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 TROPHEE VOLTAIRE

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Cassiopée
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MessageSujet: TROPHEE VOLTAIRE   TROPHEE VOLTAIRE Icon_minitimeDim 9 Nov - 21:58

TROPHEE VOLTAIRE Voltai10




Vous aimez polémiquer. Vos écrits accusent. Si vous souhaitez savoir si vos textes sont percutants, emparez vous du trophée Voltaire ! Vous ne le garderez que si les aélissiens vous désignent le meilleur.
C’est ici que vous lancerez vos duels et c’est ici que les décisions de la population à votre encontre seront prises.
A vos plumes !




Pour lancer un duel :
Citation :
Moi, XXXX(nom du challenger)
Je défie XXXXX (nom du champion).
Le trophée VOLTAIRE doit me revenir.

Je le défie d'écrire un texte sur le thème XXXX
Il aura pour contrainte : XXXX
Nos textes devront être remis à l'arbitre avant XXXX(date)
S'il refuse mon défi, je deviendrai détenteur du trophée!!



Pour voter :
Citation :
Il vous suffit d'indiquer dans votre réponse à quel texte va votre préférence.

Vous pouvez bien entendu développer votre vote et l'accompagner d'un commentaire pour mettre en valeur les qualités et défauts du texte au niveau stylistique, lexique, orthographique ou en fonction de son originalité, son respect des contraintes et du thème demandés.




Jusqu'ici les duels qui ont lieu pour le Trophée Voltaire ont vu s'opposer :


décembre 2008
Innominé vs Uranium Fuchsia

victoire de Uranium Fuchsia


mars 2009
Uranium Fuchsia vs Plumo

victoire de Uranium Fuchsia


juin 2009
Uranium Fuchsia vs Cassiopée

troisième victoire consécutive de Uranium Fuchsia


février 2010
Uranium Fuchsia vs Aillas

victoire de Aillas


décembre 2010
Aillas vs Green Partizan

victoire de Green Partizan


juin 2011
Green Partizan vs Cordélia

victoire de Green Partizan


janvier 2013
Green Partizan vs Bouche Dorée

troisième victoire consécutive de Green Partizan

octobre 2014
Green Partizan vs Juliette vs dvb

quatrième victoire consécutive de Green Partizan
Green entre au Panthéon


novembre 2014
Green Partizan vs gaba

cinquième victoire consécutive de Green Partizan


octobre 2015
Green Partizan vs gaba vs Nicolas

victoire de Nicolas


Dernière édition par Cassiopée le Dim 26 Avr - 20:41, édité 1 fois
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Cassiopée
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MessageSujet: Re: TROPHEE VOLTAIRE   TROPHEE VOLTAIRE Icon_minitimeSam 20 Déc - 4:06



TROPHEE VOLTAIRE Ban_vo10

L'INNOMINÉ  A DÉFIÉ URANIUM FUCHSIA EN DUEL
POUR S'EMPARER DU TROPHÉE VOLTAIRE




Ils devaient écrire un texte sur le thème de la guerre en prenant la peine de placer son narrateur dans un café, dévoré par les yeux d'une jolie donzelle.
La position et l'idéologie du narrateur étaient libres. Le pays où se trouve ce café est en guerre, et la demoiselle ne devait pouvoir placer autre chose que des "waouw", "lol", "trop grave" pour ponctuer le
récital.






A LA SUITE DE CE DUEL DE HAUT NIVEAU,
URANIUM FUCHSIA CONSERVE SON TROPHÉE
QU'IL TIENT BIEN SERRE CONTRE LUI





LE TEXTE N°1
écrit par uranium Fuchsia
A OBTENU
LA NOTE DE 8,3/10

Citation :
Reus, 2084

« Excusez, mademoiselle, ma hardiesse, mais je n’ai pu m’empêcher de noter que vous me fixiez avec une insistance à peine dissimulée. Nul doute quant au fait qu’il ne doive s’agir que de curiosité face à l’uniforme d’un officier de propagande temporairement extrait du front par une blessure. Toujours est-il que, si vous le souhaitez, je vous invite volontiers à ma table.

_ Waouw.

_ Qu’avez-vous en main ? Je vois. Le Petit Samothrace. Un ouvrage religieux. Comme c’est curieux dans un tel contexte de s’adonner à ce genre de lecture. Au front, nos hommes sont avec vigilance préservés des effets de ces écrits. Voyez-vous, si la foi, et je parle ici de la foi d’ordre purement spirituel, participe avantageusement de la ferveur guerrière, il arrive que les irrationalités habituelles des religions se mêlent de l’issue d’une bataille pourtant en leur faveur. Ainsi, il ne vous aura pas échappé que d’Orient en Occident, le martyre, bien plus encore que salué, est exalté au point de devenir un horizon pour les combattants. N’est-ce pas faire preuve d’une cruelle ironie que de parler de l’horizon de celle ou celui qui se sacrifie ?

_ Lol.

_ Mais laissons là cette considération un peu moqueuse – j’observe au passage que nous semblons avoir une opinion commune quant à la cocasse absurdité des croyances, malgré votre lecture – ; il n’est pas si faux de voir le martyre comme un aboutissement, dans le sens où, employé à bon escient, il est un moyen des plus efficaces de prendre un avantage déterminant ; à condition toutefois d’y avoir recours judicieusement et non pas par automatisme. Pourquoi rendre tous les honneurs à un mort là où un vivant continue d’insuffler sa force dans le combat, et est de fait plus précieux ? Cette idéologie délétère est clairement contre-productive. Le héros doit être celui qui a su, certes, s’exposer mais également rester en vie. Toutefois, je vois pour ma part deux types de situations qui induisent naturellement le sacrifice. J’appellerais conventionnellement la première le baroud d’honneur – même si vous aurez compris que la notion d’honneur, abstraction spirituelle allant à l’encontre de l’intérêt humain, est sensiblement déplacée. Une fois qu’un homme a fini d’offrir à la cause sa sueur et son sang, blessé ou vieillissant, avant que de devenir un poids plutôt qu’un atout, faire don de sa vie est la seule alternative raisonnable à laquelle se rallier, en cherchant, bien entendu, à infliger autant de pertes que possible. L’autre situation favorable est plus intuitive encore : il s’agit de l’opportunité. Rassemblements de troupes ou d’état-major, points stratégiques du champ de bataille ou bien encore centres névralgiques de l’activité guerrière ennemie méritent bien souvent qu’on y concède la vie d’un homme ou de plusieurs. Ces choix sont d’autant plus judicieux qu’on connaît l’effet de sape de tels coups d’éclat sur le moral de l’opposant.

_ Trop grave.

_ En effet. Et l’on touche ici du doigt une notion tout à fait essentielle, qui est celle du moral, et plus largement de la stabilité émotionnelle des troupes comme de leur support, à savoir le peuple. Il est reconnu que l’idée de la victoire surpasse en conséquence la victoire elle-même, car elle exalte et rassure la population civile, et donc tend à accroître la qualité de son investissement dans l’effort de guerre. Factuellement, la contribution populaire est à porter aux deux tiers de l’effet que je nomme de « progrès », c’est-à-dire d’accroissement du rapport de force jusqu’à un aboutissement naturel : la reddition, ou l’anéantissement. Défaire le peuple, c’est condamner son armée, qui, surtout à notre époque, est hautement dépendante de l’opinion. De façon tout à fait symétrique, ridiculiser – ou effrayer – les bataillons adverses fera perdre au peuple son espoir, et donc sa volonté. D’où l’utilisation nécessaire et conjointe de la propagande, à destination de tous les agents en action, de la désinformation et des effets symboliques – faire passer une piteuse escarmouche pour une victoire décisive à travers de la mise en scène ou encore raser une ville de moindre importance tactique afin d’insinuer que personne n’est à l’abri comme de jouer sur l’imprévisibilité des frappes.

_ Waouw.

_ Exactement. Mais au-delà de l’influence ponctuelle des évènements sur le moral, il faut bien saisir que la qualité d’un engagement guerrier dépend entièrement de la cause défendue, de la ferveur introduite dans le combat. J’ai dit plus haut l’erreur primordiale des fanatiques, qui considèrent la mort comme un accomplissement. Mais à l’inverse, qui n’aura pas en ligne de mire un horizon qu’il juge – assez – vertueux y préfèrera sa vie, et se révèlera donc un pleutre sur le champ de bataille. L’axiome est connu depuis plusieurs siècles : qui craint la mort la trouve ; tant il est vrai qu’une armée en déroute est aisément mise en pièces. C’est dans le comportement des hommes que l’on apprend de leurs valeurs et si celles-ci sont légitimes. Celui qui fuit le combat a été amené en guerre pour des raisons futiles – l’ingérence diplomatique est de loin le cas le plus répandu d’un tel écueil, mais l’annexion superflue par une nation d’une autre ou d’une portion fait partie des occurrences non négligeables – ; celui qui court à la mort, l’extrémiste ou l’illuminé, surpassera le premier mais ne saurait égaler le juste, celui qui ne craint pas la mort – car le bien-être des siens prévaut – mais sait qu’elle dessert sa cause, et agit en conséquence. C’est la raison pour laquelle il ne fait aucun doute que nous vaincrons l’Alliance de Sauvegarde, dont les partisans malgré eux doivent un peu plus chaque jour prendre conscience de l’illégitimité – criminelle – de leurs revendications.

_ Lol.

_ Ha. Comme vous avez raison de rire de la futilité d’un tel combat, là où le bon sens aurait voulu que tous reconnaissent le suprême bien de nos valeurs. Mais, voyez une chose : parmi ces valeurs se place au pinacle de notre action le respect de la vie humaine, c’est un fait qui ne saurait être nié. Or, ce fait doit quoi qu’il arrive nous guider, car il est juste, mais également car ne pas le considérer avec l’égard nécessaire nous amènerait à deux excès délétères en ce qu’ils pourraient de concert jouer en notre défaveur et amener notre perte. Le premier serait de semer le doute quant au bien-fondé de nos actes parmi les nôtres, avec les conséquences que l’on sait. Le second, pire encore, dans le cas où nous contraindrions trop nos adversaires sans leur laisser la possibilité de se rendre ou de nous rejoindre, serait que ceux-ci en arrivent à se battre pour survivre, comme des bêtes acculées – de fait, la survie étant une cause légitime, ils se livreraient au combat avec une ardeur égale à la nôtre, alors que nous sommes en état d’infériorité numérique.

_ Lol.

_ Je ne peux pas vous laisser dire ça. Il est déjà assez accablant que nous ne soyons pas une majorité là où le bon sens nous pointe d’un doigt amoureux de raison. Heureusement qu’à ce stade-ci de l’engagement, la situation semble se stabiliser en faveur de nos forces, d’autant qu’ils disposent d’équipements d’un cran technologique supérieure. S’il est une chose dont on peut se féliciter, c’est que la convention Seemore, qui interdit l’usage des armements zêta, reste d’actualité.

_ Trop grave.

_ C’est un sujet qui a votre attention ? Soit, parlons-en. Avant tout, la question n’est pas de savoir en quoi consiste réellement une convention, mais bien plus qui en est à l’origine. La réponse est évidente et bien loin de toute considération faussement éthique : ceux auxquels elle profite, le plus souvent de la façon la plus unilatérale qui soit. L’on peut être assuré que qui n’y verrait un avantage stratégique serait loin de se rallier à une convention qui ne ferait que retreindre ses possibilités guerrières. Qu’une nation unique, en lieu de la multitude actuelle, ait en à sa possession exclusive la puissance de l’atome, on serait assuré que pour rien au monde elle ne se plierait à un nivellement technologique. Mais en l’état, il n’est pas un secteur de l’activité stratégique qui ne soit sous le coup d’une convention quelconque : traitement des prisonniers, torture, préservation partielle de l’intégrité civile, armes d’annihilation massive et je passe sur des règles aussi futiles que de ne pas tirer sur un parachutiste. Dans le secret décisionnel, les faits sont évidemment tous autres et les exactions à un imaginaire code de la guerre légion, même s’il ne vous aura pas échappé qu’il est difficile de jouir en toute discrétion de l’effet définitif d’un armement nucléaire.

_ Lol.

_ En effet, l’idée est drolatique. Mais le secret reste la notion-clé de cette co-restriction dans l’usage des forces. Il suffirait que l’un des partis sache à coup sûr où se trouvent les silos et réserves d’armements zêta de l’autre pour qu’il fasse usage des siens à des vues de destruction préventive, sans hésitation possible. Le conflit devrait alors prendre fin par la reddition du camp démuni de sa puissance dissuasive. C’est ce que l’on penserait. En réalité, bien que cette hypothèse soit extrêmement peu probable pour bien des raisons dont l’énumération ne pourrait que vous ennuyer, il m’est d’avis que nous poursuivrions le combat dans pareille situation là où nos opposants choisiraient sans aucun doute possible un armistice. Et ce, car de telles armes ne pourraient être utilisées sans provoquer la mort d’une quantité phénoménale de civils, chose à laquelle ils se refuseraient, invoquant là encore l’éthique, ce poison amenuisant l’homme et contre lequel nous luttons, mais qui serait alors une aubaine pour notre cause. Le négatif du schème naturel de la guerre, en somme.

_ Trop grave.

_ Voilà. Finalement, qu’est-ce qui nous pousse à la guerre, peut-être même au-delà des territoires, géographiques comme idéologiques, que nous revendiquons ? A mon sens, il est aisé d’en trouver une justification profonde dans notre désir de justice. Pas d’une justice artificielle et contractuelle, concession frustrante, mais d’une sentence intuitive, instinctive, qui ne souffre d’aucun défaut : la loi naturelle. Le fort doit triompher, et les faits lui donnent raison tant qu’aucun obstacle faussement social – bureaucratie, démocratie, idiocratie, qui sont autant de synonymes –, ne s’immisce.

_ Lol.

_ Je sais ce qui vous fait rire ainsi. Vous pensez sans doute qu’une telle pensée est régression, qu’elle nous ramène avec brutalité à notre statut animal. En ce sens, vous avez tort, car des espèces inférieures par leur intelligence, font déjà par endroit abstraction à la loi naturelle, qu’il s’agisse de compassion, d’entraide désintéressée et même d’appui – consensus n’aboutissant pas au statut parfait de symbiose – à d’autres espèces. Peut-être devrait-on en cela pondérer – ou élargir – notre acception de la loi naturelle mais il s’agit là d’une digression. L’homme se distingue de l’animal avant toute chose de par ses capacités intellectuelles. L’erreur de beaucoup est de croire que la jouissance de ce don serait de pouvoir vivre « en société », c’est-à-dire en faisant abstraction de la prépondérance naturelle du fort et enfermant chaque individu dans un carcan sécuritaire, soit une version chétive et claudicante des clans, meutes et civilisations qu’on trouve dans le règne animal. Alors qu’il semble pourtant évident que l’intellect est un surcroît de force majeur qui doit être mis au profit des individus. L’homme, peu apte aux prouesses physiques, est ainsi devenu le prédateur ultime, auquel seul un autre homme peut oser se confronter. Et c’est assimilable au conflit qui nous concerne actuellement : nous avons développé des armes au potentiel de destruction inimaginable grâce au brillant esprit de nos chercheurs tandis que nos penseurs nous ont aidés à appréhender les idées abstraites au-dessus desquelles l’idéal de Reus prédomine, gonflant notre ardeur au combat, afin de le faire reconnaître de tous. Et ainsi doivent s’écrouler les faux régimes et leurs indignes paradoxes, où des faibles, de corps comme d’esprit, imposent leur lois à d’autres qui sont naturellement prompts à dominer. L’animal, que nos capacités de réflexion ont détrôné, nous surpasse pourtant actuellement dans son parfait équilibre hiérarchique, et en ça, je l’aime et l’admire. La guerre nous y ramène d’ailleurs, en attendant l’instauration de l’ordre, et c’est la raison qui me fait l’apprécier ; ça et sa concision, son caractère définitif et sans concession. Mais assez de bavardage ! Je vois dans vos yeux le désir de vous familiariser plus intimement avec les notions de dominance et de force naturelles et de découvrir la surface sous laquelle l’animal se terre en moi comme en vous.

-Lol.



LE TEXTE N°2
écrit par l'Innominé
A OBTENU
LA NOTE DE 6,75/10

Citation :
- Le Charles Baudelaire cocktail s'il vous plait. Je le trouve, comment dire ? Unique ? Oui, c'est bien cela. Connais-tu Odilon Redon ? Il a peint Le Vitrail. Une jolie image de ce qui nous remplit - Ha oui ? (ses dents rirent) - Le chaos et la destruction, vois-tu, on souvent pour sujet la mort, et si possible, la mort de masse. Et pourtant -douze francs cinquante s'il vous plait - (stupide connard) - Et pourtant donc " - Mon âme est un tombeau que, mauvais cénobite, / Depuis l'éternité je parcours et j'habite / Rien n'embellit les murs de ce cloître odieux." Tu vois ? Bon (slap le cocktail, slurp la clope, snif ses cheveux) Si tu veux, nous sommes aussi loin de cette mort que l'on ne fait qu'attendre, et qui ne vient, qu'après avoir repoussé sans cesse, avec une agaçante arrogance les limites, que toi et moi de chez moi. - Tu habites où ? (pourquoi le fallait-il ?) - Aussi voilà pourquoi j'envie ces colonnes infernales, qui se perdent et s'entretuent, s'égorgent et se mutilent. Oui. Ce sont eux les chanceux. On leur offre la mort au détour d'une pierre, et nulle fleur nul part. La terre mon amie, la terre. - La terre nourricière ? (mon dieu. elle rit) - Si tu veux, mais surtout juste le mourir, aussitôt remplacé et oublié. - Tu parles trop bien (tu parles) - Tu ne parles pas assez. - Que devrais-je dire ? - Que penses-tu de ce que je dis ? - Ce n'est pas bien facile (pas habituée à penser ?) - Fais-le pour moi. (sourire) - Je le veux bien alors (sale conne; sale con; salle conne, ô tribune lectrice !) - Bah, euh. Je sais pas, c'est pas bien la guerre, et pourtant tu dis que c'est pas mal. Je sais pas. Mon oncle est mort à cause de la guerre. - Sur le front ? - Révolte parmi ses ouvrières.

Tout ce sang...

La guerre est le café que je devrais fréquenter. Je devrais m'y allonger, sur les bancs rougis de moquette, ma boisson et mon tabac, à la main. Il n'est rien de plus logique de s'occuper comme ceci, j'y verrai alors, oui j'y verrai, moi. Le front est l'endroit où l'on se voit naître et mourir, où l'on se crée, où l'on s'achève dans une orgie visuelle, de noir et de gris, la vie, pour moi qui ne restera qu'ici, n'est pas, sans toi, et tes congénères, qui ne me méritent pas. La seule chose que je mérité, c'est un obus dans le front, c'est un éclats dans la joue, c'est une trace dans le sang. Tu m'offres tes frétillements, qu'ont-ils pour se mesurer à celle dont les seins blancs supportent la Faux ? S'enfoncer sur une épée. Se crever le ventre, voilà exactement l'inverse que tu me proposes. Tes cris contre les miens, tes entrailles aérées contre les miennes. Je veux du sang, tu pourrais me l'offrir. La vie n'est pas un cadeau sale pute ! On ne peut prendre, prendre, et prendre encore, toujours ses présents, on doit choisir ses passés, il nous faut assumer. Il le faut, et moi, je ne le sais. Il me faut sauver, remplacer, je dois être derrière, je dois les voir tomber, et prendre leur place pour que plus personne n'y aille. Ce n'est pas de leur faute, ils ne l'ont pas demandé. Ce n'est pas ma faute, je le demande ! Secouer un peu ce monde, arracher un à un les boyaux que le fer n'arrache l'esprit. Je me brûler comme lui. Je veux me brûler.

- Ça va ?  

- Tu n'as rien compris ?

- Pas trop en fait, c'était pas mal implicite tu vois ?

- Lève-toi, ce n'est pas grave, fais au moins plaisir à ces types, montre leur tes jambes.

(je suis resté assis)



UF compte bien conserver son trophée mais j'espère que vous ne le laisserez pas s'habituer au luxe!!
Bravo à l'Innominé d'avoir malgré tout accepté le conflit !


Dernière édition par Cassiopée le Sam 20 Déc - 4:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: TROPHEE VOLTAIRE   TROPHEE VOLTAIRE Icon_minitimeDim 15 Mar - 21:57

TROPHEE VOLTAIRE Ban_vo10

[color=burlywood]PLUMO  A DEFIE URANIUM FUCHSIA EN DUEL
POUR S'EMPARER DU TROPHÉE VOLTAIRE




Voici les armes choisies :

Ecris quelque chose sur le thème du Gardien. Tu n'as pas de contrainte, si ce n'est celle d'écrire quelque chose qui respecte le thème, ce qui est en soi il est vrai une contrainte mais n'en est pas vraiment une puisqu'il ne s'agit que du respect du thème, qui, c'est clairement édifié, n'est pas une contrainte, même si l'on peut néanmoins juger que les deux éléments sont indissociables du fait de leur étymologie.
Le thème étant très alambiqué, il est donc convenu que le respect du thème est ici véritablement secondaire.
Ainsi, il pourra aussi bien s'agir d'une histoire qui tourne autour d'un Gardien ordinaire que d'une nouvelle centrée sur la figure du Gardien en elle-même.

Il s'agit tout simplement que le Gardien soit au cœur du récit d'une manière ou d'une autre.


URANIUM FUCHSIA a écrit le texte N°2
avec lequel il gagne le duel avec 8,1/10



Citation :
Alors que la lune venait offrir le confort de sa pleine rondeur sur le sommeil des croyants, au palais du sultan, sa jeune amante, Shahrâzâd, entama le récit que fit au djinn celui qu’il avait libéré de la forme ovine où il avait été condamné :



« On raconte, ô esprit bienheureux, qu’il y avait autrefois à l’est de Damas un royaume dont les richesses du sol dépassaient l’entendement, et l’on pouvait jurer que, si humble soit sa taille, il concurrençait en valeur l’ensemble des terres où s’étend la loi de Dieu. Le domaine était à ce point fertile que les hommes n’avaient pas besoin de travailler pour jouir de ses trésors ; les épices, nombreuses et variées, disposaient en profusion ; l’eau, transparente et suave, s’écoulait partout en fontaines brillantes ; l’opulence émanait du moindre des bâtiments et pas un mur n’était chargé de quelque ornement fait de pierres et d’or ; même les bêtes faisaient montre d’une vigueur particulière et les arômes de leur chair n’auraient su avoir d’égales. Mais une telle abondance ne pouvait qu’échauffer la jalousie des voisins, sauvages conquérants de la Grande Asie, et le royaume était l’objet d’incessants et robustes assauts.

Seules la détermination et la sagesse du sultan, dirigeant alerte et rompu à l’art complexe de la guerre, permettaient aux fidèles de continuer à profiter de cette terre bénie, et tous ne manquaient le louer pour ces bienfaits. Quatre mille soldats, équipés des armes de la plus belle facture et entraînés avec rigueur montaient ainsi la garde sur la frontière exposée aux attaques. L’illustre dirigeant s’y montrait régulièrement en personne, prodiguant les instructions, ordonnant les formations, parfois au cœur des batailles.

Mais un jour, sentant poindre la fin de son règne, le bon sultan fit venir à lui son vizir, en qui sa foi était totale.

« Vizir, tu sais mes jours comptés. Cela fait de nombreuses années que j’ai toute confiance en ton jugement ; aussi, j’aimerais que tu me succèdes à ma mort, pour assurer la pérennité du royaume et continuer à repousser ces envahisseurs qui, malgré les échecs, reviennent chaque fois aussi déterminés.

_ Ô grand roi, je ne puis qu’être honoré de ta requête. Malheureusement, j’arrive moi-même à la fin de ma vie et peut-être même la quitterai-je avant toi. Il faudrait nous en remettre, pour la prospérité future des terres que Dieu nous offrit, à plus jeune mais pas moins sage.

_ Et qu’as-tu en tête, vizir ?

_ Tu n’es pas sans savoir que j’ai reçu de ma couche trois beaux enfants, trois jeunes hommes, dont les talents et la beauté ne trouvent même ici d’équivalents dans leur âge. Ils sont façonnés ainsi que le récita le poète :




    Je n’ai vu beautés semblables dans les coursives des palaisni formes si bien nées, fruits aux proportions parfaites ;Dans leurs yeux verts, pierres fines, se mire le soleil, même évanouiet leur peau a la blancheur du lait de chamelle ;La nature céleste, malicieuse, s’en fit dondans l’unique dessein de les contempler par les yeux mêmes de ses autres créations.




« Ils ont été dès leur premiers mots instruits par les meilleurs maîtres, les plus sages, ceux-là-mêmes dont tu aimes à recevoir les avis éclairés ; rompus par eux à la théologie, aux mathématiques et à l’astronomie. Quand ils parlent, chacun écoute, tant leur chant fait éloge à la logique comme à la musique. Ils ont également été assidus aux enseignements de l’académie militaire, manient le sabre et l’arc comme nuls autres ne le feront jamais, montent les chevaux que d’aucuns disent indomptables et, d’un geste, se font obéir par les hommes, que leur grande beauté et leur perfection martiale ont séduits.

_ Le portrait que tu me fais d’eux est admirable, vizir, et je voudrais à l’instant les voir à ma fonction. Mais un seul d’entre eux saurait monter sur mon trône. Je choisis donc l’aîné, qui par l’âge acquiert les droits sur ses frères.

_ Hélas, mon roi, Dieu, dans ses insondables desseins, a voulu que les trois naissent le même jour. Et d’une façon telle qu’il nous aurait été impossible de désigner parmi eux lequel hériterait de la primauté.

_ Voilà qui complique les choses. Arrivé au terme de ma vie, je ne me suis pas encore lassé de l’aptitude du destin à soulever le sable et troubler notre vision là où la route semblait droite et sans embûche. Si aucun de tes fils ne saurait être l’aîné puisqu’ils le sont tous, mettons leur discernement à l’épreuve. »



La semaine qui suivit, on apprêta trois caravanes dans le royaume, chargées de présents et de nourriture, ainsi que soixante esclaves parmi les mieux bâtis. Le premier des fils en prit la tête et le vizir, son père, lui remit deux lettres scellées, destinées à son frère, lui-même vizir d’un royaume voisin. Après un banquet en compagnie du sultan, le fils prit congé en direction du palais où son oncle officiait.

Puis les choses reprirent leur cours et deux nouveaux assauts furent aisément repoussés. Un mois exactement après le départ du jeune homme, un messager du royaume voisin se présenta aux portes du palais, chargé d’une sinistre missive : le fils du vizir avait succombé, emporté par un mal mystérieux. Ce dernier en fut très attristé mais ne parut pas surpris.

Dès le lendemain, on fit charger trois nouvelles caravanes et réunit soixante esclaves, et le second fils fut envoyé là où avait péri sous frère ; il fut pareillement chargé de deux lettres écrites par son père pour son oncle.

Cette fois-ci, il s’écoula deux mois avant que l’on ne reçut de nouvelles. Finalement, passé ce délai, un autre messager vint à la rencontre du vizir lui annoncer le décès dans des circonstances inconnues de son second enfant. Il ne put contenir ses larmes mais ne se montra pas étonné de ce déchaînement d’évènements malheureux ; son visage présentait une triste résignation.

Là encore, le même type d’attelage fut préparé et le dernier des fils prit congé, lui aussi chargé de deux nouvelles lettres.



Le voyage dura six jours et autant de nuits.

Charmé par la profusion des cadeaux, l’oncle réserva un accueil particulièrement chaleureux au jeune homme et le fit loger dans un appartement somptueux. A la lecture du message de son frère vizir, il eut un sourire tiède qu’il tenta de dissimuler, et fronça les sourcils. Mais rien n’échappait à la perspicacité du troisième fils, Sharr ad-Dîn, sans doute de sa fratrie maintenant diminuée le plus sagace. Intrigué, il n’en montra rien et le repas du soir fut très agréable. On fit même porter dans sa chambre un grand bol de miel et d’eau chaude qu’il but avec délectation.

Le lendemain matin, son oncle lui fit savoir que, selon les instructions transmises par son père, il était chargé d’une mission particulière au sein du palais. On le conduit ainsi dans les couloirs du palais qui, sans en présenter le faste, était au moins aussi grand que celui où il avait vécu son enfance, jusqu’à une galerie peu large où ne semblait officier aucun garde. A son issue se trouvait une porte simple, taillée dans un bois modeste. Le vizir déroula alors la lettre et fit à Sharr ad-Dîn la lecture d’un passage qui lui était destiné :




    « Mon fils, tu sais que le sultan est en passe de quitter ce monde pour rejoindre Dieu, le Très-Haut, et que mes jours sont également comptés. Nous songeons tous deux à toi pour prendre la tête du royaume à sa suite; tu possèdes pour cela toutes les qualités nécessaires. Si je t’ai fait envoyer ici, comme tes frères avant toi, c’est pour mettre à l’épreuve ta capacité à t’occuper avec discernement des terres fertiles que nous confia l’Eternel. Cette porte représentera leurs frontières et tu devras la protéger avec le même soin que tu le ferais pour notre beau royaume. A compter de ce jour, tu en es le Gardien et, de jour comme de nuit, tu devras seul en répondre. On t’apportera tous les deux jours de quoi manger et boire ; le reste est de ton seul ressort. J’espère te voir à la hauteur de l’épreuve. »




Puis le vizir prit congé, non sans conseiller au jeune homme de ne pas prendre cet exercice à la légère ; ses frères en avaient déjà payé le prix.



Ainsi Sharr ad-Dîn devint le Gardien de la porte, symbole de l’accès à ses terres d’abondance.



Il passa le premier jour et la première nuit éveillé, sur ses gardes, prêt à en découdre avec les éventuels assaillants qui avaient sans doute eu raison de ses frères, mais rien ne vint, et il maintint sa vigilance jusque tard la nuit suivante.

Mais il savait qu’il ne pourrait pas se tenir éveillé éternellement et qu’il lui faudrait prendre du repos. L’économie de force lui sembla être une vertu primordiale de sa mission ; aussi décida-t-il de dormir par courtes périodes, d’un sommeil léger où le bruit le plus discret l’en extirperait. Néanmoins il ne pouvait garantir d’être à tout coup réveillé si d’aventure un maraudeur décidait de profiter de son assoupissement pour lui couper la gorge et accéder à la si précieuse porte. Heureusement, Sharr ad-Dîn savait quand il le fallait faire preuve d’une grande astuce ; il détacha de sa taille le foulard en soie qui lui tenait lieu de ceinture et s’en fit un turban qui, à défaut d’élégance, portait l’ombre sur ses yeux ; ainsi, il n’avait qu’à se tenir debout, appuyé au mur et le sabre en main, pour donner l’illusion floue de l’éveil alors même qu’il se plongeait dans un sommeil réparateur.

Dix nouveaux jours et dix nouvelles nuits passèrent sans qu’un autre signe de vie que les serviteurs chargés de lui apporter de quoi se sustenter ne se présentât dans la galerie.



De nombreuses questions lui venaient alors qu’il montait la garde devant la porte de bois ; quand saurait-t-il que sa mission prendrait fin ? Quel message contenait la seconde lettre portée à son oncle ? Comment ses frères, si consciencieux et rompus que lui au maniement du sabre, auraient-ils pu périr ? Et quand bien même, n’avait-on pas fait savoir que la cause de leur mort était inconnue ? À quoi devait-il lui-même s’attendre et que signifiait le sourire morne qu’avait affiché son oncle à sa venue ?

Dix autres jours et dix autres nuits s’écoulèrent et personne d’autre que les serviteurs ne se montra. Sharr ad-Dîn n’en restait pas moins exemplaire et rigoureux dans son rôle de Gardien : il ne prenait que peu de repos, et toujours debout. Ses jambes commençaient à le faire souffrir, aussi faisait-il quelques courts exercices pour tonifier son corps, profitant généralement de la venue des serviteurs. Au fur et à mesure de sa réflexion, une question était venue éclipser toutes les autres : que cachait cette modeste porte, située si loin du centre du palais, où résidaient le sultan et le vizir, son oncle ? Certes, cela l’intriguait ; mais il en était le Gardien, et son père n’aurait sans doute pas voulu qu’à l’instar d’envahisseurs il s’y immisce lui-même.



Encore quinze autres couples de jours et de nuits passèrent tandis que Sharr ad-Dîn montait la garde dans le couloir. La lumière du soleil lui manquait alors que l’année annonçait sa période la plus faste, envahissant le palais d’une douce tiédeur. Parfois du marché proche lui parvenaient les effluves des fruits et des épices qui y étaient vendus, le parfum sucré des dattes croquantes et les arômes piquants du poivre et du safran ; attendre alors la venue de ceux qui étaient chargés de lui amener son repas devenait un supplice ; il tenait bon, malgré tout, se révélant selon lui à la hauteur de l’épreuve où on l’avait conduit.

Mais la question de savoir ce qui se trouvait derrière la porte de son futur royaume le taraudait de plus en plus.

La nuit suivante, vaincu par la curiosité, il tourna le dos au corridor pour mieux observer le mécanisme d’ouverture, ou plutôt son absence apparente ; il avait en effet déjà noté que la surface de la porte ne présentait rien qui puisse ressembler à une poignée. En laissant aller ses doigts sur le bois, il découvrit en son milieu une fine embrasure par laquelle filtrait un peu de lumière venue de l’autre côté. Y glissant la pointe de son sabre, il fit apparaître un petit loquet, qui se souleva de bonne grâce, révélant une plaque d’un bois plus noir où avaient été gravées ces phrases :




    Ma mère m’enfanta en second, six ans après mon frère, quatre avant ma sœur. Cette femme a maintenant le double de l’âge de sa fille, et mon frère trente-cinq ans. Quel âge avais-je quand celle qui me mit au monde comptait deux fois plus d’années de vie que son premier fils ?




Au bas de la plaque, Sharr ad-Dîn remarqua également cinq petits trous, dans lesquels on pouvait à peine glisser le doigt. Sur la droite de chacun d’eux avaient été gravés des nombres, allant de un à cinq. Il ne put rien apercevoir de la pièce située de l’autre côté lorsqu’il y plaça son œil.



Résoudre l’énigme fut pour lui tout à fait aisé, car il excellait dans l’art de manipuler les chiffres ; mais la façon de communiquer sa réponse lui semblait bien plus obscure : aucun des cinq choix qu’on lui proposait ne semblait lui convenir.

Ce n’est que le lendemain, après la visite des serviteurs que la solution lui apparut, aussi limpide que l’eau qui faisait l’opulence de son peuple. Il glissa deux doigts dans les trous prévus à cet effet après avoir libéré le loquet. Un cliquetis se fit nettement entendre, certes, mais la porte était réticente à toute tentative d’ouverture. Mais en tournant la tête, il aperçut une alcôve à sa droite dont l’apparition dissipa les craintes qu’il avait formées de s’être précipité dans sa réponse. Sa surprise fut complète quand il y découvrit un grand naja, amorphe, sans doute mort. Le sabre de Sharr ad-Dîn trancha ; et le jeune homme actionna le levier que cachait le corps du serpent ; la porte s’ouvrit.




L’intérieur de la pièce était quelconque, voire pauvre. Au centre se trouvait une table en ébène sur laquelle reposaient une petite jarre ainsi qu’un mot. Il reconnut l’une des lettres qu’il avait fait porter à son oncle, décachetée et disposée de façon à être parfaitement lisible par lui.



    Mon fils, si tu lis cette lettre, mon cœur est apaisé ; car cela signifie que tu es venu au bout de l’épreuve à laquelle le sultan, ton oncle et moi-même t’avons confronté. Bois le contenu de cette jarre et hâte-toi de revenir vers moi ; tu es amené à prendre la tête de notre royaume. Prends congé au plus vite. Ton oncle saura par ses serviteurs que tu l’as quitté pour nous rejoindre.




Il obéit, avalant le contenu de la jarre, un liquide amer, puis repartant seul vers ses terres, à dos de cheval. Sans l’encombrante caravane, le trajet lui demanda seulement la journée. Les portes du palais lui furent ouvertes et il fut accueilli avec une joie mêlée de soulagement par le sultan et son père. Il voulut parler avec eux de son aventure mais on le força à garder le lit de longues heures car ses traits, bien que toujours frais et agréables, étaient marqués par le manque de sommeil. Le lendemain, alors que le soleil planait à son zénith au-dessus des terres bénies par le Très-Haut, on le convia à la table du sultan et le vizir, son père, lui exposa la nature des périples qu’il avait traversés.



« Vous étiez trois, à mes yeux d’égale valeur, à être en mesure de revendiquer le trône. C’est pour cela que le sultan et moi vous avons imposés cette épreuve, l’épreuve du Gardien, afin que vous puissiez prouver la possession des talents nécessaires à la gouvernance de ces terres. Elle a pris place dans le palais du vizir mon frère afin de vous placer dans un environnement encore inconnu, où vos sens seraient en alerte. Vous avez grandi ici et étiez trop familiers des lieux pour que l’épreuve s’y déroule.

_ Je ne comprends pas en quoi, en-dehors de cette simple énigme, mes sens ont pu être évalués, cher père. Aucun obstacle ne s’est dressé devant moi. Là où j’attendais des assaillants, je n’ai rencontré qu’un cadavre de serpent. De quoi mes frères sont-ils morts ? Le mécanisme de la porte était-il piégé ? Et même s’il l’était, je refuse de croire qu’avec l’aisance d’esprit dont ils faisaient montre, mes frères aient pu proposer une mauvaise réponse.

_ Tu as sur ces points raison : le mécanisme était bien piégé ; et ce n’est pas à ça qu’ils ont succombé – que veille sur eux l’Eternel, mes fils chéris. Mais au poison. Au poison contenu dans les crocs d’un serpent pareil à celui que tu as rencontré pour le premier de tes frères ; au même poison que t’as fait boire ton oncle le soir où tu t’es présenté à lui pour le second.

_ Il m’a empoisonné ?

_ Oui, selon nos souhaits. Mais tu as bu le contrepoison contenu dans la jarre alors tes jours ne sont plus en danger.

_ Pourquoi le serpent que j’ai rencontré était-il mort, lui ?

_ Car à lui aussi du poison avait été administré, dans une dose plus concentré qu’à vous tous. Ainsi, c’est trente jours après ton arrivée exactement que la toxine a fait son œuvre et eut raison du serpent. Malheureusement pour lui, ton premier frère s’est avisé d’essayer d’ouvrir la porte avant ce délai écoulé. Que l’Eternel le garde.

_ Et mon autre frère ?

_ Il a malheureusement péri le cinquantième jour après son arrivée – mon pauvre fils, je n’aurais pensé te perdre, toi aussi ! C’est la durée à partir de laquelle le poison que vous avez ingurgité fait effet. Contrairement au premier de tes frères, trop sage, il ne s’est pas intéressé à la porte assez tôt et la toxine l’a emporté.

_ Et pourquoi fallait-il impérativement ouvrir la porte entre le trentième et le cinquantième jour ?

_ Nous nous sommes interrogés, avec ton père, pour déterminer les qualités que se devait d’avoir le régent de ce royaume, Gardien du monde arabe face aux invasions venues d’Asie. Il faut faire montre d’une extrême vigilance, être préparé à la surprise, réagir avec la vivacité d’un chat mais aussi savoir attendre, faire preuve de patience et ne jamais laisser sa garde lâche. L’erreur du premier de tes frères a été la curiosité ; trop vite il s’est laissé distraire de sa tâche et la sanction a été immédiate : un ennemi embusqué l’a mortellement atteint.
Mais le régent doit être également celui qui veille sur son peuple, sait être à son écoute et participe de sa joie lorsque les jours sont fastes. L’erreur du second a été l’indifférence : les yeux fixés sur un ennemi qui jamais ne venait, il a perdu de vue ce qu’il défendait, il s’est éloigné de la porte, du symbole de ses terres et y est devenu étranger ; c’est alors de l’intérieur que vient le danger ; les proches conspirent et les populations se soulèvent.
Quant à toi, tu as su respecter les priorités d’un Gardien juste : tu as protégé ton peuple dans un premier temps, puis tu t’es intéressé à lui dans un second, tu l’as compris et aimé. Ton père et moi avons instinctivement et de concert fixé ces durées, qui correspondent à celles de la prise de décision d’un monarque avisé. Pour ma part, je suis heureux de laisser prochainement ma place à un jeune homme si sage.

_ Hé bien parle, mon fils, tu sembles bien songeur. Tu seras sultan ; cette nouvelle devrait te transpercer de bonheur. »

Sharr ad-Dîn resta silencieux. Il acquiesça finalement avant de regagner ses appartements.

Le nuit étendit sa chape sur les terres dorées du royaume et les croyants s’endormirent avec l’heureux soulagement de ne plus craindre la mort de celui qui asseyait leur prospérité, maintenant que le fils du vizir était revenu victorieux. Mais au matin, une rumeur se répandit dans le palais : le jeune homme avait disparu. On apporta à son père la lettre qu’il lui avait adressée avant de fuir.




    Commandeur des croyants, mon père, ne voyez pas d’offense dans mon départ précipité. Je ne veux seulement pas être le sultan d’un tel royaume, même si je réponds à vos dires de toutes les qualités dont il faudrait faire preuve. Je vous pensais à l’image de nos terres, riches et bénis par le Très-Haut, et je vous ai découvert adeptes de la machination et inconséquents. Je ne saurais dire s’il s’agissait d’une fierté lâche ou de la tentation irraisonnée de prévenir des querelles en faisant périr deux d’entre nous, mais je vous préfère de loin mes chers frères perdus, qui évoquent en vous un chagrin bien factice et dont vous avez châtié les prétendues curiosité et indifférence avec une démesure indigne de la sagesse dont vous vous prévalez. Je pars vers l’ouest rejoindre les caravanes de marchands et vivre ma vie en souhaitant que la fin de la votre soit heureuse. Au revoir.




A la lecture de ces mots, le vizir s’effondra et on lui fit prendre le lit ; il mourut de sa tristesse le lendemain. Le vieux sultan, atterré par ces deux catastrophes, tomba à son tour malade et périt avant que de pouvoir désigner un successeur à son ami. Ses ministres, une fois le deuil consommé, s’engagèrent dans un conflit ouvert pour décider de celui qui devrait hériter de la régence. Une semaine plus tard, le royaume tombait aux mains des hordes venues d’Asie.



Quant à Sharr ad-Dîn, il s’engagea sur une embarcation phénicienne à destination des grandes terres d’Europe.
Mais je vois le soleil paraître ; je vous conterai la suite de ses péripéties la nuit prochaine.


Plumo a rendu les armes devant  UF
avec le texte N°1
puisqu'il reçoit la note de 7,3/10


Citation :


J’ai des yeux pour voir et un crâne pour penser, non ? Et pourtant je suis seul, tout seul, à rien foutre de la journée. Plus de pensée, plus de troubles, plus de passion : le bonheur pour tous et pour peu ! C’est ça qu’il me faudrait. Malheureusement non : je pourris lentement et contemple ma propre décrépitude. Quelle poisse.


Et quel hôte ! Discret, pudique, silencieux ; en un mot : inexistant. Je suis seul mais je travaille pour un autre : douce scission, délicieux paradoxe. Voici mon office : je craque et je grogne. Oui, maugréer quelques injures soignées rompt parfois la monotonie du craquement de mes os.
Ce gargouillement insolite m’accompagne tout au long de mes tours de garde : d’une rive à l’autre, je traverse sans cesse ce pont immense.


Un pont. Gris et brut, planté là comme une main qui s’accroche, reliant deux falaises qui n’aboutissent sur rien. Amusant à voir mais dur à décrire : rien. Les falaises donnent sur le vide, le pont débouche sur deux rives mais ces rives n’ont pas de plaines, pas de chemin. Autant se figurer deux immenses rideaux blancs jetés sur chaque rive, à chaque extrémité du pont, parfaitement lisses.
Je me plais à les voir comme deux êtres à part entière. Après s’être entêté à creuser griffes et ongles un fossé béant, après avoir jeté sur leur histoire un voile offensé, les voilà qui cherchent maintenant à se rejoindre. Deux anciens amants.


Et moi, poteau resplendissant, lampadaire majestueux, vieille croûte engourdie, je marche. Mon Dieu mais quel con ! Enfin je n’y peux rien. Me voilà debout au milieu de cette arche de pierre à attendre sans même pouvoir rêver. Pourquoi ? Parce que je côtoie sans cesse des rêves. En attendant quoi ? Un rêve justement.
Je me comprends.


Ca ne devrait plus tarder d’ailleurs. Une brume légère se pose doucement sur les rambardes du pont et coule du bord des falaises. Elle voltige en tous sens, indécise. Peu à peu cependant la voilà qui emplit l’air de sa présence impalpable. Je craque ; une allumette cette fois. J’allume ma vieille lanterne ; c’est d’un cliché ! Mon hôte manque parfois d’imagination. Hôte, c’est intriguant comme mot n’est-ce pas ? Bah ! J’en ai pas d’autres pour qualifier ce grand machin, ce pont et ces rideaux étranges, cette brume : tout cela est un tout qui fait partie d’un Hôte. Je me contente de ça.


Un des deux rideaux commence à s’assombrir. Sa teinte perd de son brillant, il se grise, s’éteint peu à peu. Le voici parfaitement sombre désormais. Au contraire, l’autre rideau, cette immense façade qui se dresse sur la rive opposée prend les tons les plus éclatants : pourpre, fuschia, magenta. La nuit tombe autour de moi, troublée par ma seule lanterne et la pale lueur qui se dégage de cette incroyable peinture. Le pont, les deux Rideaux, l’un éteint et l’autre éclatant,  la nuit : l’Hôte dort maintenant.


Un rire !
Quelque chose est sortie du rideau lumineux. J’avance lentement, prenant garde à ne pas manquer l’intrus. Le rire se rapproche : aigu, joyeux. A la lueur de ma lanterne se dessine peu à peu la silhouette d’un enfant. Tandis qu’il passe auprès de moi, je le toise attentivement : rien d’anormal. Un simple souvenir. Il s’enfonce dans la brume et son rire finit par disparaître.


Je fais un tri. Non, tout le monde ne passe pas. Ces visiteurs improbables en ce lieu impossible sont autant de touristes. Or vous êtes au poste des douanes de l’Hôte et j’en suis le gardien. D’un côté le rideau pétant des teintes les plus incroyables d’où sortent ces énergumènes aux formes les plus diverses. De l’autre, le Rideau noir, leur objectif. Entre, une traversée à accomplir, un pont à franchir, et un gardien à passer. C’est moi !


Un murmure !  Là, tout près, j’ai entendu glousser. Je balance ma lanterne dans tous les sens, renifle, jure un coup puis me fige. Où est-il le bougre ? Ah ! Ca a gloussé derrière moi. Ca glousse en grave et ça piaffe dans les aigus : un couple !
Mais non, c’est pire encore : j’entends une voix de ténor prononcer doucement quelques mots. Un trio de deux hommes et une femme se pavane nu sur mon pont. Ils discutent discrètement et se lancent des regards entendus, de l’air que l’on emprunte pour partager un secret. Je les accompagne, les examine, les touche : rien de louche dans leur carcasse. Néanmoins ces confidences, cette nudité, ce chiffre impair...C’est un fantasme ! Tout concorde : le partage de l’intimité par le secret et la nudité, le trio.
Et bien en ce cas, passez messieurs dames, vous êtes un fantasme en règle.


Le silence et l’ordre reviennent sur mon pont. En dépit de cette solitude, j’ai toujours aimé
cet instant. Cette façade éclatante qui projette son brillant sur la brume, ce pont gris qui se noircit au fur et à mesure qu’il se rapproche de l’immense rideau noir. Et puis moi, au milieu, seule tâche de couleur improbable dans cette succession de tons.


Un claquement.
Régulier, identique : des talons de femme. Ce clapotis sensuel se rapproche sans jamais s’altérer. Un rouge vif tranche dans la brume, une robe aguicheuse s’offre à mes yeux : courte, provocante. J’entends presque les saxophones rythmer le mouvement de ses hanches. Une épaisse mèche brune recouvre son œil gauche. Doucement, sans interrompre sa marche, je soulève ses cheveux bouclés. Un œil torve et rouge me fixe. La beauté frappée par cette
balafre.


Tu n’es pas un souvenir ou un fantasme. T’es une tueuse. Au premier regard, tu es une belle
femme, probablement un fantasme ou un agréable souvenir ; que du bonheur.
Mais après, quand notre regard s’éloigne ? Quand il finit par retomber sur notre propre corps ? Et s’il n’était pas aussi parfait que le tien?
Alors on se méprise, on se déteste. Cet œil, cette laideur dévoilée par nos propres doigts, c’est le rappel de notre infériorité. Certains dépassent leurs propres handicaps, d’autres non. Mon Hôte ne les dépasse pas, il est trop fragile.  Il ne faut pas que tu franchisses le rideau noir, que tu apparaisses à son esprit. Tu dois rester là.

Quel gâchis.
Je la soulève et lentement m’approche de la rambarde ; elle ne proteste pas mais me regarde d’un air surpris. Je la lâche dans le vide. Très vite cette petite chose rouge se fond dans l’obscurité du précipice. Je déteste ça. Heureusement qu’ils ne crient pas quand je les lance.


C’est pour l’Hôte que je fais tout ça ! Si elle avait traversé le Rideau noir, si elle était parvenue à rejoindre la conscience de l’Hôte ! Il est fragile, il n’aurait pas résisté. A trop se mépriser il en serait venu à se faire du mal. Il vaut mieux que tu restes là petite femme, oubliée de tous, confortablement cachée dans les méandres de l’inconscient de l’Hôte. Tu ne
parviendras jamais à sa conscience. Il ne faut pas.


Un rire.
Encore un rire...Mais si loin ! Une femme. Elle doit être à peine sortie du premier rideau.
Non : le bruit vient de l’autre côté du pont. Identique à l’autre. La même robe, le même visage et surtout le même œil. Une jumelle. Je cours pour l’attraper à temps. Elle soulève un pan du Rideau noir.


-Attends !
Fais pas ça !


Elle se retourne et me fait un clin d’œil, un clin d’œil rouge et torve. Plus vite ! Elle traverse. Plus vite ! Elle a traversée. Traversée. Non.


Une lumière aveuglante explose du Rideau qui se referme sur son passage. Il n’est plus noir mais blanc. Blanc, illuminé, réveillé. Et l’autre Rideau est toujours pourpre. La brume s’enfuit immédiatement. Quelque chose gronde au loin puis peu à peu, les deux falaises se rapprochent l’une de l’autre tandis que mon pont rétrécit avec elles. L’hôte a pris conscience.


Pris conscience des pulsions qui se cachaient en lui et que moi, gardien, je réprimais. Pris conscience de ses vices, de sa jalousie, de sa laideur, de son infériorité, de ce que contenait en elle l’image de cette femme. L’Hôte pleure. La beauté de cette femme, cet œil torve : il a fait un bien étrange rêve cette nuit. Il se sent laid, inutile. Se frappe. Avec chaque coup qu’il s’inflige disparaît une dalle supplémentaire de cette arche de pierre sur laquelle je me tiens. A force de blessures le vaste pont n’est plus qu’une petite chose minuscule.


D’autres pulsions, fantasmes et rêves sortent à présent en courant de son inconscient ; l’Hôte se fait tant de mal, il leur suffit d’un saut pour traverser le Rideau et exploser à l’esprit de l’hôte. Des centaines de femmes en robe rouge et à l’œil torve.
Mais le gardien qui supprimait les fantasmes qui t’auraient conduit à te faire du mal est vieux maintenant. Je peux plus courir pour toutes les attraper. Sans gardien, toutes les conneries déblatérées par ton inconscient t’explosent à l’esprit, c’est à toi de faire le tri tout seul.


Aveuglé, piétiné, épuisé, je m’écroule contre la rambarde. Je peux plus rien pour toi, mon Hôte. Je crois que tu vas y passer: t’as jamais été fort, t’as jamais su résister. Un petit dépressif sans raison de vivre ça tient pas long feu contre des pensées comme ça. J’étais là, je couvrais tes arrières la nuit quand tu dormais. Je te laissais tes rêves, tes fantasmes, tes pulsions ; je rejetais simplement celles qui t’auraient fait du mal. Tu n’avais même pas idée que j’existais ! Vaguement quelques soupçons parfois avant de sombrer dans le sommeil. Mais voilà, je suis vieux maintenant. Je me suis fait avoir. Elle était belle et si humaine : imparfaite mais touchante, complexe. J’ai été con.


Les deux rideaux se touchent presque, je peux les sentir en tendant mes bras. Je suis au milieu moi ! Je peux pas m’enfuir ! Allez mon hôte, résiste ! Te tues pas bêtement comme ça ! Les rideaux me pressent ! Tu ne peux pas crever comme ça !




Si ?




URANIUM FUCHSIA GARDE DONC LE TROPHEE VOLTAIRE.
Qui sera assez habile pour le lui retirer ?
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Cassiopée
Héliaste
Cassiopée


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MessageSujet: Re: TROPHEE VOLTAIRE   TROPHEE VOLTAIRE Icon_minitimeLun 1 Juin - 22:19

TROPHEE VOLTAIRE Ban_vo10

CASSIOPEE  A DEFIE URANIUM FUCHSIA EN DUEL
POUR S'EMPARER DU TROPHÉE VOLTAIRE


Ils devaient écrire un texte sur le thème des défis intérieurs de l’homme qui ne se reconnaît pas dans la société qui l’entoure.
Ils avaient pour contrainte d’écrire un slam ou un rap.




URANIUM FUCHSIA a remporté ce duel haut la main
avec la note de 8/10 pour le texte 2


Citation :


LE POUVOIR DE L'ŒUF

MC GOMORRHE Masta Bouiboui


Admire ce style / j'suis un ptérodactyle
surplombant la masse / de c'peuple à la ramasse.
Déjà tout p'tit / toi, tu jouais à la toupie
t'étais fasciné par une biscotte / moi j'finissais Artistote.

"Les enfants, plus tard que voulez-vous faire ?"
Toi cow-boy, pour aligner les Cheyennes
toi policier, pour leur excroissance pénienne.
Laura dira esthéticienne / elle s'ra péripatéticienne.
Moi j'voulais êt' maît'-chocolatier Lindt / ou bien péter de classe comme Clint.

Pourquoi la liste des personnalités préférées des Français
colle crâne pour crâne à mon top ten des types à tuer ?
J't'ai débusqué l'duo Dubosc-Cauet / c'est pas bien ?
Patrick Sébastien, Aznavour, David Douillet
Gregory Lemarchal > marche à l'ombre > Lumbroso > drosophile > philatélie
Las, t'es libre de tes centres d'intérêt / j'suis libre de vomir mon désintérêt
en une putain de flaque / dégoulinante, opaque
et ainsi profane le cimetière / d'ton encéphale, une termitière.
Tes simulacres de subversion / je les ai en aversion
Michael Moore, tell'ment lourd / j'préfère compter en demi-Moore.

Si tu veux, rentrons dans c'thème / énumérons ces choses que t'aimes
qui font qu'à chaque matin, toujours / tu es heureux de voir le jour
sans rabat-joie, sans abat-jour
sans oiseau de mauvais augure / dont la procession j'inaugure.
[Même si c'est sûr que dans ta liste / je risque pas de trouver Liszt.]
Et comme je suis de bonne humeur / f'sons comme si j'y avais pas lu Hummer.

C'est comme ton écran plasma / qu'un ectoplasme a [englouti]
tu n'te fies qu'au JT / jamais on n'te fit cogiter.
De la justice, le glaive ment / lors des alertes enlèvements
comme si ça primait vraiment / d'retrouver le p'tit Clément
certes p't'êt' un futur défunt / mais des millions clamsent de faim.
[On est gentil] on leur dédie... trente secondes à la fin
l'honneur est sauf enfin / sauf au JT d'TF1.
"Je vous invite à un détour en Charente / c'est une région vraiment charmante
Amédée, un artisan que tous affectionnent / des santons en toile de jute confectionne."
Savoir-faire, ruralité / savoir plaire aux culs crottés.
L'indécence a outrepassé les bordures
le Jean-Pierre Pernau-ël est un ordure.

C'est pas à la rubrique people / qu'on va t'parler boat-people
["Quand va-t'y qu'on botte Pi, Paul et les aut' papes du Vatican ?" interroge Benoît benoîtement
Benoît Seize-soixante-quat' / l'année dont ses idées datent.]

VOICI ce que l'on ne te montre pas / car c'est pas d'intérêt PUBLIC
Prélèvement d'organe sur lectrices de GALA / celles dont le cerveau abdique.
Dès que j'suis l'CSA, j'autorise le LSD / interdis le VSD
classe X Plus Belle la Vie en DVD.
Entre PARIS MATCH et les matchs de Paris, c'est le même néant : le Néanderthal [l'jambon Herta]
faut aimer ceux qui débutent / faut aimer pas voir des buts.

Allez, Masta Bouiboui, maint'nant fais le RNB !



Règne de l'immonde
Qui tient les rênes du monde ?
Beaucoup de Blancs
Un peu de Jaunes
Le Pouvoir de l'Œuf
Le Pouvoir de l'Œuf
Le reste à l'ombre
À Guantanamo, à Fleury
À l'ombre de l'Œuf
Peu de cœurs ont fleuri.

Règne de l'immonde
Qui tient les rênes du monde ?
Beaucoup de Blancs
Un peu de Jaunes
Le Pouvoir de l'Œuf
Le Pouvoir de l'Œuf
Le reste à l'ombre
À Guantanamo, à Fleury
À l'ombre de l'Œuf
Peu de cœurs ont fleuri.

Le reste à l'ombre
À Guantanamo, à Fleury
À l'ombre de l'Œuf
Dans le mouroir des veufs
Dans le miroir des meufs
Peu de cœurs ont fleuri.




"Flash spécial / crash bestial
un sept-quat'-sept s'abîme au large du Mexique."
La correcte politique nécessite un lexique
[car] quand un avion s'abîme en mer / les familles s'habillent en noir
pas un peu d'tôle froissée / mais beaucoup d'os brisés.
"Pas de victime française à déplorer"
on prend ça à l'aise, on va pas pleurer / trois Panaméens, deux ressortissants d'l'Érythrée
sont sauf les frenchies / donc l'honneur aussi [sauf que...]
toi-même tu sais / sans chercher à ruser
qu'à la vie des citoyens d'Angola / tu préfères celle de ton angora.

Le Talion est une invention de sauvages / on y préfère la disproportions des ravages
nous, Occidentaux, nous accordons tacitement
c'est visage pour œil et mâchoire pour dent.
À l'Intifada répondent les bombardements
au World Trade Center répondent les bombardements
au Saddam Hussein (??)... répondent les bombardements
[et 'reusement que l'bagnard Chirac nous épargna l'Irak].
Toi qui milites pour la paix / tes vœux seront exaucés
tu repos'ras en paix / après un missile Exocet
Comment reconnaît-on un pays civilisé ?
Mais en faisant les comptes des civils visés !
Légitime est la défense / légitimer la défonce.
Pas d'remords / pas trop d'morts
enfin pas trop d'nôt' côté / s'dilue la responsabilité.
Dans mes rues, la Honda Civic / a remplacé la conscience civique.

L'pire c'est qu'c't'état d'fait frise l'consensus
[ramène des Mr Freeze, qu'on s'en suce].
Mr Freeze, c'gars dans un train d'atterrissage découvert / et de plaques de givre recouvert
un Beur aux ardeurs refroidies / par la mauvaise cuisine Sarkozy.
Qu'ils prenne exemple sur Hortefeux / cador teufeur
toujours à l'heure / pour ses expéditions / sans cesse en ébullition
un grand cramé / un grand brûlé
au moins au troisième degré / j'dis ça sans deuxième degré.

Valérie Pécresse / sent comme l'odeur de la vieillesse
Bernard met la clé sous la porte / au nabot ses chaussons apporte.
Autant en emporte l'OTAN / au temps du nain omnipotent.
Culture de la richesse et richesse de l'inculture
sont les deux mamelles / du système Albanel.
J'arrête là mon name-dropping / même si j'ai pas pu caser Droopy
d't'façon ça m'coûterait trop d'roupies / à cause du droit à la copie.

Comme j'dis
j'suis pas français / j'suis francophone
j'suis pas français / t'es xénophobe.
Boutin-les hors de France / ces pas-comme-nous aux idées rances.
[Sidérant comme le vide intersidéral envahit insidieusement les interstices de ton idéal.]
La malaria, voilà qui sonne exotique / c'est sûr que t'es plus branché domotique
désolé d'avoir à juguler ton entrain / car c'est ni plus ni moins que se vider par le train.
"Dégueu" dis-tu d'un ton fade / "Dégueu", c'est aussi l'avis des malades
[n'en faisons pas une maladie.]

Assez pour aujourd'hui d'exotisme / à moins peut-être d'y mêler l'érotisme
Rama passe justement à la télé / et le cadreur est pour une fois assez zélé.
Oh Rama / quel panorama !
J'm'assoupis en un songe X / et nous rejoint Panoramix.
Yade, y'a des fois, j'me dis qu'en bouche
c'est plus la langue de bois / mais l'catalogue Ikéa.




Cassiopée s'est pourtant bien défendue
avec une moyenne de 7,5/10 pour le texte n°1



Citation :
Pas d’éloge’, pas d’refuge’
Tu m’jauges’, tu m’juges’

J’ suis pas un mec trop beau
j’peux m’prend’ que des râteaux
j’suis just’ un cachalot
J’veux pas me jeter à l’eau
J’pataug’ dans la gadoue
j’suis presq’ toujours à bout
J’ai rien à glander d’ vous
alors j’bouff’ frit’-ragout

Pas d’éloge’, pas d’refuge’
Tu m’jauges’, tu m’juges’

S’ils sont tous hystériqu’
j’ai choisi d’êt’ laxist’
je suis l’dodu fumist’
de c’mond’ beaucoup trop trist’
Ma place’ est plus nul’ part
j’suis dev’nu gros zonnard
J’support’ pas tous ces r’gards
de tous ces sal’ connards

Pas d’éloge’, pas d’refuge’
Tu m’jauges’, tu m’juges’

J’m prélass’ dans ma crass’
j’vis comme un dégueulass’
com’ j’ai pu qu’ mes godass’
j’peux leur faire des grimac’
J’préfèr’ viv’ comme un nul
M’emmitoufl’ dans mon pull
Fum’ du shit, fais des bull’
mêm’ que j’ai des émul’

Pas d’éloge’, pas d’refuge’
Tu m’jauges’, tu m’juges’

Donn’ la daub’ hey man
ou j’lâch’ mon doberman
j’peux pu m’passer d’ma cam
que j’fum’ avec des nans
je vis d’la charité
j’niq’ mon intégrité
presque tout l’ temps cuité,
con. drôle d’identité

Pas d’éloge’, pas d’refuge’
Tu m’jauges’, tu m’juges’

J’voudrais qu’on m’fil’ du cash
Pour qu’j’puiss’fumer mon hasch
Mais c’est sur moi qu’on crach’
Viv’ment le prochain crash
Je s’rai toujours tout seul
Car tous les gens m’en veul’
Alors j’me bourr’ la gueul’
c’est sur eux qu’j’dégueul’

Pas d’éloge’, pas d’refuge’
Tu m’jauges’, tu m’juges’

Pas d’éloge’, pas d’refuge’
Tu m’jauges’, tu m’juges’


Qui viendra, à présent, défier le monumental URANIUM FUCHSIA ?
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MessageSujet: Re: TROPHEE VOLTAIRE   TROPHEE VOLTAIRE Icon_minitimeSam 13 Fév - 22:05

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AILLAS  A DEFIE UNFRESH FISH EN DUEL
POUR S'EMPARER DU TROPHÉE VOLTAIRE



Thèmatique : La plaidoirie du guerrier, quel qu'il soit, face aux dommages collatéraux qu'il cause lors de la poursuite de son but ultime.

Contrainte : Utilisation des mots suivants :




  • Génuflexion
  • Polichinelle
  • Hégire
  • Pavot
  • Cérumen
  • Nonobstant




UNFRESH FISH n’a pas souhaité se présenter pour ce duel. Il abandonne donc le trophée qui vient entre les mains d’AILLAS.

AILLAS  avait écrit le texte suivant pour le combattre



Citation :
Si j'ai tué ces familles ? Oui.
Oui, c'est moi qui les ai tuées.
Du remord ou de la mauvaise conscience ? Non.


Il est vrai que ces actions peuvent sembler horribles, cruelles, monstrueuses même. Et j'en comprends d'ailleurs la nécessité de me retrouver face à vous pour me justifier. Je pense m'y être préparé depuis ce jour, je crois pouvoir vous convaincre de la bonne foi de mes actes. Enfin, si vous m'accordez le temps de m'exprimer bien entendu.
Je peux ?
Oui ?
Merci beaucoup.
Que je rappelle les faits ?
D'accord.


Je participais alors à la croisade contre les infidèles, nous étions en route pour Jérusalem. Je ne me souviens pas de tout exactement mais ce dont je me rappelle c'est le froid, l'humidité et le goût acide de l'eau des tonneaux de cale. Nous nous étions arrêtés près de Venise pour nous ravitailler et réparer les navires, à peine partis nous étions déjà en panne de tout. Pas d'argent, pas de vivres, pas de vin. Bref, nous avons été autorisés à piller.

C'était assez grisant, je dois l'admettre, nous étions nombreux à descendre à terre afin de remplir les soutes des vaisseaux. Je crois même que certains ne sont jamais remontés à bord afin de rester sur place et monter leur propre affaire. Évidemment, comme je n'ai pas eu de nouvelles de ceux-là, je ne pourrais pas vous en dire davantage sur eux. Toujours est-il qu'un village nous a un peu résisté et que nous l'avons mis à feu et à sang. C'était juste avant la fin des pillages, on savait qu'on ne pourrait pas le refaire avant l'arrivée en Terre Sainte, du coup on en a profité. C'était comme un pot de départ, en quelque sorte.

Le pourquoi de l'action ?
Au delà du pillage ?


Et bien je suis persuadé qu'il faille ce type de comportement pour permettre l'émulation des mœurs. Ces victimes sont nécessaires à l'évolution de la morale, c'est un peu le poison qui oblige l'antidote. J'aime assez ce rôle. Les victimes, dans un ordre général, sont synonymes de progrès, plus les victimes sont nombreuses plus il y a possibilités de faire avancer le système dans le sens de la justice. Sans les victimes nous n'arriverions à rien puisqu'il n'y aurait pas de volonté de changer les choses. Je confesse préférer le pavot au pavois, l'un force à compenser et à travailler son corps pour en surpasser les effets tandis que l'autre ramolli et tend à concentrer l'esprit sur une protection toute relative. Depuis toujours le monde des hommes n'a de sens que par la réactivité, à la défense, à l'évolution et donc au progrès. Les éléments perturbateurs sont donc générateurs d'avancées sociales, juridiques, économiques et morales, ce que rien ne saurait remplacer, nonobstant l'effet passablement destructeur qu'ils puissent avoir.

Certainement, en réalité, sous l'hégire des promoteurs du bien, les actions entreprises comme ce massacre le sont à des fins thérapeutiques, afin de soigner les provinces d'un certain laxisme et pour rappeler efficacement la marche à ne pas suivre. C'est en quelque sorte le secret de Polichinelle de l'humanité, chacun sait pertinemment qu'il ait besoin de ces coups de butoir et pourtant les gens ne se résolvent pas à l'exprimer, ils se bornent à contempler le cérumen dans l'oreille de leur voisin et prient qu'il y reste aussi longtemps que possible. Au delà de le dire, nous l'avons exaucé, ce qui me prouve que nous n'étions pas dans l'erreur.

Ce que je fais des victimes ?

Dans mon idée, ce sont les héros de notre temps. C'est parce qu'on chérissait leur nom ou qu'ils nous étaient importants qu'on en vient à réagir par rapport à leur triste situation. Malgré eux, les victimes sont les citoyens les plus remarquables des sociétés, leurs fondations. Les martyrs n'ont pas à faire de nombreuses courbettes et génuflexions pour imposer le changement, ils pâtissent, certes, des troubles que nous causons mais sont les acteurs principaux de l'évolution humaine. Les alentours de Venise n'ont jamais été aussi bien gardés et les croisés n'ont jamais été aussi avertis sur leur mission que depuis ces jours de pillage.

J'ai une certaine honte quant à ceux qui déshonorent leurs victimes une fois le travail accompli. Généralement, j'essaie de manifester de l'admiration pour mes victimes, car grâce à elles, beaucoup de gens bénéficieront des leçons du bien. J'aurais aimé qu'elles comprennent ça.


Si j'ai fini ?
Oui, je pense.


QUI DEFIERA AILLAS MAINTENANT ?
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MessageSujet: Re: TROPHEE VOLTAIRE   TROPHEE VOLTAIRE Icon_minitimeMer 15 Déc - 20:11

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GREEN PARTIZAN  DEFIE ALLIAS TAUNTE EN DUEL
POUR S'EMPARER DU TROPHÉE VOLTAIRE


Ils devaient écrire un texte sur le "Du symbole phallique d'une thermos™".
Ils avaient pour contrainte : de convaincre l'assistance de cette symbolique.






GREEN PARTIZAN est VAINQUEUR DU DUEL
grâce au texte N°2 avec la note de 8/10


Citation :
Il trône, son corps d'athlète grec en totale érection. Sa semence brûlante ne demande qu'à se déverser dans une coupe amie.

Thermos.

La chaleur, la puissance, la virilité. Il est une âme de cristal dans un corps d'acier.
Sa force est louée dans le monde entier, et il n'est pas une buveuse de thé ou de café qui ne le désire pas, afin que partout où ses pas la mène, elle puisse être pénétrée par les délices du liquide qu'il enveloppe.

Thermos.

L'érotisme, le sexe, le phallus, incarnés dans un corps sculpté dans la silice. La symbolique mâle irradiant à travers d'enivrantes volutes de vapeur. Le délice de l'eau bouillante s'insinuant par tous les pores de la peau, le coup de fouet de la caféine saturant tous les nerfs. La stimulation sexuelle quasi-absolue.

Thermos.

Par tous les temps, toutes les saisons, sous la neige ou sous le zénith ardent, il ne craint rien, il ne craint personne. Ni le blizzard ni le sirocco ne peuvent le courber, briser sa position érectile. C'est une entité tenace, qui ne cède pas un degré au froid ou à la chaleur. Jamais transi, jamais brûlé.

Thermos.


Un cri s'échappe de sa bouche, un hurlement de jouissance furieuse : « Prends-moi ! »



AILLAS TAUNTE a PERDU
avec le texte N°1 qui a reçu la note de 7/10


Citation :

Il est dit que seuls deux choses motivent l'Homme : le pouvoir et le sexe. Seulement, cette affirmation devient caduque à partir du moment où l'on pose la question suivante : A quoi sert le pouvoir ? En effet, il est aisé de constater que le pouvoir n'a d'autre utilité que de permettre l'acquisition et la perfection du sexe. L'acquisition afin de jouir sans la peur du manque et la perfection par la correction du corps via la chirurgie, la diététique ou les atours. Ainsi, le monde n'est régit que par une seule loi ; celle du sexe, la doxa genita.

Laissez-moi vous convaincre de cela en utilisant pour objet d'étude quelque chose du quotidien, comme une bouteille thermos. Je ne compte pas faire de chute mémorable dans laquelle on se rend compte qu'au final même ce simple objet renvoie à l'appendice phallique ; car c'est le cas et je ne compte pas tourner autour du pot. La bouteille thermos est apparue suite à l'utilisation pour le grand public d'une invention de James Dewar : le vase de Dewar. Le principe est simple, il s'agit d'une bouteille disposant de deux surfaces différentes, la surface intérieure et la surface extérieure, séparées d'une épaisseur d'isolant permettant au contenu de la bouteille de conserver sa température via la diminution drastique des radiations caloriques.

La bouteille est déjà en elle-même un symbole phallique, ne serait-ce que par sa forme composée d'un tronc et d'un goulot : phalloïde. Les hommes et les femmes désœuvrés savent de quoi il est question. Mais le phallisme se retrouve aussi dans son concept. En Mésopotamie et en Inde, le symbole sexuel, ou encore de la fécondité, est souvent illustré par le caducée, deux serpents enroulés autour d'un phallus, mais aussi par un vase dont jailli de l'eau. Voilà notre fameuse bouteille, apportant l'eau nécessaire à la vie, tout comme la semence de l'homme. La similitude pousse d'ailleurs même jusqu'à mélanger la sémantique : le phallus va donner sa semence à la femme qui va engendrer la vie, de la même façon que l'eau du vase arroser la terre fertile afin d'assurer une récolte.

Mais on peut aller encore plus loin dans le symbolisme. En effet, là où le phallus est l'acteur du coït, acte constituant au retour de l'homme dans la matrice primordiale, la bouteille est la prison de l'eau qui n'aspire qu'à retourner dans sa propre matrice à laquelle l'Homme l'a arraché : la Terre. De nombreux messieurs de la tête ont ce postulat sur la symbolique phallique, la bouteille cadre avec une grande rigueur, comme dans une cellule spécialement conçue pour elle, comme si l'objet n'était qu'un mimétisme de l'homme sur l'Homme et non une invention.

Pour ce qui est du côté thermos, la relation est simple. La chaleur est l'une des choses qui permet ou ne permet pas la vie, le froid l'endigue, le tiède l'engendre et le chaud la détruit. La bouteille thermos permet à sa « semence » de garder sa température originelle, celle qui était sienne à son entrée dans sa matrice. Schéma que l'on pourra retrouver avec le principe des testicules qui gardent à la température adéquat la semence de l'homme. La bouteille thermos est donc à la fois l'appendice phallique et les appendices satellites.

Vous ne boirez plus votre café de la même façon. J'aimerais savoir quel effet ça vous fait de regarder votre tasse et de vous dire que vous buvez le liquide qui sort du phallus métallique posé sur votre table.

Qui défiera Green Partizan à présent ?


