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 Corruption - Devoir N°2 - [Kensei]

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Haven
Journaliste
Haven


Masculin Nombre de messages : 1000
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Date d'inscription : 23/12/2007

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MessageSujet: Corruption - Devoir N°2 - [Kensei]   Corruption - Devoir N°2 - [Kensei] Icon_minitimeDim 30 Déc - 10:28

Consigne: Ecrivez une nouvelle sur le thème des 7 péchés capitaux.

Mort d'un pécheur


Réveil brutal ! Un mauvais rêve surement me dis-je...Pourtant, aucune image ne me revient. Seulement les dernières images du long-courrier dans lequel je me trouvais avant de mettre cette espèce de masque ridicule qu'ils distribuent à chaque fois... Je me frotte le visage, comme si cela allait m'aider à me souvenir...Non décidément rien ne vient. Tant pis. Je me lève brusquement, vacille un instant, reprend mon équilibre. Mais ou suis-je ? Il me semble reconnaître une salle d'attente, mais pourtant plusieurs choses me gênent... Il n'y a aucune fenêtre donnant sur les pistes, les sièges habituellement grouillant de gens sont tous vides, aucun bruit, juste une immense salle complètement blanche. Même pas d'affiche publicitaire. Mon regard s'habitue peu à peu à la luminosité ambiante et j'aperçois enfin correctement les espaces. Au fond de la salle j'aperçois un grand portique. "Bon ben..." dis-je à haute voix, comme pour me convaincre que c'est la seule possibilité que d'aller dans la direction du portique. Je cherche un instant mon sac à dos, avant de m'apercevoir qu'il n'est nulle part. "Et merde ! Ben bravo Sylvain...Non, franchement la, tu fais fort. Tu pionces dans une salle d'attente et tu t'attends à retrouver ton sac." hurle-je avant de descendre d'un ton, réflexe stupide vu qu'il semble clair que je suis seul dans ce terminal. "Pfff, bon au moins je n'aurai pas à le trimballer...J'espère que la douane m'emmerdera pas trop avec ça". Je me dirige vers le portique. Une fois celui-ci passé, je tourne dans un angle pour enfin arriver dans un couloir plus large. Un tapis roulant trône au beau milieu... Je me décide à l'emprunter, remarquant qu'ici aussi les murs sont blancs, immaculés de toutes les pubs pour des montres que 90% des gens passant par ici ne pourront jamais se payer... Je hausse les épaules. Mon passage sur le tapis roulant semble durer une éternité. Je sifflote. "Jolies résonance par ici" me dis-je à moi-même, dans un instant de distraction totale. J'aperçois finalement la fin du tapis roulant. Je me mets à marcher, pressant le pas pour mettre fin à cette traversée du couloir. "Tiens...On ne voit même plus le fond" remarque-je. "Bah...Peu importe" ajoute-je en haussant les épaules. Je continue de marcher. Une porte se profile devant moi. Aussi étonnant que cela puisse être dans l'endroit ou je me trouve, elle est complètement noire, en dehors de la poignée, de la serrure et des gonds, qui sont, eux en or. Je m'approche pour examiner cette porte qui semble tombée du ciel dans pareil endroit, surtout intrigué par le fait que je ne l'aie pas aperçue avant d'être sorti du tapis roulant. Comme un bébé qui découvre un objet le ferait, je me mets à toucher la porte, la caressant, comme si elle allait se mettre à me parler si je l'effleurais au bon endroit... Après un long moment de contemplation, je me décide à l'ouvrir. Mais alors que je pose ma main sur la poignée, mon coeur se met à battre la chamade. Me chambrant moi-même, je dis : "Ben quoi vieux ? Tu as peur d'une porte maintenant ? Regarde toi idiot... Elle va pas te bouffer tu sais !" Rigolant à ma propre blague stupide, j'appuie sur la poignée et pousse la porte qui, me semble-t-il l'espace d'un instant, m'entraine à l'intérieur. Là, un lit... Instant de questionnement et de doute. La chambre semble confortable. Peintures sombres, rideaux gris tirés ; tout invite au repos dans ce lit qui siège au milieu de la pièce. Je considère un instant cette proposition, avant de m'y refuser. "Non seulement tu as déjà assez dormi, Sylvain, mais en plus tu ne sais même pas à qui cette chambre est destinée, alors oublie ça." Je me dirige donc vers la seconde porte se trouvant au fond de la pièce. J'ouvre et passe rapidement de l'autre côté. J'ai le souffle court.

