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 Nébuleuse.

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D o u D o u

D o u D o u


Masculin Nombre de messages : 27
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Date d'inscription : 18/09/2008

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MessageSujet: Nébuleuse.   Nébuleuse. Icon_minitimeSam 4 Oct - 19:05

« N'ayons pas peur de choquer l'inconscient collectif, peu importe le venin que l'on pourra cracher ici. »



Nébuleuse





Il est l’heure de se liquéfier en chagrin lacrymo’ et d’abattre les chimères qui rendent le monde heureux dans les joyeux ronron quotidiens des horreurs. Pas la peine de s’en faire, il suffit d’oublier.



*
* *



- Regarde, regarde ! Les milliards d’étoiles mettent leurs voiles carbonisés. Les soleils factices et climatisés se cachent dès la nuit tombée. Reviens, reviens petite, les stalactites veulent m’emmurer ici. Reviens, ne déconne pas. Sans toi mon cas est périmé, dépassé, à jeter.

Alors qu’il tente inlassablement de la rattraper, Elle a déjà la tête ailleurs, le cœur travestit en un autre, ne croyant qu’en l’artifice, Elle s’en va sans ne dire mots. Un simple regard mêlé de tristesse enfouie et d’envie de passer à d’autres choses, puis elle continue de partir, toujours plus loin, sur ce pont, en pleine nuit.



*
* *



Depuis cette nuit où les couteaux d’une triste réalité avaient étés sortis, et lancés sur un cœur déjà affaiblit, celle qu’il aime l’avait quittée. Depuis, celle-ci traîne dans ses nuits comme on traîne à la messe quand on a plus la foi et qu’on ne le sait pas, quand on traîne les genoux aux pieds d’une prêtresse à résoudre une énigme qui n’existe pas. Tandis qu’Elle s’est réfugiée sous les charmes de la facilité appétissante et de la superficialité, Lui, vend sa tendresse le soir au marché noir en traînant son ennui dans les rues de l’errance avec les poings serrés au fond de ses envies et la ville rejetant son trop plein d’impuissance avec trois sous d’espoir et d’infini. Il entame un journal personnel afin de contenir sa tristesse plus lourde qu’aucun autre sentiment humain.


Premier jour :

Tiède se veut la nuit et s'ouvre la boîte à souvenirs…

Avant, je vivais. Nous vivions.

Nous vivions nos vertiges dans des vibrations folles, mais entre deux voyages, entre deux verres d’alcool nous n’avions pas le temps de décompter nos heures. Nous étions deux danseurs d’un monde à l’agonie en même temps que fantômes conscients d’être mort-nés. Nous étions les fossoyeurs de notre propre monde qui déclinait, jusqu'à l’agonie. En ce temps la, le rien s’appelait quotidien, et nous allions de gauche à droite, jamais tout droit dans notre propre monde avec des musiques blêmes, dans les sombres parfums, dans les dédales obscurs où plane la folie. Où planait la folie.

En ce temps là, entre deux rires, entre deux idées noires, nous étions les plus beaux, nous vivions a rebours…

Je prends soin d'entretenir mes carences multiples un peu plus chaque jour. Je noie mon café et je suis joyeux comme un cimetière le dimanche.
Chacun s'accroche à sa petite part de néant cafardeux. J'ai essayé de ne plus m'y accrocher, je n'ai rien ressenti d'autre que de la culpabilité.
J'ai passé ma nuit à tout haïr, pour ne pas changer, dans la partie la plus sombre de mon inconscient afin de m'y repaître de ma haine contre la race humaine et on me trouvera par terre à coller des photos sur les murs. Mentalement je carbure au lithium. Je n’écris que par lassitude de regarder.

Pendant l’insomnie, je me dis, en guise de consolation, que ces heures dont je prend conscience, je les arrache au néant, et que si je les dormais, elle ne m’auraient jamais appartenu, elles n’auraient jamais existées…
Je n’ai plus rien à perdre, j’ai traîné mes vingt siècles d’inutilité, même si l’envie de ronger le mal dans ses recoins est forte, je n’ai plus rien a perdre, mais j’en veux pour ma fin, j’en veux pour ma faim.


Deuxième Jour :

Aujourd’hui j’ai noyé mon chagrin dans la bêtise, la débilité et surtout le rire qui serait un anti-dépresseur parait-il.

Un monde en ruine, je ris. Un pays en crise, je ris. Un attentat, mon dieu je ris. Des centaines de morts, oh je ris. Ma vie est un cauchemar vicieux, j’étouffe de rire. Je l’ai croisé ce matin, Elle riait, j’ai pleuré.
Moi je n’irai pas plus loin que cela, j’ai posé ma tête dans mes mains, Guignol est usé et veut seulement rire à s’en faire crever.
L’espoir vanté par tant de personne m’exaspère. Ce monde n’est qu’une immense entreprise à se foutre du monde.

Un jour, il faudrait que je prenne le temps d’assassiner ceux qui ont su me réfuter. Eux et leurs musiques pour noces. Et j’espère qu’il y aura de beaux tags sur ces boulevards plus spleeneux qu’une seringue après un shoot. Des rêves creusés dans mes draps s’imprègnent jusqu’au petit matin où l’envie malsaine de consommer, consumer, m’assommer, divaguer me pénètre sans relâche. Ma personne transitoire, transis et dérisoire se traîne sur les trottoirs et dans mes yeux cramoisis aux chiffres mentholés je cherche le moindre petit être à détruire sans aucune raison, juste pour mon plaisir.

J’avais beau cracher mes sentiments cette nuit là, il y eu plus de sang au fond de ma gorge que de mots d’amours délavés et déroutants. Je fixe la ville et je vide mon cœur. Mauvais whisky. Et le cœur désormais frelaté ainsi que le cerveau plombé, je rêve de quitter cette grisaille corrompue. Dans ma prison mentale, un enfant vient s’allonger sous un train.
T’as beau te donner l’air d’une douceur assassine, y’a des quais de gare les soirs d’hiver qui te filent une méchante envie de chialer…

Je déchire mes nuits. Ce n’est qu’un début. Je fais mon génocide mental


Troisième Jour :

Je continue à contrecœur ma propre déchéance. Je me vois changer et c’est ce qui me fait le plus peur. Puisque que j’ai beau changer, bouger, me contredire, avancer, reculer, progresser, évoluer, déraper, régresser, vieillir, rajeunir, m’arrêter, repartir, je ne fixe plus aucune passion.
J’ai envie de dire que c’est Elle qui me vit, me meurt, se sert de moi, me façonne, m’abandonne, me reprend, me roule. Je ne l’oublie pas, je me souviens encore d’Elle, j’ai confiance en elle, je suis sur qu’elle se fraye un chemin à travers moi. Je suis moi quand elle est moi.
Elle m'enveloppe, me quitte, me conseille, s'abstient, s'absente, me rejoint. Je suis un poisson dans son eau, un prénom dans son nom multiple. Je l'ai laissé naître, Je saurai comment la faire mourir.
J’aimerai lui parler, savoir tant de choses, qu’on se souvienne de ce qui maintenant semble être du passé.
Combien de temps sommes-nous restés ainsi à nous découvrir, combien de rêves avons-nous construits en l’espace de cet instant fugitif mais éternel, combien de phrases ont couru entre nos irréels regards fixés dans le reflet de nos regards réels, je ne le sais pas mais quelle importance…

Dérisions sentimentales à bulbe névropathe. La machine met sous cellophane nos rêves pour les congelés. Nous dégustons ainsi par la suite ce ramassis givrés et nos cerveaux s'imprègnent d'ecchymoses. Les gargouillements de nos ventres sont les jouissements dans la nuit. Et mes désirs amnésiques sont les souvenirs des paumés.
Le jeu de la folie est un sport de l'extrême qui se pratique souvent au bord des précipices où dans les yeux bout des couloirs blêmes des labyrinthes obscurs aux fumeux artifices.
Ce soir la nuit est noir et blanche, illuminé, j’ai pendu ma mémoire. Au bout d’un drap froid, je rêve de transparence et d’épouvantes mystiques. Le long de la frontière qui jouxte l’inconnu, en poussant mon cadavre et mon vide pathétique.


Je lèguerai mon âme à la science.


Quatrième Jour :

Des heures qui fuient des jours qui s'en vont vers la nuit.
Et des nuits qui s'enfuient toujours vers des carrefours, des points de non-retour.
Et des mégots de cigarettes qui s'entassent sans que le temps s'arrête. Des joints qui passent et des verres qui défilent. Je joue mon âme à contrecœur avec un flush royal au fond du cœur.

Sous la lune caustique et sanguine, un flacon à la main, en procession jusqu'aux toilettes, loin du monde qui m'oppresse je respire l'odeur alcaline des relents d'amour périmé…
Aujourd’hui j’ai tenté de repartir à zéro avec quelqu’un d’autre, il m’a fallu 5 minutes pour réaliser que ça ne marchera pas.
Je suis descendu au bar. Tout a changé en quelques jours. Je me demande ce que je fais encore là. Des mots résonnent dans ma tête.
Soleil écorché, vestiges éventrés, corps décapités, squelettes éclatés, fragments de silence dans la transparence ouatée des écrans de contrôle assistance.
L'instant se coagule, aurore et rosée, légère et vaporeuse, parfums orangés de ces nuits orageuses, je m'engouffre en fumée dans la fissure, cliché désintégré. Le temps se coagule.

