|
|
| Cassiopée - Devoir N°1 [Bibibeb] | |
| | Auteur | Message |
---|
Cassiopée Héliaste
Nombre de messages : 9868 Age : 66 Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles. Date d'inscription : 05/01/2008
Personnages RP Pseudo: Cassiopée Pseudo : Maelun Pseudo : Lucia
| Sujet: Cassiopée - Devoir N°1 [Bibibeb] Mer 9 Juil - 13:12 | |
| Jean écrit une lettre à Dieu pour lui demander d'exaucer le rêve de sa vie. Voici quelques pistes qui t'aideront peut-être. Dans ton texte, tu pourras décrire : • Qui est Jean ? Sa personnalité, sa situation, ses passions, ses occupations, etc. • Quel est son rêve ? Pourquoi? Pourquoi Dieu devrait-il exhausser son rêve ? Le but est de rédiger une lettre qui attire l'œil du Tout-Puissant (qui reçoit des milliards de lettres insipides tous les jours !!!) et qui le convainque d'exaucer ce vœux là plutôt qu'un autre.
Comment ne pas faire de l'insipide ! Je ne suis qu'un être humain...
Dieu,
Bonjour Dieu, je m’appelle Jean. Jean Laporte, le gars qui ne voulait pas devenir comptable mais qui sait bien égrainer les chiffres, les aligner, les ranger pour en faire de jolis nombres.
Je vis dans un appartement au 3ème étage. Aussi chaque matin, je ferme à double tour la porte avant de ranger les clés dans la poche droite de ma veste, car j’ai horreur de les chercher quand je rentre le soir, à 18 heures. Puis je descends les cinquante-et-une marches pour me retrouver dans le boulevard Sébastopol.- Là, c’est l’enfer. Du monde partout. Sur le trottoir, on se croirait sur un terrain de football, ça court, ça t’évite, ça te bouscule.
Je dévale les escaliers pour entrer dans la bouche de métro de la station Réaumur. Mais sur le quai, ils sont déjà tous là à attendre le prochain train. Je ne me résous jamais à prendre le premier qui arrive. Il est toujours plein. Personne ne descend et pourtant tous réussisssent à entrer. Je reste seul sur le quai et déjà le monde s’agglutine autour de moi. On a beau être le matin, ils sentent déjà mauvais. Ce n’est pas moi qui entre dans le tube, c’est eux qui m’y poussent. Je ferme les yeux le temps de la montée, je ne les ouvre qu’au moment où les portes claquent pour se refermer. On est tous là, comme des sardines, se soutenant mutuellement les uns aux autres. Moi, je tiens ma sacoche. Je les hais, tous ces gens qui puent et qui se frottent à moi.
Tu sais Dieu, ça ne m’étonne pas que tu ne t’en occupes pas beaucoup. Ils sont moches quand on les regarde.
A partir du moment où le train arrive à Havre Caumartin, je me laisse porter par le troupeau. Je m’ajoute toujours au bon troupeau. Quand le troupeau se sépare en deux, je choisis le bon côté, comme ça, sans réfléchir. Ce n’est qu’à l’extérieur, au contact de la brise et du bruit des autos que je réalise que j’ai fait les bons choix. J’en suis chaque jour surpris.
Là, je marche rapidement vers une rue bien plus paisible pour entrer cher Colman et frères. C’est une moyenne entreprise de reventes automobiles et de locations de voitures. Ici, c’est le bureau de gestion. On ne voit personne de la journée, seules les informations nous sont communiquées en continue chaque jour.
Je suis toujours le premier arrivé, après Mme Marec, la patronne. Elle, elle est là à 8 heures pétantes. Philibert et moi, on arrive à 9 heures. Je la salue brièvement. Elle ne sourit pas de toute manière. Je m’installe devant mon ordinateur. Quand Philibert se pointe à son tour, comme moi, il ouvre les tableurs… A partir de ce moment, c’est la grande valse des chiffres. Je les déplace, les copie, les trie. Je calcule sans arrêt jusqu’à m’en exploser les yeux.
