Avery, devoir n°1 [Aillas]

Sujet du devoir:
Un innocent accusé de meurtres et viols se retrouve confronté au choix suivant:
-Être pendu pour des crimes qu'il n'a pas commis.
-Être engagé pour des missions sales.

Il faudra suivre le raisonnement du personnage alors qu'il est dans sa cellule pour réfléchir.

But du devoir:
L'intérêt est d'approfondir un personnage et lui donner une dimension personnelle. La conscientisation d'un personnage fictif en lui donnant des états d'âme et des conflits intérieurs. Pour parvenir à cela, je conseille fortement de prendre le temps de se mettre dans l'esprit de l'acteur et de prendre en compte tous les facteurs qui découlent de sa situation. Donner un fil conducteur au flux de pensées est important.

Après plusieurs relecture, correction... Je suis assez satisfait. (Bien sur, peut être reste t'il quelques fautes.)

Je ne sais plus vraiment si on a le droit de passer du présent au passé (il me semble que non), mais je l'ai fait quand même.

Bonne lecture.

Citation :: Quelques jours après son procès, le voici dans sa cellule, seul. Un lit peu confortable, des toilettes sales, une toute petite fenêtre avec barreaux… Et avant tout ça, une porte coulissante. Des barreaux rouillés, qui grincent.
Habillé d’un simple pantalon et d’une chemise. La nuit, il a froid.

Les jours passent, la routine aussi. Chaque soir, dans sa cellule, il médite. Il cherche à comprendre ce qui s’est passé. A se faire une raison. Pourtant, il sait pertinemment qu’il n’a pas commis ces meurtres et viols, mais il se rend coupable de ces actes.

Deux mois plus tard, il eut un co-détenu. Leur entente était très agréable, il pouvait enfin parler avec quelqu’un. Ses soucis disparaissaient petit à petit… S’est ce qu’il croyait pendant un moment. En réalité, son co-détenu était horripilant. Il n’en pouvait plus. Il craquait.

Il partit voir le directeur de la prison pour lui faire une demande. Il souhaitait être seul, ou avoir un autre co-détenu…

Le responsable commença à lui faire du chantage… Il exigeait qu’il fasse des missions sales, sinon, c’était la pendaison assurée, -ce qu’il redoutait- et il avait peu de temps pour donner sa réponse.
Evidemment, cet agréable bonhomme refusa la demande de l’homme…

Plus les jours passés, plus cet innocent se torturait l’esprit.

Il réfléchissait, longtemps, très longtemps…

Une partie de lui lui disait de se pendre au lieu de remplir les poches du directeur. Mais l’autre partie lui fit comprendre que, s’il faisait des missions sales, il changerait de co-détenu et il aurait plus de liberté. Beaucoup plus.

Au fur et à mesure, il commençait à paniquer, les deux parties qui s’opposaient dans sa tête se querellaient à longueur de journée, et même, de la nuit.

Son état mental devenait complètement instable. Il se parlait, et à voix haute. Le directeur, changea le co-détenu de cellule, cela valait mieux pour lui, et pour les autres.

La nuit, des cauchemars le hantaient, pendant son sommeil, il discutait, gesticulait.

Tellement les prisonniers ne le supportaient plus, les gardiens furent obligés de le mettre en cellule d’isolement.

Personne ne lui demanda ce qui n’allait pas. Seul lui le savait. Il savait tout ce qui lui arrivait. Sans comprendre.

Son délire continua durant des mois, et un jour, il s’arrêta. Enfin.
Les gardiens l’ont retrouvé pendu à une corde. Personne n’a su d’où venait celle-ci d’ailleurs.

Il avait choisi. Choisi de se pendre.

En espérant avoir bien suivi le sujet.

Citation :: Quelques jours après son procès, le voici dans sa cellule, seul. Un lit peu confortable, des toilettes sales, une toute petite fenêtre avec des barreaux… Et avant tout ça, une porte coulissante. Des barreaux (répétition) rouillés, qui grincent.
Habillé d’un simple pantalon et d’une chemise. La nuit, il a froid.

