Au bout du Crépuscule

La douce mélancolie de ce filleul prometteur frappe encore, juste et fort. La structure est assez libre malgré une rigueur dans le pied à rime. Nous avons donc des rimes croisées entourées de rimes jumelles.
Attention la petite erreur : seule, perdu et hagarde à accorder avec les Lunes.

Sinon je perçois une perversion en suspens avec des tournures 'Ange oublié', 'retire sa robe de ballerine', 'ivre', 'Fleur de soupir' et toi tu la regardes dormir, tu pleures pour elle, cet Astre prostitué qui aime sans amour, qui recommence chaque jour ce même voyage, avec cette file de gens errants. On dirait une innocence volée, une sorte de viol onirique.

Il y a également le rêve, omniprésent, associé sans doute à la nuit, ce qui te poursuis, cette chasseresse qui te force à louer tes nuits à des songes d'évasion (la grève, les quais, quel navire attends tu? Une de tes fuites subtiles?)

Pour une fois ton échappatoire ne persiste pas dans la mort, mais bien vers un autre horizon. Tu fais semblant de fuir, et dans ton leurre insomniaque, on sent que c'est toi le véritable chasseur.

Du Grand Zoltan encore une fois, même si selon toi c'est improvisé sur un coin de clavier. Les répétitions pourraient gêner (fleur, ange, je suis, je pleure) mais ajoutent quand même au rythme du poème. Tu vas encore plaire aux filles avec ce genre de composition. Hihi.

C'est définitif, je te porte dans mon coeur toi !
Pour reprendre les mots d'une amie :"Ceci dit, je te demande en bonne et due forme, de continuer à écrire, jusqu'à que mort s'en suive."

J'adore, j'adore, je t'assure, moi ça me rend folle quand je lis de telles choses. Depuis le poème de Kensei, personne sur Ter Aelis (dans le domaine de la poèsie) n'a fait aussi bien.

Alors les + :


"Je suis l'Ange" - "je suis un cri"
"Des nuits malades" - "Le jour ivre"

J'aime beaucoup les rapports que tu as fait (peut-être à ton insu.)

Les perles :

"Ses heures cisaillées en Eternité"
"Je suis l’Ange triste des nuits malades"


Les - :

Les mots répétés comme "océan" et "pleure" c'est dommage, les plus scrupuleux pourraient te dire que ce poème manque cruellement de richesse. Il y a aussi l'irrégularité au niveau des syllabes.


Mais bon, ces - ne changent en rien la Beauté du poème.

J'ai du mal à m'accrocher aux nuages épars, qui n'ont d'autre consistance que la beauté, éclairé par les phares d'un trois tonnes cinq roulant à toute allure. De fortes inspirations romantiques qui me gênent plus qu'un peu dans nombre de tes poèmes, dommage, même si j'en reconnais avec joie la maîtrise et la beauté. La seule beauté. Beauté magnifique des vers envolés.

Je te salue.

Oh Sang ! J'aime vraiment cette poésie. Cette manière de dire la peine et la douleur, l'oubli...
Je pourrais citer tous les passages de Franz...

Ce texte m'émeut et me chavire... Plus je le lis, plus c'est vrai...