[ Recueil] Pensée Evolutive

[right]Ca change tous les jours. Ou pas...

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Les vers à quoi bon ? Je vous parlerai de fièvre. D’élan de larme et de rage. Pas de cage. Pas d’Art. Juste le silence extensif. Où tout se verse, renverse, retourne au fond des bas fonds tranquille de toutes mes Désespérances. Je pleure.

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Je t’aime. J’ai compte les pas pluvieux de mon Enfance retirée.

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La Mémoire Amoureuse

Je préfère le laisser ici. Je veux être sincère. Je veux marquer chaque pierre, chaque marche et chaque palais. Ne rien oublier. Tout garder en mémoire. IL n'y a rien de haïssable, tout à aimer. Et si l'on n'a pas pu faire grand chose, nous continuerons autre part, peut être mieux. Ou pas. Volonté apaisée.

C'est une époque pas comme les autres. Et je l'ai aimé pas comme les autres. Avec la touche fiévreuse des Enfants touchés, qui ne savent plus trop quoi penser. Je le garde dans un écrin, je la garde en moi. La Mémoire Amoureuse.

C'est ainsi que je pourrais l'Appeler. La Mémoire Amoureuse. Nous sommes - nous les rêveur sans gloire, les passagers fugaces, et toutes les ombres des Silences suffoquants, de ceux qui vous étreignent et vous font aimer Nuit et Orage- les Enfants des Amours décomposés. Quand on va à la fenêtre et que dans l'horizon on voit l'Or qu'on a aimé imiter la rosée, puis s'évader discrètement.

Souvent on y repense, par quelque hasard de vie. Des choses qui lui ressemblent, des chansons qui traînent, des attitudes troublantes.

Il y a des frissons et cette Mémoire fiévreuse.

Nous avons appris à vivre tranquillement avec ces souvenirs. Nous savons que nous avons aimé sincèrement, pleinement, peut être trop. Nous ne renierons rien. Nous avons aimé. Et cet Amour là a su éclairer toute l'envie fragile de vivre.

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Je m'installe.
Que la pensée évolutive soit !

Cassiopée s'assit aux côtés de Franz, posant sa tête sur son épaule, elle écouta.

Le Rire

Nous rions de tout, dans l’extensif désir de n’être que l’image de l’Autre. Nous rions de tout et nous en pleurons, nous sommes les Martyrs sympathiques de la Rigolade. En nous jaillit toute la tendre folie de nos jeunesses inachevées, tous les cris et toutes les passions qu’éprouve le môme de l’Impossible : L’Inconsolé des Temps modernes. Celui qui voudrait ne pas rire, mais ne pas en pleurer. Celui qui voudrait être au delà de son rire un homme, mais qui n’est que le gosse de tous nos regrets. De ces regrets au temps perdu, quand nous suivons les pas pluvieux de nos Enfances délabrées.

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Pensée Evolutive

Vous ne m’en voudrez pas d’être resté silencieux, de n’avoir rien dit pendant tant de temps que je suis devenu, peut être, une ombre qui s’efface un peu chaque jour.

J’ai longtemps voyagé, immobile dans ma quête vague et douloureuse. J’ai cherché après avoir tant vécu, quelque chose. Un soir, dans l’élan discret des Renaissance Nocturnes, j’ai su…j’ai su qu’il fallait que je m’éloigne du monde, que j’aille au delà de ce qui ne fait que devenir chaque jour, sans jamais cesser d’être autre chose que ce qu’il était hier. Il fallait que je me fige devant un portrait, mon portrait, que je me regarde et que je m’ausculte avec une précision chirurgicale. J’attends cet Affrontement, ce grand duel depuis des lunes mais je n’en ai jamais tant senti l’urgence qu’à ce moment là. Fièvre et Sueur, dans l’heure glaciale, dans l’air mes mille reflets qui flottent. Je m’approche de moi même. Et….

