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 [Fan Fic'] Week End à Silent Hill

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Astriel
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MessageSujet: [Fan Fic'] Week End à Silent Hill   [Fan Fic'] Week End à Silent Hill Icon_minitimeLun 11 Aoû - 15:36

Voila une petite nouvelle qui prend comme toile de fond, l'univers flauque, sordique et cruel de Silent Hill.

j'espère donc vous apporter quelques frayeurs durant une lecture qui j'espère vous plaira et vous donnera bien des frissons.


Et je vous conseil de lire tout en écoutant les divers morceaux de musiques (directement tirées des jeux) pour vous immerger un peu plus dans cette histoire, au combien troublante...


Préparer vous à entrer dans l'antre du monstre...





___________________________________________________________













~°*°~

Découvrez Akira Yamaoka!

~*~


...



Pas le temps de traîner, je me saisis du dossier convoité enfin trouvé. Et l’observe entre mes mains, serein, mais excité, j’aurais peut être enfin la réponse à toutes mes questions. Ou au moins l’une d’entres elles, j’espère…


...

[Fan Fic'] Week End à Silent Hill Shwe_d10


Affaires concernant Silent Hill

[Dossier Confidentiel – Archivé et Classé]


Dossier n°486

----------------

Histoire Étrange #297
Témoignage #156
Apporté le : 17 octobre 1973
Par : Sally Roswehl
Dans la ville de Paleville, situé à 16km de Silent Hill, au Sud-Ouest, dans la région Nord-Ouest des Etats-Unis

Statut récent : internée dans l’hôpital psychiatrique d’Alchemilla
Statut actuel : évadée, disparue (recherches en cours)

----------------



[Fan Fic'] Week End à Silent Hill Shwe_i10





*** Un paquet de feuilles plus ou moins froissées et jaunies par le temps constitue le dossier avec photo d'une femme. Cheveux long d'ébène et yeux bleus, souriante, derrière elle se trouve une balançoire. Au dos de la photo, une inscription indique « Diane Roswehl, 21/01/1946 ».

Ceci n'est pas une hallucination, je le jure sur ma vie. Ce que j'ai vu et vécu en ce 14 octobre 1973, reste et restera un fait réel de par mon témoignage. J'espère que vous entendrez raison et estimerez que je ne suis pas folle. Je sais que vous n'allez pas me croire, mais essayez quand même, par pitié. Je ne peux plus rester ici, il faut que je m'en aille, loin, très loin, que je quitte cette ville maudite et ce pays. Que je quitte cet asile, non je ne suis pas folle ! Vite, il faut que je rédige ce texte, et que je m'en aille. Sinon ils me trouveront, non ! Elle ! Elle m'appelle je la sens en moi ! Je...je sens que je vais devenir dingue...vite !


*** Le reste de la page est trop abîmé pour pouvoir être lu ou identifié avec le matériel que j’ai, le reste des feuilles semble en bon état et narrent l’histoire de Sally. Il est précisé qu’elle l’avait écrite durant son internement dans l’asile d’Alchemilla, situé entre deux patelins paumés de cette région. Et également qu’elle ne faisait que de la répéter et qu’elle devait partir.




*
* *





Vendredi 12 octobre 1973,
Sur la route menant à Silent Hill, non loin de la montagne sur laquelle cette ville est perchée, sans doute à plusieurs centaines de miles.


Le soleil doit être proche de midi maintenant, du moins je pense, d'après la forte luminosité qui sévit dans la région et la baigne dans une chaleur étouffante. Hans, mon mari, conduit pendant ce temps là, et moi je me pose toujours cette même question : Où est-ce qu'il nous amène ?

Il y a deux jours, il est arrivé en courant à la maison, claquant la porte et m'a demandé si je ne voulais pas faire un tour pour ce week end. Chose que j'ai accepté bien évidemment, mais sa manière de faire n'était pas habituelle. Il semblait, et le reste toujours d'ailleurs, pressé, par quelque chose que j'ignore. Comme si il tentait de fuir le diable, ou de le chercher...Et cela fait bientôt deux jours que nous roulons, les lignes blanches de la route défilant sans lassitude. Je regarde le fin fond de la vallée en partie caché par les arbres qui bordent la route. La région commence à présenter beaucoup de relief, c'est ce qui lui donne son charme. Quel plaisir de se retrouver au sommet d’un petit mont ou mieux d’une montagne pour regarder de sa hauteur le paysage qui vous entoure. Une sensation dont je ne me lasserais jamais.

Il y a aussi toujours ce malaise qui me prend depuis notre départ précipité de vendredi soir. A part quelques mots ou bribes de phrases, Hans n'a pas dit grand chose, aucune longue discussion, non aucune discussion presque. Malgré mes nombreuses tentatives, il ne répond que par des phrases vagues et succinctes, ce qui n'est pas dans ses habitudes. Et il semble...inquiet, les rides qui parcourent son front plissé le montrent bien. Et malgré la fatigue, il continue de conduire. Il ne veut pas s'arrêter, enfin si, mais de courtes poses. Tout ceci n'a aucun sens. Je ne comprends pas, pourtant malgré tout cela, il paraît normal. Alors que lui prend-t-il ? Lui pourtant qui est si calme en général…

C'est bien une question que je me pose et à laquelle j'aimerais avoir une réponse, mais il ne dit rien, dérivant tout le temps de sujet. Là seule chose qu'il a bien voulu me dire hier soir en arrivant dans un petit hôtel perdu, c'est que nous nous rendons dans la ville de Silent Hill. Je n'en ai jamais entendu parler. Et je me demande bien pourquoi il veut tant y aller. Oui voilà...pourquoi ?

Pourquoi cette ville ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi si vite ? Pourquoi ne rien me vouloir me dire ? Pourquoi !?

~°*°~

Découvrez Akira Yamaoka!

~*~


Je le regarde en travers, lui reste concentré sur la route...ou par autre chose...son but, et je commence à en avoir assez de ce petit jeu de cache-cache. Aussi, je recommence, une fois de plus...

- Dis-moi...
- Hum ?
- Tu pourrais enfin me dire où nous allons !? Je deviens folle avec ton petit jeu de cachoteries...
- Tu le sauras bientôt, on va pas tarder à arriver, patiente encore un peu, s'il te plaît.
- ...
- Et puis, ne te triture pas tant l'esprit, ce n'est qu'un petit séjour, un long week-end, j'ai trouvé un endroit intéressant.
- Pourquoi ne veux-tu rien me dire ?!
- C'est une surprise, susurra-t-il en mimant un semblant de sensualité, du moins je sens qu’il joue faux, ou est-ce que moi qui me fais trop d’idée ?

Agacée par son comportement que je trouve puéril et irritant, je mets la radio. Après quelques instants de réglage, j'arrive à capter une radio du coin passant de vieux airs de country. C'est déjà mieux que rien. J'ouvre la fenêtre et respire longuement, attendant que le chemin se termine. Et j’espère que ne tardera pas…


*
* *


Dernière édition par Astriel le Mar 30 Sep - 21:28, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: [Fan Fic'] Week End à Silent Hill   [Fan Fic'] Week End à Silent Hill Icon_minitimeLun 11 Aoû - 20:06

*
* *



Cela fait plusieurs heures depuis notre dernière conversation, et cette route sinueuse commence à me donner la nausée. Je tente de penser à autre chose qu'aux plaintes de mon estomac malmené. Et en regardant autour de moi, quelque chose vient me triturer l'esprit. Le brouillard. Je n'avais pas remarqué qu'un brouillard s'était levé, devenant de plus en plus épais. Ce qui m'étonne le plus c'est que la chaleur étouffante n'a pourtant pas réellement diminuée. Enfin, si un peu, mais disons que ce n'est pas logique. Un brouillard se lève lorsque le temps est humide, et non pas sec comme ici. Une drôlerie de la nature sans doute, elle nous en montre tous les jours celle-ci quand elle s’y met.

Mais, il y a quelque chose, de je ne sais quoi dans ce brouillard. Enfin comme dans tout brouillard finalement. On se sent happé par le vide qu'il créé, cette cloison de nuage qui rendrait dingue un claustrophobe. C'est vrai que mis à part les chauffards et quelques incidents malchanceux, ça fait plus peur qu'autre chose. Mais même en me disant cela, je ne suis pas très à l'aise. Heureusement que la radio égayait un peu l'atmosphère, ce n'est pas Hans qui le ferais, sous prétexte d'une conduite difficile, soit. Mais ça n'a jamais empêcher de discuter, et je le trouve bien silencieux...Non, pas aujourd'hui...fichue idée de week end loin de la maison...


Après un soupire, je me laisse bercer par la musique, fermant les yeux. Soit, je ne suis pas fan de country, mais ce morceau est agréable, presque sur le tempo d'un slow. En plus elle me rassure et me donne un peu de quiétude.

Quelques instants plus tard, j’apprête à m'endormir lorsque cette maudite radio commence à jouer des siennes. Je bidouille les boutons pour tenter de la régler, mais rien n'y fait, des grésillements parcourent la chanson, lui faisant perdre son charme. Je lance un juron, irritée. Hans, grommelle lui aussi et tente de régler cette foutue radio. Rien n'y fait.

Un panneau annonçant les dix miles restant pour enfin arrivée à Silent Hill se dresse sur le côté de la route. Et je remarque que le brouillard est encore plus épais que tout à l'heure, nous obligeant à mettre les phares. Et puis, il y a la radio...Toujours ces grésillements, quelque soit la fréquence, pire encore, il n'y a plus qu'eux.

- Merde ! Cette radio est foutue !
- Allons, calme toi, c'est peu être parce que nous somme dans une zone magnétisée, j'ai entendu ça une fois à la radio.
- Si tu le dis...il n'empêche qu'il est bien fade ton endroit, regarde moi ce brouillard !
- ça passera.


~°*°~

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~*~


Il m'excède, il ne voit pas ?! Ce brouillard me fout le cafard, et cette radio qui ne marche pas...je n'ose croire encore à mon imagination. Non, il a sans doute raison, je me fais des idées. Sans doute ma grand-mère m'a-t-elle raconté trop d'histoires quand j'étais petite. Je respire un bon coup, je me calme. Mis à part ce brouillard qui s'opacifie de plus en plus et cette radio qui ne marche plus, il n'y a rien. On ne voit plus le soleil, mais tout va bien. Je dois être claustrophobe...ou alors...


- Regarde !
- Oui j'ai vu, il neige on dirait.
- Il neige !? Avec cette chaleur ? Je veux bien croire qu'il fait plus frais en montagne mais...
- Tu 'as pas tort...maintenant que tu le dis...

Il fronce les sourcils. Et cette neige étrange qui commence à tomber, et ce de plus en plus. Un autre panneau, couvert de cette neige...grise...nous indique qu'il ne reste que cinq miles pour atteindre la ville et qu'un tunnel nous attend dans deux miles. J'éteins la radio et porte mon regard dehors, tout est sous une nappe de cette neige...si cela pouvait réellement en être…Puis je passe ma tête à travers la fenêtre de la portière, pour me recolle sur mon siège. Regardant les...cendres que j'ai sur dans ma main.

- De la cendre...
- Un feu ? Non, on aurait sentit la fumée.
- Un volcan peut être ?
- Dans cette région ?! On est dans le Nord-Ouest des Etats-Unis je te rappelle ! Mieux ! On est dans les Etats-Unis !

- Si tu as une autre idée...
- Heu...non
- Ce n'est pas normal !
- Oh, je suis sûr que le maire de la ville, ou même n'importe lequel de ses habitants nous donnera une réponse.
- J'espère bien.
- Aller, ya aucune raison de s'inquiéter.
- Tu trouves ?
- Écoutes, mon frère à connu un truc similaire pas loin de chez lui, il se trouvait que c'était tout un complexe d'entrepôts qui avait prit feu.
- Et l'odeur ?
- Rooo, je sais pas moi, quand les cendres montent dans le ciel, elles perdent leur odeur sans doute.
- ...
- On arrive bientôt de toute façon, tiens voilà le tunnel.

Je ne sais pas où nous allons, mais j'ai l'impression que ce tunnel sombre et non-éclairé ne demande qu'à nous avaler...C'est comme si vous voyiez une peur prendre forme, non, une crainte plutôt, non en fait, une peur oui. Mais cette bouche sombre, dans ce tableau grisâtre de cendres et ce silence...Remarque mieux valait le silence que les grésillements de la radio...Mais au regard de mon mari, je me dis que je délire. Mon imagination me joue trop de tours, il faudrait peut être que j'aille voir un psy ? Je ne sais pas...nous entrons dans le tunnel, avec pour seul éclairage, l'entrée, désormais derrière nous et les phares de la voiture...

A quand celle de la sortie ?...





[Fan Fic'] Week End à Silent Hill Roadtohg8

*
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MessageSujet: Re: [Fan Fic'] Week End à Silent Hill   [Fan Fic'] Week End à Silent Hill Icon_minitimeVen 12 Sep - 18:22

*
* *



~°*°~

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~*~


Enfin sortit du tunnel, il ne reste plus qu’un mile. Et je dois dire que je ne suis pas fâché d’avoir quitté ce noir quasi-absolu. Pourtant il n’a duré que cinq minutes à peine. Je n’ai jamais aimé les tunnels. Et encore moins quand sont éclairage ne marche pas, au-delà du danger d’avoir un accident… - quoique, vu qu’il semble ne pas y avoir grand monde par ici – mais cette impression…de s’enfoncer dans un puit sans fond, une gorge qui menace de se refermer à tout moment pour vous avaler, un boyau interminable et malsain. Et durant tout ce trajet…j’étais tétanisée, par cette peur qui me soulevait les entrailles tandis que mon mari maugréait des jurons et autres remarques désobligeantes quant au manque d’entretien flagrant du tunnel. Le temps que nous avions mit pour atteindre la sortie finalement apparue m’avait semblé éternel.

J’en frissonne encore rien qu’à me retourner et revoir cette gorge obscure. Enfin, c’est passé, et puis finalement, il n’y avait pas beaucoup à craindre comme l’avait dit Hans. Tout s'est bien passé. Je me fais trop de souci…trop d’imaginations. Après s’être raclé la gorge, mon mari déclara dans un ton étrange :


- Et ben, en plus de cette chute de cendres, on a le droit à du brouillard. A croire qu’on est pas venu le bon week end, ah ah !

- …o…oui…
- Aller on est presque arrivé, on s’arrête au premier hôtel venu et on défait nos bagages.
- J’espère qu’ils ont le journal pour la météo…
- Mais oui, demain si ça se trouve il fera un temps bien meilleur.
- Pas bien difficile…
- Hmm…

Il avait voulu répondre quelque chose, mais il s'est retenu. Pourquoi ? Je l’ignore, je m’étais persuadée qu’il avait tout préparé, que tout se passerait pour le mieux hormis le temps. On peut faire plein de choses quand il fait moche comme ça, mais ça plombe un peu le moral. Et puis…oh non, il faut que j’arrête avec ça. Même si c’est un endroit étrange, qui semble hors du temps et du reste du monde, ça à son charme. Avec ce manteau blanc-gris recouvrant tout, il y a juste le brouillard qui me fait un peu peur en fait. Non, enfin si. Enfin…je ne sais pas…Bon aller calme toi, tu te laisse avoir par toi-même, toi et ton imagination. C’est ça d’être écrivain, à trop faire de roman d’aventures extraordinaire, tu te laisses avoir par ta propre imagination. Je secoue la tête, comme pour sortir de ce flot de pensées confuses, comme si ce geste aurait peut avoir un effet quelconque sur ce qui se passe dans mon crâne. Un tourbillon chaotique d'idées et d'images étranges et dont le sens m'échappait encore...

Un énième panneau nous indique enfin « Welcome to Silent Hill ». Bizarre, on aurait dit que personne n’avait jamais prit la peine de s’en occuper. Jonché de cabosses, tordu au niveau des angles, et la peinture paraissait bien âbimée, sans parler des petits lampadaires grésillant. L'entretien n'était pas un luxe pour toute les villes d'Amérique me dis-je à moi même.


~°*°~

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~*~

Une silhouette...quelqu'un ! Au beau milieu de la route, nous tournant le dos. La voiture roule bien trop vite, je pousse un hurlement de stupeur. Un petit rire défit la scène tel un sarcasme malin et venimeux.


- Attention !
- Quoi !? Hey mais ! Qu’est-ce que tu… !?

Malgré la cacophonie et la surprise, dans un réflexe je plonge vers le volant brusquement et braque d'un geste sec. la voiture vire sèchement vers la gauche esquivant la personne. L’engin dérape dans un crissement de pneus. Je ferme les yeux, mon marie me bouscule et se ressaisit du volant pour reprendre le contrôle. Il freine et après quelques coups sévères de pédales et de volants, la voiture revient sur sa voie. des grosses gouttes perlant sur son front et sur le mien. Le bolide s’arrête.

~°*°~

Découvrez Akira Yamaoka!

~*~


Il soupire sèchement et se retourne vers moi, le regard noir.

- Tu veux nous tuer ou quoi ?! Qu‘est-ce qui t’as pris de te jeter sur moi comme ça ?! Tu es folle ou quoi ?! Je te rappelle qu’on est en montagne, et qu’à droite là, indiqua-t-il avec sa main toute moite, ya un ravin !
- J’ai…j’ai vu une personne sur la route juste au niveau du panneau…murmurais-je encore sous le choc, la respiration haletante.


Hans me regarde d’un air incrédule, comme si j'étais une folle. Il frotte ses mains contre son visage et prit une bonne inspiration.


- Hey, ne me dis pas que ça revient…

- Quoi ?
- T’es problèmes d’hallucinations…
- Mais je l’ai vu je te dis !
- Moi pas, et il me semble que ma vue est assez bonne pour ne pas avoir besoin de lunette.
- Puisque je te dis que je l’ais vu comme je te vois toi ! C’était une fille ou une femme je ne sais pas, elle était de dos, les cheveux noirs, habillés en sombre, violet-indigo je crois, je n’ai pas eut le temps de bien voir en détail ! Je l’ais même entendu rire !
- D’accord…bon

Son regard en dit long sur ce qu’il pense de « ma vision ». Il sortit de la voiture et se dirige vers le panneau, là où je l'avais vu.


- Je l’ai vu là ! Juste ici, en avant du panneau sur notre file.


Hans se penche au sol et regarde la route tapissée de cendres. Pas une trace de pas, juste, ceux de leur passage en voiture, rien de plus.

- Tu es vraiment sûr ?...
- Mais… !
- Ecoutes ! ça ne seras pas la première fois que tu fais ce coup là, j’ai bien fais de prendre les prescriptions du psychiatre, j’ai apporté tes médicaments au cas où. Par prudence vois tu.
- …

Je lui lance un regard noir, au début, puis implorant, déboussolé, je ne suis pas folle ! ce n’était pas une hallucination ! Non, je l’ai vu, et entendu !


- Aller ne te fâche pas, je ne t’en veux pas. Mais accepte les faits, il n’y a pas de traces de pas. Et on les aurait vu si quelqu’un s’était promené par là. De plus, je ne suis pas myope à ce point là, je conduisais, alors je pense que je sais mieux que quiconque ce qu’il y avait sur la route, c’est à dire rien ni personne.

- …
- Toujours pas convaincu ? Ya pas de chemin pour marcher ici ! Qu’une route escarpée, pas moyen d’y aller en marchant, et je doute qu’une…enfant ? Ou même une femme ait eu l’idée de se promener comme ça sur une route, dans le brouillard, sans rien pour se faire voir ! C’est suicidaire !
- Remarque personne ne vient par ici ! On a rencontré personne !
- De ce temps là tu crois qu’il y ait beaucoup de courageux pour traverser ça ? Réfléchit un peu, ça ne colle pas.
- Oui, toi, enfin, nous. Nous sommes ici en train de parcourir cette route non ?
- Une exception, et c’est très important que nous le fassions.
- Oh pardon je n’avais pas deviné, lançais-je sèchement avec un ton emplit d’ironie et de reproches
- Aller, on repart, on est bientôt arrivé, finit-il pour ensuite retourner dans la voiture.

Moi je reste là, regarder la route. Pas une trace oui. Il a sans doute raison, je dois délirer, l’ambiance s’y prête…vite mes médicaments ! Eux au moins sauraient-ils me convaincre de cette vision...hallucination, peu importe le nom.

Sur le point de faire demi-tour, j’aperçois une silhouette.

Elle.

Je n’arrive pas à voir son visage, elle rit. Je l'entends, léger comme la brise, étrange comme ce brouillard...il y avait autre chose...Je cligne des yeux, un frisson me parcourant l’échine tel un serpent venimeux, sa morsure me paralysant. Elle n’est plus là. Je regarde partout autour de moi, rien. Je recule, doucement, en proie à la panique.


- Alors, tu viens ? me lance Hans, impatient et visiblement agacé.

De toute façon, je n’ai as l’intention de rester ici m’intimais-je toute pâle., hâletante. Mes médocs vite ! Je reviens vers mes pas et m’arrête net.

Ses traces de pas arborent fièrement leurs formes, satisfaites de leur effet de choc, malin, pervers, sounrois. Mais pas de doute, je m’élance vers la voiture et claque la porte.


- Tu vois ya rien. Alors calme toi s’il te plait.

- Oui, oui. Et je suis calme !
- Tiens je t’ai préparé ta dose, ha ha ha.

Un rire penaud, il ne comprend pas. Je délire ? Il ne voit pas ? Moi si. Pourquoi ? Oui je délire, vivement la fin de ce week end. J’ai un mauvais pressentiment…je lui montre un sourire me calme. En apparence seulement, à l’intérieur de moi se dessine un nuage de sentiments sombres et glacés me glaçant le bide.

Hans remet le contact et nous poursuivons notre week end. J'avale deux comprimés et prend une gorgée d'eau, ça fait du bien. J'ouvre la fenêtre de ma portière et m'affale contre son rebord.

Je soupire et respire calmement, regardant défiler la route et non loin j’aperçois des silhouettes derrière ce drap de brume. J’approche mon visage de la vitre avant, comme pour mieux voir plus vite, et je vois se dessiner les contours d’immeubles et d’autres bâtisses de tailles variées mais modestes dans l’ensemble.

Elle...


