Une courbe. Un rond. Un trait.
J’ai dessiné un amour.
Deux triangles.
Etoile de David.
Il suffit d’une tache pour faire de l’ombre, d’une pensée pour la plaquer aussitôt sur le papier. Le dessin, c’est le désir. Chaque individu dessine aussi bien que son voisin. Mais seuls les individus qui le désirent s’élèvent a l’amour du dessin. Car on ne peut pas bien dessiner. On aime le dessin, et c’est avec cet amour que l’on évolue.
Un rond. Un courbe. Triangle. Crins.
Je continue de dessiner.
Amour. Passion. Admiration. Sauvagerie.
Cheval au galop. Crinière au vent.
Il suffit de désir pour faire ce qu’on a envie. La timidité par exemple, n’existe pas. Ce n’est qu’un nom qu’on a donné a un manque de désir. La colère est un certain désir. L’amour est un simple désir, qui augmente de puissance, l’attachement est un désir auquel on s’attache, le refus est un désir refusé. Si l’on fait tous les sentiments, c’est que l’on désire une migraine.
Un trace. Une ombre.
Un visage.
Trois trait. Une trace.
Un corps.
Il m’arrive de me poser des questions. Qu’est-ce que l’homme fait bien sur la terre ? Si Dieu existe vraiment, pourquoi a-t-il inventé l’homme pour massacrer la terre ? Pourquoi a-t-il fais en sorte que son fils se fasse clouer ? Mais quand je me pose ce genre de question, j’abandonne et je désire.
Une plume. Un encrier.
Lettre.
Un F. Un I .Un N.
Une Fin.