Aujourd'hui était un de ces jours si rares où le soleil se levait à l'Est pour se coucher à l'Ouest. Le vent bousculait les nuages qui fuyaient nos esprits, laissant alors la prunelles de nos yeux admirer les souvenirs bleutés clairsemés d'oiseaux.
Traînant comme à son habitude dans l'immense cité, Freuzne qui cherchait en même temps son ami de toujours entreprit l'ascencion vers la destination finale, ces cieux où l'âme s'y sens chez elle, vers les sourires, les larmes et parfois les hurlements.
Pas aujourd'hui je crois...
Juste avant l'arrivée dans le zeppelin, il fut pris d'un frisson. Et si quelqu'un l'attendait cette fois-ci? Résolu à continuer sa marche, le pas de l'entrée ne fut qu'effleuré par ses pas pressés, chargés d'appréhension.
Ce fut une surprise, un de ces agréables moments qui nous rappellent la continuité de la vie, son innovation constance qui pourtant porte si souvent la marque de son incapacité à inventer de nouvelles situation. La répétition dans la conscience du temps qui passe... sacré paradoxe!
Nichiren! Si je m'étais attendu à ça!
Freuzne était enchanté par cette touchante attention. Leur passé commun, inconnu de l'immense majorité des résidents de Ter Aelis, faisait que cette étrange salle n'avait pas encore accueillit d'autre fêtard. Freuzne n'y prêta même pas attention. Son ami de longue date était là, lui, toujours fidèle, fier et digne.
Ce décor... tout ça fait remonter des souvenirs qui semblent provenir d'un autre siècle.
Biensûr, Freuzne se comprenait. Nichiren n'était pas centenaire mais il savait ce à quoi voulait faire allusion l'être de création.
Bien des choses se sont déroulées depuis cette époque d'abondance, à commencer par mon mariage avec ma délicieuse épouse Grendelor
Ne m'en parle pas lui répondit-il, ça change une vie et c'est irrévocable! Impossible de te passer de ton âme soeur lorsque tu as goûté au fruit de cette relation si particulière, si rassurante.
La vue de ces deux hommes ferait penser n'importe qui à deux grand-pères se retrouvant à la veille de leur mort pour faire le bilan d'une vie bien remplie. Ils allèrent se chercher de la boisson. Freuzne n'eut pas besoin de rappeler à Nichiren que l'alcool lui montait vite à la tête et choisit donc autrechose de tout aussi simpatique qu'une original tealcoff puis ils allèrent s'asseoir. Confortablement installés, ils se préparaient là à évoquer de longues heures durant les souvenirs d'antan qui avaient fait d'eux les amis qu'ils étaient à ce jour.