Les jours passent, la routine aussi (La routine s'installe plutôt que de passer). Chaque soir, dans sa cellule, il médite. Il cherche à comprendre ce qui s’est passé. A se faire une raison. Pourtant, il sait pertinemment qu’il n’a pas commis ces meurtres et viols, mais il se rend coupable de ces (la répétion de "ces" ici est malvenue. Tu ferais mieux d'en profiter pour répéter que ce sont ses inculpations) actes.

Deux mois plus tard, il eut un co-détenu. Leur entente était très agréable, il pouvait enfin parler avec quelqu’un. Ses soucis disparaissaient petit à petit… S’est ce qu’il croyait pendant un moment. En réalité, son co-détenu était horripilant. Il n’en pouvait plus. Il craquait. (Le dernier paragraphe était au présent et celui-ci est au passé. Sachant que tu précises que c'est "deux mois plus tard" que l'action au présent, la voir au passé est déséquilibrant pour le lecteur)

Il partit voir le directeur de la prison pour lui faire une demande. Il souhaitait être seul, ou avoir un autre co-détenu…

Le responsable commença à lui faire du chantage… Il exigeait qu’il fasse des missions sales, sinon, c’était la pendaison assurée, -ce qu’il redoutait- et il avait peu de temps pour donner sa réponse.
Evidemment, cet agréable bonhomme refusa la demande de l’homme (même si tu fais semblant de ne pas utiliser le même mot, l'impression de répétition y est tout de même; trouve un synonyme)…

Plus les jours passaient, plus cet innocent se torturait l’esprit.

Il réfléchissait, longtemps, très longtemps…

Une partie de lui lui disait de se pendre au lieu de remplir les poches du directeur. Mais l’autre partie lui fit comprendre que, s’il faisait des missions sales, il changerait de co-détenu et il aurait plus de liberté. Beaucoup plus.

Au fur et à mesure, il commençait à paniquer, les deux parties qui s’opposaient dans sa tête se querellaient à longueur de journée, et même, de la nuit. ("à longueur de journée et de nuit" est bien plus agréable à l'oreille)

Son état mental devenait complètement instable. Il se parlait à voix haute. Le directeur, changea le co-détenu de cellule, cela valait mieux pour lui, et pour les autres.

La nuit, des cauchemars le hantaient, pendant son sommeil, il discutait, gesticulait.

Tellement (C'est très familier comme expression) les prisonniers ne le supportaient plus, les gardiens furent obligés de le mettre en cellule d’isolement.

Personne ne lui demanda ce qui n’allait pas. Seul lui le savait. Il savait tout ce qui lui arrivait. Sans comprendre.

Son délire continua durant des mois, et un jour, il s’arrêta. Enfin.
Les gardiens le retrouvèrent ("l'on retrouvé" correspondrait à un mode de présent) pendu à une corde. Personne n’a su d’où venait celle-ci d’ailleurs.

Il avait choisi; choisi de se pendre.

Au niveau du style, je dois avouer être plutôt impressionné. Tu as beaucoup de talent, il est encore à l'état léthargique et fait à peine surface, mais on sent qu'il y en a là-dedans. Tu finiras bien par t'améliorer et atteindre un niveau assez confortable. Même si tu as encore des camions entiers chargés de maladresses et d'imperfections. Heureux

Au niveau de la conception du texte, tu ne t'appesantis pas suffisamment sur les descriptions ce qui donne des lacunes qui sont dommageables pour la compréhension du texte. Par exemple, tu passes les deux tiers du texte à raconter sa vie dans la cellule puis tu bâcles le duel des idées en prenant un air détaché et objectif sur quelques lignes à peine.

