Ce soir, j'ai envie de symphonique, de lyrisme et de sopranos scandinaves. Et aussi l'envie d'exorciser l'esprit retors qui nous hante et tente de déteindre sur nos jeunes âmes.
Sang, mon petit Sang. Une fois encore, relis ton impulsion. Un texte écrit sous hypnose et visiblement pas assez relu! On attaque ligne 1 avec un "ou", puis en ligne 5 avec une faute monstrueuse d'accord "lactée", "En mot d'hier font qu'Aujourd'hui" (je vois pas là, si ce n'est l'allégorie du jour présent, cette majuscule de Pléïade, un sens m'échappe)., "et les 'voûtes' perle d'encens" faut-il accorder perle à voûtes (oublie pas l'accent circonflexe) ou alors déposer une délicate virgule entre voûtes et perles...
Alors pour le contenu lexical, on retrouve ta marotte Astres (météo, jour, nuit...) /Rivages (voyage, fuite?)
Astres : soleil, lactée (la voie n'est pas loin), étoiles, rayon de pluie, ostensoir, lunes, voutes...
Rivages : évade, rêves, mots vagues, dérivent, fuir, rives.
Sang Zoltan est un bourreau (des coeurs).
Bourreau des coeurs qui ne trouve pas l'âme soeur, qui va torturer les amantes qui l'ont éconduit, qui va tranformer leur jeux en un supplice malsain (l'érotisme te trahit, garçon --> lactée, Pourpre, sillons d'ivresse, miroir, joues de rosée ternie, lentes caresses, reflets d'yeux, parfume...) Voilà l'acte. Très charnel, passionnel, et ressenti à fond.
Un climat dérangeant.
Ophénie s'est enfermée dans une terrible mise en scène, elle est tombée dans le piège, le triste reflet qui la voit dépérir (trembler, rêves blancs, mots vagues, lunes de décor (le côté théâtral), et l'auteur finit par annoncer son départ (ne touchera pas, prudente, est restée, encens, sait fuir, dérivent, violent). C'est la fin de ta vengeance, Ophénie est allongée sur un cercueil béni par l'encensoir, il vogue vers ce rêve blanc, le dernier qu'une nuit d'amour aura pu lui offrir.
Ophénie, ce prénom soupiré, juste retour d'une vengeance. Toi, reclus dans le souvenir de vos moments de tendresse, la tête dans les étoiles, murmurant les promesses d'un plan astral à deux... Puis tout bascule au "Coeur Balançoire" : Ophénie vacille, s'éteint un peu pour ne laisser qu'une image qui se trouble par les souvenirs. Tes sentiments l'ont tuée, tristes amours assassines.
D'un point de vue plus personnel, c'est encore un de tes textes allégoriques, traitant des sujets qui te hantent et que tu arrives à maîtriser. J'ai noté juste quelques notions d'une nébuleuse de détails à ordonner pour en tirer une analyse encore brouillonne. Dur dur de traiter tous ces afflux nerveux. Quelques phrases sont à mon sens à améliorer pour renforcer la symbolique, le jeu sur les sons (davantage de passages comme "miroirs d'une Mémoire").
Pour finir, j'suis assez chanceux de travailler avec toi, puisque tu m'offres toujours plein de perspectives, et que l'échange prôné par le mentorat devient effectif. Ensemble, nous apprenons. Je serai ravi de t'aider à étoffer l'une de tes compositions.
:study: