Monnaie de la vie

La note qui s'élève en emportant les soucis
Vient de l'instrument que l'enfant manipule
Qu'elle fait danser sans grande envie
Plus grande envie de rien, elle s'articule
Au milles supplices de sa vie

Mélancolique, elle ferme les yeux
Qu'elle voudrait fermer pour l'éternité
Les joues envahies par des larmes de feu
La tête en arrière, les lèvres ensalées
Par une terreur sans nom qui s'installe sur le peu
Qu'une enfant de son age peut estimer

La maison, si grande, parait tout engloutir
L'amour, comme la colère, comme les vies
Sans observer ce a quoi elle aboutit
Déchirer les pensées, détruire les avis
L'enfant du Piano les découvre sans prix.

Tu m'étonneras toujours Ego, et toujours dans le bon sens.

Cette poésie, je l'ai lu très lentement, en pesant chaque mot.
Elle n'a pas de ponctuation, on la rythme à son souhait.
Pour ma part, elle est restée lente et pesante du début à la fin.

La note du piano résonne bien fort dans cette maison si vide et si grande. Elle blesse et perfore. C'est bien mené.

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Citation :

Mélancolique, elle ferme les yeux
Qu'elle voudrait fermer pour l'éternité
Les joues envahies par des larmes de feu
La tête en arrière, les lèvres ensalées

Citation :

La maison, si grande, parait tout engloutir
L'amour, comme la colère, comme les vies

Seuls les "que" des derniers vers des deux dernières strophes m'ont gênée.

Pour moi ça sonne mieux ainsi.

Bravo Egorann.

Et bien et bien, décidément, c'est tout à fait beau. Hum... en réalité je ne sais pas quoi dire...

Peut être juste bravo pour ces vers, et ne t'arrête pas.