viens de recompter les syllabes, sur le coup ça m'avait semblé bon mais je devais avoir l'esprit embrumé...
Pour ce qui est du premier quatrain mon esprit me l'a dicté avant que je n'ai le temps de prendre une feuille et une plume, malheureusement quand j'ai eu ces deux choses je ne me souvenais que du thème général et plus de la belle forme que j'avais trouvé... J'ai une muse bien capricieuse... Je reprends donc mes fautes d'orthographe en moins et avec le compte des syllabes entre parenthèses. Désolé si je ne puis reprendre le premier quatrain.
Au creux d'une belle vallée (8) Se trouve cet havre de paix, (8) Cette belle et douce maisonnée (9) Où une rivière coule a ses pied (10) (ne pas faire la diérèse de rivière)
Le temps y est clément même en été,(10) A l'ombre des arbres nous sommes abrités,(12) Et nous pouvons tranquillement, (8) Avec les animaux nous amuser doucement. (13)
Sous le soleil assommant de l'été (10) J'aime a m'allonger dans les bras de mon aimée, (12) Et écouter l'eau, dans le ruisseau, s'écouler. (12) Le doux bruit de cette eau a le don de me calmer. (13)
Au creux de cette mélodieuse vallée (12) (Ce coup ci faire la diérèse a mélodieuse) J'aimerais bien y passer une éternité. (12) Dans tes bras j'aimerais, adorerais,(10) Y regarder le temps couler.(8)
Au final je ne comptes que trois erreurs de compte de syllabe alors que je pensais en avoir fait plus...
Dernière édition par Calaïs le Ven 4 Juil - 22:09, édité 1 fois | |
| | | Irrumo
Nombre de messages : 133 Date d'inscription : 06/01/2008
| Sujet: Re: Un nid de douceurs. Ven 4 Juil - 20:33 | |
| Tu as raison de ne pas faire de diérèse à rivière et d'en faire une à mélodieuse. Sinon, le problème est que tu changes tout le temps de mètre, tu passes de 8 à 10, puis à 12. Cette hétérométrie pourrait se justifier si tes strophes suivaient un schéma constant. Mais les changements de mètres ne reposent apparamment que sur une fantaisie gratuite. Quand on change de vers, il est utile de le marquer visuellement par un décalage. Plus le vers commence à droite, et plus il est court. Je pense que tu changes de mètre par paresse, et c'est une erreur. En effet il est plus facile de faire sentir un rythme avec une régularité bien affirmée, même s'il parait plus difficile de s'y tenir. L'hétérométrie, plus délicate, ne devrait pas être l'affaire des débutants. Pour ce qui est de tes décasyllabes et de tes alexandrins, il leur manque la césure. Ce qui constitue traditionnellement le rythme d'un vers français, c'est ce rapport créé entre les deux segments du vers. Pour l'alexandrin la structure est presque toujours 6/6. Pour le décasyllabe la structure est bien souvent 4/6. Enfin je te conseille de relire à haute voix des poèmes que tu aimes bien, et en faisant attention à cette césure. Celle ci n'impose pas nécessairement un silence ou un arrêt, mais elle est un accent fort du vers, qui doit s'entendre, et qui crée un balancement régulier. La versification est un ensemble de contraintes vides de sens si on ne saisit pas par l'oreille ses effets. | |
| | | Goldmund
Nombre de messages : 2123 Age : 36 Localisation : Plus loin qu'ailleurs Date d'inscription : 23/12/2007
| Sujet: Re: Un nid de douceurs. Ven 4 Juil - 23:37 | |
| Irrumo a dit tout ce qu’il y avait à dire concernant la métrique, mon commentaire portera donc plutôt sur le fond. Et il y a un mot qui justement résume tout: ta poésie est enfantine. Il y a de la maladresse, il y a de la naïveté, mais surtout, il n’y a pas véritablement de substance. A brûle pourpoint, quelques écueils dont il faut se garder, et cela peut tous nous concerner:
- La rime plate. La rime plate, c’est une rime facile, répétitive, puérile; cela fait tout de suite penser au cours de récitation dans lequel on déclame des maximes ou de petites fables devant la classe. Reprendre la même rime pour l’ensemble (ou presque) de ton poème était une mauvaise idée: tu décrédibilises toi-même ton oeuvre en lui donnant l’aspect d’une chansonnette. Soit dit en passant, l’on se demande ce que vient faire une seule et unique rime en “ement” dans ce poème, et le lecteur, qui est une personne toujours cruelle, aura tôt fait de te soupçonner d’avoir manquer d’inspiration à ce moment là.
