- Imaginaire revisité -

Nombre de messages : 3 Age : 34 Date d'inscription : 09/11/2008

La jeune femme mit les mains dans les poches de son manteau. Le froid allait frapper plus dur que l'année précédente, lui semblait-il! Elle n'aimait pas vraiment le froid et pourtant, ne le détestait pas vraiment non plus. Les perles blanches commençaient à parsemer le sol, englobant ses complaintes dans le même temps. Le silence régnait. De marbre. Intact. Poignant. Rayonnant.
Alors, Pankhürya leva les yeux au ciel comme pour remercier une chose quelquonque d'avoir apaisé quelques instants ses tympans. Apaisement et préparation.
Soudain, un léger crissement naquit. Ses sourcils se fronçèrent: c'était seulement Orkida. Créature magique. Extraordinaire. Un loup au pelage blanc et gris dont le poil d'hiver couvrait entièrement l'animal. Il était doux. Il était aussi son compagnon de voyage. Dans tous les sens du terme...Lui aussi écoutait et observait cette mer blanche qui offrait l'absence de son. Il s'était avancé comme pour mieux écouter. Les commissures des lèvres de #Fa# s'étaient étirées de manière à constituer un de ses plus beaux sourires.

Puis, ce fut l'heure. L'heure de faire ce qu'elle avait à faire. Car vient un moment où l'on sait que l'on doit faire quelque chose. Perception sensationnelle qui nous pousse à ce moment idéal où l'on doit réaliser cette fameuse et mystérieuse chose! Orkida le savait lui aussi. Il devinait tout par ce même moyen.

*Maintenant*

Elle leva les bras afin d'attraper l'énorme sacoche qui lui réchauffait le dos. De par son épaisseur et sa rigidité, on pouvait supposer que c'était une sorte de boîtier qui contenait un fragile instrument. #Fa# referma sa main droite sur l'unique poignée, souleva le boîtier, positionna l'autre main sur le côté opposé, puis étala délicatement le tout sur le sol enneigé. Elle déclencha un petit mécanisme qui ouvrit la boîte instantanemment. Ainsi, l'intérieur était mis à jour. Le secret était révélé. La chose commençait à se dérouler puisqu'ainsi elle devait être. #Fa# pris de la main droite l'archet et de la main gauche le manche de ce qui semblait être son violon. Elle se leva lentement. Posa le violon sur son épaule gauche. Son menton. Silence. Ses yeux se fermèrent sur ce silence de vie. Elle attendit quelques minutes. Son coeur battait de plus en plus vite.

Puis,
la première note retentit dans cet océan de froid, cette immensité glacée, ce champ de coton étiré.
Puis,
vint la deuxième. Une note altérée. Une note qui pourtant n'était pas triste. Car tout ce qui semble triste ne l'est pas systématiquement. Tout ce qui semble être n'est pas.
Puis,
cette farandole de notes qui s'enchaînaient créait un monde imaginaire dans la tête de #Fa#.

*La musique c'est la vie*

Ainsi continuait l'histoire imaginaire. Une histoire que chacun s'inventait au fil du temps, au fil des notes. Car chaque histoire était différente. Tout autant que les personnes.

#Fa# faisait danser ses doigts sur les cordes du violon. Cordes vivantes qui produisent un son de cristal. Cristal de vents et de tempêtes. Tempête de roses, de proses.

Sephiroth ouvrit légèrement les bras, dans un geste amical et invitateur :

- Tiens...Je dirai Pankhurya ? Il fallait bien que tu reviennes un jour...Ca faisait longtemps.

Il lui sourit, la demoiselle semblait perdue dans la musique qu'elle jouait :

- Ne t'arrête pas pour moi, sois simplement la bienvenue parmi nous. Ainsi qu'Orkida, Olenwe semble ravi de le rencontrer. Ca lui fera un ami de plus.

Il s'accroupit à côté d'Olenwë, dont le pelage reflétaient les rayons dorés qui se posaient encore sur Aelis même l'hiver. Il s'adressa à Orkida :

- Les animaux aussi sont bienvenus, tu devrais te faire de nombreux amis, ici...

Dégageant le champ de vision, Sephiroth céda sa place à l'acceuil chaleureux de Belthil, lieu où tout nouvel arrivant était accueilli dans la bonne humeur et la sympathie.

- Une âme damnée ne tardera sans doute pas à passer pour un accueil plus officiel, mais non moins de valeur.