Dans ma Solitude, j’ai appris à dialoguer, à comprendre le langage de ceux qui ne sont qu’en vous même. Longue et lente Fuite vers soi… . Peu à peu, Certitudes et Doutes, Savoir et Ignorances n’étaient plus qu’une matière informe, faite de couleur et de son, attendant le Souffle Créateur d’une Nouvelle Existence. J’ai pas à pas reconstruit mes Rêves, n’admettant qu’une Genèse loin de toutes celles qui se sont éveillées en mon sein, il y a longtemps, ou si peu de temps. Mes ruines sont des Tours d’ivoires, et de la haut je contemple mes nouveaux horizons.

J’ai tout délaissé pour ce grand ouvrage, j’ai tout abandonné. Et je me suis restreint au Moi, n’admettant que ce qu’il contient en lui, le Chaos des Idées Mortes. Cimetière d’un Univers qui, loin des regrets, compte tous les Erreurs amassées, sève d’une Expérience violente. Les Décombres de l’enfance, les Racines irréelles de la Souffrance et du Mal… . Tout ce Néant où se perd l’infinité de Ma Conscience ,toutes ses divisions, ses nuances et ses complexes égarés, je l’ai fouillé avec une ardeur enfiévrée, analysant chaque mot, chaque place, et chaque élan.

Citation :: Vous ne m’en voudrez pas d’être resté silencieux

Ce n’est pas certain !^^

Citation :: nous sommes les Martyrs sympathiques de la Rigolade

Peut-être aurais-je dû appeler ma dernière sculpture : Les martyrs sympathiques de la Rigolade, sauf que le plus souvent, les affamés du cœur ont tendance à crier, bien que leur cri soit intérieur. Ici tu parles d’une comédie tragique dont les Martyrs sont les marionnettes.

Citation :: Il fallait que je me fige devant un portrait, mon portrait, que je me regarde et que je m’ausculte avec une précision chirurgicale.

Biopsie ou autopsie ?

Citation :: Dans ma Solitude, j’ai appris à dialoguer, à comprendre le langage de ceux qui ne sont qu’en vous même.

Etrange ce vous… dans cette solitude unique.

Citation :: J’ai pas à pas reconstruit mes Rêves, n’admettant qu’une Genèse loin de toutes celles qui se sont éveillées en mon sein, il y a longtemps, ou si peu de temps. Mes ruines sont des Tours d’ivoires, et de là haut je contemple mes nouveaux horizons.

Citation :: J’ai tout délaissé pour ce grand ouvrage, j’ai tout abandonné. Et je me suis restreint au Moi, n’admettant que ce qu’il contient en lui, le Chaos des Idées Mortes.

Citation :: Tout ce Néant où se perd l’infinité de Ma Conscience, toutes ses divisions, ses nuances et ses complexes égarés, je l’ai fouillé avec une ardeur enfiévrée, analysant chaque mot, chaque place, et chaque élan.

Les pensées se déroulent perle après perle, comme un chapelet de prières. Une quête introspective ayant pour but de modifier les réponses ou les réactions au soi même. Et l’introspection s’accompagne invariablement d’un état dépressif que l’on ressent terriblement ici.

De la prose de bonne facture, poétique à tous égards, qui se paye le luxe d'allier l'onirisme à l'introspection : autant dire que j'aime beaucoup. Notamment le caractère évolutif du recueil, titre sans doute usurpé de par les fluctuations qui agitent les sentiments comme les idées, faisant de l'œuvre, non pas la compilation d'instantanés ressentis mais un panoramique (pour l'instant logiquement étriqué) de l'expression actuelle de tes élans ; l'idée est intéressante.