*
* *
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MessageSujet: Re: [Fan Fic'] Week End à Silent Hill   [Fan Fic'] Week End à Silent Hill Icon_minitimeSam 13 Sep - 17:20

*
* *



~°*°~

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~*~


Il ne faut pas plus d’une minute pour entrer dans…l’antre de la ville. Je sens la voiture décélérée, tandis que nous entrons dans Silent Hill. Et là, et bien comment dire. Imaginez que vous entrez dans une ville qui semble abandonnée, voir morte. Un désert urbain, baignant dans un nuage épais, opaque tel l'eau d'un marais, avec pour pluie de la cendre. Le tableau n’est guère réjouissant. Et puis, il y a cette impression sur les maisons et les petits immeubles que nous croisons tout au long de cette longue avenue dont nous ne voyons pas le bout. Elles semblent altérées par le temps, comme délaissées. Les murs sont tapissés d’écorchures et de traces d’usures temporelle, comme si cela faisait un siècle que personne n’était venu ici. Les peintures étaient détériorées, les pancartes de la cordonnerie « Nice Shoes » ou du bar « Silent Bar » semblaient sur le point de tomber au sol, sans parler des morceaux de journaux, de bouteilles ou d’autres détritus divers qui jonchent les rues. Même les arbres donnaient une pâle figure d’eux même…tout était de gris, une ville fantôme…Nous passons devant une boulangerie, et le même constat s’offre à nous, une façade aux tons blafards, délavés par le temps, et par cette brume aussi...Charmant n’est-ce pas ?...

Je regarde Hans qui, lui, tire une mine étonnée, juste ça, rien de plus. Etonné. A côté de ça, je suis morte de trouill, je...j'ai du mal à le cerné, comment peut-il...réagir ainsi ? Toujours avec cet air pensif, le regard ailleurs, vers l'horizon...tout en regardant la route quand même mais…vers ailleurs...De toute façon…qui pourrait-il écraser dans cette ville qui paraît vide d’homme, de femmes et d’enfants ?

C’est vrai…je viens de m’en rendre compte…non seulement tout est calme et silencieux comme dans un tombeau à ciel ouvert, mais il n’y a personne, pas un chat, pas une âme qui vive. Tout paraît figé hormis quelques enseignes vacillant dans un crissement rouillé sous les caprices d’une légère brise. Tout est vide, désert, un silence…de mort règne en maître en ces lieux…Je me remets à tergiverser de sombres pensées, le track reprenant de plus belle. Non, tout ceci n’est pas normal, toute personne sensée s’en rendrait compte ou serait apte à entrer dans l’asile le plus proche. Je regarde Hans. Toujours la même attitude...Je délire ? Ou...c'est lui qui déraille ? Les deux ?...


- Tiens, ya un asile dans cette ville, ben dit donc, je me demande si ils ont encore des places de libre avec tout ce monde qui court les rues !


Je ne vois rien à répondre, il rit, moi pas…du moins je m’efforce à rire un peu, pour me rassurer. Mais je sais qu’il ne me trouve pas tranquille, heureusement, il manquerait plus que ça ! Mais sa réflexion me fait peur…coïncidence ? Hasard ? Le second me paraît bien fébrile face au premier…après tout ça. Non, il ne lit pas dans mes pensées, c’est dans les films ou dans les romans ça…Du calme, du calme, tout va s’arranger, on va trouver quelqu’un à l’hôtel et prendre une chambre. Oui, sans doute est-ce là un quartier abandonné, qu’ils prévoient de détruire pour reconstruire des immeubles modernes. Oui ça doit être ça, non ! ça ne peut être que ça. Je respire un bon coup une fois de plus, puis continue à regarder autour de moi, guettant un mouvement, un quelconque signe de vie, pour me prouver que j’ai tords, heu non ! Que j’ai raison…raaa…enfin que mes craintes soient infondées, j’ai l’impression de perdre la tête…


- Ah, regarde, voilà un hôtel ! Il a l’air pas mal.

Je sursaute sortant de mon violent monologue intérieur, il m’a fait peur. Je regarde l’hôtel, il se moque de moi ou quoi ! Il est tout aussi délabré et défrchit que les autres bâtiments. Sa façade qui était sans doute d’un vert jade éclatent, avant, n’est plus qu’un ton fuyard qui se dissipe sous le regard pour laissé un gris verdâtre…là où la peinture n’est pas enlevée, laissant le mur à l’air libre et au courroux des intempéries. Quelques vitres sont fêlées, voir brisées, ou tout simplement absentes. J'aperçois même quelques colmatages en carton et en bois de ci de là. Je n’ose même pas imaginer l’intérieur…Il me regarde d’un air un penaud, mais se voulant rassurant.

- ça va ?
- Oui, oui, ça va !
- Mais, chérie, ne t’énerve pas ?
- Je ne m’énerve pas !
- Tu es fâchée ?
- Pardon !?
- Humf…tu es fâchée ?
- Mais ! Evidemment que je le suis, tu m’emmènes en week end , sans me dire où passe encore ! Mais si c’est pour me conduire ici pour me donner la peur de ma vie, non ! Mais qu’est-ce qui te prend de venir ici ?! Et pourquoi tu ne veux rien me dire ?! Pourquoi ici ?! Qu’est-ce que tu veux faire dans cette ville fantôme ?! Réponds moi ! C'est normal que je m'énerve non ?! Légitime même ! Non ?! Réponds-moi !

J’ai crié, hurlé ma colère, ma frustration, mes peurs et mes inquiétudes. Toute cette tension...ça fait du bien. Au moins, là il sait, il n’a pas d’excuse, même si il se doutait que je me posais ces questions, j'espère. Enfin, je les lui avait déjà posé, sans obtenir de réponse, mais là il va falloir qu’il me les donne ces réponses et qu’il s’explique ! Je le veux !


- D’accord, d’accord, je vais te dire certaines choses.
- Je veux que tu répondes à mes questions !
- Tout ce que tu veux.
- Bien.

~°*°~

Découvrez Akira Yamaoka!

~*~


Il se gare en face de l’hôtel, de là, j’ai l’impression qu’il m’appelle. Qu’il veuille me pousser à entrer…non, pas mon Mari, l’hôtel. Hein, heu…non, je délire complètement…encore une illusion de mon imagination…décidemment, j’aurais du dormir un peu plus dans la voiture ce matin, je me sens fatiguée. Je regarde Hans, une tinte de colère sur mon visage froncé. Oui, je suis énervée par tout ce petit manège, et par TA faute !

- Alors ? dis-je avec un ton plus acide que je ne l’aurais voulu.
- Et bien…
- Réponds mes questions, d’un.
- Très bien, c’est vrai que de toute façon, tu dois savoir maintenant.
- Pourquoi venir ici ? Alors que…regarde autour de toi ! Ce n’est pas normal, il n’y a personne ? C’est quoi ?! Une farce de mauvais goût nouvelle génération ? Caméra cachée ? Tu veux me séquestrer ici ? Expliques toi bordel !
- Du calme, je vais te le dire. Si je suis venu ici, c’est…pare que j’ai reçu une lettre.
- Une lettre ? Quel rapport avec…
- Laisses moi continuer. J’hoche la tête, gardant une réflexion désobligeante pour moi. En fait, elle vient de ma sœur.
- Ta…sœur ?
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MessageSujet: Re: [Fan Fic'] Week End à Silent Hill   [Fan Fic'] Week End à Silent Hill Icon_minitimeJeu 25 Sep - 1:23

~°*°~

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~*~



Je reste coi, il ne m’a jamais parlé de sa sœur, alors que je connais sa famille, enfin, pas tant que ça mais, assez pour savoir que si il avait une sœur, je m’en serais aperçu. Enfin, sa famille me l’aurait dit d’une manière ou d’une autre, je l’aurais même rencontrée. Mais non…Rien, je n'en savais rien jusqu'à maintenant...que me caches tu encore ? Hans...