- La Paresse a été récupérée

Une fois la seconde porte passée, la stupeur m'assaille à nouveau. Devant moi, à nouveau le même couloir que précédemment, le même tapis roulant, les mêmes murs blancs. Je panique, une envie irrépressible de retourner en arrière, de retrouver cette salle d'attente qui me semblait si étrange auparavant m'étreint. Je saisis la poignée de la porte, mais cette dernière est cotée. Aucun retour en arrière possible... Collé contre la porte, je respire bruyamment. Cet immense espace devant moi m'étouffe, m'aspire, m'attire à lui et mon corps abandonne bientôt toute résistance. Le trajet sur le tapis roulant me semble encore plus long que ne m'avait semblé le premier. Enfin, j'arrive devant une nouvelle porte, elle aussi identique à la première. J'hésite. Dois-je aller plus loin ? Dois-je rester ? Perplexe, je me parle à moi-même : "Avance donc ! Tu vois bien que rester ici t'es inutile et que retourner en arrière est impossible..." Je m'approche de la porte. Là encore, la méfiance et l'inquiétude m'assaillent. Encore ce sentiment d'être aspiré...Encore une pièce noire. Mais cette fois-ci, il y a un bureau avec un siège de chaque côté et, sur un côté, une porte...mais pas la même que celle pour sortir... Je m'approche, l'espoir dans le coeur. "Vais-je enfin pouvoir sortir ? Non...Probablement pas." Je prends le siège en face de la porte et m'assied, attendant quelque chose. Je ne sais pas pourquoi, mais je sais que quelque chose va arriver. En fait je suis même convaincu que la seconde porte ne s'ouvrira pas...Pas encore en tout cas. Soudain, la porte sur le côté s'ouvre. Montée d'adrénaline. Qui est-ce ? Je souris malgré moi, je m'attends à quelque chose d'extraordinaire. C'est un homme. Je suis déçu, je crois. Je sens quand même que mon sourire est toujours là, même amoindri. Silencieux, le nouveau venu prend place sur le siège en face de moi. Costard cravate, chapeau velours, mallette noire. Mon parfait stéréotype du gangster de la mafia italienne de Little Italy. Ne lui manque que la Thompson. Il m'observe, je le dévisage. J'ai envie de demander. Je vais prendre la parole :

- S'il vous plait, Monsieur Clavin, pas de question. Dit-il sur un ton qui ne laisse pas place à la négociation. Vous n'avez aucun besoin de savoir où vous êtes, ce que vous y faites ou encore qui je suis. Pas encore du moins ajoute-t-il, un ton plus bas. Je ne vous poserai qu'une question. Voyez vous, il y a, dans cette mallette, 4 millions de dollars. Si vous restez assis dans ce siège en face de moi, ils sont à vous. Sinon, vous êtes libre de partir, je ne vous retiens pas. Voulez-vous cet argent. Seul oui ou non seront tolérés, précise-t-il, souriant à pleine dents. Je continue de le dévisager. Mon sourire s'est totalement effacé maintenant. J'ai du mal à y croire. De l'argent...Pour moi ? Aussi facilement... Et aucune question... Non, je le sens maintenant, cet argent cache quelque chose.

- Non, je ne veux pas de votre argent.

L'homme semble un peu surpris. Rapidement, l'expression de son visage reprend son impassibilité première et il me fait un signe m'invitant à passer la seconde porte. Pendant un instant, j'ai envie de rester assis là, pour le défier. Mais encore une fois, mon corps ne me répond plus. Je me lève et me dirige vers la porte. L'homme continue de me regarder. Son regard pèse sur mes épaules. Ma main hésite encore une seconde sur la poignée. Tant pis, j'ouvre. Encore un couloir pareil aux 2 précédents. Derrière moi, la porte se referme. Je m'affale alors par terre, vidé de mon énergie. Il me faut du temps pour reprendre mon souffle. C'est comme si ce qui me portait m'avait soudainement lâché. Je suis exténué et dois me reposer plusieurs minutes.

