|
|
| < Mido > { Visite à la prison } [Le Vagabond] | |
| | Auteur | Message |
---|
Mido Chromatique
Nombre de messages : 2373 Age : 32 Date d'inscription : 22/11/2007
| Sujet: < Mido > { Visite à la prison } [Le Vagabond] Dim 25 Nov - 0:00 | |
| Ecrit le 23.06.2007
Aaron marchait doucement. La route était droite, dénuée de couleurs et de personnes, vide et triste ; Triste comme le cœur du jeune homme, ici dans cette étendue de béton, atterré de la direction qu’il prend, retenant ses larmes, retenant sa douleur. Il pressa un peu le pas, passant devant les commerces sans détourner le regard, essayant de ne pas penser à ce qu’ il avait put faire, si c’était lui. Il, ce il, c’était son frère, et il était accusé de vol à main armé, et de meurtre sur le vendeur. Il s’appelait Juan, et ses origines hispaniques latinos n’avaient pas joués en sa faveur. Il avait directement été placé en garde à vue, puis en maison d’arrêt.
Aaron ne pouvait croire que son frère puisse faire cela. Il était de deux années plus vieux que lui, et le savait non violent. Il n’était pas sortit de chez lui après la nouvelle, et il avait délaissé la vie humaine, qu’il trouvait maintenant horrible et injuste. Il avançait …
Ses pieds, douloureux mais courageux, le menèrent devant les portes grises de l’établissement. Aussi morne que la rue, un garde vint lui ouvrir.
- Je viens voir mon frère, Juan Morles.
- Vous allez devoir attendre dans l’entrée, venez.
Il suivit le garde de quelques mètres en arrière, le regardant avancer comme si il était dans sa propre maison. Les murs étaient remplis de graffitis, de crasses et d’insectes répugnants. Il repoussa une nausée, et reprit sa marche. Ils suivaient un corridor, et les cellules n’étaient toujours pas visibles. Une pièce s’ouvrit devant eux. L’homme, qui d’ailleurs était aussi répugnant que le reste, avec sa petite moustache et sa bedaine, moulée par une chemise trop petite, sortit de sa poche un trousseau de clef imposant, et prit la plus grosse d’entre elles. Il la fit tourner dans la serrure rouillée, et la lumière fit son apparition. Aaron se retrouva dans une petite pièce, avec un banc, et un guichet. Il s’installa, et attendit, seul, son esprit vagabondant plus que son corps. Il du encore réprimer un sanglot, pensant que son frère allait peut être passer le reste de sa vie dans cette poubelle cimentée.
Une autre porte, de l’autre côté de la pièce s’ouvrit. Deux personnes, apparemment pas des gardes à leurs vêtements, s’avancèrent vers le jeune homme. Ils prirent deux chaises, et se mirent devant lui, le fixant d’un regard vide, dénué totalement de sentiments. Ils attendirent ainsi, pendant quelques minutes, dans cette situation, et le plus élancé des deux, qui était aussi le plus vieux, prit la parole.
- Aaron Morles ? Sylvain Déramit, directeur de cet établissement pénitentiaire. Et voici mon aide, Charles, qui m’accompagne. J’ai une nouvelle pour vous.
Il n’aimait pas la voix et le ton qu’avait cet homme. Il parlait comme si rien ne pouvait l’atteindre, en haut de l’échelle sociale d’une prison, plus haute que les vulgaires prisonniers venant tirer leurs peines. Le garçon, car on ne peut appeler ça un homme, qui l’accompagnait était resté muet, et n’avait pas bougé d’un pouce. Il était apparemment celui qui servait de secrétaire au directeur, et il ne devait pas l’apprécier beaucoup.
- Une nouvelle ? Cela concerne mon frère ?
Le plus vieux grimaça, donnant à son air hautin un aspect encore plus repoussant. Il attendit encore une fois avant de répondre, comme si les mots ne voulaient pas sortir de sa bouche étriquée.
- Eh bien … Vous ne pourrez pas venir voir votre frère à présent.
