Caïphe

La flamme, symbole de vie et de puissance, ne cessait de
diminuer. Beau paradoxe que nous offre la vue d’une simple bougie. Ce feu
destructeur, qui consume et qui se consume, et qui finit par mourir.


Cette frêle lumière me permettait d’écrire, inlassablement.
Je n’aurais put, a l’époque, expliquer ce besoin de raconter, de transmettre.
Ce besoin si intense, que je ne pouvais
refouler. M’y contraindre était source de plaisir et j’atteignais le
nirvana en plaquant mes pensées d’encre.


Je me nomme Caïphe, et voici l’histoire de ma vie.


Je suis né à Adalerin, colonie Elfes qui s’installa près d’Ecoriath,
La Cité Montagnarde. Mes ancêtres furent les pionniers de la relation nouvelle
qui naquit entre Nains, Elfes et Humains. Diplomate de nature il réussir a
intégré l’Ordre des Missionnaires et purent ainsi apprendre le savoir Nain.


C’est dans un milieu propice au développement intellectuel
que j’ai fais mes premiers pas, et j’ai vite pris goût a l’enseignement. J’étais
avide de savoir. Et plus j’apprenais plus je voulais apprendre. Mes professeurs
me qualifiaient de bourreau de travail, d’exploit de la nature. Je pense
simplement que je suis né curieux, et je ne pouvais qu’assouvir ce besoin pour vivre.


Je devins scribe dans la maison communale d’Adalerin, et y
gravit les échelons en a peine une cinquantaine de jours. Je pensais que me
consacré a ma passion : l’écriture, me permettrait d’avoir une vie plus
tranquille et moi frénétique et que la vie d’étudiant que j’avais connu. Lourde
erreur de ma part. Ce n’était pas les factures, ni même les rapports
militaires, diplomatique ou autres qui me sauveraient de ce besoin et je quittais
rapidement ces locaux aseptisés.


Suite à ce cuisant échec, j’entrepris de voyager. On m’avait
souvent parlé des vertes plaines qui séparaient Adalerin et Galvorn. Ces verts pâturages
à pertes de vue, la légère brise, lourde de sentiments qui vous caresse la
nuque, laisser glisser vos doigts entre les épices qui sortent du sol, ne
pouvait qu’être source d’inspiration pour une mentalité comme la mienne.


Et c’est ainsi que je pris la direction du Sud, celle qui
mène a Belthil.


Pendant trois jours et trois nuits, je dormis a la belle
étoile, me lavait dans la rivière, qui sur ma droite, coulait continuellement,
et était un régale pour mon ouï et ma vue, je fus heureux. Plus même,
euphorique. Pendant trois jours et trois nuits je ne connus que la simplicité
de la vie dans son état le plus précaire. Il n’y avait plus que mon être, et le
reste …


Mais ces quelques jours de bonheur arrivèrent a leur fin. Au
quatrième matin, je n’ouvris pas les yeux.


Je me savais réel, et je continuais à savoir que mon corps,
cette enveloppe charnel, était couché près d’une rivière dans l’herbe, les yeux
clos et la respiration lente. Mais je ne me réveillai pas ce matin là.


Ni même le suivant.


Ni le prochain.


Pendant le sixième soir et le septième matin je connus l’Illumination.
Des voix, étrange mais douces, subtils mais fortes, me révélèrent mon « destin ».
Et c’est a Belthil que mon chemin s’acheverait. D’une certaine manière je
savais que ce voyage avait plus de sens que de me retrouver. J’allais me trouver.
J’allais enfin avoir un but. Belthil serait ma page blanche, et mon être écrira son histoire.





[HRP] Je m'excuse pour les fautes, mais ce n'est pas vraiment mon fort [/HRP]

Il faisait froid à Belthil ce jour là. C'était même étrange pour un jour d'été comme celui-ci, mais la terre avait bien besoin d'être arrosé de temps en temps. Et puis de toute manière c'était drôlement appréciable quand on arrivait avec la chaleur de Sul-Nâr en tête. Qu'était venue faire une jeune fée en ces terres ? Probablement rien de bien important ou en rapport avec son travail, mais elle avait fait une promesse à un ami avant son départ et elle comptait la tenir.

- Je te retiens Darky... tu n'avais pas le droit de partir...

Il n'y avait personne les jours d'orage comme ceux là, les gens n'étaient pas fous au point de partir s'aventurer hors de leur bureau. Mais au milieux de la place, une jeune femme à la longue chevelure châtain se tenait debout, un large manteau épais la protégeait de tout ce liquide qui pourrait être fragile à sa santé précaire. Incapable de voler à travers un tel déluge, elle avait décider d'user de ses pieds et avait rangé ses ailes sous forme de tatouage. La jeune femme s'arrêta brusquement quand une silhouette paru se mouvoir à travers l'épais rideau gris.

Elle s'approcha quelque peu, un ami ? Un nouveau ? Qui ? Son pas s'accéléra pour aller à la rencontre de l'être inconnu. Un nouveau, trempé de surcroît. L'attrapant vivement par la manche, l'amnésique l'entraîna sous une arcade qui les épargnerait de toutes goûtes. Elle fit tomber sa capuche pour révéler son visage fin et ses petits yeux noisette luisant dans la pénombre.

- Il faut être complètement perdu ou fou pour s'aventurer à Belthil avec un temps pareil ! Elle marqua une courte pause pour fixer le nouveau. Vous êtes un elfe ? Comme si cela pouvait vous épargner d'être trempé comme une soupe.

Décrochant habilement son long manteau, la jeune femme le déposa sur les épaules de la créature. Remettant sa robe en place pour être plus présentable, elle se présenta.

- Je suis Kyara, tutélaire d'Aelis. Et vous ? Qui êtes -vous à part un être dénué de tout bon sens ?

Kyara a écrit:

- Je suis Kyara, tutélaire d'Aelis. Et vous ? Qui êtes -vous à part un être dénué de tout bon sens ?

- Je ne sais pas si je suis un être dénué de tout bon sens, mais je me nomme Caïphe, et je viens d'Adalerin. Cela fait sept jours que je suis sur le chemin qui mène a Belthil et maintenant que je l'ais finalement attente je ne sais quoi faire, où aller.

Caïphe prit le temps de regarder la Fée qui se trouvait devant lui. La carrure fine, les petites oreilles pointus, et ces yeux noisettes, qui scrutait son interlocuteur intésément créait un réel dérengement chez Caïphe. Celui-ci remarqua le manteau que la jeune femme avait habilement déposé sur ses épaules.

-Je vous remercie tutélaire Kyara, dit il en s'inclinant légèrement, il est vrai que le ciel n'a pas été clément envers les voyageur en ce jour, prononça-t-il en regardant les nuages menaçant.

Oh, ce n'est qu'un voyageur... Un voyageur ! Mais par ce temps là il fallait vraiment être complètement fou ! Son souffle repris peu à peu son rythme habituel, après tout, elle aussi elle avait mis un pied en dehors de son bureau. Il était perdu... Alors qu'il avait traversé tout Aelis il était perdu. L'amnésique fixa le jeune homme aussi trempé qu'une soupe.

- Bon d'accord... Alors reprenons ... Caïphe. Vous êtes ici porté par votre plume, il serait judicieux de vous indiquer le table d'orientation qui sert un peu de boussole sur Aelis, puis aussi de vous conseiller de postuler pour... il me semble que j'ai déjà vu votre nom dans mes fichiers... Bien je m'occupe de vous.

Elle parut chercher quelque chose du regard et pointa du doigt un porche que l'on pouvait deviner derrière l'épais rideau de pluie.

- Là bas c'est le tableau d'affichage, vous y trouverez tous les évènements d'Aelis, à consulter régulièrement. Si vous souhaitez écrire des rps je vous conseil de les découvrir le long de toutes les villes.

Le temps ne semblait pas vouloir se calmer. Son corps vint se plaquer contre le mur et se laissa glisser tout son long, pour finir assise sur le sol.

- Nous allons devoir rester là un moment, sortir avec ce temps c'est de la folie.

Caïphe se vit contraint d'imiter son interlocuteur et s'assit en tailleur a côté de la Fée. La tête prise dans les mains, il regardait le sol. Ce sol de bois, mouillé, sur lequel petit à petit venait s'écraser des gouttelettes d'eau qui venait se tenir au bout de son nez.
Il avait voyagé sept jours, il avait connu le bonheur, simple mais le vrai, celui qui gonfle le coeur des hommes et réjoui l'œil du voyageur avisé. Maintenant, tout était différent, il savait qu'il avait quelque chose a accomplir en ce lieu mystérieux, mais quoi?
Révasser l'avait fait oublier la belle Fée assise à côté de lui, il ne put que réprimender sa grossierté et s'adressa a elle.


-En effet, j'ai été porté jusqu'ici par mon besoin d'écrire et j'aimerais assouvir pleinement cette nécessité. Mais vous Tutélaire Kyara, qu'est-ce qui vous amène a quitter le refuge d'un foyer et d'affronter les éléments en ce jour? quémenda-t-il.