- Juxtaposer les lieux communs. Nous avons la “belle vallée”, le “havre de paix”, la “belle et douce maisonné” (répétition). Ici, serpente la “petite rivière”, les arbres étalent gentiment leur ombre... Bamby, dans un coin, jouant sous le soleil, car nous sommes bien sûr en été et il fait beau, il fait chaud. Que manque-t-il à un tableau si charmant, je vous le demande ? Une meuf, bien sûr. Elle arrive: on s’allonge dans les bras de l’aimée. On est bien. Que peut donc nous apporter une pareille description ? Elle n’est pas originale pour un sou dans la mesure où elle nous rapporte mot pour mot des expressions toute faites, que l’on trouve encore et encore dans la littérature du siècle précédent. J’aimerais vraiment attirer ton attention sur ce point précis: le havre de paix, c’est une image que tu n’as pas inventé, la douce maisonnée non plus (car il n’est pas évident qu’une habitation puisse-t-être “douce”), le temps “clément”, ce n’est pas de toi, le soleil qui “assomme”, non plus, l’eau qui “calme”, c’est connu. Je te le demande donc: qu’y a-t-il de toi dans ce poème ? Rien, absolument rien. Tu nous décris le paradis terrestre comme des centaines de milliers de gens l’ont décrit avant toi, se le sont représentés. Même ton histoire est une succession de stéréotypes. Paradoxalement, il n’y a pas une once d’humanité dans ce poème.
- Abuser de rythmes simplistes. Reléguer le verbe après un complément circonstanciel ou un groupe nominal dans le but de créer un effet d’attente, c’est un procédé efficace. Le lecteur est impatient de trouver le verbe, ce qui permet de mettre en évidence certains vers par rapport à d’autres. Le souci, c’est que tu uses cette technique jusqu’à la corde:
“Au creux d’une belle vallée (on attend le verbe) Se trouve cet havre de paix” (voici le verbe)
“Cette belle et douce maisonnée (on attend le verbe) Où une rivière coule à ses pieds” (voici le verbe)
“Et nous pouvons tranquilement, (on attend le verbe principal: “nous pouvons quoi ?”) Avec les animaux nous amuser doucement. “(voici le verbe)
“Sous le soleil assomant de l'été (on attend le verbe) J'aime a m'allonger dans les bras de mon aimée,” (voici le verbe)
Etc, etc. Le rythme de ton poème est presque binaire: et ce qui est binaire est facile, régulier, enfantin. Attention du reste à éviter les anastrophes. Qu’est-ce qu’une anastrophe ? C’est quand tu inverses l’ordre logique des mots dans ta phrase, comme dans ce vers-ci: “avec les animaux nous amuser doucement”. L’ordre logique de cette phrase est “nous amuser doucement avec les animaux”. Ici, on a clairement l’impression que tu as bidouillés ta phrase dans le seul but d’obtenir une rime avec “tranquillement”, et tu t’en doutes, cela est très maladroit.
- Dernier point: se méfier des adjectifs qualificatifs. Il y en a partout. Mais le rôle d’un adjectif qualificatif est justement de “qualifier”: “belle”, “belle,” douce”, “clément”, “doux”, “mélodieuse”. Conclusion ? Tes adjectifs disent tous la même chose: tout est beau, tout est clément, tout est doux. Et à force que tout soit beau, clément et doux, tout finit par se ressembler. Il plane dans ton poème une sorte de flou, qui loin d’être poétique, trahit selon moi le vide des idées que tu abordes. Tu as écrit cette oeuvre en n’ayant rien à dire: cela se sent, cela se voit. Et tu as tragiquement réussi à ne rien dire.
Mon impression générale est la suivante. Dans la rédaction de cet écrit, tu as cherché à te conformer à l’image que tu te faisais de la poésie: la poésie réduite à un ensemble de rimes et de métaphores gentillettes. Le résultat de cette incompréhension, c’est une oeuvre qui manque cruellement de fond. Je ne doute pas que tu disposes en ton for intérieur d’une grande richesse poétique, mais cette richesse tu ne sais pas l’exprimer, tu n’as pas la maturité suffisante pour la maîtriser, pour la contrôler, l’exploiter. Le mal n’est pas sans remède: il faut lire. C’est par la lecture que tu viendras tout naturellement à affiner ta définition de l’écriture et de la poésie; l’expérience te rendra plus audacieux, plus critique à l’égard de tes propres créations, cela t’ouvrira des horizons que tu n’aurais peut-être pas eu l’idée d’explorer sans cela. De l’audace, voilà ce qu’il te manque: la crainte de faire mal nous embourbe toujours dans les mêmes marécages, et il faut être courageux pour créer, pour mettre un peu de soi dans le néant de l'interligne. Je te souhaite bonne chance. | |
| | | Dounette
Nombre de messages : 4122 Date d'inscription : 22/11/2007
Personnages RP Pseudo: Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: Un nid de douceurs. Ven 31 Oct - 11:18 | |
| Je ressors cette poésie, parce que notre chère Grendy y a associé une de ses parties à mon nom. J'ai trouvé tellement joli que j'ai tout lu. J'ai lu également les commentaires que tu as reçu. Loin de moi l'idée de les contredire ! Mais je tenais à te dire que moi, ton poème m'a touché, et que même si ca a un côté enfantin, eh bien... ca parle à la "princesse" en moi. | |
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| Sujet: Re: Un nid de douceurs. | |
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| | | | Un nid de douceurs. | |
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