Le mythe d'Alcyone

(Je ne suis pas sure qu'il faille poster cela ici, cela risque d'être assez long, sachant qu'il y a encore les cinqs actes qui suivent. Donc merci au modérateur de me dire si je dois poster dans la bibliothèque des tomes longs)

Prologue :

Scène1 :
La Sagesse : (stance)

Qu’auprès de Louis, maître de cent peuples divers,
Souverain sur terre de l’immense Univers,
Je sois jusques à la nuit du tombeau liée.
Qu’auprès de ce puissant roi je sois attachée,
Que jusqu’à sa mort il me convie à goûter
Le repos qu’il assure aux humains opprimés.
S’il ordonne j’obéis. Que l’autel de mémoire
Soit orné de mes lauriers en prix de sa gloire.
Que jusqu’à tous les cieux s’élèvent mes cantiques,
Que résonnent à jamais mes panégyriques.
Une voix :
(Refrain)
Suivons tous Louis et chantons sa victoire,
Toute la terre retentit de sa gloire.
Que ses victoires et ses triomphes sont glorieux !
Est-il en son empire un sujet malheureux ?
La Sagesse :
J’aime ce puissant et invincible vainqueur,
Qui depuis longtemps à remporter tout mon cœur.
Il n’est que moi, la Sagesse, qui peut des rois,
Obtenir et garder la véritable foi.
Mais même aussi important qu’il soit à mes yeux,
Malgré ma préférence, ce n’est point un Dieux.
Comme tout mortel il doit donc me rechercher
Pour m’approcher, me trouver et se contenter.
Une voix :Refrain
La Sagesse :
Dans sa conduite, l’on sent combien il est sensible
A s’attirer mes faveurs ; et en mon honneur,
De tous ceux qui me recherchent, il fait le bonheur.
Pour moi il dénigre les plus belles mortelles
Me consacre les plus magnifiques autels.
Une voix :
Refrain
La Sagesse :
J’ai pour l’instant suivi ce héros en tous lieux,
La chaîne de l’amour me surprend par ses nœuds,
Toujours l’amour doit-il donc ainsi enchaîner ?
Qui donc pourrait me forcer à m’engager ?
Depuis que je suit mon maître, ma liberté
Semble m’avoir désertée pour d’autres contrées.
Quoi ? Que dis-je ? Me morfondrai-je d’être aimée ?
Suis-je navrée d’aimer un homme aux qualités
Chantées par les plus grands des poètes et loués
Et par les dieux et par l’univers assemblés.
D’ailleurs si ma chère liberté m’abandonne
Une amoureuse passion déjà me console.
Une voix :
Refrain
La Sagesse :
Oh joie ! Qu’il est doux et d’aimer et d’être aimée !
Qu’auprès de ce puissant roi je sois attachée,
Que jusqu’à sa mort il me convie à goûter
Le repos qu’il assure aux humains opprimés.
Il prévient mes désirs, il passe mes attentes
L’amour dont il m’aime incessamment s’augmente.
Une voix :
Refrain
La Sagesse :
Mais que de vaines chimères ne nous leurrent point,
Déjà il aime d’un amour égal au mien
La Connaissance, la Gloire et l’Intelligence,
Déjà elles me disputent sa préférence ;
Mais non, ces trois nymphes font partie de ma suite
Et continuellement dans leur conduite
L’on comprend qu’elles ne cherchent pas à l’attirer
Mais seulement l’aide à m’approcher, à m’aimer.
Qu’à l’empire des dieux notre union soit annoncée.
Scène 2 :
Suite de la Sagesse :
Une voix :
Que Louis soit bénit ! Que l’éclat de son nom
S’étende au bout du monde. Chacune de ses actions
Assure son royaume, sur le monde et sur l’onde.
Oui, vraiment oui, pour lui les louanges abondent !
Une autre :
Par sa seule loi, il tient les monstres aux enfers,
Répand ses grâces, sans jamais charger de fers.
Il n’est aucun souverain qui le surpasse,
En Europe, roi de la guerre en mille places.
Une autre :
Au faible il donne asile, au fort il donne des armes,
Dans son royaume, il forme des guerriers, des moines,
Les puissants déjà le suivent aveuglements :
Louis ordonne sagement, nul roi n’est plus grand !
Une autre :
Voyez ces palais, ces jardins, ce sont les siens !
Cette église, elle est à lui, le roi très chrétien !
Non, vraiment, aucun maître n’est plus bienfaisant,
S’il ordonne, il se fait obéir promptement !
Une autre :
Pour sa gloire, jamais il n’abuse de son pouvoir,
Il connaît la funeste vengeance des moires.
Et en dépit des ors, en dépit des honneurs,
Il ne cherche que du sage le bonheur.
Une autre :
Sa loi et son souffle suspendent l’univers,
Ses nombreux ennemis soupirent sous ses fers,
Et tout les dieux, pour lui, sont bienveillants aussi,
Que Louis quatorzième, roi de France, soit béni !
Scène 3 :
La Sagesse :
Chère suite, taisez vos chants, un messager.
Le messager :
Grande sagesse, je viens de l’empire humain,
Que l’immense Louis tient de sa puissante main,
Dans ces contrés, votre présence est demandée,
Car ce roi, au faîte de sa félicité,
Aime à vous convier aux jeux pour lui préparés.
La Sagesse :
Oh joie ! Enfin toutes mes envies sont comblées !
Le messager :
L’ardent amour qui fait qu’il vous suit en tout lieux,
Vous fait déjà pour toujours régner dans ses yeux !
Une voix :
Le grand roi, qui partage entre tous ses désirs,
Aime donc à nous voir, même dans ses plaisirs !
Le messager :
Vous avez vaincu ce fier roi aisément,
Par un seul de vos regards, en moins d’un moment !
Une autre
En son royaume rendons-nous sans plus tardez !
La Sagesse :
Cher peuple, continuez pour Louis à chanter !
Que tout l’univers par lui soit charmé !
Une voix :
Il sait l’art de tenir les monstres aux fers,
Il est maitre absolu de cent peuples divers !
Au milieu du repos qu’il assure aux humains,
Il a fait tomber sous ses puissantes mains,
Un monstre qu’on à cru si longtemps invincible !
Une autre
On voit dans ses travaux combien il sensible,
Pour la sagesse et son immortelle beauté !
On ne se dispute jamais que pour l’aimer !
Une autre
Dès qu’on le voit, de quel cœur n’est-il point le maitre ?
Qu’il est doux de le suivre. Peut-on le connaître,
Et ne l’aimer pas ? Suivons tous notre héros,
Malgré nous, l’amour en notre sein s’est enclos.
Une autre
Suivons notre héros, que rien ne nous sépare,
Il nous invite tous aux jeux qu’on lui prépare !
Nous y verrons Louis, malgré sa volupté,
Nous le verrons quitter son palais enchanté.
Une autre
Il volera où l’on appelle son courage,
Suivre de la sagesse un conseil bon et sage !
Dans un jour de triomphe, aux milieux des plaisirs,
Toutes les grâces assemblées comblent nos désirs.
Une autre
Si la guerre aujourd’hui fait craindre ses ravages,
Ils ne troubleront point nos tranquilles rivages.
Grace à Louis nous n’avons rien à redouter,
Il sait vaincre tous ses ennemis étonnés.

De plus, j'ajouterais qu'il est impossible de lire cette pièce sans un minimum de mise en forme.

Et bien soit, je déplace cela dans la bibliothèque des tomes longs, et je vais essayer de faire une jolie mise en forme.

Voilà qui est fait.