- Oui, ma sœur. Disons, simplement que je ne l’ai jamais rencontré.
- …
- Bon. En fait, je ne l’ai pas connu, je ne l’ai jamais vu, et si je n’avait pas reçu cette lettre je n’aurais jamais soupçonner son existence.
- Tu plaisantes j’espère ?...
- Pas du tout. Mais j’en viens à la suite. En fait, j’ai apprit par ma tante qu’effectivement j’avais une sœur « cachée », sœur d’une maîtresse de mon père, enfin bref. On n’est pas là pour juger, c’est pour ça que je ne l’ai jamais vu, que mon père n’en a jamais parlé devant moi et ma mère. Tu imagines le drame familiale…
- Je…je ne sais pas quoi dire…
- Puis ensuite, je me suis tourné vers les archives de l’état pour la retrouver.
- Comment s'appelle-t-elle ?
- Diane Roswehl. Et j’ai trouvé une photo d’identité, pour pouvoir la reconnaître. Tiens.

Il me tend une photo sur laquelle une jolie jeune femme prend la pose. Aux yeux bruns et à la chevelure d’ébène, elle possédait un certain charme il fallait le dire. Mais derrière ce sourire et cette figure pleine de jovialité et de gentillesse apparente, je frémis. Pourquoi ? Je ne saurais le dire, mais en la regardant de plus près, elle ne me disait rien qui vaille, enfin non. Comment dire...je percevais comme un malaise en regardant cette photo. Je la lui rends et ferme la vitre de la portière en attendant la suite.

- Et tous les indices que j’ai pu dénicher mènent ici, à Silent Hill. C’est ici qu’elle devrait habiter.

- Et bien…bonjour l’ambiance…elle aurait pu aller ailleurs !

Il fit mine de ne pas avoir entendu ma remarque cinglante, c’est vrai. Mais je ne pouvais pas m’en empêcher, il fallait que je diffuse tout ce stress accumulé depuis notre arrivée à Silent Hill. Mais une sensation dérangeante m’indiquait au fond de moi que, le tout était encore loin d’être finit.

- C’est pour cela que je suis ici, et avec toi, car je te demanderais de m’aider pour la retrouver. Enfin, je suis désolé que cette ville soit comme ça, mais tu aurais peut être préféré que je m’en aille comme ça, pour ne revenir que dans une semaine, ou je ne sais quand ?
- Je…je ne sais pas. Non ! Bien sûr que non ! Mais je n’aime pas cet endroit, il me donne la chair de poule.
- Je sais, moi aussi je suis un peu sur les nerfs. J’ai comme l’impression d’entendre des vois parfois, ou d’avoir des visions, je me sens observé...mais paradoxalement se savoir potentiellement seul est loin de me rassuré aussi. Alors va savoir, il faudrait que l'on ressente quoi ?
- …Rien.
- On est pas des machines. Bon, de toute façon, ça doit être l’effet du magnétisme, j’ai entendu parler de ça à la radio aussi. Une histoire un peu compliquée, comme quoi certaines zones du globe étaient soumis à des champs magnétiques différents et influaient sur l’environnement et même les animaux et les humains.
- Oui, espérons le.
- Ya pas de raison. C’est peut être pour ça que tout à été abandonné.
- Je n’en sais rien. Moi, j’ai juste envie de partir, mais bon, tant que nous y sommes…Allons chercher ta sœur.
- Oui…

Il se retient un instant, comme pour me signifier que la suite de sa phrase s'avère lourde en conséquence. Je le regarde avec un air déconcerté, croisant les bras. Mais il ne dit rien, il se pencha sur sa sacoche et me donne une enveloppe cachetée d’un sceau de cire.

- Ah, c’est sa lettre ?
- Oui.

Je défais le cacheton dont le symbole ne me dit absolument rien – un D et un..N ou non H stylisé – puis en extirpe la lettre, que je déplie pour la lire. Contemplant une écriture soignée.




~°*°~

~*~


[Fan Fic'] Week End à Silent Hill I408051_lettre4copie



- Silent Hill…murmurais-je à moi-même.


~°*°~

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~*~



Je replie la lettre et la donne à Hans, abassourdie. Nous sortons de la voiture et Hans ouvre le coffre pour prendre nos deux valises. Il les pose sur le trottoir de ce apis de cendres et pendant que je fouille dans mon sac à main pour trouver ma montre, il retourne dans le voiture et bouine je ne sais quoi. J’entends un claquement métallique.

- Que fais tu ?
- Rien rien…je range le cendrier, dit-il avec empressement
- Ah.


~°*°~

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~*~



- J’ai eu du mal à le croire moi aussi, mais j’ai tout vérifié. Les noms, les dates, son écriture, tout concorde pour signifier que j’ai une sœur, mais…poursuit-il, le timbre de sa voix s'assombrit tout comme son regard.
- Mais ?
- Il…il semblerait qu’elle soit morte dans un accident il y a trois ans de ça, lance-t-il en reprenant les valises, se dirigeant vers l’hôtel.
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MessageSujet: Re: [Fan Fic'] Week End à Silent Hill   [Fan Fic'] Week End à Silent Hill Icon_minitimeLun 29 Sep - 0:42

~°*°~

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~*~


Je fais tomber ma montre. Celle-ci chute dans le vide, tout paraît se ralentir. Je la vois ricocher sur le sol, le bruit provoqué me traversant les tympans. Tout s’arrête, un moment de flottement. Puis tout repart autour de moi, et sort de cette immobilité absolue.

Non, il délire, ou c’est moi qui perds la tête. Il se retourne et me porte un regard qui se veut rassurant. Quelle ironie venant de la part de l’origine de mon trouble.


- J'ai...j'ai bien entendu ?...
- Mais, je n’en suis pas sûr, c’est peut être une information erronée. Il y en a beaucoup des Roswehl dans le coin. Mon père en connaissait deux autres familles, enchaîna-t-il, une tinte d'hésitation dans la voix
- …
- Comment m’aurait-elle envoyée cette lettre sinon ? finit-il d'un sourire indescriptible, si désabusé ! Digne d'un registre au comique douteux, noirâtre, abyssal...

Je ne réponds plus de rien, je reste là un instant, prise dans un filet invisible qui me bloque toute pensée, tout mouvement. Puis la sensation s’estompe, je porte un regard aux alentours, méfiante et apeurée, rien. Raisonne ma grande, il ne dit pas des sottises ! ça doit être ça oui. Je me tourne vers Hans, et aperçoit une petite lumière dans l’une des chambres au premier étage. Quelqu’un vit ici alors ? Diane ? Ou un habitant de Silent Hill ? Un clochard qui sait ? Un groupe alors ? Ou pire, ! Une bande de mécréants…Remarque, non, une bande de malfrat n’aurait aucune raison de rester ici, dans un lieu paumé. Sans clans, pas de guerre de clans, pas d’attractions pour ce genre de type, rien qui pourrait les intéresser. Mais…j’ai l’impression de ne plus le connaître, de ne jamais l’avoir connu. Pas ainsi, pas de cette façon. Hans, es-tu sûr de toi ? Es-tu...toi-même ?...

- J’aurais bien l’occasion de prouver que cette histoire est vraie…ou pas.

Je ramasse ma montre et l’observe sous toutes les coutures, mince, elle est rayée à plusieurs endroits. Et ce minutieux coup d’oeil sur le cadran m'indique qu'elle s'est arrêtée. Merde ! Manquait plus que ça ! Hans, lui semble distant tout à coup, comme si il voulait parler à lui-même, sans pouvoir s’empêcher de révéler trop fort ce qu’il voulait garder pour lui.

- Oui, je le ferais. Je te retrouvais Diane, je te le promets…est-ce toi qui m’appelle ainsi ?

Je ne dis rien, surtout pas. Ne pas se faire d’idée, ne pas allonger une formule toute faite comme quoi, ce serait moi qui suis folle…ou Hans…si ce n’est les deux…Non, je suis fatiguée, une bonne nuit de sommeil me fera le plus grand bien. Et puis, il est normal qu'il ait envie de la trouver. Aller, un bon lit et quelques heures de répit. Ahh, le bonheur devient peu de choses parfois.


~°*°~

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~*~



Nous entrons dans l’hôtel, l’accueil et désert, cependant une lampe de bureau est allumée sur le comptoir de réception. Je tapote sur le bouton de la sonnette, poussiéreuse, puis nous attendons. Rien. Je regarde aux alentours, même constat qu’à l’extérieur. Si ce n’est pas de la cendre qui couvre le sol et les meubles, c’est une couche de poussière impressionnante. Nous enlevons la cendre qui nous est tombé dessus tout à l’heure dans la rue puis après un bref échange de mots axés sur l'état pitoyable des lieux et le service déplorable, absent. Quelques éclats de rire qui sonnent presque vrais, mais quelle drogue. Mieux que les anti-dépresseurs ! On oublie parfois que c'est si simple.

Je soupire. Hans visite la pièce, passe dans celle d'à côté, l'ancien salon m'informe-t-il. Moi, je reste adossée au comptoir, faisait le vide dans ma tête, essayant tout du moins. Il revint et prit la porte situé à l'autre bout du hall d'entrée, il entra dans ce qui restait d'une salle à manger et m'intima de venir voir. Les tables poussièreuses, quelques chaises brisées et disposées de part et d'autre de la pièce, l'absence de couvert mais la présence d'assiettes et de verres brisées et allongées sur le sol comme des cadavres témoins de l'assaut violent du temps, et d'autre chose...Un saccage aux allures de carnage.

Je revint au comptoir, appuyant encore une fois sur la sonnette, avec un brin d'espoir. Mon regard se porta de nouveau vers la salle à manger dans laquelle Hans poursuivait sa petite inspection . Quoiqu'il aurait beaucoup, beaucoup de travail à faire si il était venu professionnellement pour ça. L'hôtel aurait reçu une lettre de fermeture, le qualifiant de tous les noms péjoratifs polis connus, encore fallait-il qu'il soit ouvert. Ce qui ne semble pas le cas. Une énième fois j'appuie sur cette maudite sonnette, dans un espoir désormais vain, mort. Attend...Hans...tu rangeais le cendrier...en étant derrière le coffre de la voiture...pourquoi ce mensonge ? Je me raidis, fronce les sourcils et me redresse pour aller le rejoindre, bien décidée d'en découdre avec cette histoire. Anecdote ? Peu importe ! Sauf elle justement. Je n'aime pas qu'on se joue de moi, surtout lui, il le sait ! Et là, il dépasse les bornes ! J'accélère le pas sous l'impulsion de colère.



~°*°~

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~*~



Un craquement de plancher se fait alors entendre comme un coup de tonnerre tonitruant, je me tourne vers la provenance de ce bruit pour apercevoir une ombre remonter les escaliers. Des bruits de pas résonnent depuis le premier étage, un fracas épouvantable dans ce silence. Hans accourt vers moi, portant une main sur son flanc droit, dans un réflexe que je ne lui connaissais pas, et suis mon doigt pointé sur les marches Il me regarde et me fait signe de rester là. Puis il s’avance vers l’escalier et monte à son tour les marches pour se faufiler dans les couloirs de l’étage supérieur. Moi, je reste là, sans bouger, ne sachant que faire. Je me sens inutile, la tension pesant sur tous mes muscles m’empêche de faire le moindre mouvement de peur de rompre ce semblant de silence tourmenté par les bruits de pas d’Hans. Je m’attends au pire, c’est peut être une embuscade ! Prise de panique, je me décide à sortir de mon immobilisme pour me fondre vers les escaliers, laissant les valises devant le guichet de réception. Je saute les trois premières marches pour m’arrêter net lorsqu’un fracas épouvantable ébranle les murs. Je me retiens de pousser un cri que mon mari m’hèle, me rassurant par la même occasion.

- Sally, kof kof, tout va bien pour toi ?
- Oui, et toi ? Que s’est-il passé ?
- Un effondrement, sans doute provoquer par celui ou celle que je poursuis…ou peut être pas, je ne sais pas. En tout cas, je ne peux plus passer par le couloir, l’accès est totalement obstrué.
- Attends j’arrive !

Je monte les marches quatre à quatre et tourne à droite au bout du couloir pour apercevoir l’éboulis. Effectivement, je ne peux même pas voir de l’autre côté par une quelconque ouverture, le couloir est entièrement obstrué par tout ce tas de décombres de bois et de ciment. Je soupire dans un gage de rage mal contrôlée.
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MessageSujet: Re: [Fan Fic'] Week End à Silent Hill   [Fan Fic'] Week End à Silent Hill Icon_minitimeLun 29 Sep - 0:43

- C’est pas vrai !
- Bon, écoutes moi.
- Quel immeuble de merde ! Quelle idée de merde !
- Sally, du calme, tout vas...
- Mais pourquoi on est venu ici ! Bordel de...
- Sally ! Calme toi, respire, ça ne sert à rien de t'énerver tu sais, ça n'arrange pas les choses.
- Je...tu as raison...
- Je vais bien, personne n'est blessé d'accord, alors tu va inspirer profondément plusieurs fois et reprendre ton souffle et ton calme, d'accord ? Sally ?
- Oui...
- Bien.
- On...on peut peut être essayé de déblayé non ?!
- Tu plaisantes ? J’ai déjà essayé un peu, ça ne marchera pas, tu l’entends non, ya une bonne épaisseur et trop de gravas. On ne peut pas à mains nue j'en ai bien peur. Le mieux est que je trouve la porte de sortie. Je te rejoins à l’entrée, en bas, au pire je saute d’un étage, c’est pas trop haut si je m'agrippe au rebord d'une fenêtre.
- Cherche d’abord une sortie de secours d’accord ?
- Oui. Donc, écoute moi bien, tu vas récupérer le revolver qui est tombé de mon étui juste avant l’éboulement, il doit être parmi les décombres.

Je regarde au sol autour de moi, et fouille parmi les morceaux de ciment, les bouts de planche et les morceaux de parpaings déteins. Je finis enfin par trouver l’objet, entre deux gros gravas incrustés dans le plancher. Je m’en saisit, étonnée, puis me tourne instinctivement vers l’éboulis pour m’adresser à mon mari.

- C'est ça ton cendrier...Pourquoi avoir amené une arme à feu avec toi ?


~°*°~

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~*~



Hans, petit salaud, faudra que tu t’explique là pour ça aussi ! Mais...

Aucune réponse.

Suite à ce silence, je réitère ma question avec plus de force dans la voix, avec un ton d’irritation, croyant qu’il n’avait pas entendu et surtout sachant qu’il me cachait encore des choses. Bien trop de choses…


- Hans ? Pourquoi as-tu prit ce revolver ?

