Description de lieu...

[i]... La grise lumière de l'aube éclairait l'horizon d'Atraxia, me donnant l'impression d'un tableau de maître issu d'un autre temps.
Au milieu des forêts parsemées de quelques cultures se dressaient le Dôme, imposant par sa grandeur et sa perfection architecturale. Malgré l'heure matinale, de nombreux vaisseaux empruntaient les voies de navigation qui reliaient mon but au reste du monde, alimentant la Cité en marchandises de toutes sortes.
A mesure que j'approchais de la capitale, la Citadelle m'apparaissait. Du même style architectural que son centre, le Dôme, elle semblait s'étendre dans toutes les directions ; les six annexes du bâtiment, disposées en une parfaite étoile, la donnaient telle une géante ouverte sur l'univers, centre d'un monde glorieux de technologie et de magie.
Ce sommet de la science abritaient de nombreux savants et nobliaux, véritable coeur de la civilisation Atraxienne regroupant tant l'administration que les scientifiques les plus reconnus de cette démocratie. Tous, de quelque caste qu'ils soient, se regroupaient régulièrement dans le Dôme, l'amphithéâtre gigantesque de la Citadelle. Outre ces habitants permanents, elle abritait régulièrement de très nombreux politiciens du monde entier, plaçant ainsi la capitale d'Atraxia au centre de la politique planétaire et ses Princes au coeur de l'attention générale.
L'aube laissait peu à peu place au petit  jour, faisant scintiller la Cité de mille feux, embrasant l'horizon de couleurs magnifiques, telle le Joyau de la Couronne.
Je pouvais à présent observer la Cité, véritable croissant géant, englobant amoureusement la Citadelle. Cette dernière étant le coeur politico-scientifique du royaume le plus important du monde, la Cité en était le centre économique.
Si les hauteurs sur lesquelles la Citadelle avait été construite ne l'avait pas distinguée des autres édifices de la capitale, jamais je n'aurais pu les différencier, tant le luxe apparaissait de toutes parts. Les architectures rivalisaient de créativité ; les bâtiments n'étaient qu'or, marbre, et bois plus  précieux les uns que les autres. On m'avait bien parlé de cette étalage de richesses, mais je crois bien que jamais je n'aurais pu le croire, si je ne l'avais pas vu en cet instant. A vrai dire, tout dans cette cité, des édifices aux navettes publiques suspendues, me semblaient féeriques.
Alors que j'arrivai à l'orée de la Cité, je pouvais apercevoir les goûtes de rosée qui parsemaient les murs de la ville, la faisant luire d'une beauté merveilleuse, presque mystique. Je fus alors dirigé vers la station d'atterrissage la plus grande que j'ai jamais vue, rivalisant de très loin avec celle de l'Ancienne Russie, à la place de laquelle de dressait cette mégalopole parallèle.

Je suis un des plus grands Voyageurs des Mondes Parallèles - et de bien d'autres encore - et pourtant je n'étais jamais venu dans la ville la plus avancée, sur le plan technologique, et la plus belle des Mondes.

[right]Extrait du journal de bord N°CIX d'Alfred Gordlin, Grand Navigateur Impérial.[/right] [/i]


[center][size=9]Oeuvre rédigée par Chikoun dans le cadre d'une commande passée à l'office des mécènes sur [url=http://ter-aelis.1fr1.net/] Ter Aelis .[/url][/size][/center]

[center][size=9]Oeuvre rédigée par Chikoum dans le cadre d'une commande passée à l'officine des mécènes sur [url=http://ter-aelis.1fr1.net/] Ter Aelis .[/url][/size][/center]

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... La grise lumière de l'aube éclairait l'horizon d'Ataraxia, me donnant l'impression d'un tableau de maître issu d'un autre temps.
Au milieu des forêts parsemées de quelques cultures se dressaient le Dôme, imposant par sa grandeur et sa perfection architecturale. Malgré l'heure matinale, de nombreux vaisseaux empruntaient les voies de navigation qui reliaient mon but au reste du monde, alimentant la Cité en marchandises de toutes sortes.
A mesure que j'approchais de la capitale, la Citadelle m'apparaissait. Du même style architectural que son centre, le Dôme, elle semblait s'étendre dans toutes les directions ; les six annexes du bâtiment, disposées en une parfaite étoile, la donnaient telle une géante ouverte sur l'univers, centre d'un monde glorieux de technologie et de magie.
Ce sommet de la science abritaient de nombreux savants et nobliaux, véritable coeur de la civilisation Ataraxienne regroupant tant l'administration que les scientifiques les plus reconnus de cette démocratie. Tous, de quelque caste qu'ils soient, se regroupaient régulièrement dans le Dôme, l'amphithéâtre gigantesque de la Citadelle. Outre ces habitants permanents, elle abritait régulièrement de très nombreux politiciens du monde entier, plaçant ainsi la ville-état d'Ataraxia et son rôle de médiation au centre de la politique planétaire et ses Princes au coeur de l'attention générale.
L'aube laissait peu à peu place au petit jour, faisant scintiller la Cité de mille feux, embrasant l'horizon de couleurs magnifiques, telle le Joyau de la Couronne.
Je pouvais à présent observer la Cité, véritable croissant géant, englobant amoureusement la Citadelle. Cette dernière étant le coeur politico-scientifique de l'Etat le plus important du monde, la Cité en était le centre économique.  Et pourtant, elle n'était qu'une enclave entourée par des pays bien plus grands... Mais beaucoup moins puissants.
Si les hauteurs sur lesquelles la Citadelle avait été construite ne l'avait pas distinguée des autres édifices de la capitale, jamais je n'aurais pu les différencier, tant le luxe apparaissait de toutes parts. Les architectures rivalisaient de créativité ; les bâtiments n'étaient qu'or, marbre, et bois plus précieux les uns que les autres. On m'avait bien parlé de cette étalage de richesses, mais je crois bien que jamais je n'aurais pu le croire, si je ne l'avais pas vu en cet instant. A vrai dire, tout dans cette cité, des édifices aux navettes publiques suspendues, me semblaient féeriques.
Alors que j'arrivai à l'orée de la Cité, je pouvais apercevoir les goûtes de rosée qui parsemaient les murs de la ville, la faisant luire d'une beauté merveilleuse, presque mystique. Je fus alors dirigé vers la station d'atterrissage la plus grande que j'ai jamais vue, rivalisant de très loin avec celle de mon Ancienne Russie, de 2050, à la place de laquelle de dressait cette mégalopole parallèle.

Je suis un des plus grands Voyageurs des Mondes de Coma et pourtant je n'étais jamais venu dans la ville la plus avancée, sur le plan technologique, et la plus belle des Deux Mondes.
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Extrait du journal de bord N°CIX d'Alfred Gordlin, Grand Navigateur Impérial.[/right]

[center][size=9]Oeuvre rédigée par Chikoum dans le cadre d'une commande passée à l'officine des mécènes sur [url=http://ter-aelis.1fr1.net/] Ter Aelis .[/url][/size][/center]

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... La grise lumière de l'aube éclairait l'horizon d'Ataraxia, me donnant l'impression d'un tableau de maître issu d'un autre temps.
Au milieu des forêts parsemées de quelques cultures se dressait le Dôme, imposant par sa grandeur et sa perfection architecturale. Malgré l'heure matinale, de nombreux vaisseaux empruntaient les voies de navigation qui reliaient mon but au reste du monde, alimentant la Cité en marchandises de toutes sortes.
A mesure que j'approchais de la capitale, la Citadelle m'apparaissait. Du même style architectural que son centre, le Dôme, elle semblait s'étendre dans toutes les directions ; les six annexes du bâtiment, disposées en une parfaite étoile, la donnaient telle une géante ouverte sur l'univers, centre d'un monde glorieux de technologie et de magie.
Ce sommet de la science abritaient de nombreux savants et nobliaux, véritable cœur de la civilisation Ataraxienne regroupant tant l'administration que les scientifiques les plus reconnus de cette démocratie. Tous, de quelque caste qu'ils soient, se regroupaient régulièrement dans le Dôme, l'amphithéâtre gigantesque de la Citadelle. Outre ces habitants permanents, elle abritait régulièrement de très nombreux politiciens du monde entier, plaçant ainsi la ville-état d'Ataraxia et son rôle de médiation au centre de la politique planétaire et ses Princes au cœur de l'attention générale.
L'aube laissait peu à peu place au petit jour, faisant scintiller la Cité de mille feux, embrasant l'horizon de couleurs magnifiques, telle le Joyau de la Couronne.
Je pouvais à présent observer la Cité, véritable croissant géant, englobant amoureusement la Citadelle. Cette dernière étant le cœur politico-scientifique de l'Etat le plus important du monde, la Cité en était le centre économique.  Et pourtant, elle n'était qu'une enclave entourée par des pays bien plus grands... Mais beaucoup moins puissants.
Si les hauteurs sur lesquelles la Citadelle avait été construite ne l'avait pas distinguée des autres édifices de la capitale, jamais je n'aurais pu les différencier, tant le luxe apparaissait de toutes parts. Les architectures rivalisaient de créativité ; les bâtiments n'étaient qu'or, marbre, et bois plus précieux les uns que les autres. On m'avait bien parlé de cette étalage de richesses, mais je crois bien que jamais je n'aurais pu le croire, si je ne l'avais pas vu en cet instant. A vrai dire, tout dans cette cité, des édifices aux navettes publiques suspendues, me semblaient féeriques.
Alors que j'arrivai à l'orée de la Cité, je pouvais apercevoir les goûtes de rosée qui parsemaient les murs de la ville, la faisant luire d'une beauté merveilleuse, presque mystique. Je fus alors dirigé vers la station d'atterrissage la plus grande que j'ai jamais vue, rivalisant de très loin avec celle de mon Ancienne Russie, de 2050, à la place de laquelle de dressait cette mégalopole parallèle.

Je suis un des plus grands Voyageurs des Mondes de Coma et pourtant je n'étais jamais venu dans la ville la plus avancée, sur le plan technologique, et la plus belle des Deux Mondes.
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Extrait du journal de bord N°CIX d'Alfred Gordlin, Grand Navigateur Impérial.[/right]

[center][size=9]Oeuvre rédigée par Chikoun dans le cadre d'une commande passée à l'officine des mécènes sur [url=http://ter-aelis.1fr1.net/] Ter Aelis .[/url][/size][/center]

Un vent léger et frais enroba la pièce tel un doux linceul. Hiëra frissonna sous ses vêtements, un peu perdue. Tout était allé si vite depuis son arrivée ici... Le regard fuyant, elle examina une nouvelle fois les appartements dans lesquels elle se trouvait. Avec une certaine grâce, la jeune femme s'avança vers une table argentée, en suspension dans l'air. Du bout des doigts, elle effleura la surface polie et brillante du métal, jusqu'à faire glisser sa main vers un petit globe doré, représentant ce qui ressemblait à la Terre... C'était même la Terre...

[color=skyblue]- Ataraxia ne peut être [i]comparée[/i] à votre planète. Là ou votre civilisation a orchestré une symphonie de chaos, nous avons su trouver le juste équilibre...[/color]

Hiëra faillit lâcher la sphère lumineuse en entendant la voix aussi voluptueuse que l'eau. A coté d'elle, son Gardien, un léopard à la forme éthérée, venait d'apparaître en silence. Il la toisa d'un air mi-compatissant mi-réprobateur. Après quelques secondes, elle se décida à rompre le silence pesant. Elle ne savait toujours pas que penser de tout ceci.

[color=yellow]- Mais, Ataraxia [i]est[/i] la Terre, ou plutôt n'en est que le songe idéal, ce à quoi rêve l'humain...[/color]

[color=skyblue]- Chère petite Errante, qui es tu pour dissocier réalité et rêve ? Peut-être que la Terre, [i]ta[/i] Terre, n'est que le cauchemar d'Ataraxia. [i]Qui sait ?[/i][/color]

L'humaine trouva son nouveau compagnon bien mystérieux comme à l'accoutumée. Il entourait ses paroles de ce qui lui semblait être une philosophie creuse, ou une vieille et feinte sagacité. Toutefois, tout ceci, ce monde, ces habitants, cette magie, cette technologie étaient tout ce qu'il y a de plus réel. Il était impossible que tout cela ne soit qu'une duperie de la pensée, un mensonge de l'esprit. Il caressa machinalement le globe doré, le regard lointain. Puis, sa prise se raffermit sur l'objet. Elle s'assit dans le fauteuil derrière elle, fatiguée et curieuse. Son Gardien s'approcha tranquillement.

[color=skyblue]- Ecoute moi maintenant, puisque tu as l'air un peu plus [i]réceptive[/i] mon amie. Laisse moi t'enseigner, et te montrer. Contemple l'immensité de ce qui s'offre à [i]toi[/i].[/color]

Sur ces mots, la sphère d'or projeta un hologramme dans l'espace vide au-dessus d'eux. On pouvait y voir Ataraxia -la Terre faillit penser Hiëra, avant de se raviser- et une carte géopolitique. Des tracés bleus, rouges, violets, verts s'imprimaient sur les continents et découpaient les frontières imaginaires d'états que l'Errante ne connaissait pas. Après quelques minutes, des villes aux noms étranges poussèrent comme de petits champignons partout sur la planète.
Son Gardien commença à lui expliquer une multitude de choses sur des royaumes en particuliers, leur coutumes, leur souverains et souveraines, leur modèle étatique : démocratie, monarchie, oligarchie... sur les Ataraxiens, les Errants, ceux que l'on nommait les Voyageurs. Toutefois, bien qu'elle fut attentive, l'attention d'Hiëra ne cessait de décliner, se portant sur une cité apparaissant dans les contrées du Nord-Est de l'Europe.

[color=yellow]"Ce que je connus comme étant l'Europe"[/color] se corrigea t-elle.

[color=skyblue]- Je vois que tu apprends, et que tu [i]comprends[/i][/color], sourit malicieusement le léopard à ses cotés. [color=skyblue]Puisque tu sembles impatiente d'aborder ce point, chose peu commune, nous allons nous occuper de la [i]Citadelle[/i].[/color]

Le mot résonna aux oreilles de l'Errante comme le flot d'une douce cascade de nectar. Aussitôt, l'hologramme se mua en une représentation fort étrange. Là, au milieu des étendues glacées se dressait une cité comme jamais elle n'en avait vu. Le ciel non pollué l'étonnait tout autant que sa forme. Un croissant. Un écho d'Ataraxia au soleil, la lune... Sa lune, guidant les voyageurs dans les ténèbres. Le pôle de la science, de la culture, de la sagesse et du pouvoir ; préservant les esprits de l'obscurité.
Les pensées de Hiëra furent à nouveau happées par l'image du globe. Elle suivait le cours sinueux d'une longue route, serpentant à travers collines et forêts, qui rejoignait une autre route, puis encore une autre et encore une autre... L'immense voie rapide formée continuait ainsi avant de se fondre en une dizaine d'autres voies, et ainsi de suite. Elle se trouvait maintenant sur un immense boulevard commercial qui menait vers une des pointes du croissant de la Citadelle. De toutes parts affluaient d'immenses routes sur lesquelles bourdonnaient des nuées de véhicules aux courbes élancées. Elle pénétra dans la cité, puis ressenti un choc brutal et soudain. Elle fut éjectée en contrebas pour retomber devant une lourde porte. Chacun des battants était blanc, et parcouru d'arcs électriques nacrés. Hiëra regarda à gauche, puis à droite... Aucune muraille... Pourquoi alors une porte si l'on pouvait la contourner ?

[color=skyblue]- La Citadelle n'a pas besoin de se lover comme un serpent derrière une quelconque protection matérielle. Sa [i]propre[/i] protection réside dans sa symbolique... Et cette absence de protection est un [i]symbole[/i].[/color]

[color=yellow]- C'est vraiment étrange comme idée...[/color]

[color=skyblue]- La morale peut être un meilleur rempart contre les agressions que beaucoup d'autres armes. Et maintenant, [i]regarde[/i] et admire la cité dans son ensemble.[/color]