A midi, nous nous arrêtons au signal de Mme Marec qui se lève pour aller déjeuner. Là je me rends compte que j’ai une envie pressante d’aller me soulager. C’est comme si les chiffres m’avaient volé mon corps. Il se réveille doucement et je sens toutes les douleurs qui tiraillent mon dos.
Tu sais, Dieu, je suis un champion des chiffres. Je ne les aime pas, mais je peux en faire ce que je veux !
Ce midi, pourtant, c’est un peu différent, les chiffres m’ont particulièrement happé. Je les sens encore, muselant mes pensées. Ils tournent doucement dans ma tête, refusant de s’en aller.
Philibert sort sa boite de pique-nique à deux étages : En bas, il met le plat chaud, en haut, un bout de pain et un morceau de saucisson. Moi, je le laisse là, je vais chez Paulette, le bistro qui est à côté du bureau. J’y ai mon petit coin paisible, loin des autres habitués. Paulette me prépare un menu différent chaque jour. Je mange bien le midi, comme ça je suis tranquille le soir. Je me fais juste une soupe.
Pour aller chez Paulette, j’ai voulu traverser la rue. Mais je n’avais pas vu la voiture arriver. Elle s’est retrouvée devant moi, immense. Je l’ai sentie me soulever dans un choc violent. Et puis plus rien, jusqu’à maintenant.
Je suis couché dans un lit, près d’une grande fenêtre qui donne à l’Ouest. Par la fenêtre, je peux voir loin. On dirait un champ. Les plantes ne restent jamais en place. Elles suivent la brise. Les mouvements forment comme une onde dorée. C’est beau… J’ai très mal aux jambes et au ventre. J’ai l’impression que quelqu’un tourne un couteau dans mes intestins pendant qu’on essaie de m’arracher tous les os des jambes à la fois. Est-ce toi Dieu ? Le soleil est descendu bien bas. Il forme comme une boule de feu au fond du champ. C’est beau… On croirait un gigantesque ballon de lumière.
C’est là que j’ai pensé à toi Dieu. Je n’avais pas vu le soleil avant d’avoir mal.
C’est comme si plus j’avais mal, plus la vue était belle. Plus la douleur irradie dans mes membres, plus le soleil rougeoie dans le ciel.
C’est comme si tu voulais me parler. Alors, je t’écoute, je t’entends. C’est comme si, pour la première fois, tu me montrais le monde et que je m’émerveille en contemplant le ciel changer de couleur, en m’imaginant toucher la douceur duveteuse et rosée d’un nuage de coton.
Ma douleur physique m’a envahi tout entier. Elle irradie en tournoyant, semblant arracher la chair au passage. Elle vient se lier à ma vision. Le coucher de soleil sur l’onde sombre du champ laisse une longue traînée d’or chatoyant qui semble se diriger vers moi.
Tu sais Dieu, je n’ai pas peur de ce qu’il m’arrive. Pour la première fois de ma vie, j’ai l’impression d’être un géant. L’inconnu ne m’effraie pas. J’ai juste la crainte de perdre ce que je viens de découvrir.
Je vais bientôt te laisser Dieu, car j’entends des bruits dans le couloir. Mais je souhaite te faire un vœu avant de te quitter : Je veux rester un géant. J’ai besoin que tu m’accompagnes et que tu m’aides à découvrir le monde autour de moi. Montre moi le jour et la nuit, le vent dans les arbres. Aide-moi à voir et à profiter de la grandeur et des mystères du monde. Aide-moi à le montrer aux autres... | |
| | | bibibeb Journaliste
Nombre de messages : 45 Date d'inscription : 12/01/2008
| Sujet: Re: Cassiopée - Devoir N°1 [Bibibeb] Ven 11 Juil - 22:10 | |
| Un devoir assez bien réussi (voir le commentaire ci-dessous). En bleu et en rouge, les maladresses, en vert, les critiques. (Je n'ai pas directement rectifié ton texte, toutes les corrections sont entre parenthèses.) - Citation :
- Dieu,
Bonjour Dieu, je m’appelle Jean. Jean Laporte, le gars qui ne voulait pas devenir comptable mais qui sait [pourtant] bien égrainer les chiffres, les aligner, les ranger pour en faire de jolis nombres. Je vis dans un appartement au 3ème (en général on écrit les chiffres en lettres) étage. Aussi chaque matin, je ferme à double tour la porte avant de ranger les clés dans la poche droite de ma veste car j’ai horreur de les chercher quand je rentre le soir, à 18 heures. Puis je descends les cinquante-et-une marches pour me retrouver dans le boulevard Sébastopol.- Là, c’est l’enfer. Du monde partout. Sur le trottoir, on se croirait sur un terrain de football, [:] ça court, ça t’évite, ça te bouscule.
