Vous avez posté dans ce sujet. Sephi 4*4 devoir n°2 [Ambre]

Citation :

Raconter l'apparition d'un élément surnaturel lors d'une scène banale. Présent de narration et première personne obligatoires.

Matinée ensoleillée.

Dans la rue, peu de bruits, quelques moteurs de voiture ronronnent, annonçant un proche départ. Des bruits de pas, frappant le sol en rythme, entraînant les gens vers de quelconques destinations.
Quant à moi, je suis, comme à mon habitude attablé en terrasse, au café du coin.

Devant moi, un journal ouvert sur la page sport, résumant un match qui avait du avoir lieu la veille. Accompagné d’un café, entamé. J’ai besoin de me réveiller l’esprit chaque matin, la caféine est le moyen idéal.
Le café commence à faire effet, mon esprit sort de sa brume matinale. Tant mieux, l’heure approche, je dois aller au travail.
Au fil des gorgés de café, mes sens s’éveillent, s’affûtent, j’entends, maintenant, clairement la discussion des gens aux alentours. Je dois faire moins endormis.

Prenant ma tasse de café, je la vide d’un trait. Dernières gouttes tombant dans ma gorge, la caféine est rapidement propulsée dans mon sang, rapidement, elle monte jusqu’à mon cerveau.

Je suis parfaitement éveillé, décidant de partir je tourne la tête, pour attraper un quelconque objet.
Paralysie totale, tous mes mouvements sont bloqués, du hurlement, au geste. Qu’est ce ?
Là, devant moi, une ombre, gigantesque, monstrueuse me fixe. Elle s’avance vers moi, est-elle réelle ? Je la vois bien, sûrement existe-t-elle, mais qu’est ce alors ?
Je suis pétrifié, une main, brumeuse, froide m’attrape au cou. Je me vois suffoqué sous la pression, mes yeux sont exorbités, je ne sais quoi faire.

Puis, hurlement strident, j’ai du reprendre le dessus. Instinctivement, je ferme les yeux, mes mains montent vers ma gorge enserrée, rien, le froid a disparut, la douleur aussi…

Des voix, j’entends des voix autour de moi, reprendrais je conscience ? Pourtant j’ai toujours vu ce café avec cette forme devant.
Je suis allongé sur le sol, quelques clients me regardent bizarrement. N’ont-ils rien vu ? Que c’est-il réellement passée ?
Ils me regardent comme si j'étais tombé, tel un bloc de pierre, l'un d'eux est au téléphone.
Ils semblent être inquiet et étonné sur mon cas. Ne m'ont-ils pas entendus crier ?
Hallucination ? Non, je sens toujours les marques autour de ma gorge.
Abasourdis, je me relève, les gens me fixent, mal à l’aise, je m’en vais, au plus vite.

Tournant à la première occasion je m’arrête, je suis épuiser, le souffle court, je ne comprends plus rien.
J’ai faillis mourir, je n’en reviens pas. Dois je ma survie à ce cri ? Je n’ose y croire.
Sans doute tout cela restera-t-il un mystère, pour le moment …



[HRP]Voilà, un essai, ai je vraiment réussi, au niveau de l'évènement surnaturel, tu en jugeras toi même. Au niveau des temps ce doit être bon me semble.[/HRP]

Alors, je te corrigerai ça dans la semaine ou la semaine suivante, juste une remarque rapide au passage : tu as assez bien géré l'élément surnaturel, et ton récit dans son intégralité, mais ce qui me dérange, c'est le hurlement.

Pour un observateur extérieur, c'est-à-dire les clients, ton narrateur doit passer pour un fou parce qu'il a une réaction imprévue. Tu le rends bien puisque celui-ci finit allongé sur le sol sans raison.

Ce qui est étrange, c'est qu'on ne sait pas si les clients ont entendu ou non ce cri. Et là, ça manque de précision, parce que ce qui serait bien, c'est qu'ils n'aient rien entendu. Je m'explique.

Un type qui se met à crier et tomber par terre subitement dans un café, c'est un fou. Un type qui tombe à terre sans raison, c'est un fou, un maladroit ou simplement quelqu'un qui a fait un malaise.

Pourquoi est-ce que j'insiste sur ce petit détail ? C'est bien simple. L'effroi communiqué au lecteur par l'apparition du surnaturel est justement le fait que seul le narrateur s'en rende compte, et que les personnes extérieures ne perçoivent que son malaise. C'est l'impression de solitude face à l'inconnu qui est importante.

Récapitulons donc :

Le narrateur voit apparaître un élément surnaturel, il manque en mourir et pousse un hurlement. Mais les clients, eux, voient simplement un homme tombé à terre. Si le narrateur interprète leurs regards comme bizarres, ils peuvent être de la sollicitude, par exemple, sans qu'il s'en rende compte.

Ton sujet était centré, bien entendu, sur le narrateur, c'est donc son impression que tu dois faire ressentir en premier. Mais tu dois bien préciser la différence qu'il y a avec les clients, observateurs extérieurs qui ne comprennent pas ce qui se passe.

Je ne sais pas si c'est beaucoup plus clair pour toi, sinon je suis disponible par msn ou par mp, mais si tu pouvais simplement ajouter quelques phrases (même une, à la limite) à ton devoir pour qu'on puisse ressentir cette distance (sans exclamation et sans interrogation, ce serait bien, plutôt en marquant le contraste entre réel et irréel par exemple), tu verras que ça améliorera de beaucoup ton devoir.

J'ai procédé à la modification demandé =)

Sephi 4*4 a écrit:

Matinée ensoleillée.

Dans la rue, peu de bruits (évite la répétition en inversant la tendance, par exemple pas de bruit = silence, ou en transformant l'aspect physique que tu énonces en atmosphère : peu de bruit = tout est calme. Tu peux aussi utiliser la périphrase ou le synonyme : peu de bruits = peu de sons. [pour la périphrase, ici, j'avoue, c'est un peu chaud de trouver un exemple]), quelques moteurs de voiture ronronnent, annonçant (pour éviter le participe présent, tu peux tout simplement utiliser un nom : annonce d') un proche départ. Des bruits de pas, frappant le sol en rythme, entraînant (pour éviter la répétition du participe présent, tu peux aussi tout simplement le transformer en présent simple : entraînent) les gens vers de quelconques destinations. (Dans ce premier paragraphe, seul le participe présent "frappant" était nécessaire)
Quant à moi, je suis, comme à mon habitude, attablé en terrasse(,) au café du coin.

Devant moi, un journal ouvert sur la page sport, résumant (là pareil, passage au présent, c'est tellement plus simple... Par contre, si tu le fais, supprime la virgule après sport : résume) un match qui avait du (haha ! erreur sur le système de temps ! dans un système de temps présent, le passé s'exprime avec un passé composé ou un passé simple, pas avec un plus-que-parfait : a dû) avoir lieu la veille. (Il est) Accompagné d’un café(,) entamé. J’ai besoin de me réveiller l’esprit chaque matin, la caféine est le moyen idéal. (Un bon moyen pour contourner la répétition : le retournement de phrase. C'est le moyen idéal pour me réveiller l'esprit chaque matin. J'en ai besoin)
Le café (breuvage, mixture, liquide, boisson...) commence à faire effet, mon esprit sort de sa brume matinale. Tant mieux, l’heure approche, je dois aller au travail.
Au fil des gorgées (de café) (un bon moyen d'éviter la répétition : l'omission. Le lecteur se doute que c'est de café dont tu parles), mes sens s’éveillent, s’affûtent. J’entends(,) maintenant(,) clairement la discussion des gens aux alentours. Je dois faire (être ?) moins endormi(s).