- L'Avarice a été récupérée

Quand je me relève, je vois encore ce même tapis roulant... Peu m'importe cette fois, je me dépêche de le prendre pour arriver à la prochaine salle, mais je ne sais plus pourquoi...Tout ce qui me reste de cette salle, c'est ce sentiment de possession. Revenu au présent pour éviter de me torturer l'esprit, je me rends soudain compte que j'entends une musique. Légère, à peine audible dans le pesant silence qui m'entoure, mais elle est bien là... Elle me semble agréable, mais je n'en suis pas sûr. Cette fois-ci, le trajet jusqu'à la porte suivante me semble court. Reposant même. C'est avec ce sentiment de bien-être que je m'approche. Ce sentiment d'inquiétude quant à ce qui m'attend derrière la porte que j'avais pour les 2 premières s'est complètement estompé. Même cette impression d'être tiré à l'intérieur par la porte a disparu. Il me semble même que je dois pousser la porte cette fois-ci. Quand j'arrive dans la pièce, c'est un sourire radieux qui est affiché sur mon visage. Toujours une pièce noire. Celle-ci est plus grande...beaucoup plus grande. Une estrade la traverse de part en part surplombant d'environ un mètre les «fosses» de chaque côté. Intrigué plutôt qu'effrayé maintenant, je m'avance sur l'estrade. Soudain, des gens apparaissent dans les fosses de chaque côté. Ils semblent excités, hystériques même, et pourtant je ne les entends pas. Toutefois, je n'ai aucun mouvement de rejet. Ils semblent heureux de me voir, ils touchent mes jambes, les caressent comme si elles étaient en or. Je ne comprends pas vraiment ce qu'ils veulent. J'essaie de leur demander où je suis, quel est cet endroit. Aucun son ne sort de ma bouche non plus. Soudain, des mots fusent à mes oreilles : "Beau...Intelligent... Je t'aime... idole...". Ces paroles me semblent tellement douces, tellement enivrantes. Pourtant, je continue de marcher vers la porte. Je ne sais pas si c'est mon corps ou mon esprit qui veut atteindre cette porte, mais quoi que ce soit, sa volonté est inébranlable...J'atteins finalement la porte. J'ai envie de rester, d'entendre encore ces paroles. Je tente de résister, mais mon corps n'en fait qu'à sa tête. Je pose la main sur la poignée et commence à l'abaisser. J'ai maintenant l'impression que ce geste me demande toutes mes forces. Pousser la porte est encore plus dur. Elle résiste, semble déterminée à rester fermée. Enfin, je peux me faufiler par l'espace que j'ai réussi à créer. Je fais 2 pas hors de la salle. C'est toujours le même couloir, mais je n'en ai plus rien à faire. Je tombe, exténué. Au moment ou la porte s'est refermée, j'ai eu l'impression d'être dépecé. Une partie de moi-même me manque. Mais quoi ? Et d'ailleurs...Qu'y avait-il dans cette pièce ? Ma tête va exploser. Trop de questions y tournent. Je m'allonge sur le sol dur et froid une minute. Fermer les yeux. Oublier tout cela un moment.

- L'Orgueil a été récupéré

Je rouvre les yeux. Je viens de me rendre compte. La musique ! Cette musique qui tout à l'heure était si discrète, si douce. Elle est vraiment la cette fois-ci, lancinante et interminable. Je me relève. J'ai l'impression d'avoir dormi. Mais combien de temps ? Impossible de le dire, enfermé dans ces murs blancs resplendissants. Mécaniquement, je m'approche du tapis roulant. Je ne fais plus attention à ce qui m'entoure. Les questions, elles sont toujours là. Qu'y avait il de si terrible dans ces pièces pour que je ne m'en souvienne pas ?. Je suis perdu. Plus j'avance et plus je sens monter l'incompréhension, la fatigue et le doute en moi. Pourtant, chaque fois c'est un sourire qui revient sur mon visage. Horrible sourire en vérité, car il est le témoin de ce que j'ai vu dans ces pièces. La porte suivante arrive encore plus vite que les autres. Comme si le tapis roulant avait voulu que je rattrape le temps perdu à dormir, comme s'il voulait m'empêcher de réfléchir... L'irrépressible envie de rentrer dans la nouvelle salle me reprend. Ici encore, je dois lutter pour pouvoir ouvrir cette porte. Elle me résiste plus qu'il n'est possible de l'imaginer. Enfin, j'arrive à créer un espace suffisant. Pièce noire encore. Je n'en ai rien à faire. Je cherche la différence, maintenant. J'entre complètement dans la salle. Je suis décontenancé. Une vitre recouvre tout un pan de la salle. Derrière, je n'aperçois rien, pour l'instant. Il me semble que c'est la première fois que je vais voir hors des murs blancs ou noirs qui m'enferment. Je me colle contre la vitre, comme si cela allait me permettre de mieux voir, tel un enfant au zoo qui découvre un animal qui lui était inconnu. L'impatience et l'excitation se mêlent en moi. J'en jouirais presque. Et mon sourire ! Toujours là... Je le vois dans le reflet de la vitre. Un sourire de dément. Ça y est, de la lumière. Derrière la vitre, des images défilent. Mon sourire disparaît alors. Répulsion. Ce que je vois est horrible. Ma femme ! MA femme ! Un parfait inconnu lui fait l'amour. Ma joie, mon excitation ont disparues. Seule la haine, la colère sont la maintenant. Je bouillonne. Cette colère pèse tellement lourd. Je voudrais exploser. Oui ! Exploser cette vitre. Je frappe contre de mon poing. Elle ne bouge même pas. La colère monte encore. Elle m'étouffe, elle m'écrase. Mes pensées se brouillent maintenant. "Sors d'ici !" me crie une voix. Je ne saurai dire d'où elle vient., elle est la c'est tout. "Sors d'ici !", encore une fois. C'est un coup de fouet. La douleur me traverse l'esprit. Je dois l'écouter, lui obéir. Mais cette colère... Elle m'étouffe toujours. Je suffoque. Tant bien que mal, je me traine vers cette porte. Elle me semble lointaine...Si lointaine. Enfin la poignée. Effort incroyable pour l'abaisser. Cela me semble impossible. Ça y est, la porte consent à bouger. Je me traine dehors quand l'espace est suffisant. Là, grand vide. On vient de m'absorber une partie de moi-même... Ma colère... Je tombe, inconscient.

