Une vieille pipe toute cabossée.

Ce n’était pas la premier bateaux que la fière ville de Galvorn voyait accoster son bord, c’était une belle soirée, si belle d’ailleurs que les ivrognes eux aussi, voulaient clamer sa splendeur, sur le pavage des ruelles qui avaient déjà entendu de pareils sérénades, dédiés à la grande putain, mère nourricière de tout les hommes se qualifiant de libre.

Ce n’était pas non plus le premier marin qui foula cette terre au combien accueillante, du moins pour ceux qui savent se satisfaire d’une pinte de bière, et du corps de ces femmes ivre de sensualité comme seul présent d’hospitalité.

D’un geste de salut magistral, Le capitaine Malouk brandit doucement son tricorne usé.

-« Galvorn, ville de débauche, terre promise aux forbans fatigués, je te salue et honore ton hospitalité, n’épuise pas plus encore un vielle homme que la mer façonna et détruit. »

Les marins cuvant sur les quais reconnurent l’allure élancé, les voiles sveltes d’un sloop, un navire dit-on, plus rapide encore, que la mouette qui plonge, espérant ôter de l’onde liquide, un poisson dépité.

-« Ô mon Hirondelle, puisses tu plaire à notre hôte, et ainsi barboter sur son eau. »

Bien qu’âgé, le capitaine n’était pas dépourvue d’un certain charme, celui des hommes de mer, rustre et poétique. Il avait les cheveux noirs, plus encore que la nuit d’un ciel sans lune, mais comme elle, ils étaient parsemés d’éclats d’étoiles, blancs et rassurants.

La mine sombre, sa grosse barbe que l’on qualifierait d’hirsute entourait son visage, ses sourcils eux, cachaient du regard ses beaux yeux bruns, scintillant de larmes, las, et là, se trouvait une belle cicatrice, soulignant son oeil gauche, rappel à vie, d’une vie douloureuse.

Il avait le port droit, étonnement, droit et grand, carré et svelte. Il portait une grande gabardine, brune, blanchit par le sel, trouée, rapiécée, rougit. Un manteau qui avait vécu.

Au-dessous, une chemise, qui fut certainement blanche à l’origine, lézardée de deux ceintures de tronc, fixant pour l’une son sabre, pour l’autre, trois pistolets à rouet, luxueusement ornementés. Sur cette dernière pendaient au niveau de son torse, deux petites sacoches, l’une la poudre, et l’autre les balles.

Son pantalon était grossier.

Il ne portait pas de bottes, celle ci inconfortable et le pont ne l’était pas, lui, pour ses grands pieds nus.

Il se tourna alors vers l’horizon, et pris comme une dernière inspiration, sortit sa vieille pipe toute cabossée, toute blanchit, et se mit dans l’idée de trouver une personne bien aimable, qui lui offrirait le feu, et plus peut-être …

[hrp] un sloop est un petit bateau, similaire au voilier de plaisance d'aujourd'hui, ayant deux voiles triangulaire, un (ou plusieurs) phoque et une grande voile.[hrp]

Nahïs errait dans le port de la cité pirate. Elle aimait par dessus emplir ses poumons des émanations provenant des rafiots voisins. Oui, cela pouvait paraître assez bizarre comme occupation, et pourtant, la lutine avait pris cette habitude de vagabonder sur l'escapade, zigzaguant entre les marins qui la reluquait. Peu importait. C'était dans ce port mal famé qu'elle se sentait revivre, libre et dépourvue de toute obligation.

Ravifiée par l'air frais, Nahïs se posta au bout de la grève, comme d'ordinaire. Le port se découvrait ainsi à elle, et elle pouvait à son gré se laisser aller aux rêveries les plus folles: des délires de capes et d'épées, élucubrations de toutes sortes, pirates affamés, poissons géants, voiliers majestueux... Voilier majestueux. Bouchant l'horizon, devant les yeux incrédules de la jeune lutine, d'immenses voiles se déployaient. Non, ce n'était pas un rêve. Et non, ce n'était pas n'importe quel bateau. Accosté au port, l'embarcation régurgita un homme. Capitaine sans aucun doute.