Prenant ma tasse de café, je la vide d’un trait. (Attention, d'une pierre deux coups : Je vide ma tasse d'un trait. Eh hop ! participe présent et répétition évités en même temps !) Dernières gouttes tombant dans ma gorge (les dernières gouttes s'écoulent le long de ma gorge : là aussi, tu évites le participe présent, mais cette fois-ci en précisant ton propos), la caféine est rapidement propulsée dans mon sang, (rapidement,) elle monte jusqu’à mon cerveau.

Je suis parfaitement éveillé, décidant de partir je tourne la tête, pour attraper un quelconque objet. (là aussi, évite le participe présent en développant : Je suis parfaitement éveillé à présent. Il est temps de partir, et je m'y prépare, tournant la tête pour attraper un quelconque objet. Alors oui, tu me diras, mais m'dame je comprends pas tournant c'est pas un participe présent ? Et je te répondrai : mademoiselle, je ne suis pas encore mariée. Après quoi, je t'expliquerai que ce qui attire l'attention sur le participe présent, c'est qu'il n'est pas noyé dans plein de verbes conjugués mais placé au centre de la phrase. C'est ça qui fait qu'il est incorrect. Sinon, ton participe présent aurait été justifié)
Paralysie totale, tous mes mouvements sont bloqués, du hurlement(,) au geste. Qu’est-ce ?
Là, devant moi, une ombre, gigantesque, monstrueuse me fixe. Elle s’avance vers moi. Est-elle réelle ? Je la vois bien, sûrement existe-t-elle, mais qu’est-ce, alors ?
Je suis pétrifié, une main(,) brumeuse, froide, m’attrape au cou. Je me vois suffoqué sous la pression, mes yeux sont exorbités, je ne sais quoi (que) faire. (je tiens à te féliciter pour cette partie, qui correspond parfaitement au sujet, et qui, de plus, et presque parfaitement exprimée)

(Puis,) Hurlement strident, j’ai dû reprendre le dessus. (attention, tu vas apprendre ta première figure de style avec moi... Roulement de tambours... Mesdames messieurs, voici l'asyndète ! L'asyndète est une figure de style qui consiste en l'absence de connecteur logique afin de créer un effet de rupture et ainsi attirer l'attention du lecteur. Concrètement, tu enlèves le puis. Bon maintenant, ce n'est pas très important que tu retiennes le nom, mais juste que tu saches comment t'en servir, et quand. Ici, le fait de supprimer le puis attire instantanément l'attention sur le hurlement.) Instinctivement, je ferme les yeux, mes mains montent vers ma gorge enserrée... Rien, le froid a disparu(t), la douleur aussi…

Des voix, j’entends des voix autour de moi. Reprendrais-je conscience ? Pourtant j’ai toujours vu ce café avec cette forme devant. (là par contre ta phrase n'est pas claire, je n'arrive pas à comprendre ce que tu veux dire. A voir par msn ?)
Je suis allongé sur le sol, quelques clients me regardent bizarrement. N’ont-ils rien vu ? Que s’est-il réellement passée ?
Ils me regardent comme si j'étais tombé(,) tel un bloc de pierre. L'un d'eux est au téléphone.
Ils semblent être inquiets et étonnés sur mon cas.(mal dit : ils semblent inquiets et étonnés par mon attitude ?) Ne m'ont-ils pas entendu(s) crier ?
Hallucination ? Non, je sens toujours les marques autour de ma gorge. (sur ma gorge. Si les marques étaient autour, il ne les sentirait pas)
Abasourdi(s), je me relève, les gens me fixent. Mal à l’aise, je m’en vais(,) au plus vite. (là aussi, excellent passage, très bien décrit. Tu as très bien su gérer le changement de point de vue)

Tournant à la première occasion je m’arrête. (évite le participe présent : Je m'arrête à la première occasion) Je suis épuisé. Le souffle court, je ne comprends plus rien.
J’ai failli(s) mourir, je n’en reviens pas. Dois-je ma survie à ce cri ? Je n’ose y croire.
Sans doute tout cela restera-t-il un mystère, pour le moment … (meilleure fin que celle de ton dernier devoir... Précision : je t'ai accentué la ponctuation au niveau des points sur ce passage pour une simple raison : tu le dis toi-même, il a le souffle court. Dans ce genre de circonstance, essaie de faire correspondre le fond et la forme, c'est-à-dire ce que tu écris avec ce que tu exprimes)

Commentaire général : Oh, que de jolies couleurs ! Eh oui, je me suis dit que ce serait un bon moyen d'explication pour ce devoir.