Je vis maintenant comme ça par habitude. Et surtout parce que c’est pratique de pallier la solitude en buvant à la même barrique, ça peut durer. A moins que l’on ait le courage de se dire merde un beau jour, de mettre fin au naufrage.
Mais il faut que je lui parle. Que je lui parle. Que je lui parle…

Je suis fait d’une matière débile indélébile, et je ne sais plus quoi faire pour me rendre inutile.
Elle traverse les ruines de mes névroses dociles dans la phosphorescence de mes visions fébriles. Et d’un éclat de rire, Elle gomme les pierres tombales des quartiers de mon cœur délabrés de ma radio mentale.


Cinquième Jour :

D’ivresse en arrogance, je reste et je survis, sans doute par élégance, peut être par courtoisie mais je devrais me cacher et ne parler à personne, ne plus fréquenter les miroirs autochtones
Nous sommes tous un peu trop fragiles à regarder tomber la nuit sur les vertiges de nos villes, avec nos amours sous la pluie, dans cette grisaille silencieuse.


Une journée sur un banc. Réfléchir, imaginer, oublier, penser à demain qui ne sera pas.
Ca ne va pas, ça ne vient pas, un goût d’amertume dans la bouche, une envie de vomir devant chaque bonheur passant sous mes yeux. C’est infâme. Il est temps, cette nuit je la verrai. Cette nuit je serais vivant, cette nuit je serai inconscient. Rien ne sert de penser, la plaie est immortelle.
Dans la mélancolie, je me noierai dans l’enfer, avec la fumée de ma cigarette qui grimpe dans l’air

Je visionne les miroirs de ces vies déchirées maintenant que le soir ne cesse de tomber et ma colère qui monte et ma haine accrochée au dessus de ces tombes où je n'ose pas cracher pour un temps d'amour tant de haine en retour.
Je bois aujourd’hui la vie à grandes doses, ingurgiter vite pour retrouver l’ivresse des tendres amnésies. Dans ma guitare désaccordée, y’a plus une note, y’a plus un refrain. Dans mes mains, il y a rien qui tient et dans ma peau il y’a que du chagrin malsain.
Je voudrais tellement vivre, rien qu’en vacances, que ce soit tout les jours bizances, que ce soit tout les jours l’enfance dans un monde pleine d’innocence, mais je vis dans un abîme, tout seul avec ma petite frime et dans mon dictionnaire de rimes, avec amour y’a que déprime.

L'humain peut disparaître et son monde avec lui qu'est-ce que la planète terre dans l'œil d'un rat maudit ?
Tant qu’il y aura des bancs, reste un pays de sentiments.
Je vais au bar prendre une Vodka mercurochrome.


La suite m'a laissé amnésique.



*
* *


Minuit passé. Le même pont qu’il y a 5 jours. Elle est déjà là, accoudée sur la rambarde à regarder le fleuve suivre son cours alors que lui arrive lentement d’un air pensif.


- Magnifique, n’est ce pas ? Continuer le fleuve de sa vie sans jamais déborder sur les riverains.
- Oh tu m’as fait peur ! Mais…euh…
- Non, s’il te plait, laisse-moi te parler une dernière fois. L'insomnie a pris ma planque, et mes yeux sont cernés depuis que tu es partie voir quelqu’un d’autre sans m’expliquer.
Mais ce n’est pas ce que je viens chercher auprès de toi ce soir. Tu sais, c’est toujours un bonheur de faire tomber les masques et de se rendre compte que les gens nous préfèrent déguiser. J’ai compris cela. J’ai compris que je n’avais plus rien attendre désormais. C’est bien là le fond de l’amour, lorsqu’il existe : se sentir justifié d’exister…

- Attend, je dois te parler…
- Non ça ne sera pas la peine. J’ai tellement de choses à te dire mais ce soir, cette nuit je ne trouve plus mes mots. C'est vrai, la vie est injuste, elle quitte rapidement des petits corps. En même temps, peut-être qu'elle ne se sentait pas à l'aise dedans. Tu peux toujours chercher un sens, tu peux aussi asperger ton corps d'essence et permettre à un SDF de se réchauffer autrement qu'en avalant de l'alcool.
- Ecoute-moi enfin !
- J’ai mis des scellés sur mon cœur mais passe plutôt chez le notaire, je te lègue ma part de bonheur. Le marchand d’ordures est passé. Je vais pouvoir m’évanouir. Remonte-moi mes oreillers. Là je pars pour un éclat de rire.
- Mais attend, écoute-moi pour une fois !
- Non, à 16 ans du soir, je t’abandonne ma mémoire, pour faire un taciturne d’étoiles.