Tu as l'art de façonner des locutions magnifiques et particulièrement évocatrices, presque toujours sur un calque simple (épithète et/ou complément du nom), que tu mets en valeur par l'utilisation des majuscules (la Mémoire Amoureuse ; les Enfants des Amours décomposés ; les Martyrs sympathiques de la Rigolade ; le môme de l'Impossible ; l'Inconsolé des Temps Modernes ; Souffle Créateur d'une Nouvelle Existence ; les Racines irréelles de la Souffrance et du Mal). Néanmoins, à ce titre, si je trouve leur usage particulièrement judicieux dans la Mémoire Amoureuse et le Rire, ta dernière partie souffre à mon sens d'en être surchargée, au point d'en gâcher l'effet. Autre détail, amour, au pluriel devient féminin : on parle d'Amours décomposées.

Le fond comme la forme me parlent et se complètent harmonieusement. La lecture est riche et fluide ; on y sent une maturation intellectuelle et c'est plaisant. Du traitement des thèmes, la Mémoire Amoureuse a ma préférence, sans doute de par sa justesse.

J'ai noté, sans doute frustré de ne pas trouver de réelles fautes, de minuscules imperfections. Ainsi, peut-être, moi-même et vous-même ne se dispensent pas d'un trait d'union. Quant à chirurgicale, je trouve le mot peut-être pas assez approprié au registre que tu emploies (mais il possible que ce soit l'effet sur moi d'une overdose journalistique de ce terme).

Lecteur attendant une nouvelle mutation cognitive avec enthousiasme.

C'était hier.

Sur un ton léger, doux et mélancolique. Au fond des draps de soie, les sons dormants. Quelques mots, en exergue; quelque mots sans importances. On prend sa guitare. Je prend ma guitare. Perforation d'une Mélancolie par intraveineuse.

***

Je ne te verrais plus
Tes sourires d'enfant
Tes yeux perdus
Ton sourire absent

Je ne te verrais plus
On s'est oublié
Dans un coin d'rue
On s'est paumé

Il y a une étoile
Au bout des yeux
Un bout de toile
De ciel bleu

Il y a ton nom
Dans le vent
Ya pas d'raison
Que tu sois absent

Dans mes rêves
T'y est encore
Ta voix s'élève
Crie plus fort

Réveille moi
Allume moi
Souviens moi
Reste moi..

***

Découpe fantasque dans le ciel. Dans l'Ame. J'oublierai.

Prière

Chantez pour moi. Prenez la guitare. Prenez l’espoir. Chantez pour moi. Moi, je me tais.

J’ai trop écrit, trop rêvé, trop souffert. Je ne suis pas un Martyr, je ne suis pas un héros, je suis un enfant. Laisse moi dans le coin, j’ai droit, aussi, a toutes les Amériques. Oublie-moi. Un peu. Il fait nuit. Il fait jour. Laisse-moi entendre les clapots des flots glisser des perles aux mots. Mêler aux cordes des accords désaccordés.

Est-ce que tu sais ce qui se chante dans mes Nuits sans Alcool ?

Est-ce que tu sais ce qui se chante dans mes Nuits sans Alcool ?

La ou se perd, s'égare la raison, commence le silencieux chemin des particules rêves des nuits emaballées.
Noyés dans les liquidités éparses, nous forçons nos pieds à froler leur sol une derniere fois. Croire, faire semblant. Se croire. Se sentir semblable. L'alcoolique vapeur de nos souffles s'entremèlent dans les relents deleteres de leur air vicié et baffoué.

Je ne suis pas differente. Je ne suis pas speciale. Laissez vos regards mourir sur moi et se detourner enfin. Laisser moi me blottir dans l'immensité de mes silences, dans l'ethylique douceur de mes chimeres enfantines.
Assoifée j'abandonne le dernier verre pour une ultime question.

Savez vous la mélodie de l'enfance-démence ?

Intermède

Rêve d'ailleurs:

Laissez sur ma Tombe les espoirs convaincus de vos désastres personnels. Pour qu'ainsi je puisse, moi aussi, rêver un peu des Autres.

Le Pont:

Cet homme qui passe le pont, n'est pas un homme. Et je dois rêver d'un autre pour qu'il le soit. Pour qu'à chaque moment sa peau rêve de l'autre. C'est ainsi que je me rêve passant le Pont.