Le pourpre vint tinter les joues d’Aaron. Ses mains se contractèrent, et ses jointures blanchirent tendit que ses doigts viraient comme son visage. Ses jambes se dressèrent et il se retrouva à faire face aux deux hommes, qui semblaient ne pas être surpris par cette réaction.
- Qu’est ce que vous me racontez ?!
Il tremblait de rage, ses jambes n’allaient pas tarder à fléchir, et il sentait qu’il ne contiendrait pas sa colère très longtemps, ainsi que ses poings qui devenaient douloureux.
- Asseyez vous je vous en pris !
Le directeur s’était levé, et était nez à nez avec le jeune homme, qui bouillonnait. Aaron ne réagit pas aux paroles, ne les entendant que de très loin, comme si ses oreilles se refusaient à écouter.
- Non je ne m’assoie pas ! Expliquez vous !
Son interlocuteur ferma les yeux, prenant ce répit avant de parler, comme il le faisait depuis le début de la discutions. Il les rouvrit, mais baissa la tête.
- Votre frère est mort, il s’est suicidé hier.
Aaron entendit bien ces paroles, celles là, celles qu’il n’aurait pas voulu entendre. Son visage passa de l’écarlate au livide, et ses jambes cédèrent, pour finir agenouillé. Il avait les yeux écarquillés, des larmes commençant à couler sur ses joues.
- Vous … vous plaisantez ce … c’est pas possible !
Il avait hurlé la fin de la phrase. Il ne contrôlait plus rien. Il ne pouvait se résoudre à ça, mais ses forces l’avaient quitté, et il ne pouvait plus se relever, accablé. Ses bras allèrent agripper les pans de la veste du directeur, qui recula. Aaron leva son visage maintenant inondé vers celui du vieil homme. Celui-ci ne bougeait pas non plus, mais n’avait pas changé d’expression.
- Répondez moi ! Répondez moi !
Sa voix vacillait, comme le reste de son corps, comme le reste de son monde. Il ne sentait pas la froideur du sol sur sa peau, il ne sentait pas les larmes couler, il ne voulait pas …
- Pitié …
Et il se tu. Il n’ouvrit plus la bouche pour parler, mais pour hurler. Sa tête bascula en arrière, et un sanglot déchirant résonna dans la pièce encore close. Ses yeux étaient révulsés, et ses cris faisaient trembler le garçon qui accompagnait le directeur.
Aaron stoppa son hurlement, releva la tête, fixa ces deux hommes, et bascula en arrière, dans le monde irréel des rêves …
Dernière édition par le Dim 25 Nov - 0:06, édité 1 fois | |
| | | Dounette
Nombre de messages : 4122 Date d'inscription : 22/11/2007
Personnages RP Pseudo: Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: < Mido > { Visite à la prison } [Le Vagabond] Dim 25 Nov - 0:01 | |
| Correction par le mentor : le Vagabond Aaron marchait doucement. La route était droite, dénuée de couleurs et de personnes, vide et triste. Triste comme le cœur du jeune homme, ici dans cette étendue de béton, atterré de la direction qu’il prend, retenant ses larmes, retenant sa douleur. Il pressa un peu le pas, passant devant les commerces sans détourner le regard, essayant de ne pas penser à ce qu’ il avait pu (participe passé) faire, si c’était lui. Il, ce « il », c’était son frère, et il était accusé de vol à main armé, et de meurtre sur le vendeur. Il s’appelait Juan, et ses origines hispaniques « latinos » (expression) n’avaient pas jouées (ces expressions, donc « elles ») en sa faveur. Il avait directement été placé en garde à vue, puis en maison d’arrêt.