Un bruit lourd résonna dans la nuit, un éclaboussement d’or sanglant sur le visage de la jeune femme. Le coup de revolver était parti, posé sur sa tempe droite, l’index appuyant sûrement et rapidement sur la fine gâchette et le corps basculant en arrière par-dessus la rambarde du pont emporté par le courant de la vie qui n’a pas fait de vague, ni de débordements, c’était juste une nébuleuse qui s’évaporée dans l’air frais de la nuit.



- Je t’aime.
Lança t-elle dans le vide.


*
* *
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Dounette




Féminin Nombre de messages : 4122
Date d'inscription : 22/11/2007

Personnages RP
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MessageSujet: Re: Nébuleuse.   Nébuleuse. Icon_minitimeLun 13 Oct - 13:46

Un texte regardé et lu plus de 300 fois. Pas courant dans le coin. Oui, mais sans commentaire. Ah bon? Pourquoi?
Allez, j'attaque la lecture.
..

Ouch, c'est du lourd ! faut s'accrocher à son clavier, se pencher en avant, serrer les poings, continuer coute que coute ! ne pas lacher !

Et ca vaut la peine. y a des perles dans ce texte. J'en ai relevée une, que j'ai lu plusieurs fois pour bien en gouter la saveur :

Citation :
Lui, vend sa tendresse le soir au marché noir en traînant son ennui dans les rues de l’errance avec les poings serrés au fond de ses envies

J'adore tes détournements d'expressions, tes jeux de mots, tes mélanges de phrases. C'est très recherché. Tu fais un peu jongleur de mots, et j'apprécie.

Cependant, je trouve que tu en as fait un peu trop. A force de force, tes phrases sont longues, la compréhension devient une gageure, l'histoire presque secondaire. Tu perds ton lecteur. De là, je pense, le fait qu'il n'y ait eu personne pour te donner un commentaire. Comment commenter? ce texte est un bijou, il est beau, il est soigné et recherché, la musique est là. Mais il est sombre, tres sombre, trop sombre, et presque au dela de notre compréhension. Comment dire "je trouve joli mais j'ai pas tout compris?"

Voilà : je trouve joli mais j'ai pas tout compris.
J'attends avec fébrilité ton prochain texte, en espérant que tu auras gardé cette incroyable qualité d'écriture, tout en simplifiant ton système de pensée. Heureux
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Rodram




Masculin Nombre de messages : 5651
Date d'inscription : 22/11/2007

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MessageSujet: Re: Nébuleuse.   Nébuleuse. Icon_minitimeLun 13 Oct - 14:02

Ding Dong.
Vous avez un comm'.


Bon, alors, alors ... Quoi dire de ce "compactage" d'humeurs couplé à son drame perso ?
Tiens, la réponse est contenue dans la question ...

Déjà, et seulement au niveau de la forme, que c'est long. Et lourd. Et petit ^^.
C'est d'une richesse syntaxique extrême et omniprésente tout du long, associée à un texte petit. Quand l'on considère, qu'en plus, ce sont des phrases écorchées de sentiments mélés, qui se suivent sans vraiment se ressembler (sauf à reculer très loin pour avoir une vision d'ensemble, mais dieu que c'est grand et long), on a ce sentiment final que c'est extrêmement dense et compliqué.
Par moments, on se dit même que juste une phrase se suffirait, prise en dehors du contexte. Parce qu'est un sentiment, une pensée. Toute droite giclée de son cerveau, nébuleux, justement.
C'est excellement bien écrit, par contre.
La justesse des mots, l'imagerie des expressions, Waouh ... Mais on a l'impression de voir des diapos conceptuelles défiler sous nos yeux, sans pouvoir faire "pause".

Et alors qu'on avait perçu un fil de l'histoire au départ, qu'on l'avait perdu, par la suite, la fin nous replonge dans la trame initiale : On était dans sa tête, nous voilà enfin dans sa vie, à l'extérieur.
Une fin dramatique, qui va à toute allure. Qui laisse un sacré goût amer de "J'ai tout raté".
Une sacrée désillusion, un sacré poids sur le cœur, un sacré texte.
Il faut juste ... s'accrocher jusqu'au bout.
Comme la vie ?
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