C'est noté Sang, je m'y attellerai ce week-end je pense, et j'éditerai ce message. et si, en attendant, tu allais gratter ton vieil alambic?
EDIT : Hum, un grand moment de Nostalgie qui parcourt ce poème. nous avons donc 5 paragraphes,, les 4 premiers avec cette accroche lancinante ; 'Je me souviens', et place l'auteur dans sa brillante jeunesse, à l'automne de sa vie, il se remémore ses instants de fébrilité passionnée.
On retrouve toujours tes champs de mine lexicaux, que je vais classer d'entrée :
Le voyage en bateau (une manie chez toi) : larmes bleues, évaporée, Océan, Manche, Vents doux, vieux fleuve, lit, pensée qui fixe le ciel (le reflet de la mer dans les nuées), vague.
Le deuil, la mort : vesprée (ou mort du jour), larmes, âme, évaporées, tremblantes, épuisé, tristes fièvres, lit froissé (lit de mort?), vielle (il manque un 'i') pensée qui fixe le ciel, autrement dit le corps allongé dans son tombeau, tourné vers le firmament, Mémoire vague et éreintée (l'effacement)
Heureusment, Amour Immortel vient en opposition au reste, justement dans le dernier paragraphe différent de sa structure, l'ouverture de l'auteur qui termine son deuil, qui ne se souviens plus, qui se lève et accepte le peu de vie qui lui reste pour cesser de regretter.
Un jeu de lumière, de couleurs : vesprée, jours, larmes bleues, bottines blanches, Lueurs surannées.
Ces petites chandelles qui illuminent le coeur du poète impliquent un parallèle entre l'amour et la mort.
Je m'explique : Le simple dernier vers résume l'idée véhiculée par la composition : l'amour plus fort que la mort et ce romantisme bien ancré dans le poème. La preuve, dans le cheminement historique (du paragraphe 1 au 4 ou l'enfant devient femme, des fées qui trottinent aux premiers baisers.
C'est d'ailleurs lors du 3e paragraphe que l'adolescente devient femme, avec une tendresse sans équivoque, les pas fragiles comme la peur de l'inconnu, de l'acte charnel qui apparait dans le vers suivant : l'élan des vents doux d'été, caresses amoureuses qui marquent la disparition de l'enfance.
Le quatrième paragraphe est en soi un paradoxe, toujours cet élan sensuel (bout de tes lèvres, tremblantes (de plaisir), tristes fièvres. Mais c'est également ici que s'installe la Camarde, les stigmates de la maladie se confondent avec ceux de la fusion amoureuse : il y a une rupture et puis le poète se retire de ses souvenirs.
Il rentre de voyage et ne peut qu'amèrement se plier aux lois de la réalité.
La forme octosyllabique est plaisante dans la mesure où le poème se lit très vite, qu'elle rythme bien et donne de façon brève le ressenti du poète. Attention cependant à trouver de bonnes syllabes pour arranger le décompte!
Vents doux d'été est très agréable à prononcer, comme des mots tendres murmurés.
Autre petit point, le choix des mots : on pense parfois qu'ils sont là seulement pour compléter le vers et non pour y ajouter du sens.
Dans l'ensemble je trouve que tu fais désormais plus d'efforts, tu t'es vraisemblablement relu (juste une faute!) et que tu t'appliques à mieux camoufler le sens entre les mots. Pour moi réminiscence annonce que tu poursuis sur une bonne voie.
Après tout, peut-être que Franz voudra finalement t'épouser. :tongue: