Déverser sa bile

Voila un sujet qu'il est bien ! J'ai deux ou trois choses à dire moi ..

• Je déteste la SNCF. je la hais. Je voudrais tous les secouer. Serrer le petit cou de l'agent qui m'annonce, goguenard, que mon train est annulé et qu'il y peut rien, que ca sert à rien de lui gueuler dessus. Et que non, y a pas de navette mise en place. Et que oui, je vais devoir me débrouiller pour aller au travail.
Trains annulés, trains en retard, grève surprise ....

• Je suis passé de l'autre côté. Il y a une frontière invisible, et je l'ai franchit, quelque part entre ma 25ème et ma 26ème année. Je ne suis plus une "Jeune". Mais je refuse d'être dans le camps des "Vieux". Je suis une entre deux. Le cul entre deux chaises. Entre deux types de conneries. Je vous explique.
Suite à encore une annulation de train, je galère, et je prend un bus, qui, en 40 minutes, doit me conduire vers un autre bus que je devrais prendre pour enfin arriver au travail. Tout ça pour dire que j'étais déjà un tout petit peu sur les nerfs. 40 minutes, c'est long. Mais le bus a l'air confortable, je vais vers le fond, je me roule en boule sur un siège, je savoure une relative tranquillité.
Soudain, derrière moi, se met à rugir de la musique. Du bruit. Du rap. Du rap grésillant, tout droit sorti d'un baladeur mis sur micro, et qui visiblement n'est pas du tout fait pour cet usage. Son pourrit, musique pourrit. Je respire à fond. Ca va passer.
...
Et non, ca passe pas. Je me retourne, histoire de foudroyer du regard l'importun qui m'irrite les oreilles. Un jeune. Asexué. Fille? Garçon? Difficile à dire. Ça fait vieille peau de dire ça, mais "les jeunes d'aujourd'hui s'habillent n'importe comment". Pantalon de sport, capuche remontée jusqu'aux yeux, jambes largement écartées, grosses godasses posées sur les sièges de devant, visage renfrogné. Comment deviner le sexe de cette chose? Ça serait un mec qu'il serait moche. Après observation, je penche pour la version féminine. J'ai honte pour elle. Sait elle ce que signifie cette posture jambes largement ouvertes? Sait elle comme elle s'enlaidit, en arborant ce visage grognon, cette moue de mec? Comment peut elle même imaginer plaire, alors que j'ai bien mis 5 minutes à déterminer que c'était bien une fille? Que lui a donc appris sa mère?
Je prends mon courage à deux mains, vu que personne ne le fait à ma place, et je me retourne franchement, histoire d'attirer son attention.
"S'il te plait, peux tu baisser le son, ou mettre tes écouteurs? ta musique me gène".
Pas de réponse, l'autre me regarde d'un air d'incompréhension. Elle a l'air hallucinée que j'ose m'adresser à elle. Je dis rien, je me retourne. Elle va bien baisser le son, non?
Bé non. Pire : elle l'a mis plus fort. Pas croyable.
Autour de moi, les gens s'agitent sur leurs sièges, dérangés par la musique. Tous adultes. Personne ne moufte. Et pourtant, ca se voit que la musique les dérange : ils froncent des sourcils, grognent dans leurs barbes... Mais non, personne ne va se lever pour m'appuyer.
La gamine rigole, en me regardant. Elle parle fort avec un mec à côté d'elle, ils se marrent de leur bon coup. Crétins. Comment peut on être si mal élevée? Imposer ainsi sa musique à tous, juste par flemme de mettre des écouteurs? Ou c'est la mode. Quoi qu'il en soit, si je devais faire ça, je mourrais de honte d'imposer ainsi mon bruit aux autres. Mais non. Elle elle impose sa bulle sonore comme extension de son territoire. "Rien a foutre des autres, y a que moi qui existe."
Je me reretourne : "Je t'ai dit de baisser le son de ton machin. Pourquoi tu mets pas tes écouteurs?"
- Je les ai pas.
- Bé fallait les prendre si tu veux écouter de la musique. Tu veux pas baisser le son?
- J'entends rien déjà.
- Bé c'est que tu es sourde. Ca hurle. Arrete ce machin. Ca fait deux fois que je te le demande."

Je la regarde. Je baisserais pas les yeux. Elle m'impressionne pas. Elle me fait pitié, avec ses jambes largement ouvertes, et son regard par en dessous. Que croit elle? Qu'on est dans la savane? Que le bruit qu'elle impose va la rendre plus forte? On est pas des lions. Et je peux rugir plus fort qu'elle.

- Moi aussi je peux mettre ma musique. ca va t'emmerder autant que tu nous embetes tous."
Elle rigole : bah va y ! Coup d'oeil complice avec son pote assit devant. Je suis une vieille peau. Pas croyable.
Bé la vieille peau se laissera pas faire.

Je me lève, elle est stupéfaite. Je m'assoie à deux sièges d'elle, je jete un coup d'oeil au bus: les adultes regardent tous prudemment devant eux, en faisant soigneusement attention à faire comme si il ne se passait rien. Bande de lopettes.
Moi aussi je peux mettre le son tout fort : j'ai un téléphone walkman. Facile. Contre son rap, je mets du Solveig. Elle est outrée. Son copain rigole, mais d'elle cette fois. Allez, je suis pas si en colère que ça, de près elle fait encore plus bébé. Elle en a même refermée les jambes.
- Tu arrêtes ta musique?" Je demande gentiment. Elle me fusille du regard mais arrête son baladeur. J'arrête le mien, le silence retombe sur le bus. 15 minutes de bataille. Mais je suis contente. Quoi que je me sens vieillit. Y a quelques temps, j'aurais laissé passé, j'aurais détourné mon attention.

En regagnant ma place, les adultes me lancent des petits regards et des sourires de félicitation. Cette fois ci, j'ai honte pour eux. Ils sont pitoyables. Ils n'ont rien fait. Si au tout début, quelqu'un s'était levé en même temps que moi pour m'appuyer, je n'aurais pas eu à faire la guignol avec mon téléphone. Je ne réponds pas à leur sourire et je retourne m'isoler dans mon siège. L'humanité est naze.

Quelques minutes plus tard, nouvel arrêt. Trois jeunes, des jeunes hommes, montent à l'arrière. Musique hurlante. Pire encore que le rap de la gamine. Je regarde autour de moi : les adultes lancent des regards courroucés, puis, chose incroyable, me regardent, moi. Ils veulent m'envoyer au casse pipe encore une fois ! Quelle bande de lâches !

Je ne suis plus une Jeune. Mais je refuse de faire parti de leur bande à eux, ces adultes là. C'est à cause d'eux, finalement, que les jeunes sont si mal élevés. Pourquoi s'interdire de faire quelque chose si on sait bien que personne n'aura le courage de protester? Ils peuvent faire ce qu'ils veulent, ces jeunes. Nos vieux à nous sont trop peureux pour intervenir.

Quelle honte !!

J'ai en haine la fausse modestie. Elle me gonfle à se plaindre de ses kilos en trop - qui n'existent pas bien-sûr - toute la journée, à toutes les heures de la journée, à tous les cours. Je le sais, elle n'attend que ça, que je lui dise qu'elle est "parfaite" mais elle le sait déjà sinon elle ne se prendrait pas en photo quatorze fois par jour en le montrant à toutes les personnes qui ont le compliment facile. La perfection est inaccessible; elle l'atteindra un jour peut-être... quand elle aura fermé le museau qui lui sert de bouche, et ce' pour l'éternité...

Je déteste être en retard par rapport au Temps. Il a quelques heures d'avance sur moi, moi qui suis sur Ter Aelis alors que j'ai mille choses à effectuer avant de trouver le repos du soir.

Rage envers ce foutu temps élastique,

Parce qu'il y a un petit malin qui s'amuse à passer les minutes en secondes, parce que c'est gonflant que les instants que l'on voudrait profiter passent à la vitesse d'un F15 qi a raté son bus, alors que les moments qu'on voudrait voir se finir au plus vite semblent avoir fait "Pause". Marre, hého.
A croire qu'il a une zappette, le petit malin là-haut ...
Filez-moi la, la télécommande, je vais le gérer le temps, moi. A ma manière.
Des journées de 48h quand ça m'arrange, parce qu'il le faut bien, et des heures d'une seconde, histoire de ... au cas où.
Ou alors c'est la minute qui dure TOUJOURS une minute, et l'heure qui dure TOUJOURS une heure. Et pour tout le monde.
Namého.
Appellez-moi Dieu, j'ai quelques remarques à faire ...

Enculé de réveil matin !

C'est tout.

Je m'aime.

:heart:

Tout dépend de la perception qu'on peut en avoir.

Au passage [EDIT] sur mon banquier.

