Mon idole

Je vois ses vers:
Je les adule.
Je les relis,
Je les regarde
Et je m'y perd sans prendre garde.

Il est tous:
Poètes, écrivains,
Internautes évadés,
Il me perd, me dépasse
Et je m'éloigne.

Plume légère
Sur ce papier
Glisse et s'envole, si inspirée
Béate, là, je la contemple.
Elle est loin.
J'aurais pu la saisir
J'aurais du la suivre.
Mais j'ai eu peur,
Je suis restée.

Ils l'admirent
Ouvertement.
Ils n'ont pas honte.
Ils ont raison.
Elle est belle, sans défaut.
La mienne est gauche,
J'en ai conscience.

Fut un temps où je me disais:
"Qu'importe cet autre,
Montre toi!"
Mais aujourd'hui je vois bien:
J'avais tord,
Je me retire.

Le rideau tombe sur ma vie.
Le spectacle est bel et bien fini.
J'y ai cru,
Je l'ai aimé,
Cet art si simple,
En apparence bien déguisé...

Je n'en suis pas fière, loin de là. Mais voici.

Doux et étrange. Comme un portrait inachevé, laissé en cours... . Il y a quelque chose qui manque je ne sais quoi, on se perd a un fil. On n'y revient pas. La musique est douce, oui mais... Il manque une note...

Et l'obscurité désagrège un peu le Poème. Au fond... c'est joli mais peut espérer mieux encore?