Je dévale les escaliers pour entrer dans la bouche de métro de la station Réaumur. (si je ne m'abuse, dévaler les escaliers équivaut à entrer dans la bouche de métro ; j'opterais plutôt pour quelque chose du genre : « J'entre en dévalant les escaliers dans la bouche de métro de la station Réaumur. ») Mais sur le quai, ils sont déjà tous là, à attendre le prochain train. Je ne me résous jamais à prendre le premier qui arrive. Il est toujours plein. Personne [n'en] descend et pourtant tous réussisssent à [y] entrer. Je reste seul sur le quai et déjà le monde s’agglutine autour de moi. On a beau être le matin, ils sentent déjà mauvais. (phrase un peu sèche, idée : remplacer ils par les gens) Ce n’est pas moi qui entre dans le tube [la rame conviendrait mieux], c’est [ce sont] (c'est n'est pas très élégant) eux qui m’y poussent. Je ferme les yeux le temps de la montée, je ne les ouvre qu’au moment où les portes claquent pour se refermer [claquent en se refermant ou se referment en claquant] (là encore, choses équivalentes). On est tous là, comme des sardines, se soutenant mutuellement les uns aux autres. Moi, je tiens ma sacoche. Je les hais, tous ces gens (si tu utilises les gens plus haut comme je te le suggère pourquoi ne pas utiliser ici tous ces individus) qui puent et qui se frottent à moi.
Tu sais Dieu, ça ne m’étonne pas que tu ne t’en occupes pas beaucoup. Ils sont moches quand on les regarde. (je ne suis pas certain que Dieu apprécie qu'on traite ainsi ce qu'il est censé avoir crée)
A partir du moment où (moment implique une durée alors que l'arrivée du train est ponctuelle ; de plus, « à partir du moment où » est une formulation lourde, mieux vaut opter pour un simple dès que par exemple) le train arrive à Havre Caumartin, je me laisse porter par le troupeau. Je m’ajoute toujours au bon troupeau. Quand le troupeau (répétition intéressante la phrase précédente mais pas indispensable cette fois) se sépare en deux, je choisis le bon côté (petit manque de précision, le bon côté de quoi, de qui ? Plutôt : la bonne direction), comme ça, sans réfléchir. Ce n’est qu’à l’extérieur, au contact de la brise et du bruit des autos, que je réalise que j’ai fait les bons choix (là encore, petit manque de précision : ici, il me semble que ton personnage est dans sa routine quotidienne il n'a donc pas à proprement parler de choix à faire, juste à prendre la bonne route ; par exemple : « je réalise que j'ai suivi le bon trajet »). J’en suis chaque jour surpris.
Là, je marche rapidement vers une rue bien plus paisible pour entrer cher Colman et frères. C’est (comme je te le disais plus haut, « c'est » n'est pas très élégant ; ici, on pourrait par exemple joindre les deux phrases pour l'éviter : « chez Colman et frères, une moyenne entreprise... ») une moyenne entreprise de reventes automobiles et de locations de voitures. Ici, c’est le bureau de gestion (n'oublie pas que Jean ne fait pas visiter à Dieu son lieu de travail, il lui écrit une lettre où il lui décrit son lieu de travail). On ne voit personne de la journée, seules les informations nous sont communiquées en continue (pas de e ici) chaque jour. (construction un peu maladroite : chevauchement – si j'ose dire – entre de la journée et chaque jour : « A part les informations qui nous sont communiquées en continu, on n'y voit personne de la journée. » conviendrait sûrement mieux.)
