Le titre du sujet veut dire « des portes à perte de vue ». Pour être honnête, je n’ai rien trouvé de mieux pour me définir. Je n’ai jamais été douée pour me présenter, je considère que je suis moi-même très dur à cerner. Mais je le fais, comme ici, par convenance. Au mieux, je pourrais vous assommer en vous parlant de mes goûts, ma situation, et vous contraindre à connaître le minimum. Je n’ai pas envie de me ridiculiser, j’ai commencé à lire la présentation des autres, admirative. Je n’ai même jamais pensé à écrire quelque chose de fictif en me choisissant comme personnage principal. Pourtant mes personnages fictifs reflètent un peu ma personne, ma mentalité et ma façon de voir les choses. Je ne suis pas de ces personnes qui ne s’aiment pas, au contraire et sans prétention. Nous sommes trop unique, et dans mon cas, je suis incapable de me présenter précisément alors je ferai simple et net.
J’ai poussé mon premier cri le 4 Décembre 1990 dans l’hôpital de la commune de Châteauroux, et ce jour-là, j’ai été gravé sur un mur, enfin mon père a gravé mon prénom, Lou, sur le mur de l’hôpital dans un excès de joie. J’étais ce genre de petite fille qui jouait à la poupée par ennui et finalement, avec le temps, j’ai exprimé mes désirs profonds. Pauvres poupées. Elles ont perdu toutes leurs belles chevelures blondes ou des bouts de bras. A l’école, j’étais plutôt perturbatrice, capricieuse mais intelligente. Je défendais mes copines et je riais des garçons. Je vivais 24h/24 avec mon voisin, Boris, il était mon premier chéri, mon premier baiser. Sa chambre était un condensé de 5m² de Disneyland. Il a grandi et disparu dans une autre école. J’ai fais mon entrée au collège, toujours avec les mêmes copines et les mêmes copains. Il y a eu mes excellentes notes qui me valaient une famille admirative, mes premières bagarres à la main contre des filles insupportables, les amours timides. J’adorais l’anglais en 5éme, je voulais devenir professeur d’anglais et je le veux encore même si devenir agent pour les services secrets serait mon rêve absolu. Et j’ai connu le lycée. Les amis d’enfance sont partis, d’autres sont restés mais absents, les nouveaux amis artificiels m’ont tendu la main. J’ai aussi appris qu’il fallait travailler chez soi maintenant. J’ai découvert la cigarette, l’alcool et le culte masculin. J’ai souvent été convoqué par la CPE du lycée qui ne pouvait plus me supporter et ça depuis une certaine affaire que j’aimerais pouvoir oublier et même si j’en suis fière, quand même, ça m’a permit de vivre des moments inoubliables.
J’aime Radiohead autant que j’aime la langue anglaise et la culture britannique, ils sont mon univers et m’ont fait comprendre combien l’ouïe était importante. Je rêve de les rencontrer, de faire un de leurs concerts. L’archétype pour moi est Arthur Rimbaud et j’aimerais tellement en trouver un similaire, il a fait de moi son féale ad infinitum. Je suis tombée sur Ma Bohême à mon oral de Français. C’était tellement simple que je me suis perdue. Je vous épargne mon film préféré et ma chanson préférée. On s’en fout, vous n’allez pas en mourir.
Je suis ici parce que Aillas-le-bon-le-beau m’a supplié de venir. Il a même mis un petit cœur (<3) pour que je me soumette à sa volonté.