- La colère a été récupérée.


Dernière édition par le Dim 30 Déc - 10:34, édité 3 fois
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Haven
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MessageSujet: Re: Corruption - Devoir N°2 - [Kensei]   Corruption - Devoir N°2 - [Kensei] Icon_minitimeDim 30 Déc - 10:28

Le réveil est dur. J'ai une fois de plus ce sentiment désagréable de vide. La musique est toujours là, encore plus forte qu'avant. Je me lève lentement. J'ai du mal à respirer. Je me traine vers le tapis roulant. Le trajet me permet de reprendre mon souffle. Maintenant, la musique est presque comme une caresse sur ma peau. Elle me fait du bien. Mais voilà déjà la fin du tapis roulant. Je soupire de désespoir, mais aussi de satisfaction à l'idée de trouver quelque chose de fantastique dans la prochaine pièce. Encore une fois, la poignée semble refuser de s'abaisser. Je dois m'y reprendre à 3 fois pour réussir à ouvrir la porte. J'entre enfin, toujours essoufflé. Je m'avance, avide de savoir à quoi ressemble la pièce. Au milieu, trône un grand lit et sur le côté une autre porte. Intrigué je m'avance un peu et regarde le lit comme s'il s'agissait d'un vaisseau extra-terrestre. Tout à coup, la porte s'ouvre. Abasourdi, je vois arriver devant moi ma femme. Elle me serre dans ses bras et me dit :

- Sylvain, prend moi maintenant ! Étonné, je ne sais pas quoi lui répondre. Elle me fait basculer sur le lit et commence à m'embrasser. A ce moment, je sens un immense poids sur tout mon corps. De nouveau, je suffoque. Je tente de me relever, mais c'est trop tard. Ce poids m'empêche toute action. Dans un dernier effort, je dis : "Aide moi Anne ! Je vais mourir!" Mais ce n'est déjà plus Anne. Une voix grave, sombre s'élève :

- Anne n'est pas ici. Il n'y a que toi qui succombe à ton péché, la luxure.
- Mais pourquoi ? Réponds-je essoufflé.
- Parce que tu es mort, répond la chose qui me tient maintenant compagnie.

Tout me revient maintenant. L'avion s'est écrasé, je suis mort. Ce sont mes péchés qu'on a testé jusqu'à maintenant. La douleur est devenue insupportable. Je tente de hurler, mais aucun son ne s'échappe de ma bouche. La chose parle encore:

- Je suis ton nouveau maitre ; Asmodée. Viens avec moi maintenant.

La douleur atteint son summum alors que la chose dit cela. Et soudain c'est le vide total.

- Rapport : Le sujet Sylvain Clavin n'était pas viable à la transformation en ange. Envoyez un nettoyeur pour débarrasser le déchet d'âme.
- Franchement c'est incroyable. Ces temps-ci, aucun sujet n'est viable.
- Oui...Mais que veux-tu, c'est leur époque qui veut ça je pense. répond le premier ange au second.
- Surement. Bien...Sujet suivant...
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