Et [EDIT] sur le temps qui me manque.

[EDIT RAMROD] : HOOOOO et un coup de gueule sans autant de jolies choses fleuries, c'est possible ?
Devoir pour Tr0n : crier sa haine sans employer un seul gros mot, sans une image déplacée. Juste pour voir.

Bon c'est pas mon genre habituellement mais ca peut pas faire de mal...

Marre de cette obésité qui me bouffe la vie

Marre de cette connerie de medoc qui ne m'aide pas à perdre ce fardeau

Marre de pas pouvoir faire dix minutes de sport sans être complètement essouflé

Marre qu'on m'enfonce des que je fait une bourde

Marre de faire croire que je le prend avec le sourire alors que j'ai qu'une seule envie c'est d'envoyer bouler la personne

Marre d'être mis à part

Marre de cette acnée

Marre de ces saletés de normes

Marre des cours dont je ne me souviendrais plus dans 10 ans

Marre d'être faible

Marre de la solitude

Marre de devoir jouer un rôle et de pas pouvoir envoyer paitre les gens

Marre que mon avenir soit définis par des chiffres

Marre de ce monde

Marre de la vie

Marre d'être considéré comme anormal

Marre de ces psychologues qui croivent me connaître mieux que moi

Marre de dire tout ce que je pense et de pas être soulager pour autant

Marre.

Dounette a écrit:

Voila un sujet qu'il est bien ! J'ai deux ou trois choses à dire moi ..

• Je déteste la SNCF. je la hais. Je voudrais tous les secouer. Serrer le petit cou de l'agent qui m'annonce, goguenard, que mon train est annulé et qu'il y peut rien, que ca sert à rien de lui gueuler dessus. Et que non, y a pas de navette mise en place. Et que oui, je vais devoir me débrouiller pour aller au travail.
Trains annulés, trains en retard, grève surprise ....

• Je suis passé de l'autre côté. Il y a une frontière invisible, et je l'ai franchit, quelque part entre ma 25ème et ma 26ème année. Je ne suis plus une "Jeune". Mais je refuse d'être dans le camps des "Vieux". Je suis une entre deux. Le cul entre deux chaises. Entre deux types de conneries. Je vous explique.
Suite à encore une annulation de train, je galère, et je prend un bus, qui, en 40 minutes, doit me conduire vers un autre bus que je devrais prendre pour enfin arriver au travail. Tout ça pour dire que j'étais déjà un tout petit peu sur les nerfs. 40 minutes, c'est long. Mais le bus a l'air confortable, je vais vers le fond, je me roule en boule sur un siège, je savoure une relative tranquillité.
Soudain, derrière moi, se met à rugir de la musique. Du bruit. Du rap. Du rap grésillant, tout droit sorti d'un baladeur mis sur micro, et qui visiblement n'est pas du tout fait pour cet usage. Son pourrit, musique pourrit. Je respire à fond. Ca va passer.
...
Et non, ca passe pas. Je me retourne, histoire de foudroyer du regard l'importun qui m'irrite les oreilles. Un jeune. Asexué. Fille? Garçon? Difficile à dire. Ça fait vieille peau de dire ça, mais "les jeunes d'aujourd'hui s'habillent n'importe comment". Pantalon de sport, capuche remontée jusqu'aux yeux, jambes largement écartées, grosses godasses posées sur les sièges de devant, visage renfrogné. Comment deviner le sexe de cette chose? Ça serait un mec qu'il serait moche. Après observation, je penche pour la version féminine. J'ai honte pour elle. Sait elle ce que signifie cette posture jambes largement ouvertes? Sait elle comme elle s'enlaidit, en arborant ce visage grognon, cette moue de mec? Comment peut elle même imaginer plaire, alors que j'ai bien mis 5 minutes à déterminer que c'était bien une fille? Que lui a donc appris sa mère?
Je prends mon courage à deux mains, vu que personne ne le fait à ma place, et je me retourne franchement, histoire d'attirer son attention.
"S'il te plait, peux tu baisser le son, ou mettre tes écouteurs? ta musique me gène".
Pas de réponse, l'autre me regarde d'un air d'incompréhension. Elle a l'air hallucinée que j'ose m'adresser à elle. Je dis rien, je me retourne. Elle va bien baisser le son, non?
Bé non. Pire : elle l'a mis plus fort. Pas croyable.
Autour de moi, les gens s'agitent sur leurs sièges, dérangés par la musique. Tous adultes. Personne ne moufte. Et pourtant, ca se voit que la musique les dérange : ils froncent des sourcils, grognent dans leurs barbes... Mais non, personne ne va se lever pour m'appuyer.
La gamine rigole, en me regardant. Elle parle fort avec un mec à côté d'elle, ils se marrent de leur bon coup. Crétins. Comment peut on être si mal élevée? Imposer ainsi sa musique à tous, juste par flemme de mettre des écouteurs? Ou c'est la mode. Quoi qu'il en soit, si je devais faire ça, je mourrais de honte d'imposer ainsi mon bruit aux autres. Mais non. Elle elle impose sa bulle sonore comme extension de son territoire. "Rien a foutre des autres, y a que moi qui existe."
Je me reretourne : "Je t'ai dit de baisser le son de ton machin. Pourquoi tu mets pas tes écouteurs?"
- Je les ai pas.
- Bé fallait les prendre si tu veux écouter de la musique. Tu veux pas baisser le son?
- J'entends rien déjà.
- Bé c'est que tu es sourde. Ca hurle. Arrete ce machin. Ca fait deux fois que je te le demande."