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MessageSujet: Re: TROPHEE VOLTAIRE   TROPHEE VOLTAIRE Icon_minitimeVen 3 Jan - 20:10

Juin 2011


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Cordélia, la mentor métamorphe a défié Green Partizan, détendeur du Trophée Verlaine et collègue mentor, dans le but de le lui arracher. Elle lui a imposé l'écriture d'un texte vantant la supériorité de l'homme sur la femme dans une profusion légumineuse à laquelle il ne pouvait se dérober.









Cordélia s'incline avec la note de 5.1


Citation :


Vous êtes tous au fait du sujet qui nous réunit aujourd'hui. Pour des raisons pratiques –
et légales, il faut bien l'avouer – je construirai mon argumentation autour d'une allégorie culinaire.

Bien.

Prenons... un concombre. Oui, le concombre sera parfait pour notre démonstration. Prenons le bien dur, bien vert, bien long ; veiné de belles rainures jaunes pour lui donner du relief. Sentez-vous son poids ? Son galbe ? Sa massive présence ?

Bien.

Prenons maintenant une fraise. Oh non, une framboise, plutôt ! Voyez cette étroite alcôve perlée de rose, à l'arôme suave et délicat ;ô combien délicat ! Regardez comme elle se tord et se plie sous la pression de mes doigts. Comme il est si facile d'en éclater les grains pleins de sirop.

Bien.

Observons maintenant la rencontre entre : ce concombre ; et cette framboise. Vous noterez comme la framboise se retrouve transformée en une bouillie écœurante et incompréhensible, tandis que le concombre – à part une petite tâche rose à son extrémité – a conservé toute son intégrité.

Bien.

Je résumerai mon propos ainsi : lorsque la femme – ici représentée par la framboise, dois-je le préciser ? rencontre l'homme – oui, vous avez bien suivi, il s'agit du concombre sus-nommé... et bien... la femme se fait écrabouiller.

CQFD.

Je vous remercie
.





Green Partizan remporte la victoire avec la note de 8.1

Citation :


Voyez-vous ma chère demoiselle, les choses sont plus simples que l'on ne pense. Je vais vous expliquer, asseyez vous et écoutez juste.

Déjà à la naissance, il y a supériorité du genre masculin : les petites filles naissent dans les roses, les petits garçons naissent dans les choux. Une rose, c'est faible, une rose ça n'est pas résistant, un coup de sécateur et hop ! Je veux dire, quelle est l'utilité de la rose dans notre monde ? Certes, quelques illuminés ont eu l'idée d'en faire du sirop ou du thé, mais concrètement il s'agit là de bien menus services. Alors que le chou, le chou mademoiselle ! Un aliment nourrissant, plein de vitamines, que l'on met dans des plats familiaux, comme la choucroute par exemple.

La famille d'ailleurs, parlons-en ! Loin de moi l'idée de rabaisser les asperges dans votre genre, mais si vous êtes honnête, admettez que la femme y a un rôle secondaire. Elle nourrit le nouveau-né, il est vrai, mais une fois que celui-ci est sevré, il est bien rare que ce soit les femmes qui mettent du beurre dans les épinards. C'est l'homme, le chef de famille, qui ramène l'oseille au tendre foyer, et sans argent, pas de pommes de terre, vous en conviendrez ! Et on dirait qu'une telle carotte motive peu bien de vos camarades féminines. Elles préfèrent se prélasser à la maison, prétextant le devoir familial. Fadaises ! Salades ! Chacun sait que le labeur est une tâche autrement plus ardue que d'élever une poignée de lardons, menu travail contre lequel ces mégères pestent encore. On voit bien qu'elles n'ont pas eu assez de carottes dans leur jeunesse pour les rendre plus aimables. D'ailleurs, la boucle est bouclée, voyez comme les femmes élèvent leurs descendantes, dressée à maugréer comme on maugréait pendant la guerre contre les topinambours.

Aujourd'hui, les femmes réclament leur droit à travailler. Non contente de récuser des traditions millénaires, elles croient pouvoir prétendre à des choses inaccessibles pour elles ! Comme si les cornichons pouvaient remonter et sortir du bocal. Car on a bien tenté, à raison, de leur trouver des travaux dont elles soient à peu près capables de s'acquitter. Mais celle-ci sont sans cesse à invoquer, lorsqu'on leur propose un métier, d'obscures raisons pour le repousser : elles ne peuvent exercer comme avocat, à cause de leur cœur d'artichaut, ou encore d'autres métiers, qui selon elles, "manquent de piment". Assez ! Soyez humbles, et retournez à vos maisons et vos enfants. Les citrouilles et les carrosses n'existent que dans les contes, seuls les hommes sont garants de votre survie !

Je vous le dis, ces femmes sont bien trop tartes, et il est parmi elles bien peu de fèves !
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MessageSujet: Re: TROPHEE VOLTAIRE   TROPHEE VOLTAIRE Icon_minitimeVen 3 Jan - 20:22

janvier 2013

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Bouche Dorée nous fait le plaisir de partager sa plume tout en attaquant l'aviateur. Qui des deux sera le plus habile pour vous capter dans ces filets.
C'est ainsi qu'est lancé le "CRI DU PROCRASTIN", après un temps assez long dû au passage de la vie, voilà enfin le moment de jeter un coup d'oeil sur leur travail.
Les impératifs de Bouche Dorée se présente tout simplement: Le texte devra, dans une certaine mesure, montrer l'ironie et la lucidité de celui qui repoussant sans cesse, se met en danger constamment.



Green Partizan l'emporte avec un note de 9.2

Citation :



Ok. D'accord. C'est bon. Je m'y mets.

On ne pourra pas m'accuser de ne pas avoir tiré sur la corde jusqu'à la tendre à l'extrême. Je suis censé rendre mon texte après-demain, sauf que demain je suis en réunion toute la journée, et jeudi je serai dans le train, puis ailleurs que chez moi, loin d'un ordinateur et encore plus d'une connexion internet. Un-e puriste d'entre les puristes me rétorquera que je pourrais toujours écrire mon texte après-demain sur mon téléphone et l'envoyer par sms. Certes. Mais en vérité, c'est une fausse démonstration, car réaliser une telle production sur un téléphone irait à l'encontre de la procrastination. Cela demanderait plus de temps, un grand inconfort, et serait plus que tout très fastidieux. J'ai déjà de la difficulté à me relire sur un sms de 300 caractères, alors sur un texte entier. Et le-la procrastinateur-trice évite également l'effort inutile. En vérité, il ou elle est même plus productif-ve que n'importe qui, car lui/elle plus que tout autre sait optimiser le temps qui lui est imparti.

Mais trève de bavardage, car cette digression sur les avantages de la procrastination me détourne de ma véritable mission, écrire un texte sur cette dernière. Je me suis d'ailleurs longuement demandé si je ne ferais pas mieux de ne rien rendre du tout, preuve alors de ma tendance terrifiante à tout repousser non pas au lendemain, mais plutôt au sur-lendemain, était plus forte que celle de ma challengeuse. Mais je me suis dit que c'était une erreur : le-la procrastinateur-trice rend son travail. Simplement, il/elle choisit le moment le plus opportun pour le faire, de préférence le plus tard possible, mais toujours avant le terme.

Alors, nous pourrions chacun exhiber nos biceps dans le domaine. A l'école par exemple, je profitais de vivre loin du bourg pour faire mes devoirs dans le bus, ce qui eut été impossible si j'y étais allé à bicyclette. Interne au lycée, j'attendais toujours le dimanche soir dans ma chambrée pour faire mes devoirs du week-end, prétextant un meilleur cadre de travail au sein de cet environnement en vérité moins scolaire que récréatif (car on n'y manie mieux les polochons que les stylos). A l'université, j'ai toujours rendu mon dossier de bourse le jour de la date butoir, ce qui est aussi vrai pour la validation de mon inscription. Je n'ai jamais révisé mes partiels à l'avance, plutôt la veille, au mieux la semaine précédente (j'hésite d'ailleurs à faire mon mémoire sur ce sujet, mais je pense que la culpabilité peut venir à bout de la procrastination - cette théorie fera peut-être l'objet d'un texte ultérieur).

Il faut savoir que la procrastination, ça n'est pas dormir ou ne rien faire au lieu de travailler. Cela, c'est la paresse. La procrastination se base toujours sur un outil, qui la rend possible. Plus jeune, ce sont les balades à vélo, l'escalade des arbres, ou les constructions en Légo. Quand on grandit, du moins cela est vrai pour notre génération, internet devient l'outil idéal. Sur internet, il y a toujours quelque chose à faire. Un jeu à jouer, une vidéo à regarder, un texte à critiquer (si l'on fréquente Ter-Aelis), un article à lire, une publication à commenter. La masse des contenus produits augmente plus rapidement que la vitesse à laquelle on peut l'arpenter. On ne s'ennuie jamais, sur internet. Exemple : Il faudrait que je travaille. Mais je n'ai pas été consulter mon site d'informations, des fois qu'un nouvel article ait été posté. Je n'ai pas non plus été rafraîchir ma page OGame, peut-être que l'on m'attaque ? Tiens, j'ai une subite envie de voir une compilation des meilleurs buts de Zidane. Et si je me faisais une session "revival du 11 septembre". Tiens, voila un mot que je ne connais pas, je vais aller voir sur wikipedia ce qu'il signifie. Il parait qu'il a été utilisé pour la première fois à telle date, par untel. Voyons un peu la tronche que ce bonhomme avait ? Ah ben, c'était un contemporain de tel évènement, et ça fait longtemps que je ne me suis pas replongé dans cette époque, je vais réviser un peu, voir ce qu'il me reste de mes cours d'histoire de terminal. Et caetera, et caetera (vous allez rire : je suis allé vérifier l'orthographe de "etc" sur wikipedia et visiblement, l'accolade "a-e" serait tolérée mais déconseillée par les puristes ! c'est fou ce qu'on peut apprendre grâce à internet, quel merveilleux outil !).

Je ne parlerais pas de la télévision car je n'ai pas expérimenté cet outil, question d'éducation. Mais je ne doute pas du potentiel de ce medium, qui, à la manière d'internet, offre toujours quelque chose de nouveau à voir (j'ai employé le mot "nouveau", et non pas "intelligent", "éducatif" ou "culturel"). Ceci étant, j'en critiquerais tout de même la passivité, comme j'en faisais mention plus haut à propos du sommeil : c'est une forme quelque peu bâtarde, hybride de la procrastination, ça n'est pas une activité à part entière.

Ce qui est plutôt cocasse, dans l'écriture de ce texte, c'est qu'il est lui-même un moyen de procrastiner. En l'occurrence, en vue de ne pas ouvrir mon cours de psychopathologie et de travailler. C'est drôle comme on priorise les choses. On pourrait imaginer l'adage suivant : "on est toujours la procrastination de quelqu'un-e". Cependant, mon temps est écoulé, et comme j'avais prévu d'aller à la piscine cette après-midi, et qu'il se fait déjà tard, je vais commencer à me préparer. C'est dommage, je n'ai pas eu le temps d'écrire mon texte.





Bouche Dorée s'incline avec un note de 8.15

Citation :


                                                                 

Affalé dans son canapé, il contemple un téléviseur. Ce qui s’y passe ne mérite pas le commentaire ; pas plus que la décoration, banale au mieux, qui écorche les murs blancs de son appartement : c’est laid, c’est plat, une débauche de couleurs mal agencées. La sobriété s‘y est perdue, elle y est morte, elle s‘y est décomposée sur le sol, les murs et la table basse.
C’est toujours un peu fastidieux de se préoccuper d‘une vie si simple, si dépourvue d’énergie ; qui manque tant d’électricité, d’étincelle. Et pourtant, pourtant, il finira par se réveiller, choqué par le temps, son écoulement et son irrémédiabilité. Dans un spasme, il comprendra le danger qui le guette et y remédiera de toute la force d’une convulsion chargée de lucidité, de concentration et de peur.

Dans cet appartement, le silence prime sur le bruit. Quand bien même les écrans s’y donneraient un peu, la bouillie paresseuse et blanche qui entoure ces trois pièces de néant prévaut. Rien d’intéressant, rien de remarquable. Le temps passe et s’il fallait un point de repère pour en discerner l’avancée, il suffirait de regarder droit dans les yeux ces quelques mètres carrés d’immobilisme.

Pourtant le silence est brisé. La surprise cède le pas à la curiosité. Qu’a-t-il bien pu se passer d’assez violent, d’assez cruel ou d’assez excitant pour transcender cette catatonie hypnotique ? Une voix s’élève et s’écrie.

« Pourquoi ? »

Une pause, bien trop longue.

« Pourquoi suis-je ainsi ? Quelle sorte de dieu malicieux a bien pu me jeter ce sort cruel ? »

La silhouette se lève, agite les bras un instant, et s‘affale, molle. La tension n’est pas encore retombée, sa tête se balance de droite à gauche, ses lèvres se tordent pendant que ses yeux se plissent comme pour exprimer une douleur intense.

Puis, il est de nouveau debout, soupirant, gémissant, il crie de nouveau.

« Que me faut-il ? Quelle récompense pourra me sortir de ma torpeur ? Quelle punition sera assez effrayante pour me tirer hors de mon cocon d’indifférence ? Quel enjeu, quelle conquête, quelle frustration, que faudra-t-il pour y remédier ?

Il s’écroule encore, manifestement épuisé par ce court monologue. Quelle sorte d’énergie a pu lui arracher ces mots, lui qui ne bouge plus à l’annonce d’une guerre, d’une tragédie ou d’un génocide ?

« Ô, vie solitaire, vie confortable. Est-ce toi qui dévore ma volonté ? Est-ce toi, ordinateur ? Je te vois, là au loin. Tu trônes, comme un roi, titan chronophage. Cet écran que je devine, est-ce lui l’avatar de ta tyrannie sans concession ? Ces lumières, ces couleurs vives : sont-ce là les drogues de la tentation ? »

Il soupire bruyamment, ses yeux redeviennent vides et sans éclats.

« Peut-être que tout cela est ma propre tragédie, un destin sans échappatoire. Je suis condamné à voir le temps passer sans pouvoir le marquer de quelque jalon que ce soit. Chaque seconde est une petite mort de ma volonté et les mots de Shakespeare, de Racine, d’Hugo ont pris vie sur le papier pour raconter ma vie maudite d’étripé. »

Sa main s’élève, s’ouvre et se crispe en un poing rageur.

« Maudite sois-tu, procrastination, je voudrais te renier, te jeter hors de ma vie. Devenir, moi aussi, fier et capable, tenace, peut-être même digne de confiance. »

Il ricane, le cynisme sourd de ses lèvres, mais la tristesse perce tout de même.

« Voilà, nous y sommes, je me prends à rêver de gloire. Voilà, à peine une poussée, à peine un souffle, tout juste une bouffée d’orgueil, un potentiel conditionné. Et cet orgueil, je le sens me gonfler, chauffer mes intérieurs, me faire voleter un peu au dessus de mon quotidien. Mais cet orgueil, je le sais, s’envolera, effrayé de sa propre effronterie. Il piaillera, apeuré, devant le mur, ce mur, cet horrible mur qui se dresse là, sans bonne raison, sans même la décence de se craqueler devant l’orgueil. Non, je ne suis pas une brique de plus. Non, chaque brique représente une chaine de plus, une attache à la médiocrité, à la tranquillité, au néant de mes jours et à l’étendue de mes nuits. Je pourrais me lever, me dresser, me saisir du marteau de la volonté et tenter de détruire ce mur, au moins y laisser la cicatrice d’une brèche. Oui, à tout le moins une brèche, une entaille dans le flan de ma condition, une preuve de mon combat. Je pourrais me saisir du marteau, et montrer aux imprudents qui moquent mon malheur le rai de lumière qui le transperce. Dresser un autel à mon antithèse et prier. User de ma ferveur et de mon temps, et adorer sans conditions une statue pleine d’espoir. Là, agenouillé devant le bras levé armé de sa masse sans concession, mon double de pierre me lancerait un regard foudroyant. Et moi, perdu dans ma misère et mon effroi, je ne l’en adorerais que davantage, un rayon de soleil perçant jusqu’entre mes paumes levées. Mon angoisse levée, je m’en irais, rassuré, plein d’entrain ; pour ne revenir que lorsque l’anxiété du lendemain m’aura renvoyé à mes limites. »

Manifestement à bout de force, il s’effondre. Sa bouche est sèche, son corps est sans vie et ses yeux sont sans éclats. Lentement, il s’extraie de son canapé et se dirige vers son ordinateur. Son écran est noir, à peine éclairé par une image de chaton. Il fixe son moniteur pendant un long moment. Puis, dans un ultime élan, la vision d’une statue dans un coin de son imagination, ses mains se posent sur les touches de son clavier.

« Peut-être que je devrais ouvrir un blog. »

Et dans un souffle, les ténèbres s’abattent.
 
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MessageSujet: Re: TROPHEE VOLTAIRE   TROPHEE VOLTAIRE Icon_minitimeMar 14 Oct - 17:10

TROPHEE VOLTAIRE Ban_vo10

Juliette a décidé, début septembre, de défier Green Partizan, l'actuel détenteur du trophée, considérant que le Voltaire devait revenir à la Fabulous Red. dvb, gobelin de son état, faisant honneur à son peuple tente de s'en emparer (pour quelles raisons, ça...).




Le thème était : « La menstruation devrait être le propre du mâle. »

Et la contrainte : « Le sujet devra être traité comme un monologue alcoolisé d'un homme vers une femme. »



Green Partizan sort victorieux grâce à ses 6 voix sur 11, et par cette quatrième victoire consécutive, il entre au Panthéon ! Il était le texte 2.


Citation :
Citation :
Librement inspiré des personnages des Caprices de Marianne d'Alfred de Musset.


Acte I, Scène III :

La terrasse d’une auberge.

Octave.



OCTAVE. – Quel bonheur cette douce après-midi
A ne boire que Lacryma-Christi
En terrasse de cette bonne auberge
Je m’enivre à plaisir et je gamberge

Entre Marianne.

MARIANNE. – Octave mon cher et tendre cousin
Il m’est bien aise que sur mon chemin
Je vous rencontre si bien attablé
Gai et soucieux de vous désaltérer

OCTAVE. – Quelle joie de vous aviser ainsi
De voir vos pas vous mener jusqu’ici
Voulez-vous approcher et me rejoindre ?
Je vous invite mais sans vous contraindre
A partager pourquoi pas quelques verres
De ce fameux sang que produit la terre
A moins que la vue de cette liqueur
Ne vous donnât vertiges et sueurs ?

MARIANNE. – Figurez-vous beau et précieux Octave
Les gens de votre âge souvent le savent
Nous autres femmes même de haut rang
Sommes sujettes à des saignements
Aussi je ne m’effaroucherai pas
De la somptueuse robe grenat
Qui tapisse les bords de votre coupe
Et vous embue l’esprit au goutte-à-goutte.