Je suis toujours le premier arrivé, après Mme Marec, la patronne. Elle, elle est là à 8 heures pétantes. Philibert et moi, on arrive à [partir de] 9 heures. Je la salue brièvement. Elle ne sourit pas de toute manière. Je m’installe devant mon ordinateur. Quand Philibert se pointe à son tour, comme moi, il ouvre les tableurs… A partir de ce moment, c’est la grande valse des chiffres. Je les déplace, les copie, les trie. Je calcule sans arrêt jusqu’à m’en exploser les yeux.
A midi, nous nous arrêtons au signal de Mme Marec qui se lève pour aller déjeuner. Là, je me rends compte que j’ai une envie pressante d’aller me soulager. C’est comme si les chiffres m’avaient volé mon corps. Il se réveille doucement et je sens toutes (surprenant : on à l'impression que les douleurs sont déjà clairement identifiées alors qu'elles viennent d'être découvertes, non ? Pourquoi pas quelque chose comme « d'affreuses douleurs me tirailler le dos (moins sec que qui tiraillent mon dos). ») les douleurs qui tiraillent mon dos. (ce que tu dépeins ici est intéressant mais peut-être serait-il mieux mis en valeur avec une ponctuation plus élaborée comme : « Là, je me rends compte que j'ai une envie pressante d'aller me soulager, comme si les chiffres m'avaient volé mon corps : (ou .) il se réveille doucement et je sens d'affreuses douleurs me tirailler le dos. »)
Tu sais, Dieu, je suis un champion des chiffres. Je ne les aime pas, mais je peux en faire ce que je veux !
Ce midi, pourtant, c’est un peu différent, (un point ici histoire de marquer l'épuisement) les chiffres m’ont particulièrement happé. Je les sens encore, muselant mes pensées. Ils tournent doucement dans ma tête, refusant de s’en aller.
Philibert sort sa boite de pique-nique à deux étages : En bas, il met le plat chaud, en haut, un bout de pain et un morceau de saucisson. Moi, je le laisse là, (un petit point ici aussi ?) je vais chez Paulette, le bistro qui est à côté du bureau. J’y ai mon petit coin paisible, loin des autres habitués. Paulette me prépare un menu différent chaque jour. Je mange bien le midi, comme ça je suis tranquille le soir. : Je me fais juste une soupe. (un point sépare le soir et je me fais juste une soupe, deux points permettent de faire une cassure moins brutale).
Pour aller chez Paulette, j’ai voulu traverser la rue. Mais je n’avais pas vu la voiture arriver. (problème de cohérence des temps, ta formulation est un peu lourde, pourquoi ne pas rester au présent ici : « Pour aller chez Paulette, je dois traverser la rue. Mais ce jour là (on sort du train-train quotidien), je n'ai pas vu la voiture arriver. ») Elle s’est retrouvée devant moi, immense. Je l’ai sentie me soulever dans un choc violent. Et puis plus rien, jusqu’à maintenant.
Dernière édition par bibibeb le Ven 11 Juil - 23:31, édité 2 fois | |
| | | bibibeb Journaliste
Nombre de messages : 45 Date d'inscription : 12/01/2008
| Sujet: Re: Cassiopée - Devoir N°1 [Bibibeb] Ven 11 Juil - 22:12 | |
| - Citation :
- Je suis couché dans un lit, près d’une grande fenêtre qui donne à l’Ouest [orientée vers l'ouest]. Par la fenêtre, je peux voir loin. On dirait un champ. Les plantes ne [n'y] restent jamais en place. Elles suivent la brise. Les mouvements forment comme une onde dorée. C’est beau… (Je conçois difficilement, même après ce genre d'accident, que quelqu'un d'aussi désillusionné que semble l'être ton personnage en vienne à exprimer si simplement sa contemplation. Il a quand même un certain vécu qui je pense l'empêche de retomber dans la candeur dont pourrait témoigner en enfant en s'exclamant ainsi. De plus c'est l'occasion pour toi d'insister sur le fait qu'il découvre de nouvelles choses. « Je n'avais jamais rien vu d'aussi magnifique. » Par exemple.)