-« Galvorn, ville de débauche, terre promise aux forbans fatigués, je te salue et honore ton hospitalité, n’épuise pas plus encore un vielle homme que la mer façonna et détruit. »

Ses mots avaient portés loin. Jusqu'à la rêveuse. Bouche bée, Nahïs flotta vers l'homme débarqué. Le regarda, la tête renversée en arrière, puis articula à mi-voix:

-Bienvenue, noble capitaine... puissiez-vous trouver satisfaction au sein de notre pays. Je... vraiment, je suis honorée de vous saluer...

La lutine n'en revenait pas. Un homme de cet envergure... Elle avait osé lui parler, aussi menue qu'elle était. Avait-il au moins entendu ces paroles?

Le capitaine, dès ses premiers pas sur le port, vit s’approcher un petit être bien étrange. Il n’avait jamais vu de pareil créature, même dans ses voyages les plus spectaculaires, ce ne fut que monstres marins et autre démons.

Ce petit être là, était fort jolie, si bien d’ailleurs, qu’il ne la quittait pas du regard, c’est ainsi que cette être vit sa peau se colorer, d’une belle teinte rosée.

- Bienvenue, noble capitaine... puissiez-vous trouver satisfaction au sein de notre pays. Je... vraiment, je suis honorée de vous saluer...

Et quelle voix, si mal assurée, si attirante pour ce marin qui ne vécut que de cruauté.

-« Eh bien, toi qui attise ma curiosité, sois remerciée pour ton accueil. Et laisse moi me présenter. » il se baissa alors amplement devant elle, retirant son tricorne . « Capitaine Malouk, un vieux marin ne souhaitant que se délivrer ici d’un passé trop lourd à porter. Et toi, présentes toi donc, que je cesse enfin de t’appeler petit être ! »

A cette dernière phrase, un petit sourire rassurant se dessina sous la grosse barbe du capitaine.

-« Et serait ce trop te demander, si par quelconques enchantements, tu pouvais allumer ma pipe ? »

…

« Quinze matelots sur le coffre du mort.

Yo ho ho ! et une bouteille de rhum !

La boisson et le diable se sont chargés des autres.

Yo ho ho ! et une bouteille de rhum !

… »

Les maris sur le quais chantaient très fort leur hymne.

Capitaine Malouk... Ma foi, un nom pour le moins rassurant. La lutine sourit franchement au vieux loup des mers, découvrant ses petites canines blanches. Le petit être qu'elle était avait compris qu'elle n'avait rien à craindre du barbu au sourire rassurant.

- Je m'appelle Nahïs! s'exclama t-elle.

Les yeux profonds la scrutaient. Penchant la tête sur la côté, la rêveuse s'immergea dans les eaux troubles d'un passé à peine recouvert. Des monstres rugissants surgirent au fond de la pupille du vieux capitaine. Captivants. Noyée dans un passé qui ne lui appartenait pas, Nahïs mit du temps à revenir à la réalité.

Si elle pouvait allumer sa pipe? Elle pouvait essayer... Après tout, elle avait bien réussi à découvrir quelques uns des secrets du capitaine, peut-être pouvait-elle se permettre un nouvel éclat...
Se concentrant soudain, la lutine chercha dans sa mémoire les souvenirs de sa magie ancestrale. Elle tenta de retrouver la flamme au creux de ses mains. Perlant à son front, des gouttes de sueur tombèrent dans la poussière. Les yeux fermés, Nahïs se remémora les gestes pour animer la flamme. Peine perdue. Les larmes aux yeux, elle regarda le capitaine.

-Je... ce ne sera pas aujourd'hui que j'arriverais à allumer votre pipe. Je suis trop jeune encore pour prétendre savoir me servir de la Source.

La Source... berceau de la magie pour les créatures des bois, elle se trouvait en chaque être, mais était puisée par la seule force mentale. Nahïs, bien que lutine, était trop jeune pour prétendre accéder à cette sage pratique. La rêveuse n'avait jamais été vraiment intéressée au point de se plonger dans l'apprentissage des rudiments de cet art compliqué. Son art à elle se cantonnait au rêve. Les songeries l'emmenaient plus loin que n'importe qui, au-delà des nuages...