Il la gratifia de son plus beau sourire. Il était content de la revoir...

Nombre de messages : 3 Age : 34 Date d'inscription : 09/11/2008

#Fa# était un peu perturbée par l'arrivée de Sephiroth. A dire vrai, même si elle s'attendait à le voir bientôt, elle ne s'attendait pas le moins du monde à le voir en premier dès qu'elle reviendrait.
Elle avait vécu ailleurs pendant très longtemps. Ce temps avait été long, fructueux d'une certaine façon, même si elle n'avait pu mettre ces fruits sur papier. y parviendrait-elle de nouveau? C'était un peu ce qu'elle espérait en revenant ici. Qu'on l'aide à marcher sur ce chemin d'où elle s'était égarée. En ce moment, ses pensées faisaient des ravages dans son esprits et milles questions se tordaient pour trouver des réponses. Parviendrait-elle à y répondre?

Comme lui demanda Sephiroth, elle continua à jouer du violon pour apaiser les arbres et le monde, pour endormir la mort et les tourments.

Un sourire radieux répondit à son ami.

- Merci.

Nombre de messages : 54 Date d'inscription : 22/11/2007

"Une âme damnée ne tardera sans doute pas à passer pour un accueil plus officiel, mais non moins de valeur."

Ces paroles avaient résonnées dans les hauts murs des tours de Belthil, jusqu'à se faire entendre aux personnes dont on parlait. C'est pour cela que bien vite, arriva devant la nouvelle arrivée et le noble d'âme Sephiroth, au pas de charge et suffocant ... Un petit écureuil au pelage bleu, le regard rouge sang, avec deux canines effillées en lieu et place de quenottes.Il traînait derrière lui un rouleau de cuivre attaché par une corde à sa queue, qui bringuebalait au ryhtme de sa course à quatre pattes.
Arrivé à moins d'un mètre des deux personnes, il freina d'un coup sec, tel qu'on vit ses griffes se limer instantanément sur les pavés, ainsi que le rouleau de cuivre qui ne voulut pas stopper, lui, heurter le petit crâne du Carnicureuil avec un joli bruit de cloche de Pâques.
Après deux-trois insultes qui feraient rougir et vibrer une nonne épileptique, le petit animal se gratta la tête, contrarié puis enfin ... releva son museau vers ses vis-à-vis vingt fois plus haut que lui.
Il écarquilla les mâchoires, étalant sa rangée de dents où devraient encore traîner quelque nerfs de viande.
Cela signifiant chez lui un sourire amical, cela provoquant bien souvent une fuite les bras levés chez les gens à qui il l'adressait.

'Lut la compagnie !
Bon, en fait, heu, je vous explique, les Oranges à poils longs étant quelque peu ..occupés (le Yaourt a en fait épousé son pinceau, et la Noiraude est fiancée à son travail), ils m'ont chargés de TE transmettre, belle poupette, un message de bienvenue.
En fait, le truc cylindrique qui m'a lobectomisé à l'instant, hein.

Il prit le cylindre, le débouchonna violemment, puis en extraya un papier roulé, qu'il déroula devant lui.
Quelques secondes de silence durant lesquelles le Carnicureuil prenait connaissance de son texte ... puis il renroula le papier.

Ah oui, non. C'est trop nul et mièvre. Non, vraiment.
Allez, on la joue impro et puis c'est tout.
Portant une menotte à sa bouche, il fit mine de tousser poliment.

Bienvenue en Ter Aelis, t'en fais pas, on va t'envoyer la police,
T'as un nom de shampooing, mais on va pas faire la fine bouche,
Ici t'es déjà chez nous, et nous chez toi. Alors tout va bien !
T'as déjà trouvé le vieillard avec son caniche, il ne me reste plus qu'à te laisser poliment,
avec les prompts remerciements et sympathies des deux charnus directeurs généraux, et moi-même,
ton preux serviteur, surtout pour un massage, un succon ou mieux ... Voire pire.
Te congratulant, la bonne semaine.

Grimaçant une révérence avec sa queue en panache, il tourna les petons puis s'enfuit rapidement, le tuyau en cuivre bondissant derrière lui, à chaque enjambée. Quelques mètres plus loin, alors qu'il allait tourner au coin de l'avenue et disparaître de leur vision à tous les deux, on vit nettement un lézard des sables démarrer en trombe à sa suite, interloqué par le raffut du tuyau et appâté par le bout de viande sur pattes qui l'animait.
La matinée s'avérait sportive, pour Julius.