OCTAVE. – Parlons donc de ces calices sanguins
Que vous retirez de vos douces mains
Cette eau qui perle de votre culotte
Dans la moiteur de votre redingote
Dieu le père dans sa grande sagesse
A voulu n’attribuer qu’aux diablesses
Ce cadeau dont jouissent les vivipares
Une bien curieuse idée de sa part
Souffrez que cette règle je conteste
Que telle initiative j’admoneste
A la vérité, je vous le confie
Je pense qu’il s’agit là d’une folie
Non pas que j’eusse voulu insulter
Son génie, sa sainte divinité
En lesquelles j’ai pleinement confiance
En effet : je mange à ma convenance
Et bois quelquefois plus que de raison
Sous l’égide de sa bénédiction
Mais cependant, force est de constater
Que les femmes se laissent déborder
Lorsqu’arrive la fameuse semaine
De la brûlure qu’on sent près de l’aine
Pleurs et cris sont les principaux symptômes
Quand apparaît ce mystérieux syndrome
Qui vous transforme toutes en furies
Le temps de quelques jours, de quelques nuits
Harpies qui fulminent, ruent, et trépignent
Face à une souffrance assez bénigne
Que provoquent de malheureuses crampes
Et puis disons, quelques chaleurs aux tempes
Vous observer est pour moi presque drôle
Les unes gémissent les autres miaulent
Les bouches tordues évoquent l’Enfer
Et Belzébuth – garçon, un autre verre !
Car le créateur a bien fait les choses
Et accordé que ces métamorphoses
Vous frappent pile les mêmes journées
Si vous partagez ensemble un foyer
Rendez-vous compte, ma chère cousine !
Et pardonnez moi si je cabotine
Mais vous pouvez profiter du bonheur
D’affronter ce mal tenace à plusieurs
Tandis que certains agonisent seuls
Dans le froid funeste de leur linceul
Au lieu de cela, bougresse opiniâtre
Et plus détestable qu’une marâtre
Vous combattez seule, et à vos amis
En faites voir de tous les coloris !
D’ailleurs je ne parle pas seulement
Des accès soudains de ressentiment
Mais aussi de cette terrible gêne
Lors d’une fuite toute aussi soudaine
Qui vous contraint brusquement à partir
Sans rien montrer, ni même prévenir
Quand pas le moindre de vos compagnons
Ne s’explique votre disparition
Vous ne vous excusez qu’à demi-mot
Et prétextez d’invraisemblables maux
Je le dis, un bien pauvre subterfuge
Tout cela pour pouvoir trouver refuge
A l’abri, isolée dans vos quartiers
Abandonnant ainsi vos invités
Ma douce Marianne, le bons sens
Voudrait je le crois bien, quoi qu’on en pense
Que les tribulations abdominales
Soient uniquement le propre des mâles
Les seuls individus un tant soit peu
Aptes à porter le sang et le feu
Au plus profond, au cœur de leurs entrailles
Sans pourtant qu’étourdis ils ne défaillent  
Vous seriez par voie de conséquence  
Libérée de ce fardeau trop intense  
Et votre visage s’éclairerait  
A nouveau de ses plus chaleureux traits
Quand nous autres bougres et vieux garçons  
Maîtres de nos rages et nos passions  
Saurions bien mieux que vous conserver  
La tête bien haute et la dignité  
Par notre capacité à soutenir  
Une douleur qui n’est, je crois, pas pire  
Qu’une estocade vous perçant le foie  
Même s’il est véridique, ma foi  
Que pour le plus clair de mon précieux temps  
Je ne suis pas à la chasse aux brigands  
Mais dans les estaminets et les bars  
Le plus souvent accoudé au comptoir  
Avec de la boisson en abondance  
Je dirais vin rouge, de préférence  
Bien que je ne dédaigne pas la chère  
Revenons voulez-vous à notre affaire  
A ce sang qui, lui, vient gâcher la fête  
– Garçon, encore une autre larmichette !  
S’il dépendait uniquement des hommes  
Il me semble – cela sera un rhum !  
Que tous et chacun s’en porteraient mieux  
Certes, comme je le lis dans vos yeux  
Je suis loin d’être l’exemple parfait  
Du gentilhomme dont je vous parlais  
Je préfère avaler du Saint-Maurice  
Que de le recracher par l’entrecuisse !  
Et s’il y a loin de la coupe aux lèvres  
Je boirais plutôt un peu de genièvre  
Je préfère ce genre là de tord-boyaux  
Mais faisons fi un temps de ce tripot  
De ces courtisans et habitués  
Dont je confesse n’être pas dernier  
Si aux bonshommes enfin on consentait  
Le droit aux pertes sous le robinet  
Un grand nombre de petites querelles  
Seraient là épargnées aux demoiselles  
Accusées à tort d’animosité  
De manque d’hygiène, de saleté  
Soupçonnées de jouer les dames snobs  
Lorsqu’invisibles en dessous de leurs robes  
Les saintes flammes du Pandémonium  
Dissimulées au regard nu des hommes  
Consument des femmes les doux sourires  
En faisant de silencieuses martyres  
Allons cousine, point d’indignation  
Admettez que sur ce point j’aie raison  
Et pour ne plus demeurer une esclave  
Cédez votre mal à ce cher Octave !  
Comment ? Vous me trouvez par trop espiègle ?  
Oubliez rien que pour un temps vos règles  
Dénichez-vous un confortable siège  
Et faisons sauter les bouchons de liège !


dvb termine deuxième avec 4 voix sur 11, il avait écrit le texte 1.


Citation :
« Nan, mais je veux dire, mignonne, t'as pas tout à fait tort. Ça te dérange pas si je t'appelle « mignonne » ? parce que voilà, tu l'es... mignonne. Bah ouais, faut être honnête, quoi. Sinon je serais pas là à insister, enfin... à te tenir la grappe alors que je sais très bien qu'on va pas conclure. Physiquement, j'entends. Tu reprends un verre ?

Barman ! La même chose : un gin tonic pour moi et la demoiselle. Ok, c'est cool. Ah ? On dit barmaid à une fille... Je savais pas.

Ouais donc, je disais. Euh. Ah si ! Les ragnagnas. Non mais je comprends tout à fait ton point de vue. Y'a un mec qui t'aborde comme ça, l'air détaché, un peu sûr de lui malgré les apparences trompeuses, et là il te demande si ça fait mal de tomber du paradis parce que t'as des yeux, mais des yeux ! Bon je t'épargne le détail, on en a déjà parlé tout à l'heure. Alors là ouais donc, réflexe, tu sors la carte ragnouf. Bon, c'est le genre de truc que nous les mecs on peut difficilement contester. Clairement, l'alerte rouge on peut pas test. C'est mécanique. Bon, je serais genre un mec lourd je te proposerais des alternatives pour passer outre. Mais c'est pas mon style, tu vois. Je sais me montrer classe quand il faut. Non, parce qu'entre nous, avec un peu de bonne volonté, hein... Mais, non. Non ? Non. Ok. Je respecte ça, j'ai pas trop de complexes, mais je comprends que pour une première fois avec un « potentiel » nouveau partenaire... Hein ? Oui, c'est pour ça que je dis « potentiel » aussi. On est sur le terrain de la discussion générale là. On parle d'éventualités. Enfin, de « situations génériques » si je puis me permettre. C'est quoi ton petit nom déjà ? Non ! Laisse-moi me rappeler, sinon je vais passer pour un goujat. Nat... Natha... ; Natacha ! Ouais, je l'avais sur le bout de la langue. Tu vois, je suis un mec avenant et tout. Pas le genre, tu vois, qui prends pas la peine de réellement s'intéresser aux femmes. Hé ! Tu t'en tires pas trop mal tu sais ça ? T'aurais pu tomber sur un gars, du style tu lui dis « stop ! J'ai mes règles » et puis il se barre essayer de chopper ta voisine de table. Tu remarqueras que je suis pas comme ça moi.

Tout ça pour dire que, euh... Non parce que là où ça devient gênant, au niveau de l'égalité des sexes – ah ! la fameuse égalité des sexes, tu sais de quoi je parle – ben c'est que nous les mecs on peut pas jouer sur ce tableau. Ben non. Parce que c'est pas crédible phys... Phylolo... Phy-sio-lo-gi-que-ment. On n'a pas un truc qui tombe à intervalles réguliers et qui nous permettrait de nous esquiver aussi facilement aux assauts répétés de la gente féminine. Et ça c'est une forme d'injustice. Et je mâche pas mes mots. Combein... combien de fois, moi, par exemple, j'aurais pas voulu jouer mon va-tout et dire moi aussi « Ah, non chérie, ce soir je peux pas, j'ai mes machins ». Ah ah ! Tu rigoles. Non, mais bien sûr que je suis sérieux, tu crois quoi ? Ça me rappelle une ex à moi. La meuf, elle voulait en permanence me monter dessus. Un vrai calvaire. Ok, les premiers temps c'est plaisant, c'est bon pour le moral, l'égo, tout ça. Mais au bout d'un moment, ben t'as l'impression de passer pour... pour une bite sur patte ! Et ouais ! Carrément. Genre en être juste réduit à un organe, à un véritable objet, un sex toy, n'ayons pas peur des mots, ben ça te fait prendre conscience de certaines choses. Et pas des plus agréables. Du coup, ben je me dis que clairement, nous aussi, les hommes, on devrait bénéficier des menstrues. Mieux ! On devrait être les seuls dépositaires de ça ! Parce que faut bien le reconnaître, vous les femmes vous êtes pas taillées pour subir des telles épreuves. Déjà parce que c'est fatigant. Perdre son sang en quantité c'est un truc à s'anémier – ben ouais j'ai du vocabulaire, qu'est-ce tu croyais ! Les garçons, c'est bien connu, ça a un régime alimentaire fort en protéine. On mange plus de viande. Donc on est plus aptes que vous a récupérer et reconstituer des cellules souches... euh, des globules rouges, je veux dire.

En plus quand on sait dans quel état émotionnel ça vous met. Mais si ! Arrêtes, tu peux pas te voiler les fes... la face : vous devenez à moitié tarées à cause de vos... Tandis que nous, on a un caractère plus égal. Ben, si ! On sait mieux gérer la douleur, l'endurance et donc on a moins de sautes d'humeurs et ça c'est un atout pour les règles.

Moi je suis pour la légalisation des règles masculines. En plus, en plus... un truc tout bête : au niveau de l'entreprise, car, oui, j'aime l'entreprise, ben c'est du gain d'énergie pour l'économie. Non parce qu'il y a une réalité qu'on oublie souvent de mentionner dans cette affaire, c'est que vous passez quand même pas mal de temps à vous changer les tampons et les serviettes et à vous tordre de douleur et pendant ce temps vous bossez pas. En tout cas moins bien. Et ça se ressent ! Je peux te l'assurer ! Je travaille avec des femmes, je peux te l'assurer : dès qu'il y a des règles dans un bureau, ça se ressent. Et ça fout le bordel !

Alors ok, si les hommes étaient dépositaires des ragnagnas – putain j'ai l'impression qu'elle sait pas doser le gin tonic la barman... maid ! - il est foooooooort probable que tout un pan de l'économie de marché s'effondrerait. Et tu sais de quoi je parle. Non ? Mais si ! Ces putains de rayons de supermarchés gavés à raz-bord de tampax et autres machin pocket. Y'en a de toutes les formes et de toutes les couleurs. Je le sais des fois je fais les courses avec ma fem... des copines. Y'a les tampons micro-alvéolés, avec ou sans applications, les serviettes pour culottes, pour string, pour tanga, pour shorty, pour boxer, pour les jours de piscine, celles pour les fuites de niveau un, celle pour les tsunami. Non mais sérieusement ? Sans compter la pub à la télé ! C'est une plaie ! Si si ! Une plaie ouverte sur la surconsommation de masse et la pollution. Faut pas s'étonner après que... Hein ? Rhoo, fais pas cette tête là, y'a rien de personnel dans ce que je te dis là. Tu te sens vexée ? Ben faut pas ! Je t'assure, je te dis ça en toute amitié : je respecte tes petits désagréments mensuels.

Tout ça pour dire que nous les mecs, déjà soit on porte des caleçons ou des slips et donc ça réduit déjà le nombre de modèles. Non les boxer, c'est la catégorie caleçon. Je suis catégorique là dessus. Et je sais de quoi je parle. Ensuite, nous, le packaging, on s'en fout un peu. Il nous faut des produits, simples, efficaces, solides et fonctionnels. Les ragnoufs ça sert à rien ? Ben on expédie le traitement. Hop, un sopalin plié en quatre et on en parle plus !

Par où ça sortirait ? Ben euh... Je suppose par l'urèt... Tu reprends un autre verre ? C'est quoi déjà ton petit nom ?

Ah mais j'ai pas honte de le dire ! Et je l'assume. Demain, je fais passer une pétition sur Facebook s'il le faut. Pour le partage des taches ! Et ouais ! Et puis ce qu'on oublie de dire aussi, c'est que franchement, nous les mecs c'est pas ça qui nous arrêterait si on voulait vraiment combler une femme comme il se doit. Je suis sûr qu'on saurait s'adapter et se montrer conciliants. Après tout il y a plusieurs manières de faire la levr... l'amour. Et dès qu'il s'agit de trouver un moyen qui sort un peu de l'ordinaire, on sait se montrer ingénieux. Tu serais étonnée. D'ailleurs tu veux que je te donnes deux ou trois idées pour palier à ton interruption momentanée de libi... Aucune chance ? Même si je... C'est un non ferme et définitif. Bon ok, j'accepte, c'est le jeu. Tu restes pas ? Tu dois partir ? Aux toilettes d'accord. Pour changer ton tamp... d'accord. Bon, ben, bonne soirée alors. Salut, Nathalie. À bientôt.

Dis, barwoman. Tu penses quoi, toi, des mecs qui ont leurs règles ? »


Juliette récolte une voix et finit donc troisième.

Citation :
« Eh mademoiselle, t’es bien mignonne, t’as pas un 06 ? »

« Je ne suis pas intéressée, bonne soirée ! »

« Allez, viens, je vais te faire découvrir un monde aux mille et une tendresses ! »

La jeune fille essaie de s’extirper des alentours du malotru alcoolisé, mais c’est peine perdue. « Une référence à Aladdin ? Eh ben, je suis mal barrée moi, il va jamais me lâcher la grappe si je n’arrive pas à le dégoûter. » se dit-elle en son for intérieur. Il lui faut marquer le coup, écoeurer le butor pour pouvoir se sauver. Elle se retourne vers lui et le regarde dans les yeux afin de donner plus d’impact à son arme ultime :

« Et de toute façon, même si je voulais coucher avec toi, c’est impossible. J’AI MES REGLES. »

Elle aurait mieux fait de courir, le sujet de la menstruation étant l’un des préférés de notre rustre.

« T’as tes règles ? Ah ben parlons-en, des règles. Attends, deux secondes, je me reprends une lampée. Les règles, ou la men-stru-ta-tion comme tu appelles ça, ça devrait être le propre de l’homme, tu vois. Du mâle, du vrai. Vous les filles, vous pouvez pas gérer un truc comme ça, tu te rends pas compte. Vous êtes trop fragiles, trop rabougries. Alors qu’un vrai mec gèrerait le truc comme un roi. Attends j’vais t’expliquer.
Petit un, vous utilisez toujours vos règle comme une excuse. Genre « nooooon, chéri, je couche pas ce soir, j’ai mes règles. » Un mec il ferait jamais ça attends ! Il serait nettement plus fort que vous là, et il retournerait totalement le truc. Ce serait plus genre « Eh chérie j’suis pas enceint faut qu’on réessaye ! », tu vois ? Et d’ailleurs, petit deux, ça devrait totalement être le mec qui contrôle si oui ou non on va avoir des gosses. Parce que la fille on peut pas lui faire confiance ! C’est un être perfide, la fille, ça te fait des bébés dans le dos pour te garder, ou alors elle va avorter sans te prévenir, ou alors elle va même pas te dire que t’as un mioche et l’élever toute seule en te faisant passer pour le plus gros des connards qui l’a abandonnée et le bébé avec. Tu vois c’que j’veux dire ? Non mais c’est pas normal. Un mec il te ferait ça bien, proprement, en mode posé, et puis il se plaindrait pas pendant la grossesse lui au moins. Il irait pas te demander des fraises à trois heures du matin, non ! Il ferait son beau gosse, genre j’en ai pas vraiment besoin des fraises et puis voilà. »

Il sort une nouvelle canette d’Amsterdam Maximator de son sac à dos, s’en boit deux gorgées vert fluo, et reprend tout excité :

« Petit deux … Euh deux et demi. Quand t’y penses, les règles, c’est basé sur un principe cyclique totalement classe, genre presque divin. Un peu comme la lune en fait, et les marées et tout. Donc vous les filles vous méritez pas un tel honneur. Y’a que l’homme qu’est suffisamment viril et poète pour un tel carnage. Carnage ? Euh n’importe quoi, je voulais dire gloire, je sais pas d’où il est sorti celui là. Bref. Petit … Quoi sept ? Allez ouais sept, le chiffre qu’a le plus fort pouvoir magique. Euh j’en étais où ? Ah ouais. Donc. Nouvel argument, la survie pendant les règles mêmes. Genre tu vois, vous vous êtes tout le temps genre Aaaaah, j’ai mal, aaaaah j’suis chiante, aaaaaah tu m’énerves. Un mec ce serait plus fort que ça et il se laisserait pas plier en deux par des OVAIRES, quoi. Attends c’est que des machins qui pondent des oeufs, ça va pas contrôler ma vie quoi. Moi j’irais au boulot quand même, pas de migraine ou de maux de ventre qui tiennent ! Et puis d’abord je suis sûr que j’aurais même pas mal. MÊME PAS MAL J’TE DIS ! Vous êtes vraiment des fragiles vous les filles hein. Moi j’te dis tu pourrais me péter le bras, je verserais pas UNE LARME. »

Alors qu’il entame encore une nouvelle bière, essayant probablement de combler le tonneau des Danaïdes lui servant d’estomac, il continue, tout rouge :

« Et puis plus sérieusement, imagine si c’était l’homme qui avait ses règles plutôt que la femme ? Le mâle étant ce qu’il est, la société s’arrangerait plus volontiers de l’aider dans ces périodes de grande détresse. On dit le patriarcat ci, le patriarcat ça, n’empêche que le patriarcat a bien reconnu l’importance de l’homme dans notre société, c’est pourquoi il doit être au TOP ! Nous si on avait nos règles, t’inquiète que le monde nous donnerait des congés spéciaux, et que l’événement serait célébré comme la magie qu’il représente tu vois. Mais ouais parce que c’est de la magie les règles ! Vous comprenez pas ça vous les filles. Ouais je sais que c’est du sang, que c’est dégueu et tout, mais quand même ! C’est l’histoire de la vie putain ! Franchement, avec tous ces arguments impalpables de vérité, tu trouves pas que j’ai raison ? »

Il finit sa bière et regarde autour de lui. La jeune femme est partie.
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MessageSujet: Re: TROPHEE VOLTAIRE   TROPHEE VOLTAIRE Icon_minitimeSam 3 Jan - 20:45

TROPHEE VOLTAIRE Ban_vo10

Green, le grand maître du Trophée Voltaire, le roi des sujets sans queue ni tête, se voit à nouveau défié, cette fois par le pingouin fou, le sieur gaba !



Le thème était : « Pourquoi les chats essayent-il parfois d'attraper leur queue ? »

Et la contrainte : « le texte doit avoir la forme d'un article scientifique ou de vulgarisation. »



Green Partizan conserve son trophée une fois encore. Il a reçu 7 voix sur les 9. Il était le texte 2.


Citation :
Dans le numéro de septembre de la revue Psychologie Anthropomorphe[1], nos collègues de l’Université de Novossibirsk ont publié un article conséquent sur une question qui traverse la recherche en biologie depuis plusieurs décennies maintenant : pourquoi les chats essaient-ils d’attraper leur queue (à noter l’ajout récurrente de l’adverbe parfois dans cette question) ? L’article de Masha Kurovskaïa et Piotr Zinoviev s’intitulait Autour de la caudalophilie féline[2] et faisait état de leurs recherches dans le domaine.
Leur point de vue s’inscrit sans détour dans la lignée de l’école d’Akademgorodok, internationalement reconnue pour ses travaux autour des thèses freudiennes appliquées aux mammifères. M. Kurovskaïa et P. Zinoviev avancent notamment la thèse selon laquelle la poursuite de la queue chez le chat adulte témoigne d’une réminiscence chez celui-ci du stade caudal, stade identifié par le professeur Von Schayoff en 1978[3].
Nous avons attentivement parcouru l’article, et exploré l’intégralité des ressources, et saluons en passant le brillant travail de nos collègues de Novossibirsk notamment autour de l’expérience du Drunk Moscow Cat. Néanmoins, à la lumière de nos travaux ici au laboratoire N.E.K.O (Nouvelles Etudes en Kinésie Ontogénétique), notre lecture des résultats de cette expérience nous est apparue très différente de celle de nos collègues, et c’est pourquoi nous avons choisi de reproduire cette expérience, en testant de nouvelles variables : la provenance ethnique des chats testés et le type d’alcool proposé.


Rappel de l’expérience :

Le Drunk Moscow Cat[4] est un protocole consistant à tester la persistance de la caudalophilie chez le chat, sous l’empire d’une substance éthylique. Selon la Loi Fondamentale d’Alcoolisation de Pline l’Ancien, in vino veritas, les comportements des félins alcoolisés exacerbent et révèlent leurs pulsions primaires. En effet, le paradigme traditionnellement accepté est que la caudalophilie correspond chez le chat à une pulsion primaire ; nous adhérons à cet axiome, dans le cadre de notre expérience.


Matériel :

L’expérience utilise 40 spécimens (23 chats et 17 chattes). La première variable indépendante joue sur la race du chat. Nous avons ainsi testé l’expérience sur 7 chats angoras turcs, 9 chartreux, 9 siamois, 8 persans et 7 chats de l’Ile de Man, qui font office de groupe contrôle, puisque ne possédant pas de queue.
Différents alcools ont été testés pour la validation de la seconde hypothèse : le cidre (5°), le pisang (17°), le schnaps (40°), le whisky (45°), la chartreuse (55°), le rhum (60°).


Protocole expérimental :

Pour l’expérience, chaque individu teste chaque alcool par absorption orale, suivi d’une période de latence de 5 minutes, puis du début des mesures de l’expérience. Il s’agit de mesure le temps de recherche de la queue multiplié par le nombre d’occurrences de cette recherche, sur une période de 10 minutes. Une période de repos de 24h est observée entre chaque alcool testé. Tous les individus testent tous les alcools, puis les résultats sont compilés.


Hypothèses :

La graduation du degré d’alcool est intentionnelle, car nos précédentes recherches ont suggéré que la persistance de la caudalophilie se distribue selon une courbe de Gauss inversée, c'est-à-dire que celle-ci diminue avec une faible alcoolisation puis repart à la hausse au fur et à mesure de l’augmentation de l’alcoolémie. C’est la première hypothèse testée.
La seconde est que la force de la persistance caudalophilique varie selon les origines régionales des specimens. En effet, notre thèse est que les explications proposées par nos collègues de l’université de Novossibirsk ne sont applicables qu’aux chats européens. Chez les félins non-européens, le stade caudal n’existerait pas en tant que phase de développement du chaton. On s’attend donc à une force de la caudalophilie inversement proportionnelle à la distance ethnique de l’Europe. L’ordre attendu est le suivant : Persan (Royaume-Uni) > Angora (Turquie) > Chartreux (Iran) > Siamois (Thaïlande).


Résultats :

La première hypothèse est largement confirmée par les résultats de l’expérience. La caudalophilie se distribue bien selon une courbe normale inversée, avec une proximité de la courbe normale Δ = .69 pour une marge d’erreur à 5%. A noter que deux specimens ont été retirés du protocole, pour cause de coma éthylique successif à l’absorption de rhum à 60°. En effet, la persistance caudalophilique disparaît complètement avec l’extinction cérébrale des individus, d’où la nécessité de les écarter de l’expérience pour ne pas fausser les résultats.
La seconde hypothèse obtient des résultats qu’il convient d’analyser avec plus de minutie.
Note standardisée sur une base 100 à partir des résultats des chats persans :
- Moyenne des chats persans (Royaume-Uni) : 100
- Moyenne des chats angora (Turquiie) : 71
- Moyenne des chartreux (Iran) : 52
- Moyenne des chats siamois (Thaïlande) : 23
(- Moyenne des chats de l’Ile de Man : 0)
L’ordre prédit de force de la persistance de la caudalophilie est respecté en grande partie mais l’on constate des variations à la hausse parfois importantes au sein de la population angora et chartreuse (avec des pics à 87).


Analyse et pistes de recherches ultérieures :

Nous obtenons une nouvelle confirmation de la pertinence de la Loi Fondamentale d’Alcoolisation de Pline l’Ancien à travers le paradigme du Drunk Moscow Cat. Les chats réagissent comme attendu avec décroissance de la caudalophilie suivant d’une nouvelle croissance au-delà de 25° d’alcool.
Pour ce qui est de la deuxième hypothèse, une analyse post-expérimentale semble nécessaire pour réussir à expliquer la persistance forte de la caudalophilie chez certains individus angoras et chartreux. Une hypothèse à explorer serait l’occidentalisation rapide de ces pays depuis une vingtaine d’année, et ainsi donc un changement important dans le développement psychique et moteur des chats des pays concernés.


Références :

[1] http://sepa.org/psychologie-anthropomorphe/septembre-2014/
[2] Article trouvable sur le site de l’université de Novossibirsk : http://www.nsu.ru/hijkr/mkur-pzin/87/
[3] http://www.nsu.ru/vonschayoff/cats-sexual-stages/8uy/
[4] https://ihkf.archives.org/file/index/exp/drunk_moscow_cat_experiment.pdf


gaba n'aura pu enlever le titre à son propriétaire. Il était le premier texte.


Citation :

La préhension à visée caudale chez Felis silvestris catus

wikipedia a écrit:
Cet article ne cite pas suffisamment ses sources, et est de toutes façons totalement foireux.

Introduction.

Si vous êtes l'heureuse possession d'un chat (Non, ce n'est pas l'inverse), ou si vous en fréquentez, vous en avez sans doute déjà vu qui attrapaient leur queue. Vous avez alors bien observé le comportement en question et vous vous êtes questionné sur sa signification.
L'explication la plus commune, selon laquelle la préhension à visée caudale aurait un but ludique, ne semble pas tenir. En effet, à l'inverse du chien, le chat réussit à attraper sa queue à chaque tentative ou presque. L'activité ne présente donc que peu de défi et son caractère ludique s'en trouve fortement amoindri (1).
Il faut donc chercher ailleurs la raison de ce comportement.

Le chat extraterrestre ?

Une première explication nous vient curieusement des théories sur les anciens astronautes, qui racontent que des extraterrestres seraient venus sur Terre aux débuts de l'histoire humaine. Les pyramides d’Égypte seraient ainsi des pistes d'atterrissage pour les vaisseaux spatiaux.
Or, les égyptiens avaient une relation particulière aux chats, qu'il vénéraient comme des animaux sacrés.
Ceci a fait dire à certains tenants de la théorie que les chats seraient d'origine extraterrestre, apportés sur Terre par des êtres que les égyptiens ont décrit comme des divinités (2).
Bien que farfelue au premier abord, cette théorie est renforcée par les nombreuses observations d'objets volants non identifiés depuis 1947. Les comptes-rendus d'observations sont divers, mais on retrouve deux faits principaux dans leur grande majorité : ces objets sont lumineux, et ils se déplacent en changeant brusquement de direction, de sorte qu'il n'est pas possible de prévoir leur trajectoire.
En observant le comportement des chats avec la lumière d'un pointeur laser, des ufologues ont établi une similitude avec le comportement des ovnis, ceux-ci essaieraient de communiquer avec les chats ou d'attirer leur attention à l'aide de signaux lumineux (3).
Si cette théorie est exacte, étant donné qu'aucun chat n'a jamais répondu à de tels signaux, nous sommes forcés d'en conclure que, soit les chats ne comprennent pas ces signaux, soit ils n'en ont cure.
Quant au comportement de préhension caudale, il s'expliquerait selon les théoriciens des anciens astronautes comme la conséquence du passage d'un univers en deux dimensions, à un univers en trois dimensions. Cette thèse du monde d'origine des divinités égyptiennes en deux dimensions serait l'explication de l'absence de perspective dans les hiéroglyphes, écriture sacrée qu'on retrouve principalement dans les temples et les tombes de l'Égypte antique (4).
Toujours selon cette théorie, les chats vivants dans un environnement en deux dimensions ne verraient jamais leur queue, mais uniquement celle de leurs congénères. Cette habitude profondément ancrée dans l'instinct des chats serait à l'origine de la préhension caudale : le chat pensant se saisir de la queue d'un autre chat.

Cependant, cette hypothèse du chat extraterrestre égyptien n'arrive pas à expliquer pourquoi, alors que nous croisons des chats tous les jours, il n'existe aucun témoignage de moins de trois mille ans relatant la présence d'un dieu égyptien sur Terre. Comment expliquer alors que les divinités soient parties sans leurs compagnons ? Les chats eux-mêmes refusent l'histoire invraisemblable selon laquelle leurs maîtres hypothétiques les auraient abandonnés comme sur une vulgaire aire d'autoroute.

Un problème de proprioception ?

Un élément de la précédente théorie reste cependant intéressant : l'idée selon laquelle les chats ne reconnaîtraient pas toujours leur queue comme faisant partie intégrante de leur corps.
Les chercheurs en sciences vétérinaires, reconnus comme bien plus sérieux que les ufologues (5), avancent l'hypothèse d'un problème de proprioception (capacité à ressentir son corps et la position de ses membres).

Pour la vérifier, il est possible de mettre en œuvre une expérimentation bien connue qui consiste à soumettre le membre incriminé à des vibrations à 70 Hertz. Cette expérience provoque notamment une fausse sensation d'extension du membre. Elle n'a cependant jamais été concluante pour les chats, ceux-ci émettant des ronronnements interférents avec la vibration appliquée.

Une autre expérience a été imaginée, consistant simplement à attraper la queue du chat avec sa main pour voir si le sujet réagit. Les expérimentateurs qui l'ont tenté n'ont pas pu rédiger leurs conclusions, faute de pouvoir tenir un stylo. L'étude a eu cependant de bonnes retombées dans le domaine de la physique des matériaux (6).

L'incapacité à conclure de ces expérimentations n'invalide pas forcément cette théorie, mais vient du fait que les chats ne s'y sont jamais impliqués. Une grande majorité de chats pense en effet que l'étude scientifique des chats par les humains est une violation de leur statut d'espèce supérieure. L'A2PDFM (association pour la promotion de la domination féline du monde) (7) conseille même aux scientifiques de se concentrer sur l'étude des rongeurs, en respectant la condition de ne pas altérer les qualités gustatives et nutritionnelles des cobayes.

Le chat quantique.

Une dernière explication nous est apportée par la physique quantique.
En effet, nous le savons depuis Shrödinger, le chat est un animal quantique. Il peut être mort et vivant à la fois ( 8 ), on ne peut connaître sa vitesse et sa position simultanément, etc.
Ceci est à l'origine de nombreuses spécificités du chat, telle que sa capacité à retomber sur ses pattes: un chat possède en effet simultanément l'orientation dorsale et l'orientation ventrale lorsqu'il est en l'air, cette simultanéité disparaît lorsqu'il touche le sol : c'est la décohérence quantique.

Il reste que le chat ne devrait pas pouvoir choisir la façon dont il retombe selon la théorie de la décohérence celle-ci stipule que l'état final est déterminé aléatoirement. Les chats devraient donc retomber sur le dos lors de la moitié des chutes. Or, l'observation indique que cela ne se produit que dans 3 % des cas (9).

Une autre propriété quantique est utilisée dans le camouflage, un chat pouvant être dans certains cas présent et absent. Cette capacité est notamment utile pour la chasse, mais au moment d'attraper sa proie, le chat doit être pleinement présent, c'est à dire en décohérence. Là encore, la présence du chat est retrouvée dans la quasi-totalité des cas, contredisant en apparence la décohérence aléatoire.

La décision de décohérence.

Par ailleurs, il a été montré par une équipe de Wilmar que les cellules nerveuses du chat contenaient des molécules spécifiques, les Non Symetrical Quantic Proteins (Nsqp), qui présentent en leur sein des ions ferreux excitables par un potentiel d'action (10). La désexcitation qui suit est aléatoire, mais avec une probabilité de 51 %. On le voit, ce chiffre est très loin des 97 % de chute sur les pattes et du 99,93 % de présence au moment de saisir la proie. Les Nsqp seules ne suffisent donc pas à rendre compte des observations.

Ceci est possible quand on considère les structures en réseaux que peuvent former les Nsqp, rassemblant des milliers de ces molécules dans une cellule nerveuse. Ces structures ont la particularité de réagir à l'hyper polarisation qui suit un potentiel d'action, les ions ferreux qu'elles contiennent forment alors un condensat de Bose-Einstein, dans lequel chaque ion adopte le même état quantique. La décohérence intervient alors très rapidement et, les probabilités se cumulant, tous les ions sont désexcités dans la grande majorité des cas. Ce phénomène de décohérence sur commande, via un potentiel d'action, est appelé décision de décohérence.

La queue du chat.

Il reste à déterminer la façon dont les structures Nsqp affectent l'état quantique du chat à l'échelle de l'organisme. Pour cela nous pouvons l'étudier dans un cas où elle semble ne pas très bien fonctionner : la queue du chat.

Il est établi depuis longtemps que la queue du chat lui sert de balancier pour la gestion de l'équilibre. Mais son fonctionnement, qu'on croyait jusque-là n'impliquer que la mécanique classique Newtonienne, semble faire appel à des propriétés quantiques. Par ailleurs il a été mesuré dans les axones des nerfs de la queue des concentrations de Nsqp trois fois plus élevées que dans le reste du système nerveux.
Avec ce que nous savons du rôle des Nsqp dans le contrôle de la chute du chat. Il est possible de formuler une hypothèse : la queue serait dans toutes les positions à la fois, et la décohérence se ferait dans la position qui présente le meilleur équilibre pour le chat.

Cette hypothèse a le mérite d'expliquer le comportement de préhension caudale : Dans les positions de repos du chat, la fonction d'équilibre n'est pas sollicitée et la décohérence de la queue ne serait pas automatique. Le chat attraperait donc sa queue pour forcer la décohérence manuellement.

Pour tester cette hypothèse, une équipe de Belthil a mis au point une expérience consistant à placer la queue de cinquante chats (des chartreux mâles) dans une collerette pour empêcher la préhension caudale.
Il n'existe pas de compte-rendu de cette expérimentation, mais l'activité sismique inhabituelle dans tout Ter Aelis ce jour-là y serait lié, selon certains sismologues, le conclave des magiciens d'Atalanté et un paysan que nous avons interrogé à propos de la folie soudaine de "Biquette", que des sources sérieuses et de l'information bien recoupée, vous voyez ?
Les conséquences ne se sont pas fait sentir uniquement en Ter Aelis, puisque l'interféromètre Virgo (Pise, Italie, Planète Terre) a détecté des ondes gravitationnelles dont la fréquence correspond étrangement au miaulement du chartreux mâle.
L'équipe de la Magie des Hautes Énergies de l'Université de l'Invisible (Ankh-Morpork, Disque-Monde) rapporte également de brutales variations dans le champ thaumique le même jour, sans pouvoir en déterminer la cause.

Si les liens entre l'expérimentation de Belthil et ses conséquences supposées n'ont pas pu être établis, l'idée que le caractère quantique des chats puisse affecter trois univers différents inquiète au plus haut niveau des autorités aelisséennes (11).

Nous n'avons pas pu interroger les scientifiques de l'équipe qui a conduit l'expérimentation, le personnel de l'institut des frères d'Hochtë nous ayant interdit la visite (12).

Conclusion.

Si l'hypothèse de la queue quantique ne peut être prouvée à cause d'obstacles réglementaires, scientifiques et de l'opposition du lobby félin, les données à notre disposition tendent à renforcer cette hypothèse.
Quant à savoir comment cet ensemble de capacités quantiques est apparu dans l'évolution, le mystère reste entier et ouvre un vaste champ de recherche, bien vite refermé par un bon coup de griffe.
L'origine extraterrestre des dieux égyptiens fait encore débat, les expérimentations décisives nécessitant leur participation. Or, nous ignorons sur quelle aire d'autoroute les chats les ont abandonnés.



Notes et références :

(1) Les éthologues de l'université de Sul-Nar ont un autre avis : les chats aiment jouer, mais selon eux, ils préfèrent gagner à tous les coups, ce qui s'accorderait avec le caractère dominant du chat. Nous répondons simplement que la préhension caudale n'atteint parfois pas son but, et qu'une espèce dominante ne se risquerait pas à montrer une telle faiblesse si l'objectif n'était que ludique.

(2) Thirty million gods, Olacan, Cooper et Al, Crypto-archeology, 2003, pp. 2012-2014.