Toujours le silence pour seule réponse, le silence, je commence à paniquer, je n’aime pas ça du tout. Je suis seule ? Ici ? Non pitié ne me fais pas ce coup là Hans !

- Hans ?! Si c’est une farce, ce n’est pas drôle du tout ?! Hans !? Que fais-tu ? Où es tu ?! Hans !!

Je regarde autour de moi, pour être sur que personne n’est là, par instinct. Puis tenant de me contrôler un peu, je respire doucement, et me plaque contre les éboulis pour y coller mon oreille. Après quelques instants interminables, je perçois des bruits de pas qui s’éloignent, de l’autre côté. Je me retiens de crier, pour ne pas perdre le bruit. Ne pas respirer, faire le silence. Les pas s’éloignent, une porte semble s’ouvrir, puis claque. A moins que ça soit une autre ? J’entends ensuite un boucan provoqué par la chute de je ne sait quel objet en métal, puis un bruit de craquement suivit par celle d’une course. Les pas résonnent dans ma tête comme un tambour rythmant les battements de mon cœur. Ils se rapproche. Je recule par pur réflexe. Un autre craquement se fait entendre, d’une autre nature…un bruit de chair et de froissement de tissus…puis…un gargouilli…puis un autre pour arriver à une respiration qui me fais frémir. Malgré tout, je me risque à l’appeler.

- Hans ?...C’est toi ?


~°*°~

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~*~



La respiration se fait plus vive, plus forte, plus insupportable. Ce n’est pas Hans, mais qui est-ce alors ? Ou…qu’est-ce ? Un autre de ces gargouillements me parvint à l’oreille, me donnant envie de vomir. Croyant tourner de l’œil, je porte ma main à mon visage pour me frotter les yeux qui me piquent à cause de cette poussière. Je reporte mon regard sur les gravas encombrant le couloir, quelque chose cloche. C’est comme si…comme si tout devenait plus sombre. Je me refrotte les yeux, croyant à une impression illusoire…Mais rien, je jette un coup d’œil vers la fenêtre à côté de moi, il fait nuit. Non, il fait noir. Un noir absolu, pas une raie de lumière, rien, alors qu’à l’instant…Je ne peux croire que la nuit tombe si vite…non, ce n’est pas naturel, même cette obscurité ne semble pas l’être. Et si je ne suis pas dans le noir, c’est uniquement du à la lampe du plafond qui grésille. Je ne sais plus quoi faire, je suis paralysée par une peur qui m’irradie corps et âme. Non, ce n’est pas naturel, pas logique, cet endroit est maudit ! Trop de questions sans réponses, trop d’étrangetés, nous n’aurions jamais du venir ici ! Vite, il faut que je sorte d’ici !



~°*°~

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~*~




Je recule d’un pas, puis d’un autre, pour me retourner. Je me cabre. Cette silhouette. Un humain ? Non. Un tas de chair et d’os. Mon sang se glace, se figeant dans l’instant. Et cette chose, à la silhouette humaine s’approche de moi. Elle avance, en se cabrant et se déhanchant de manière désordonnée sur ses deux jambes dans une danse ignoble et saccadée telle une marionnette désarticulée. Exubérant son torse écorché et sa peau grise déchirée par endroit, laissant chairs et muscles à l’air libre, un liquide écarlate et noirâtre suintant de ses blessures. Ignoble. Mes mains se crispent sur le revolver mais mes bras ne bougent toujours pas. Elle n’est plus qu’à quelques mètres, je la regarde s’avancer. Elle s’arrête, émet un bruit de chair atroce et un râle bouillit qui m’auraient fait perdre connaissance si je n’avais pas crier tout en tirant sur cette chose.

La balle la toucha en plein torse et la créature tomba à la renverse dans un râle inhumain. Des convulsions se saisirent de la créature qui cracha alors une substance puante et noirâtre depuis son nombril percé et déchiré. Enfin, de ce qui devait l’être. Le cracha ne me toucha pas, heureusement, je n’ose imaginé quelle douleur j’aurais pu ressentir rien qu’en en voyant la consistance. C’était brûlant, et cela rassemblant les odeurs du goudron et de pneu brûlé, le tout mêlé à un cruel parfum de putréfaction. Me retenant de vomir avec peine, je crache à mon tour au sol ce que j'ai dans le ventre. Je tente de reprendre le contrôle de mon rythme respiratoire tandis que la créature se convulse encore dans son propre sang. Celle-ci finit par s’arrêter de gesticuler. Depuis ce temps je la fixe, tout en ayant conscience de ce râle derrière les éboulis, sans doute une autre d’entre elles. Je ne bouge pas, bras tendus, mains crispées, tenant le flingue, canon pointé sur le cadavre de cet immondice. Les secondes passent, puis je m’approche doucement, pour lui donner un coup de pied. Elle ne réagit pas, elle est morte. Je ne me fait pas prier pour courir et sauter par-dessus elle, descendant les escaliers en trois bonds et fonds sur les valises, range mon arme dans la poche avant de mon jean et prends les valises. Ne prenant pas le temps de considérer les cris d'alertes de mon ouïe affolée. Des grincements de plancher m’annonce pourtant la chute, je fonce vers la sortie valise à la main. Sortir ! Un craquement de bois. Moment de légèreté. Le vide. Le plafond s’éloigne soudainement. Un cri d’effroi. Le noir absolu.




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MessageSujet: Re: [Fan Fic'] Week End à Silent Hill   [Fan Fic'] Week End à Silent Hill Icon_minitimeMer 22 Oct - 21:03

*
* *



~°*°~
[url]No song ~ Silence in Silent Hill...[/url]
~*~




Je me réveille, un mal de crâne épouvantable me triture l’esprit, cloitré à l'intérieur, tandis que j’essaye tant bien que mal de comprendre ce qui m’est arrivé. Où suis-je ?...Oh ma tête...attends...oui. Oui, je me souviens, cette chute puis plus rien. Je secoue la tête comme pour tenter d’extraire cette douleur crânienne, mal m'en a prit lorsqu'elle redoubla d'intensité. Je regarde autour de moi, tout est flou, la peur s'insinuant à nouveau en moi tel un serpent étouffant. Alors j'attends, comme je peux, dans la pénombre, ma vue retrouve de sa clarté au fur et à mesure, et malgré le faible éclairage provenant du plafond brisé. Je constate que je me retrouve dans une petite pièce, un salon en fait. Sans doute les appartements des propriétaires de cet hôtel, je ne sais pas. Cependant, ce n’est plus de la poussière qui recouvre le sol et les meubles mais…je ne sais pas. Du sang ?! Marques immondes de sang rouillé. Mes poils se dressent d’un même réflexe, la vision de cette créature me revient en tête, son cri, son aspect, ses gémissements. J’en tremble encore. Recroquevillée sur moi-même je regarde lentement tout autour de moi, désirant détecter tout mouvement, tout bruit. Enfin…j’espère au fond de moi de ne pas en percevoir un…



[Fan Fic'] Week End à Silent Hill 08102207515267905




Sans doute qu’une dizaine de minutes se sont passés, je ne sais pas, mais assez pour me dire qu’ils ne sont plus là, du moins pour l’instant. Je regarde en l’air, constatant qu’il fait jour, combien de temps suis-je restée inconsciente ? Qu’on fait ces créatures ? Où est Hans ? Et bien d’autres questions me tiraillent l’esprit comme une armée de tambours labourant mon cerveau sans aucune retenue. Tant pis pour la valise, je vais cherché Hans, puis on se barre ! Et si il veut rester, qu’il y reste ! J’ouvre la valise que j’avais prise dans mon élan avant ma chute, puis je regarde dedans. Nos affaires réparties, le reste se trouve dans l’autre valise, mais je trouve ce que je cherche. Une lampe torche. Mais en fouillant, je trouve autre chose…deux chargeurs pour le revolver…c’est comme si il avait prévu que ça se passerais mal…Et je ne peux m’empêcher de m’imaginer lui coller un claque dans la figure. Je vois…si il m’avait dit qu’il apportait ça, il savait que je ne viendrais pas…et que j’aurais tout fais pour l’en empêcher…La peur qui me tenaillait est vite remplacé par une colère noire. Je crie de rage et de frustration telle une damnée.


- Qu’est-ce que tu veux Hans ! Me tuer ?! Pourquoi m’as-tu emmené ici alors que tu savais que ça pourrait mal se terminer !? Hans ! Espèce de…con...

Je m’arrête, la colère est en partie passée. Je soupire, il faut que je le retrouve, pour lui coller cette tarte dans la gueule et lui passer un savon avec un interrogatoire en prime. Je veux des réponses, et on se barre ensuite illico. Puis si il veut rester, qu’il y reste ! Qu’il y reste ! Qu’il y reste ! Dan cette putain de ville ! Ah ça m’énerve…je dois être trop gentille…sans doute…sans doute que n’importe quelle autre fille se serait déjà barrée. Alors pourquoi je fais ça ? Pourquoi hein ?

Je pose mon regard sur une photo de famille, moi avec Hans, au bord d’un lac, il y a de ça un an. Le paradis. Je la prend et la met dans la poche arrière de mon jean. Puis prends aussi les chargeurs que je fourre dans mon petit sac à main. Je suis conne ou folle pour faire ça, voir les deux au mieux...Je me lève et me dirige vers la porte, juste avant quelque chose attire mon attention. Je me penche sur un meuble, allume la petite lampe de bureau qui trône dessus, celle-ci ne marche pas. Je dirige ma lampe sur l’objet de convoitise, des perles. Rien de bien passionnant, et surtout d’utile ici...Juste avant de partir je regarde quelques notes, pour y lire des choses étranges. J’y lis « …la sirène ne marche plus, nous sommes… », « ne… pas les clés, il…en a…, elles…disparus… », et « utilise…radio pour…leur échapper… ». Des messages gribouillés à la va vite et presque illisibles…et qui ne me sont pas vraiment destinés je pense. Je ne comprends pas bien…quoique le dernier me parais plus clair. La radio ? Sans doutes parlent-ils des montres... Il faut que j’en trouve une…la voiture !

Je me dirige vers la porte, fermée. Je tente de la forcer pas moyen. Je fronce les sourcils, me souvenant d’une des notes que je venais de lire. De toute façon, je ne peux pas sauter assez haut pour attendre le rebord du trou au plafond…Merde ! Je tends mes mains et tire à bout portant sur la serrure. Une seconde balle pour en venir à bout et je m’enfonçais dans un long couloir obscur. Je déglutis. J’avais oublié comme quoi la peur revient toujours au galop une fois qu’elle vous a fait croire qu’elle n’existait plus. Mais j’avance, inexorablement, dans une volonté qui me paraît plus tenir à un fil d’espoir infime qu’à la folie…et pourtant, c’est d’un fatalisme tortueux. Balayant le couloir du faisceau de lumière provenant de ma torche, je me sens rassurer, enfin…Oui, il n’y a pas de monstre, mais il faut que je sorte d’ici ! Je vais devenir folle à rester enfermé là dedans ! Rassure toi, oui rassure toi. Tu as une barrière entre toi et ce..ces choses…ce flingue et tes jambes.

J’arrive au bout du couloir, l’une des portes le longeant ne s’ouvre pas, fermée à clé, l’autre par contre s’ouvre dans un grincement atroce. Je ne bouge pas, regarde à l’autre bout de couloir avec la torche, puis observe la pièce qui se tiens devant moi. Un salon dans un état lamentable s’offre à moi, la banquette est éventrée, le plancher est joncher d’écorchures et de morceaux de verre provenant des tableaux – certains encore accrochés à leur mur, les autres, couchés au sol – la télévision est éteinte et vu son état ne s’allumera sans doute plus jamais. La tapisserie qui couvre les murs semble sur le point de tomber en miette là où elle ne se trouve pas en lambeaux. Les teintures ne sont pas en reste : sales et déchiquetées. Même le petit meuble est défoncé. Comme si une bagarre d’une violence inouïe s’était produite ici…il y a longtemps. Aucun bruit, j’entre dans le salon, les craquellements de verre sous mes pas rompt le silence de mort. Une petite cuisine, situé à gauche de l’entrée, se trouve être dans le même état chaotique. Les volets des tiroirs sont éventrés pour la plupart, et je n’ose regarder l’état du lavabo dont le contour est parsemé d’une couche de rouille. Le frigo, ouvert, est vide et crasseux comme le reste de la pièce. Je m’approche de la penderie, rien, elle est vide, mon cœur réduit sa cadence, je pousse un soupir de soulagement. Une porte en face de moi se trouve entre-ouverte, j’hésite, mais ma curiosité m’y pousse. Je la rejoins, doucement, prenant le temps de bien écouter et d’observer. La tension remonte tout à coup, mon rythme s’accélère, et je ressens à nouveau cette tension presque insupportable. J’hésite, j’attends, je souffle, j’ouvre lentement la porte, décidée, douteuse. Le faisceau de lumière me dévoile un petit couloir menant à trois portes, l’une en face, les deux autre sur les côtés. Un bruit atténué m'alerte en résonnant dans mes tympans, je me cabre, la porte de droite…Quelqu’un…ou quelque chose est là, j’en suis sûr. Canon en avant, je m’avance, chaque pas créant une volute de la poussière qui tapisse le sol. Chacun d'eux résonnent dans l’appartement et dans ma tête pour rebondir et ricocher sadiquement pour me revenir en écho. Et je ne compte plus le nombre de tentative où mon coeur a eu l'audace de tenter de sauter hors de ma poitrine. J’ouvre cette porte, de la même manière que la précédente.

Une chambre d’enfant…du moins…je penses, peut-on encore appeler cela une chambre d’enfant ? Des inscriptions intrigantes et peu rassurantes tapissent les murs avec des couleurs sombres, allant du pourpre au noir pur. Certaines parlant de folie, d’autres de prévention, d’autres encore de rédemption…Le lit, déchiré et souillé de tâches couleur de rouille me donne des frissons dans le dos. Sur la table de chevet, un ourson écorché et poussiéreux trône, comme un souvenir d’une enfance attendrissante si ce n’est…que sont dos est tacheté de…de sang. Je le lâche, réflexe d’effroi, je frissonne. Il faut que je sorte d’ici ! C’est un endroit de fou ! Un bruit de pas, je me retourne net et braque mon arme et ma torche vers l’entrée de la chambre, les muscles crispés.

Surprise et choquée, je baisse mon arme devant la petite fille qui se tient sur le pas de la porte. Cheveux long d’ébène, yeux d’un bleu pâle mystérieux, elle porte une robe indigo, terne comme l'essence même de cet endroit, lui allant jusqu’aux chevilles. Un dessous blanc, et tiens un ourson en peluche un peu usé par les câlins et les crises de colères. Elle me regarde, comme étonnée. Je me baisse pour être à sa hauteur et m’approche doucement, tentant de lui parler. Elle ne bronche pas mais me fixe de ses yeux étranges.


- Bonjour. Je m’appelle Sally, et toi ? Comment t’appelles tu ?
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