[Chasse à l'homme] Chasseur : Kyara ; Proie : Dyraa [Annulé]

Dyraa entra dans l'arène alors que la modélisation n'était pas totalement achevée, il vît avec satisfaction les bâtisses s'élever une à une, sortant du sol. Sur le coté,, une étendue d'eau se remplissait et un générateur créait moultes remous afin de parfaire au réalisme de l'endroit, les vagues se fracassant sur les récifs acérés. La coque d'un mystérieux navire résistant avec peine à l'acharnement de la mer.

Un léger malaise se fît ressentir chez l'entropiste quand l'ordinateur recréa les odeurs de la ville. ces dernières mêlaient l'odeur nauséabonde du poisson pas frais, du sel envahissant les eaux, de la crasses accumulée au détour de chaque rue, de la moisissure des batîments et de cette basse populasse, cette vermine ne connaissant l'hygiène que dans les contes et légendes racontées par les marins.

Cette ville, quelle infamie.

Peu à peu, cet amas de décombres géant prît vie pendant que des hologrammes d'Aelissiens apparaissaient et peuplaient la ville.

Tout semblait fini, quand un orage se mît à gronder et qu'une pluie diluvienne s'abattît.

Pourquoi ? Pourquoi moi ?

Après ces dernières lamentations, le tieffelin partît se noyer dans la foule.

Dyraa se promenait tranquillement dans les ruelles étroites de la ville, attendant son adversaire, la charmante mariée, Kyara.
Cette ville était un rassemblement concret de toutes les choses immondes qui existait, surtout depuis l'arrivée de l'entropiste, les murs était poisseux et noircis, une odeur fétide régnait dans les longs corridors putrides et chaque pas était une aventure, un ultime pari dont l'enjeu était la chute, comme inévitable.
Sur les quais, une forte odeur de poisson dominait celle de la moisissure, à l'exception près que l'odeur était celle du poisson lui-même moisi.
Le remous des vagues ramenait sur la berge les multiples cadavres de bouteilles et autres rats décomposés.
Mais l'entropiste ne se sentait guère seul, il avait repéré ces centaines d'esprits affamés qui rodaient dans l'ombre, en n'ayant qu'une attente, venir dévorer les restes encore chaud de la dépouille du tieffelin. Il espérait qu'il ne leur donnerait pas cette chance.

Il était une fois, l'histoire improbable d'un homme attendant seul au beau milieu d'une ville fantôme, se prélassant dans l'attente de son chasseur, sirotant une bière à la taverne, bien que virtuelle et holographique.
Le feu crépitant dans la cheminée et la pluie bombardant le toit de la bâtisse était les seuls compagnons de cet individu perdu.