L'image émise par le globe doré dézooma pour prendre de l'altitude. Hiëra et son Gardien se retrouvèrent à quelques kilomètres des premières habitations, devant le centre intérieur du croissant. Les bâtiments de la ville étaient d'une diversité incroyable. Certains mesuraient des dizaines, parfois des centaines d'étages de haut, côtoyant de petites maisons ou demeures de briques. Les immeubles se voulaient parfois épurés et lumineux, tout aussi bien que sombres et complexes. Toutefois, les Ataraxiens semblaient apprécier les dômes de verre. Beaucoup de leur construction arboraient fièrement d'énormes tours transparentes, ou des baies vitrées de plusieurs hectares de long. Cet étalage cristallin amplifiait la lumière avec une apparente majesté. Chaque rayon de soleil se répercutait mille et une fois sur les surfaces polies et luisantes, jusqu'aux plus basses ruelles. De ce fait, même dans l'ombre d'immenses édifices, les plus petites maisons profitaient d'un éclairage incomparable. D'ici, on pouvait voir les rues animées, où des centaines de personnes se pressaient, se reposaient, se promenaient... Hiëra trouvait extraordinaire cette cité. La Citadelle lui faisait autant penser à un petit village qu'à une mégalopole. Le métal, la pierre, le verre s'y mêlaient avec ingéniosité, et l'on croyait, à s'y méprendre, se trouver autant dans le cœur d'une ville moderne et vivante que dans les quartiers calmes d'une capitale historique.
Après avoir survolée quelques uns des buildings les plus imposants de la Citadelle, l'Errante s'aperçut que la cité était organisée en paliers progressifs, jusqu'à un sommet culminant, mais alors que l'envie lui prenait de s'en approcher, la vue tourna vers la droite pour l'entrainer dans une zone beaucoup moins vivante, et plus discrète. De fiers Ataraxiens patrouillaient accompagnés de leur Gardien en haut de tours de guet, entourant ce qui ressemblaient à des casernes. Les structures, garnies d'étranges canons, étaient nichées sur de petits promontoires, à certains points stratégiques du croissant. Ainsi, tous les angles de vue étaient couverts en cas d'assaut...

[color=skyblue]- Oui, certes, le symbole est une chose, mais l'on est jamais trop [i]prudents[/i]... Tu ne crois pas ?[/color]

[color=yellow]- Si... Mais l'armée de la Citadelle ne m'intéresse pas, j'aimerais plutôt connaître...[/color]

Hiëra s'interrompit brusquement. Quelque chose venait d'attirer son attention... En bas, en haut... Entre chaque construction, entre chaque citoyen... dans chaque citoyen... Une effluve au goût particulier, à la saveur unique ; serpentait de manière volage partout dans les airs. La jeune femme se mit à en humer chaque particule, quelque chose d'étrange s'insinuant en elle. Un raz de marée aussi délicat que mille pétales de rose la submergea, sa conscience retombant à terre aussi lourdement qu'une plume.

[color=yellow]- Qu'est ce donc ? C'est étrange...[/color]

[color=skyblue]- Ce que tu ressens est une [i]brise[/i] de magie. La Citadelle est un [i]tel[/i] lieu de rassemblement et de concentration que les énergies ésotériques sont [i]presque[/i] palpables ici. Tout du moins, il est possible d'en ressentir la présence. Emboîte le [i]chemin[/i] au courant, et laisse toi guider...[/color]

[color=yellow]- Ou cela me mènera t-il ?[/color]

[color=skyblue]- Au point [i]culminant[/i] d'Ataraxia... La vraie Citadelle, d'où cette cité tire son [i]nom[/i].[/color]