Sur le quai, les matelots chantaient. Rude, leur hymne se détachait avec force dans l'atmosphère surchargée du port. Et le capitaine était toujours attentif à la rêveuse. Elle aurait tant voulu exaucer son souhait, mais seul le temps saurait pallier le faible niveau de la lutine. Pour l'heure, Nahïs était impuissante.

Un large sourire, c’était suffisant au capitaine pour adopter ce petit être, et bien que son nom lui fut donné, Nahis, il la verrait encore, et pour toujours, comme, le petit être, si jeune et si jolie.

Il ne lui dira pas qu’il s’agissait là d’un test. Il la regardait, fermer les yeux, se concentrer vainement, murmurer des mots dans une langue inconnue, agiter ses petites mains, et lui porter un regard floue de larmes à peine retenues.

Il ne lui dira pas non plus, que le test, elle l’avait réussi, bien que sa pipe soit toujours éteinte.

Il est des choses dit on, que les vieux savent, que même les adultes ignorent.

-« hum … c’est pas grave, Nahis, chaque chose en son temps… regardes, j’ai une idée ! »

Il sortit alors un de ses pistolets, mit sa pipe en bouche, prévint Nahis de s’écarter, et tira un grand coup de feu.

Tirant une bouffée au bon moment, et grâce à la gerbe d’étincelles produit par la poudre explosant, il alluma sa pipe. Ce fut très rapide, et les marins prirent peur, sortir leurs coutelas, puis, se battirent entre eux ! ne comprenant pas d’où venait le coup !

Le visage du capitaine semblait moins rassurant pour la petite Nahis, qui le voyait maintenant comme une ombre derrière son écran de fumée, opaque, et à l’odeur irritante.

Le capitaine Malouk le vit bien d’ailleurs, et ne trouvait que dire, car il n’est pas chose si aisée de parler à un enfant que l’on apeure, surtout quand on est un rustre marin.

Il se sentais gêné, et tenta de balbutier quelques mots qu’il voulut rassurants.

-« je … euh, tu sais … il faut savoir être ingénieux. Euh non, … je veux dire… j’t’ais pas fait peur ? »

Décidément, être père ne lui aurait pas fait de mal ! à ce pauvre capitaine !

Détonation.

Brouillard opaque.

Au travers de la fumée se dessinait le visage du capitaine. Inquiet.

-« je … euh, tu sais … il faut savoir être ingénieux. Euh non, … je veux dire… j’t’ais pas fait peur ? »

Nahïs explosa de rire. Elle qui déambulait sans crainte dans un port mal famé, cotoyant des individus pour le moins dangereux. Elle qui errait d'un pas aérien dans les ruelles de Galvorn, respirant la pauvreté et la misère humaine. Elle qui gambadait allègrement aux portes du désert, où l'air est si brûlant que chaque mouvement devient souffrance. Non, Nahïs n'avait pas peur. Le danger pour elle ne signifiait pas grand chose, tant son esprit était clair. Âme pure. Le rire tonitruant de la lutine avait abasourdi notre marin. Il attendait avec étonnement l'explication de Nahïs.

- Me faire peur? Tout dépend de ce que vous entendez par le mot danger! dit Nahïs, en souriant. Une détonation, si puissante soit-elle, ne change en rien votre bonté d'âme... et je sais reconnaître un forbant d'un sage... Néanmoins, vous m'avez quand même bien surprise !! reconnut la rêveuse.

Malicieuse... Si Nahïs avait été entièrement honnête avec elle-même, elle avouerait qu'elle avait tressaillit... Le capitaine l'aurait-il remarqué? Tsss.. Elle avait beau être insouciante, elle n'en avait pas moins des caractéristiques humaines. Et enfantines!

