Sans titre

Astre de la nuit,
Utopie de lumière.
Déesse de vie,
Reine solitaire.
Etoile de minuit,
Ys de mon esprit.

ou

Astre de la nuit,
Utopie de lumière.
Déesse de vie,
Reine de la mer.
Etoile solitaire,
Ys a engloutie.

Je préfère personnellement la première version, mais je voudrais avoir vos avis, pur déventuelles modifications, moi qui ne suis pas un poète confirmé, pour ne pas dire néophyte Heureux Cyan

La première version est mauvaise : il y a une accumulation assez injustifiée de groupes nominaux (cinq compléments du nom, un épithète) sans le moindre verbe (ça pourrait donner un genre si c'était pas aussi creux et répétitif) ; les rimes en elles-mêmes sont étranges et peu esthétiques (ABABAA) ; la ponctuation laisse dubitatif (étant donné que chaque vers semble lié au même élément, au pif la lune) ; le tout est très superficiel du fait de l'aspect suranné et vraiment peu inventif des métaphores (quand il y en a).

La seconde version est pire ( Content Rose

) : les rimes deviennent encore moins intuitives (ABABBA) et ça se conclut par un vers dans lequel on ne sait pas si tu as fait une faute en introduisant un verbe (a englouti) ou en introduisant un a.

De plus, les deux ont à mon sens l'inconvénient de terminer par le son [i], qui clôt difficilement un poème court, là où [ère], plus doux et descendant, jouerait mieux ce rôle.

Je ne veux pas te décourager, mais te faire prendre conscience que tu as beaucoup à faire pour te dégager de ces formulations simplistes et sans allant.

Je vais me motiver en travaillant sur la version seulement mauvaise Peur

et en commencant par trouver déjà une rime "B" à la fin.

Edit:(plus de ponctuation, rimes ababab)
Astre de la nuit
Utopie de lumière
Déesse de vie
Reine solitaire
Etoile de minuit
Ys t'est rancunière

(j'avais "Ys est ta tanière" qui sonnait bien mais n'avait pas de sens)

Astre de la nuit
Utopie de lumière
Déesse de vie
Reine solitaire
Etoile qui luit
Ys t'est rancunière

rancu) -ni - ère
lu) -mi - ère
so) -li - taire

1 seul phonème commun => rime pauvre.
A la limite le [ièr] mais problème avec le t de solitaire.
erreur rythmique.

lu) - it
v) - ie
nu) -it

1 seul phonème commun => rime pauvre.
A la limite rattrapable avec le son [ui].

La base est là. L'accumulation de groupes nominaux = Brouillon d'un début de poésie. Faire du court nécessite d'y mettre de la qualité, sinon ce ne sont que de vulgaires mots qu'on couche sur papier en quelques secondes. Par exemple introduire des redondances de sons entre chaque vers (et pas seulement dans la rime). Mettre en place le crescendo / decrescendo de la métrique. Il n'y a par exemple que des sons ouverts ce qui fait qu'on lit sans "intonation" en appuyant la rime. Le son est donc dur, entrecoupé par ces césures. Il faut du "mouvement" surtout quand c'est court.

Est-ce que tu aurais un exemple pour que je vois bien de quoi tu parles s'il te plait?

Un exemple simple.

Un mot est composé de différents sons, un vers de différents mots et d'une rime final.

Vers 1 : Majorité des sons ouverts

Vers 2 : Majorité des sons ouverts

Vers 3 : Majorité des sons fermés

Vers 4 : Majorité des sons ouverts

Est un exemple au niveau des sonorités.

Ensuite ta structure est la suivante au niveau sonore

ABC D EFG (G le son qui rime)
HIJ KL MNO
PQ R STUG (G le son qui rome)

Les lettres représentent des sons, des syllabes. On constate qu'ils n'ont aucun lien entre eux. Et quand je parle d'approfondir au niveau des sons, en dehors de la rime c'est obtenir un schéma de ce type.

ABC DEFG
ADB MNO
BEH IJAG

C'est un exemple, tu n'es pas non plus obligé d'avoir constamment les mêmes sons.

Par rapport à ce que tu écris :

Déesse de vie
Reine solitaire << Là il serait intéressant d'inclure un son "esse" ou "dé"

Et de manière redondante alternée ces sons par la suite.

Déesse de vie
Reine solitaire << ici un son "esse"
Etoile qui luit << ici un son "eine"
Ys t'est rancunière << ici un son "oi"

Zum Beispiel. Tu gagnerais en "technique", en "musicalité" des groupes nominaux. La rime seule c'est pauvre ^^. Il existe autant de schéma que d'harmoniques naturelles, le tout est d'en trouver une qui colle à un sentiment. Si ça coule préfère la répétition du "esse" qui est plus lascif, réutilise le son "ss". Et puis soudainement paf, tu réouvres avec ton son "oi" ou "ie". Différent niveau de courbure dans le son.

Je vais essayer différentes choses, merci! (ouais, un germaniste! Heureux Jaune

)

J'ai oublié de préciser un de mes gros soucis:) je fais ça pour donner à une amie et j'essaye de faire débuter les vers de manière à former son prénom:) ça restreint le vocabulaire Lapin

On avait remarqué, mais dans ces cas là on fait des vers long...

J'ai essayé de faire avec des vers plus longs donc, en faisant également revenir certains sons, mais en changeant complètement de sujet Choqué

Assise à la table des rêves, elle attend l'heure
Un songe à l'esprit, elle contemple le fleuve
Distraitement, elle imagine son visage rieur
Rue de l'imaginaire, il admire la jeune veuve
Ebahi par sa beauté, il contient sa stupeur
Y cherchant le bonheur, il trouve la vie

" Y cherchant la douleur, y trouve la vie"

S'rait mieux.

Assise à la table des rêves, elle attend l'heure
Un songe à l'esprit, elle contemple le fleuve
Distraitement, elle imagine son visage rieur.
Rue de l'imaginaire, il admire la jeune veuve
Ebahi par sa beauté, il contient sa stupeur
Y cherchant le bonheur, y trouve la vie.

Comme ça?

Heu quel changement entre ces deux versions?

A autre chose. A un moment il faut assumer tes mots. Ton poème. C'est bien ce que disent les autres mais ca doit modifier le sens même de ton poème...hum.

Je ne comprends pas... Triste

» Papa.
» Sans titre
» Sans Titre
» sans nom, sans titre
» [Improvisation courte personnelle] Sans titre.