Tout d'abord, félicitations pour tes ajouts, tu as bien compris où je voulais en venir et tu les as exprimés d'une façon très satisfaisante. Ton devoir est dans son ensemble bon, avec des passages même excellents, dans lesquels tu as bien su rendre les impressions de ton personnage. Par contre, il y a aussi des passages vraiment mauvais, notamment le début, mais je reviendrai là-dessus dans ma correction détaillée.

Maintenant, les couleurs oh qu'elles sont belles. Mais pourquoi faire m'dame ? C'est tout simple : le orange, c'est pour te montrer les redondances sur les termes café et caféine au début de ton texte. C'est l'élément central de ton récit, celui qui provoque l'apparition de l'élément surnaturel. Cependant, le fait que tu le mentionnes sans cesse : 1. perturbe ton lecteur. 2. lui fait prévoir la suite, et ça, c'est pas bon. Essaie donc de faire attention à ça.

Ensuite, l'olive. Là, c'est pour une répétition. Anodine, me diras-tu ? Non, car elle révèle la même faiblesse que pour les mots café et caféine. C'est comme si tu avais peur que ton lecteur ne comprenne pas ce que tu veux dire. Pour les prochains devoirs essaie de faire attention à ne PAS trop mentionner les éléments importants dans tes phrases.

Et enfin, le cyan souligné : ce sont les différents participes présents que tu as employés. Alors oui, le participe présent est autorisé dans le système de temps présent, oui, tes phrases ne sont pas grammaticalement fausses, MAIS nous vivons au XXIème siècle et nous ne parlons plus latin depuis longtemps déjà DONC évite de trop utiliser cette formulation. Je m'explique : le participe présent donne une impression de figé, un peu comme une photo. Il empêchera donc le juste enchaînement des actions et la fluidité de ton texte, en lui apportant de la lourdeur. Comme dit plus haut, essaie de les éviter quand tu le peux, ou alors de les employer, mais à intervalles plus réguliers.

Au niveau de la ponctuation, malgré quelques erreurs ici ou là, c'est beaucoup mieux. Et tu ne fais presque plus d'erreurs de participe passé. Bravo Pense juste à mettre encore un peu moins de virgules et un peu plus de points et ce sera parfait. Ton intrigue, dans un texte court, est également mieux exprimée à mon sens, tu as su éviter pas mal de lourdeurs rien qu'en allant à l'essentiel dans le texte. L'emploi des interrogations, bien que fréquent, était lui aussi tout à fait bienvenu dans ce genre de circonstances, donc là encore, bravo. Comme dans ton premier devoir, je perçois une nette amélioration.

Par contre, les phrases nominales, là aussi à utiliser avec plus de modération. Pourquoi ? Parce que tout d'abord, une phrase nominale est en général courte. Si tu surenchéris, cela donne un aspect saccadé à ton texte alors que ce n'est pas forcément justifié. Ensuite, le lecteur a l'habitude de chercher un verbe dans la phrase, par simple automatisme. Lorsque tu emploies des phrases nominales, ce doit être parce que tu as décidé de le faire, que ce soit pour donner une impression d'essouflement, de saccadement ou de dislocation à ton texte, selon le cas. Le reste du temps, essaie d'éviter ou du moins de ne pas les suremployer.

Voilà, je crois que c'est tout pour ce devoir, si tu as besoin de précisions, dispo par mp ou msn, et si tu n'as plus de questions sur ce sujet, je te donnerai la suite promise avec quelques petits arrangements...