Aaron ne pouvait croire que son frère ait pu (au passé, car c’est un fait terminé) faire cela. Il était de deux années plus vieux que lui (de deux ans son aîné, c’est plus correct), et le savait non violent. Il n’était pas sortit de chez lui après la nouvelle, et il avait délaissé la vie humaine, qu’il trouvait maintenant horrible et injuste. Il avançait …
Ses pieds, douloureux mais courageux, le menèrent devant les portes grises de l’établissement. Aussi morne que la rue, un garde vint lui ouvrir. - Je viens voir mon frère, Juan Morles.- Vous allez devoir attendre dans l’entrée, venez.Il suivit le garde de quelques mètres en arrière, le regardant avancer comme s’il (contraction du « i ») était dans sa propre maison. Les murs étaient remplis de graffitis, de crasses et d’insectes répugnants. Il repoussa une nausée, et reprit sa marche. Ils suivaient un corridor, d’où (le « et » marque une succession, or là il n’y avait pas une succession) les cellules n’étaient toujours pas visibles. Une pièce s’ouvrit devant eux. L’homme, qui d’ailleurs était aussi répugnant que le reste, avec sa petite moustache et sa bedaine, moulée par une chemise trop petite, sortit de sa poche un trousseau de clefs (si c’est un trousseau, il y en a plus d’une) imposant, et prit la plus grosse d’entre elles. Il la fit tourner dans la serrure rouillée, et la lumière apparut (répétition du « fit »). Aaron se retrouva dans une petite pièce, avec un banc, et un guichet. Il s’installa, et attendit, seul, son esprit vagabondant plus que son corps. Il dut (passé simple du verbe « devoir ») encore réprimer un sanglot, pensant que son frère allait peut être passer le reste de sa vie dans cette poubelle cimentée.
Une autre porte, de l’autre côté de la pièce s’ouvrit. Deux personnes, n’étant (un verbe c’est mieux, et une négation complète aussi) apparemment pas des gardes à leurs vêtements, s’avancèrent vers le jeune homme. Ils prirent deux chaises, et se mirent devant lui, le fixant d’un regard vide, dénué totalement de sentiments. Ils attendirent ainsi, pendant quelques minutes, dans cette situation, et le plus élancé des deux, qui était aussi le plus vieux, prit la parole.- Aaron Morles ? Sylvain Déramit, directeur de cet établissement pénitentiaire. Et voici mon aide, Charles, qui m’accompagne. J’ai une nouvelle pour vous.Il n’aimait pas la voix et le ton qu’avait cet homme. Il parlait comme si rien ne pouvait l’atteindre, en haut de l’échelle sociale d’une prison, plus haute que les vulgaires prisonniers venant tirer leurs peines. Le garçon, car on ne peut appeler cela (« ça » est assez familier et réservé au langage oral) un homme, qui l’accompagnait était resté muet, et n’avait pas bougé d’un pouce. Il était apparemment celui qui servait de secrétaire au directeur, et [](plus fluide si tu enlève le « il », qui peut être sous-entendu) ne devait pas l’apprécier beaucoup. - Une nouvelle ? Cela concerne mon frère ?Le plus vieux grimaça, donnant à son air hautin un aspect encore plus repoussant. Il attendit encore une fois avant de répondre, comme si les mots ne voulaient pas sortir de sa bouche étriquée.
- Eh bien … Vous ne pourrez pas venir voir votre frère à présent. Le pourpre vint tinter les joues d’Aaron. Ses mains se contractèrent, et ses jointures blanchirent tendis (c’est pas le verbe « tendre » au passé simple ^^) que ses doigts viraient comme son visage. Ses jambes se dressèrent puis (histoire d’éviter trop de « et ») il se retrouva à faire face aux deux hommes, qui semblaient ne pas être surpris par cette réaction. - Qu’est ce que vous me racontez ?!Il tremblait de rage, ses jambes n’allaient pas tarder à fléchir, [] (continuité qui y gagnerait sans le « et ») il sentait qu’il ne contiendrait pas sa colère très longtemps, ainsi que ses poings qui devenaient douloureux.- Asseyez vous je vous [] (le « vous » fait plus référence à une prière qu’à une proposition polie) prie (verbe « prier », pas « prendre ») !Le directeur s’était levé, et était nez à nez avec le jeune homme, qui bouillonnait. Aaron ne réagit pas aux paroles, ne les entendant que de très loin, comme si ses oreilles se refusaient à écouter. - Non je ne m’assoie pas ! Expliquez vous ! Son interlocuteur ferma les yeux, prenant ce répit avant de parler, comme il le faisait depuis le début de la discutions. Il les rouvrit, mais baissa la tête.- Votre frère est mort, il s’est suicidé hier.Aaron entendit bien ces paroles, celles là, celles qu’il n’aurait pas voulu entendre. Son visage passa de l’écarlate au livide, et ses jambes cédèrent, pour finir agenouillé. Il avait les yeux écarquillés, des larmes commençant à couler sur ses joues.