Nombre de messages : 33 Age : 30 Date d'inscription : 25/06/2008

[Je me permet d'incruster ma louve]

Une vague forme d'un loup noir marchait d'un pas lent a travers les champs de marchants. Cette forme disparut en un clein d'oeil en laissant les pauvres fermier surpris en voyant cette silhouette disparaitre. A nouveaux la vague forme apparut mais helas celle-ci etait bien trop loin de la ville et pour finir la nuit etait la depuis des heures. Son voyage durerait certainement plusieurs jours mais au moin Dyagore n'avait pas a s'occuper de sa maitresse qui faisait souvent des crises. Pas n'importe quel crise en tout cas, c'etais plutot un demon qui lui faisait provoquer des crises masi bon... chacun son probleme non?

Le probleme a Dyagore etait que la jeune demie louve detestait la solitude comparer a sa maitresse. Un rapide coup d'oeil lui fit savoir que le soleil commencait a apparaitre. Rapidement, la jeune femelle prit un galop rapide en se teleportant de temps a autre jusqu'a arriver dans la ville de Ter aelis. La premiere fois que celle-ci y avait ete sa maitresse avait eu de gros probleme. La jeune femelle sauta sur un escalier en faisant de son mieux pour grimper sur le toi le plus proche mais c'etais chose asser difficile pour elle.

Celle-ci n'avait meme pas penser a utiliser ses ailes mais bon. Le regard doux de Dyagore s'arreta sur le port. Dyagore vit deux formes ne pas bouger ou presque. Son regard resta planter sur eux et tout d'un coup la demie louve poussa un hurlement aussi doux que le vent. En ouvrant les ailes celle-ci se jeta du batiment en passant au dessus des deux etrangers. Pendant plusieurs minute la demie louve vola au dessus du lac et vint se poser un peu a l'ecart des inconnues. D'un pas lent la jeune femelle s'approcha d'eux. Les saluant tour a tour la jeune creature s'assit puis, demanda leur nom en se presentant en premier:

-Je suis Dyagore et vous?

[hrp] excusez pour l'attente, je vais essayer d'écrire une réponse assez vite ... histoire qu'on finnisse quand même ! ^^ [hrp]

Elle explosait de rire !
Le capitaine Malouk, pour une rare fois de sa vie, rougissait, il arborait une petite mou pincée, il était vexé.

Mais ce ne dura guère, si bien, que le vieil homme poussa un rire fort et tonitruant, à s’en décrasser les poumons, d’ailleurs, il faillit s’étouffer en tirant une bouffée de fumé.

-« Me faire peur? Tout dépend de ce que vous entendez par le mot danger! Une détonation, si puissante soit-elle, ne change en rien votre bonté d'âme... et je sais reconnaître un forbant d'un sage... Néanmoins, vous m'avez quand même bien surprise !! »

Soudain, une ombre gigantesque se dessinait aux sol, et le soleil semblait se dérober, éclipser par une créature bien étrange.
Le capitaine Malouk crut d’abord, que son coup de feu eut touchée un pauvre oiseau en vol, et que celui-ci terminait sa course au dessus de leur têtes, comme pour lui signifier sa bévue.

Mais ce n’était pas un oiseau, il se rappelait le cri qu’il avait cru entendre un peu plutôt, du moins, le hurlement

Cette créature, approchait maintenant lentement vers lui et Nahis. Le soleil se reflétait sur sa chevelure, elle n’avait pas les traits entièrement humain. Le capitaine Malouk empoignait son sabre discrètement, prêts à déguener, au moindre signe d’hostilité.

-« Je suis Dyagore et vous?

...

-Je me présente, je suis le Capitaine Malouk. Je ne suis qu’un vieil homme fatigué, cependant, la Mer m’a endurci, et il n’ai pas conseillé de se frotter à ses fils, nous autres marins. »

Nahis fut surprise, car le ton que le capitaine employa, fut autrement différent de celui auquel elle eut droit. Il avait prononcé ces mots avec une telle intransigeance, que nul ne peux répondre sans gêne, son regard était aussi violent qu’une tempête. Ses yeux ne quittaient pas ceux de la créature, nommée Dyagore.

» Une vieille connaissance
» La plume oh ! qu'elle est vieille
» [QUESTION] En toute modestie, ce forum, il est...