(3) Does E.T. play with our pets ?, Canigan et Al, The American journal of ufology, 2008, p. 154.

(4) Ancient Egyptians were able to draw correctly, Olacan et Al, Crypto-archeology, 2005, pp. 1177-1178.

(5) Ceci serait dû au fait que, si beaucoup de mécènes et de décideurs publics ont des animaux de compagnie, aucun ne possède d'extraterrestre domestique. De plus, ils se déplacent plus volontiers en Jaguar qu'en soucoupe.

(6) Limits of the Kevlar glove in confrontation with cat's claws, Rayne, Harrington et Al, Materials and Technologies, 1999, pp. 15-18.

(7) L'A2PDFM n'est pas, comme on pourrait le penser, un parti politique dont l'objectif est de mettre les chats au pouvoir, leur but affiché est en fait "de faire comprendre aux humains que les chats dominent effectivement le monde". En plus de sa mission d'information, l'association propose un soutien psychologique sous forme de ronronnothérapie aux humains qui ont des difficultés à accepter cette réalité.

( 8 ) Cette découverte, lorsqu'elle a été publiée, a poussé un grand nombre de chats à s'engager dans le mouvement des droits vitaux au coté des zombies, vampires et nécromanciens. Ils militent notamment pour le droit de vote et de monter dans les mêmes bus que les vivants.

(9) Cats' drops and their consequences on atmospheric streams. Zaggen et Al, Veterinary Journal of Ter Aelis, 1997, pp. 451-463. Étude portant sur l'observation de plus de 15000 chutes de chats.

(10) The molecule of invisibility, Lugec, Prazian et Al, Quantic Neurology, 2011, pp. 1098-1102.

(11) Voir le moratoire n°4512 du Conseil de Belthil sur les expérimentations bio-quantiques.

(12) D'après les moines autorisés à pénétrer dans la salle d'isolement de l'équipe, toute mention de félins ou de leurs attributs déclenche des crises d'agressivité et d'épilepsie chez les scientifiques. La salle a dû être insonorisée pour que les cantiques des frères n'évoquent pas par homophonie l'ancienne discipline des chercheurs.
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MessageSujet: Re: TROPHEE VOLTAIRE   TROPHEE VOLTAIRE Icon_minitimeMer 4 Nov - 23:04

TROPHEE VOLTAIRE Ban_vo10

C'est le tumulte au paradis et le monde s'y déchire allégrement. Nos trois compères, gaba, Green Partizan et Nicolas, tentent chacun de faire primer leur point de vue sur celui des autres par voie de presse. Mais pourront-ils vous convaincre de la justesse de leurs propos ?



Contexte a écrit:
Le nouveau gouvernement du Paradis juge que ses prédécesseurs ont été trop laxistes en laissant entrer des pécheurs qui ne le méritaient pas. La haine s'installe, les charters se remplissent et décollent vers l'Enfer, et la presse paradisiaque prend position pour la tolérance ou pour la sauvegarde de l'identité du bien.

Thème a écrit:
Dépêche AFP (Anges Faiseurs de Presse) : On apprend à l'instant que la police angélique des frontières a arrêté Mère Thérésa. Alors que son expulsion vers l'Enfer semble imminente, des soutiens se mobilisent pour celle qu'il considèrent comme une sainte. Le ministre de la chasteté a justifié cette arrestation par "son comportement masturbatoire durant sa vie dans l'En-deça".

Contrainte a écrit:
On devra écrire un éditorial d'un journal quotidien ou hebdomadaire en vente au Paradis, partant de la dépêche AFP ci-dessus pour donner son opinion sur le contexte politique général. Les points de vue seront contradictoires.


N.B. : Les différents points de vue ont été distribués de manière aléatoire entre les compétiteurs.


Lumière Lumière Lumière


Nicolas retire le trophée à son détenteur. Avec 4 voix sur 10, il l'emporte d'une courte tête. Il était le texte n°1.


Citation :
TROPHEE VOLTAIRE 1444336163-daily-torquemada


Nous avons tous en tête le cas de la fameuse transverbération de la catin mystique d’Avila, toute embrasée d’une lance ignée qu’un ange faisait, d’après ses récits délirants, aller et revenir en son cœur, la faisant tomber en pâmoison. Nous n’avons eu de cesse de dénoncer l’hérésie de cette hystérique masturbatrice, la brûlant en effigie dans nos colonnes, jusqu’à ce que soit légitimement invalidée sa canonisation puis qu’elle soit elle-même littéralement canonisée, farcie de poudre noire, en direction des Enfers en compagnie des dépravées de son espèce. Au prosélytisme luxurieux, une autre Thérèse, la si ironiquement surnommée Mère sans frontière Teresa de Calcutta alourdit son cas d’un orgueil érotomane sans borne : «  Dieu aime celui qui donne avec joie et Il prend tout contre, la religieuse qu'Il aime. » Agnès, de ton vrai nom, t’aimait-Il tant pour empêcher ton nom impur d’être rayé du registre des bienheureux, distinction inique du pantin Karol, l’agent de Judas qui tenta d’imposer au Saint-Siège l’infamante séquelle Vatican II ? Les entend-on crier ton nom dans les cieux, les malheureux lépreux dont tu t’entichais à Calcutta, les enfants presque déjà morts qui excitaient tes charitables ardeurs à New Delhi ? Leur silence retentit, Agnès, car ces infidèles adorateurs de démons à huit bras n’ont pas passé les portes dorées de notre royaume. Ils t’appelaient Maman ; sens-toi libre d’aller à nouveau donner le sein à tes monstres païens !
Le baptême n’est pas un passe-droit !


Nos cieux vont craquer. La capacité d’accueil de notre monde étincelant est dépassée depuis longtemps et ils sont de plus en plus nombreux à tambouriner à nos portes ; c’est ici qu’a lieu le véritable Saint Siège. Quelle ironie d’avoir pris si littéralement les exhortations à venir peupler le Royaume des Cieux ! L’échelle n’est définitivement plus la même entre la terre de Judée et le monde d’aujourd’hui. Il était louable de convertir à la lumière - et souvent par le feu - les sauvages des continents reculés, mais on voit dorénavant les conséquences désastreuses du zèle des missionnaires à les inciter à se reproduire comme des rongeurs : nous sommes envahis de Brésiliens et de Philippins, qui sont physiquement tellement plus proches du singe que de notre Seigneur qu’on en viendrait presque à croire l’histrion Darwin. Si au moins on avait mis autant d’obstination à leur inculquer l’hygiène, peut-être auraient-ils rejoint notre monde meilleur un peu plus âgés. Nous ne voulons pas d’un Paradis devenu un gigantesque terrain de football pour des éternels adolescents braillards. A quel moment votre foi a-t-elle été mise à l’épreuve lorsque votre existence terrestre s’est résumée en dix ans à inutilement chercher comme des animaux des moyens de subsistance ? Le baptême n’est pas un passe-droit ! Des croyants plus méritants réclament vos places, mais n’ayez crainte, l’Enfer est vaste.
Pardon n'est pas expiation !


« Que le méchant abandonne sa voie, Et l'homme d'iniquité ses pensées ; Qu'il retourne à l'Éternel, qui aura pitié de lui, À notre Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner (Ésaïe 55:7) » Si, dans Son infinie sagesse, Il accorde sa miséricorde aux repentis, il est à craindre que nous n’ayons les moyens d’une telle largesse. Pêcheurs, soyez-en avertis : pardon n’est pas expiation. Sur nos recommandations sont dorénavant fichés les récidivistes et exhumés les dossiers compilés par les confesseurs qui ont collaboré à notre vision de l’après-monde. Ce n’est pas le pêché qui est soumis à prescription, mais son pardon. Si vous vous êtes rendus coupables de fautes, nous finirons par l’apprendre. Mais réjouissez-vous, impurs, vous aurez pu l’espace d’un éclat d’éternité goûter au ciel avant de retrouver la place qui vous échoit dans les caldeiras souterraines aux côtés de Teresa.


Notre Seigneur tend la joue ; nous, abattons le marteau sur les hérétiques.
Dossier à suivre en page 4 : choisissons nos migrants !


gaba l'avait presque fait, mais il échoue malheureusement au pied du mur avec 3 voix sur 10. Il était le texte n°2.


Citation :
Le Salut

Semaine du 5 octobre de l'année 2015 Anno Domini.
N° X•M MMMM DCC LXXX IV


L'édito, par Sophie Dell

Ils ont osé !

Au royaume de notre Seigneur, chacun sait que les vertueux sont récompensés dans l'après-mort. Du moins, c'était le cas il y a encore quelques années.
Depuis, le gouvernement paradisiaque ne cesse d'ajouter des restrictions à l'accès au Ciel. Avoir eu la foi et mené une vie en choisissant toujours le bien dans la mesure du possible ne suffit plus à assurer son passage devant Saint Pierre. Les procédures administratives s'alourdissent et certaines âmes doivent attendre des mois que leur dossier soit traité, entraînant une recrudescence problématique des contacts fantômes/vivants.
La sélection à l'entrée va de pair avec les reconduites à l'Enfer d'âmes qui résidaient au ciel depuis parfois plusieurs siècles, selon des motifs qui ont plus à voir avec une volonté de faire du chiffre qu'avec une notion du bien et du mal.
Car ce ne sont pas les tortionnaires de l'inquisition qui sont inquiétés, ni même les intégristes des croisades. Ce sont les pécheurs véniels, les plus nombreux donc, qui font l'objet de la majorité des OQTC (Obligation de Quitter le Territoire Céleste).
Et cette semaine, c'était Mère Thérésa qu'on arrêtait !
S'il y avait un doute sur les préoccupations du gouvernement, il est désormais certain que la récompense de la vertu n'en fait plus partie.
En effet, on vire Thérésa, mais pas les acheteurs d'indulgences !


Un problème de démographie ?

Car derrière l'argumentaire puriste des partisans d'une sélection rigoureuse se cache des préoccupations d'espace à partager. Comme l'expliquait le ministre de la Chasteté dans une conférence de presse, quelques mois auparavant : « On ne peut pas accueillir toute la vertu du monde »
Si la solution est mauvaise, le problème est néanmoins réel : nous sommes de plus en plus nombreux au ciel et il y a de moins en moins d'espace. Le trou dans la couche d'ozone se referme à peine que voici le réchauffement climatique prendre de l'ampleur, avec pour conséquence des perturbations imprévisible de la couverture nuageuse qui nous sert de territoire.
Cependant, la principale composante du problème reste l'explosion démographique de l'En-Deça, qui conduit à une situation inédite : les vivants du XXIe siècle sont presque aussi nombreux que les morts depuis la Genèse, ce qui conduira à un doublement de la population du Paradis d'ici un siècle si le taux d'acceptation reste le même.
Sans vouloir critiquer Son œuvre qui est parfaite, on peut dire que la politique du "croissez et multipliez" a fonctionné au-delà de ce qui semble supportable par le Paradis. D'où les inquiétudes d'une frange de la population, et les discours populistes qui en profitent.

De tels doutes seraient compréhensibles s'ils étaient exprimés par des vivants de l'En-Deça vis-à-vis de gouvernements faillibles. Mais au Paradis, ils révèlent un manque de Foi flagrant, car ceux qui ont conscience que justement Son œuvre est parfaite savent que cette surpopulation a été prévue et que Sa solution au problème ne manquera pas de nous apparaître avant même qu'il ne se pose réellement.
Ainsi, les plus intégristes sont ceux qui doutent de Lui, de manière inconsciente, refoulée et camouflée par une bigoterie extrémiste qui a peu de choses à voir avec la Foi.


La parole divine inaudible.

En expulsant Mère Thérésa, le gouvernement Paradisiaque ne ferait pas que prendre une mesure populiste, mais enverrait également un message selon lequel la Vertu et la Foi compteraient moins que le dogme et l'autorité de personnes qui distordent la parole divine et voient Dieu uniquement comme une justification de leurs actes.
Si l'accès au Paradis se fait par une obéissance totale au dogme enseigné par ceux qui usurpent ainsi le rôle du Verbe et prêchent que tout écart est impardonnable, alors peu de vivants choisiront une telle voie.
Ils renonceront plutôt à cette idée du Bien qu'ils n'ont aucun espoir de suivre. Et ils se détourneront au final d'une Église trop rigoriste, et hypocrite de surcroît puisque la Foi en serait absente. En conséquence, le message de Dieu serait largement inaudible.
Or, ce message est le bouclier contre le Mal qu'Il nous a donné, et il ne peut nous en protéger que si nous avons la force de la Foi pour le soulever.





Green Partizan, qu'une égalité avec ses deux adversaires aurait avantagé perd néanmoins son trophée, ainsi que sa série de cinq victoires.



Citation :
Le Calvaire n°881.



J’excuse !



« Mère Térésa ou quelqu’un d’autre, les branleurs et les branleuses ne seront plus admis au saint royaume » : Tels ont été les mots de Saint-Pierre, ouvrant ce lundi le conclave paradisiaque hebdomadaire. Au Paradis, la nouvelle de l’arrestation de la prix Nobel de la Paix a jeté un froid parmi la population locale, et chacun redoute désormais que l’on vienne le chercher dans sa demeure éternelle.
Bien sûr, il s’agit évidemment d’un effet d’annonce, d’un acte ayant pour but de faire un exemple, même si d’autres figures importantes de l’Au Delà ont déjà été discrètement emmenées aux Enfers. On pense notamment à Martin Luther King, expulsé pour « incitation à la nonchalance et à la rêverie ».
A l’inverse, on peut s’étonner de la présence encore parmi nous d’Ambrogio Ratti, dit « Pie XI», dont les penchants pour le nazisme semblent pour l’instant considérés comme moins gênants que les quelques écarts lubriques de la fondatrice des missionnaires de la charité – écarts commis durant une jeunesse bien lointaine désormais, et dont les pêchés ont été largement expiés depuis quelques formidables réalisations. Mais qu’à cela ne tienne, « mieux vaut avoir le bras tendu que la main sous la soutane », déclarait Ignace de Loyola au terme de l’arrestation. Le Jésuite récemment nommé à la tête de la milice suisse du Saint-Royaume n’en est pas à son premier dérapage : l’année dernière déjà, il s’inquiétait du « libéralisme ambiant, rien qu’à voir comme on accueille des bolchéviks comme l’Abbé Pierre et consorts, des gars qu’on aurait mis au bûcher, à mon époque ! ». Au lieu d’un blâme par les autorités divines, ces déclarations lui ont valu une promotion…
Il est vrai que depuis quelques mois, l’ambiance devient de plus en plus nauséabonde, dans ce lieu qui exhale habituellement les fragrances les plus divines. Avec l’accession au pouvoir du Saint-Royaume de prédicateurs un peu zélés – bigots, s’hasarderait-on même à dire ! – de nombreux fidèles ont vu pleuvoir les condamnations rétroactives pour des faits parfois mineurs. Et même pas toujours rétroactives : en témoigne l’expulsion du Paradis de Christopher Lloyd (le fameux « Doc » de la mythique trilogie « Retour vers le Futur »), après que celui-ci, ayant appris la nouvelle du départ forcé de John F. Kennedy, se soit exprimé en ces mots : « Nom de Dieu ! » (une rumeur répandue veut qu’il ait été mal compris et ait plutôt dit « Nom de Zeus »). De même, l’expulsion, à peine quelques semaines après son arrivée, du caricaturiste Cabu, dont un traitement exceptionnel avait été accordé, a soulevé l’émoi de la population locale.
On pouvait penser qu’après quelques exemples marquants, la nouvelle direction de la Demeure Céleste allait en lâcher, du leste. Mais il n’en est rien et voilà que les matraques de la mission divine s’en prennent maintenant aux plus grands symboles sur Terre de l’engagement chrétien. Loin de tomber dans la Térésa-mania, il s’agit tout de même de rappeler que certains parmi les décideurs ne sont point eux-mêmes exempts du pêché ! A commencer par le ministre du bonheur, Francisco Franco, dont la justice divine a fait l’impasse sur les actes commis pendant la Guerre d’Espagne. « Il n’a fait que défendre la foi à travers son action, et d’ailleurs, il n’était que peu impliqué » s’est empressé de déclarer son ministère suite à la parution du n°876 du « Calvaire ». Une ligne de défense imparable… Parlons également de Georges Clémenceau, vendéen de son état, dont les mœurs sexuelles peu orthodoxes ont été dénoncées dans les « dossiers du Calvaire », restés lettre morte. Un mot enfin sur Sainte-Marie, mère de Dieu, dont les soupçons de sodomie semblent, à mesure que nous parviennent les indices, de plus en plus avérés !
A vrai dire, nous ne souhaitons pas exprimer dans ces colonnes l’idée que ces individus méritassent plus que la Mère Térésa de rejoindre les Flammes Eternelles. Cependant, nous posons la question du traitement équitable des fidèles, et du caractère définitif du voyage vers le royaume sous-terrain. Après-tout, n’est-ce pas un principe chrétien que de donner une seconde chance à chaque brebis de Dieu qui s’égare hors du chemin ? Si l’on considère la vie mortelle comme une première chance, alors la vie éternelle doit à coup sûr être le lieu de la repentance et de la rédemption. Car, si nous convenons que chaque pêché doit être expié, nous demandons pourquoi ceux-ci sont amenés dans la demeure de Satan, tandis que ceux-là, parfois à peine plus méritants (souvenons-nous des prêtes pédophiles, systématiquement repêchés par les archanges en arguant que la confusion dans laquelle ils baignaient « n’avait jamais entaché leur foi » !), gagnent leur place au Paradis ? Si tous les hommes sont les enfants de Dieu, n’y a-t-il pas disparition de la morale lorsque celui-ci en abandonne des bataillons entiers ? Nous soutenons que chaque être a sa place à la droite de Dieu (après tout, Emile Louis était un fidèle comme un autre, bien qu’un peu « confus » lui aussi).
Il est temps d’ouvrir les portes du Paradis à tous et à chacun, car le plus infâme des pécheurs demeure pour l’éternité le fils de Dieu, et peut prétendre lui aussi expier ses fautes. Nous invitons donc officiellement notre divin portier, Saint-Pierre, a faire preuve de la plus chrétienne des indulgences, et à accueillir en son sein le rebut des Enfers, et jusqu’à Satan lui-même, que tant de siècles dans l’ombre et les flammes n’ont fait que rembrunir, lorsque le saint pardon eut sans doute fait regretter à ce pauvre être d’avoir, en le premier des lieux, invité deux ingénus à se délecter du parfum doux-amer du fruit de la connaissance !
Ouvrons les portes, et l’Humanité toute entière saura communier ensemble dans la foi du Seigneur Dieu !

Veuillez agréer, notre Père qui êtes aux cieux, l'assurance de notre profond respect.
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