Hiëra, à demi-consciente qu'elle se trouvait en réalité assise dans le canapé d'une luxueuse demeure, plongea encore plus profondément son esprit dans la sphère dorée. En une fraction de seconde, elle fut transportée au point culminant du "croissant". Tout ce qu'elle avait vu était magnifique, mais l'énorme édifice qu'elle avait sous les yeux ne pouvait être que le travail minutieux d'un orfèvre depuis les dix, non, cent mille ans derniers. D'une manière parfaitement symétrique, six sommets se rejoignaient pour former une étoile au dimensions gargantuesques et irréelles. Chaque pan de cet astre comprenait des sculptures complexes et d'immenses fenêtres, donnant sur des couloirs, des appartements ou des bureaux qui étaient taillés à même la pierre. On devinait que des gens plus ou moins importants, de l'ambassadeur au serviteur, en passant par le scientifique et le général, grouillaient dans l'immense construction. Entre les rameaux de l'étoile, on admirait ébahi de splendides jardins, des lacs, des acropoles et des cénacles. D'étranges animaux rares et exotiques se promenaient ou se cachaient au milieu d'arbres éteints sur le reste d'Ataraxia. Des silhouettes aux habits variés discutaient âprement en déambulant dans les allées, ou des marchands négociaient les ultimes découvertes technologiques.
Hiëra trouvait extraordinaire ce chatoiement harmonieux d'émotions, de sons, de couleurs, de cultures et de sciences. Elle jeta un bref coup d'œil à son Gardien. Le léopard semblait tout aussi passionné qu'elle dans la contemplation de la Citadelle. Ce n'était pas fini pour autant. Un rapide survol l'amena à une distance du sol assez importante, pour qu'une vue panoramique lui permette d'apprécier le centre de la Citadelle. Un monstrueux dôme occupait son milieu, transparent en apparence, reflétant en vérité la réalité, et protégeant matériellement les dirigeants de ce monde. L'amphithéâtre accueillait les personnalités ataraxiennes de premier ordre uniquement ; parfois, les Princes présidaient les débats, les conventions et les assemblées décisionnaires. Nul ne pouvait outrepasser la loi de la Citadelle. Certes, les jugements et décrets étaient pris avec circonspection, et peu souvent, mais sa parole faisait office de choix définitif, incisif, et sans appel.
Toutefois, un ultime élément parachevait cette vision extatique. Hiëra se tenait devant la flèche de la Citadelle, élégante et gracile, perçant les cieux telle une épée vengeresse. Un signe d'avertissement à tout Ataraxia.

[color=skyblue]- Cette tour n'est accessible qu'à des personnes [i]hautement[/i] placées. On raconte qu'elle renferme de très anciens [i]mécanismes[/i], qui s'activeraient s'il devait y avoir une terrible menace pesant sur Ataraxia entière. Toutefois, on ne sait pas réellement, ou [i]moi[/i] tout du moins, comment, pourquoi et dans quelles conditions exactes les rouages se [i]réveilleraient[/i] de leur torpeur millénaire.[/color]

[color=yellow]- Et, l'on est certains que le signal serait efficace ?[/color]

[color=skyblue]- [i]Chère[/i] Errante, l'on est jamais sûrs et certains [i]entièrement[/i] de quelque chose. Les convictions ne sont faites que pour être [i]brisées[/i] ; la foi, vaincue. Le temps ataraxien égraine lentement et inexorablement tout, de la pensée aux plus puissantes forteresses. Cependant, la Citadelle [i]est[/i] toujours là, gage que nos cultures, notre technologie ne seront pas oubliées dans les affres de ce [i]temps[/i]. Ce qui est important, c'est que tu [i]laisses[/i] une empreinte durable dans la [i]mémoire[/i] de notre civilisation. La Citadelle se chargera d'animer et de remuer les [i]cendres[/i] après que ta flamme se soit estompée.[/color]

[color=yellow]- Je ne suis pas éternelle, mais je ne puis croire que ce croissant, que la Citadelle, que cette étoile ne brûlent pas infiniment. [/color]

[color=skyblue]- Crois ce que tu [i]veux[/i]. C'est là ta véritable liberté. Contemple juste cette magnifique cité, l'amphithéâtre dans lequel le sort de beaucoup de peuples se joue, et imprime les dans [i]ta[/i] mémoire. Grave les dans [i]ton[/i] esprit.[/color]

Hiëra marqua un temps d'arrêt, perplexe. Son regard était toujours envouté par la tour blanche et argentée de la Citadelle. Il y'avait tant de détails, de belles choses à saisir, à ne pas perdre. Comment se remémorer tout ça par la suite ? Son idée s'exprima d'elle-même à haute voix, comme muée par une volonté propre.

[color=yellow]- Comment faire pour conserver tout cela, alors que je n'en ai déjà que des souvenirs si simples, étriqués ?[/color]

Son Gardien eut un large sourire apaisant, et ses yeux éthérés brillèrent d'un éclat lumineux.

[color=skyblue]- Rien de plus [i]aisé[/i]. Il te suffira d'[i]imaginer[/i]...[/color]


[center][size=9]Oeuvre rédigée par Teclis dans le cadre d'une commande passée à l'officine des mécènes sur [url=http://ter-aelis.1fr1.net/] Ter Aelis .[/url][/size][/center]