Je la regarde. Je baisserais pas les yeux. Elle m'impressionne pas. Elle me fait pitié, avec ses jambes largement ouvertes, et son regard par en dessous. Que croit elle? Qu'on est dans la savane? Que le bruit qu'elle impose va la rendre plus forte? On est pas des lions. Et je peux rugir plus fort qu'elle.

- Moi aussi je peux mettre ma musique. ca va t'emmerder autant que tu nous embetes tous."
Elle rigole : bah va y ! Coup d'oeil complice avec son pote assit devant. Je suis une vieille peau. Pas croyable.
Bé la vieille peau se laissera pas faire.

Je me lève, elle est stupéfaite. Je m'assoie à deux sièges d'elle, je jete un coup d'oeil au bus: les adultes regardent tous prudemment devant eux, en faisant soigneusement attention à faire comme si il ne se passait rien. Bande de lopettes.
Moi aussi je peux mettre le son tout fort : j'ai un téléphone walkman. Facile. Contre son rap, je mets du Solveig. Elle est outrée. Son copain rigole, mais d'elle cette fois. Allez, je suis pas si en colère que ça, de près elle fait encore plus bébé. Elle en a même refermée les jambes.
- Tu arrêtes ta musique?" Je demande gentiment. Elle me fusille du regard mais arrête son baladeur. J'arrête le mien, le silence retombe sur le bus. 15 minutes de bataille. Mais je suis contente. Quoi que je me sens vieillit. Y a quelques temps, j'aurais laissé passé, j'aurais détourné mon attention.

En regagnant ma place, les adultes me lancent des petits regards et des sourires de félicitation. Cette fois ci, j'ai honte pour eux. Ils sont pitoyables. Ils n'ont rien fait. Si au tout début, quelqu'un s'était levé en même temps que moi pour m'appuyer, je n'aurais pas eu à faire la guignol avec mon téléphone. Je ne réponds pas à leur sourire et je retourne m'isoler dans mon siège. L'humanité est naze.

Quelques minutes plus tard, nouvel arrêt. Trois jeunes, des jeunes hommes, montent à l'arrière. Musique hurlante. Pire encore que le rap de la gamine. Je regarde autour de moi : les adultes lancent des regards courroucés, puis, chose incroyable, me regardent, moi. Ils veulent m'envoyer au casse pipe encore une fois ! Quelle bande de lâches !

Je ne suis plus une Jeune. Mais je refuse de faire parti de leur bande à eux, ces adultes là. C'est à cause d'eux, finalement, que les jeunes sont si mal élevés. Pourquoi s'interdire de faire quelque chose si on sait bien que personne n'aura le courage de protester? Ils peuvent faire ce qu'ils veulent, ces jeunes. Nos vieux à nous sont trop peureux pour intervenir.

Quelle honte !!

Zut zut... j'aurai fait le vieux...

Allez je me lance dans mon némarre à moi!!!

-1: Némarre de pas trouver de travail et donc de pas avoir d'argent.
-2: Némarre que le champagne soit si cher!
-3 mais 1: Némarre de vivre si loin de ma p'tit meuf
-4: Némarre que ma meilleure amie ait tant de soucis!
-5: C'est tout! La vie est belle, la vie est douce, la vie est bonne: MANGEZ EN A PLEINES BOUCHEES!!!

Je ferme, à la demande de Kinder.