J’ai très mal aux jambes et au ventre. J’ai l’impression que quelqu’un tourne un couteau dans mes intestins pendant qu’on essaie de m’arracher tous les os des jambes à la fois. Est-ce toi Dieu ? Le soleil est descendu bien bas. Il forme comme une boule de feu au fond du champ. C’est beau… (même remarque que ci-dessus) On croirait un gigantesque ballon de lumière.
C’est là que j’ai pensé à toi Dieu (pourtant, il l'interpelle ci-dessus). Je n’avais pas vu le soleil avant d’avoir mal.
C’est (celui-là, on peut éventuellement le supprimer) comme si plus j’avais mal, plus la vue était belle. Plus la douleur irradie dans (à supprimer) mes membres, plus le soleil rougeoie dans le ciel.
C’est comme si tu voulais me parler. Alors, je t’écoute, je t’entends. C’est comme si, pour la première fois, tu me montrais le monde et que je m’émerveille (problème de construction entre les temps, le comme si et le que ; pourquoi pas : « C'est comme si tu me montrais le monde et, moi, pour la première fois, je m'émerveille [...] ») en contemplant le ciel changer de couleur, en m’imaginant toucher la douceur duveteuse et rosée d’un nuage de coton.
Ma douleur physique m’a envahi tout entier. Elle irradie en tournoyant (irradier est différent de tournoyer, je visualise mal ce que tu veux signifier ici), semblant arracher la chair au [sur son] passage. Elle vient se lier à ma vision. Le coucher de soleil sur l’onde sombre du champ (à mettre en début de phrase pour la simplifier) laisse une longue traînée d’or chatoyant qui semble se diriger vers moi.
Tu sais Dieu, je n’ai pas peur de ce qu’il m’arrive. Pour la première fois de ma vie, j’ai l’impression d’être un géant. L’inconnu ne m’effraie pas. J’ai juste la crainte (si on peut éviter d'utiliser les verbes avoir ou être c'est mieux, ici : je crains juste ou je redoute juste par exemple) de perdre ce que je viens de découvrir.
Je vais bientôt te laisser Dieu, car j’entends des bruits dans le couloir. Mais je souhaite te faire un vœu avant de te quitter (quand on écrit une lettre en général, si des gens arrivent, on peut la reprendre plus tard) : Je veux (ça ressemble plutôt à un ordre ça) rester un géant. J’ai besoin (pourquoi pas un je voudrais ?) que tu m’accompagnes et que tu m’aides à découvrir le monde autour de moi. Montre moi le jour et la nuit, le vent dans les arbres. (l'effet tombe un peu à plat, déjà ce que tu demandes là est très stéréotypé et la liste est un peu courte) Aide-moi à voir et à profiter de la grandeur et des mystères du monde. Aide-moi à le montrer aux autres...
Tu as oublié de signer ta lettre, non ? Dans l'ensemble, je trouve ton texte assez réussi. Il n'est par contre pas facile à critiquer du fait qu'il s'agisse d'une lettre qu'un autre que toi est censé avoir écrit. Ceci légitime ce qui dans un autre contexte passerait pour des maladresses. De plus, je crois que ton style (1) dessert plutôt bien ton devoir. Ton personnage semble être quelqu'un de désillusionné et je crois qu'il est normal qu'il s'exprime avec une extrême simplicité, sans artifices. Or, dans la majeure partie de ta lettre, tu ne lui fais que décrire son quotidien et ce de manière très linéaire ; ce quasiment tout le temps, sauf à la fin où il semble s'éveiller (enfin...). A travers Jean, tu dépeins les choses sans les exhiber, ni les vendre : jamais Jean n'exprime clairement son ressenti personnel, il n'insiste pas pour nous dire : « Ohé ! Regardez cette vie affreusement monotone que je mène. Elle est laide, oulala, et vraiment pas marrante. » Je crois que tu utilises là un très bon moyen pour nous faire ressentir toute la monotonie de son existence. Les faits parlent d'eux-mêmes et ainsi tu accordes toute confiance à ton lecteur qui ne manquera sûrement pas d'apprécier (: pas la peine de lui expliciter les choses, c'est un lecteur intelligent qui les comprend de lui-même). Par cet aspect là, ton texte est agréable à lire. Néanmoins, j'aimerais apporter à cette impression plusieurs bémols. Tout d'abord, attention à ne pas tomber dans la caricature afin de rester crédible (les « C'est beau... » par exemple). Et, et c'est là la critique principale que je ferais sur ton texte, je trouve que tu as une tendance à utiliser beaucoup de clichés, ce qui rend ton texte un peu plat. Les principaux nominés sont : - en premier : le thème de ton texte, efficace mais ô combien éculé (l'histoire d'un type qui après avoir frôlé la mort se rend compte que la vie est belle) - ses pensées sur les transports en commun (que tout le monde partage ou presque) - sa vie au boulot pas très palpitante - le coucher de soleil (le cliché ultime) - toute la fin de ton texte : le jour et la nuit, le vent dans les arbres, les mystères du monde Je pense qu'un peu plus d'originalité ne serait pas malvenue. Enfin, j'ai trouvé que souvent tes phrases respectaient l'ordre sujet, puis verbe, puis compléments. Ton écriture serait sûrement plus variée (ou moins monotone, au choix) si tu faisais plus attention à jongler avec les compléments (en mettre en début de phrase, les intercaler à des endroits divers, utiliser des virgules pour faire des incises, etc.).
(1) en parlant de ton style, il me fait un peu penser à celui de Paulo Coelho, je ne sais pas si tu connais...
Dernière édition par bibibeb le Ven 11 Juil - 23:33, édité 2 fois | |
| | | bibibeb Journaliste
Nombre de messages : 45 Date d'inscription : 12/01/2008
| Sujet: Re: Cassiopée - Devoir N°1 [Bibibeb] Ven 11 Juil - 22:13 | |
| Les retours à la ligne s'acharnent sur moi, au secours !!! | |
| | | @ngel Chromatique
Nombre de messages : 720 Age : 34 Date d'inscription : 30/05/2008
| | | | bibibeb Journaliste
Nombre de messages : 45 Date d'inscription : 12/01/2008
| Sujet: Re: Cassiopée - Devoir N°1 [Bibibeb] Ven 11 Juil - 23:35 | |
| Pas très pratique comme système, mais plus lisible en tout cas.
Merci bien Angel Kaname. | |
| | | Cassiopée Héliaste
Nombre de messages : 9868 Age : 66 Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles. Date d'inscription : 05/01/2008
Personnages RP Pseudo: Cassiopée Pseudo : Maelun Pseudo : Lucia
| Sujet: Re: Cassiopée - Devoir N°1 [Bibibeb] Sam 12 Juil - 15:35 | |
| Merci beaucoup, Bibibeb, pour cette correction. Pourtant.... J'en suis désolée mais, c'est terrible.... Je ne sais pas lire.... Je n'avais pas lu que je devais écrire une lettre.... Mon texte est conçu pour être dit mentalement et en aucun cas écrit.
En l'écrivant j'ai beaucoup pensé au livre de Eric-Emmanuel Schmitt : Oscar et la dame en rose. Je le conseille d'ailleurs à tous ceux qui ne l'auraient pas lu. C'est un excellent petit livre, dense par son contenu et facile à lire par la qualité du style de l'auteur. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Cassiopée - Devoir N°1 [Bibibeb] | |
| |
| | | | Cassiopée - Devoir N°1 [Bibibeb] | |
|
Sujets similaires | |
|
Sujets similaires | |
| |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|