- Vous … vous plaisantez ce … c’est pas possible !Il avait hurlé la fin de la phrase. Il ne contrôlait plus rien. Il ne pouvait se résoudre à cela (même remarque que plus haut), mais ses forces l’avaient quitté, et il ne pouvait plus se relever, accablé. Ses bras allèrent agripper les pans de la veste du directeur, qui recula. Aaron leva son visage maintenant inondé vers celui du vieil homme. Celui-ci ne bougeait pas non plus, mais n’avait pas changé d’expression.- Répondez moi ! Répondez moi ! Sa voix vacillait, comme le reste de son corps, comme le reste de son monde. Il ne sentait pas la froideur du sol sur sa peau, il ne sentait pas les larmes couler, il ne voulait pas …- Pitié …Et il se tu. Il n’ouvrit plus la bouche pour parler, mais pour hurler. Sa tête bascula en arrière, et un sanglot déchirant résonna dans la pièce encore close. Ses yeux étaient révulsés, [] ses cris faisaient trembler le garçon qui accompagnait le directeur.
Aaron stoppa son hurlement, releva la tête, fixa ces deux hommes, et bascula en arrière, dans le monde irréel des rêves …Alors comme d'hab le commentaire qui va avec la correction :
Concernant la mise en page, très soignée, notament avec les "lui" en gras et rouge du début pour insister sur justement ce personnage. Sinon rien à dire, très soignée dans l'ensemble.
Tu désirais donc avoir du dramatique, te sentant "inspiré", et je dois dire que tu t'en tires bien ici. Lexercice était donc de raconter l'histoire d'un homme qui va voir son frère en prison, et qui apprend sa mort, ou du moins son suicide... Or là, tu nous offres déjà une description écoeurante de la prison, puis la mise en évidence de l'opposition entre le frère, et le chef de la prison, un mur de froideur, qui ne laisse pas la place aux sentiments, le tout sous l'oeil observateur de son "assistant", qui est là en spectateur. Tout ça pour arriver à l'annonce terrible il faut le dire, surtout dans la manière de l'apprendre, avec la réelle chute dans les dernières paroles de Aaron. Tout ça sont des bons points.
Ensuite concernant la forme et l'orthographe notamment, là on est pas encore parfait, mais ya une très nette amélioration par rapport à la dernière fois. Il y a quelques fautes que tu peux éviter, en faisant attention à ce que tu mets, concernant les verbes par exemple (un verbe "prier" transformé en verbe "prendre"), et aussi les "ça", que tu te dois de réserver pour les dialogues... Bon par contre, ya un souci, qui n'est pas dramatique, et qu'on peut facilement enrayer. Tu as ce que j'appelle la maladie des "et"... Tu m'en mets partout et à toutes les sauces. Alors certes de temps en temps c'est néceessaire, mais parfois non, ensuite, n'oublie pas qu'un "puis" parfois peut faire des miracles, et peut aussi grandement fluidifier la lecture... Zaliara a eu le même problème, mais il semblerait s'être atténué (c'est pas un mal ^^), donc je me fais pas de souci là dessus, mais attention tout de même. J'en ai signalé quelques un, mais certaiment pas tous, yen a une sacrée ribambelle... Sinon rien de bien grave à signaler, en plus par rapport à la correction du dessus.
Au final, une lecture agréable, assez fluide dans l'ensemble (sauf pour les "et"), et sans grosses fautes à répétition... On ressent pas mal les émotions à travers le texte, et les diverses étapes de ton récit s'emboîtent très bien les unes à la succession des autres. Du coup, c'est une bonne production, qui ne demandera qu'à être confirmé par la suite... Si tu as quelque chose à ajouter à la suite de cette correction, n'hésite pas, car moi je crois en avoir terminé.
| |
| | | | < Mido > { Visite à la prison } [Le Vagabond] | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|