Il existe pas mal de points qui sont impossibles. Fais bien attention à faire en sorte que les réactions de ton personnage soient plausibles et que le reste le soit aussi. Je vais te décortiquer quelques passages pour souligner ceci, j'espère que tu saisiras mieux après.

Citation :: Deux mois plus tard, il eut un co-détenu. Leur entente était très agréable, il pouvait enfin parler avec quelqu’un. Ses soucis disparaissaient petit à petit…

Impossible. Ce mec sait qu'il est condamné à mort et ne peut donc pas simplement se satisfaire de sa vie en cellule avec une pitance horrible, des murs froids ainsi qu'une litière puante. C'est tout bonnement improbable.

Ce n'est pas la solitude qui pèse sur ton personnage mais sa peur de mourir et l'injustice qu'on lui attribue. Là, on a l'impression qu'il accepte d'être coupable des crimes qu'on lui soumet sans même se poser de question. On l'accuse, bon bah tant pis, c'est la vie. Autant dire que j'ai carrément tiqué à la lecture.

Citation :: Il partit voir le directeur de la prison pour lui faire une demande. Il souhaitait être seul, ou avoir un autre co-détenu…

Le responsable commença à lui faire du chantage… Il exigeait qu’il fasse des missions sales, sinon, c’était la pendaison assurée, -ce qu’il redoutait- et il avait peu de temps pour donner sa réponse.

Alors déjà, je vois mal un prisonnier aller voir le directeur de prison. C'est plutôt qu'il fait une demande auprès de ses gardes pour avoir une audience et qu'il a du bol, à la limite. Là on dirait qu'il va voir un pote de chambrée. Insiste sur les chaines qui le retiennent, on a trop l'impression de ne pas être dans une prison ici.
Autre chose, la façon dont tu présente la proposition du directeur est faussée. Cette proposition ne dois pas intervenir par un détour de discussion quand le détenu vient quémander à changer de co-détenu. Cela fait partie de la sentence, pas de menues affaires.

Citation :: Une partie de lui lui disait de se pendre au lieu de remplir les poches du directeur. Mais l’autre partie lui fit comprendre que, s’il faisait des missions sales, il changerait de co-détenu et il aurait plus de liberté. Beaucoup plus.

Là je ne saisi pas. La question n'est pas de remplir ou non les poches du directeur, mais bel et bien de savoir s'il accepte de mourir. La mort est quelque chose d'extrêmement dur à appréhender. L'esprit humain fait tout pour retarder sans cesse l'échéance. La question devrait être "Je meurs propre ou je vis sale?".

Tu devais d'ailleurs expliquer le fil de ces pensées, la façon d'en arriver à l'une ou l'autre des extrémités, exploiter au maximum la manière de réfléchir d'un humain pour faire quelque chose qui soit plausible. Ici, on a pas l'impression qu'il y ai vraiment de combat. il fallait que tu crées un débat dans sa tête, que tu mettes tous les "pour", tous les "contre". C'était ça le but.

C'est donc dommage que tu aies choisi de le montrer plutôt que de le raconter. On le voit se débattre, on ne le voit pas réfléchir. Tu dis qu'il le fait, mais tu ne dis pas ce qu'il se dit.

Donc voilà. J'espère que ce premier devoir te sera utile pour la suite, je vais réfléchir de ce pas à un nouveau devoir. J'aimerais que tu me parle de cette correction ici. Poste à la suite pour expliquer tes vues, me dire si tu es d'accord ou pas, etc.

Pour les descriptions... Il aurait fallu que je décrive un peu plus le lieu où se trouve le personnage, ou son "état mental"?

J'ai préféré faire une petite description de sa cellule pour qu'on sache dans quel environnement il est, et amener le sujet petit à petit.

En lisant le paragraphe où le personnage est dans le bureau du directeur, j'ai eu beaucoup de mal à cerner les deux personnes. Donc j'ai cherché des synonymes. Mais oui, c'est vrai que "bonhomme" et "homme" ... Ca fait une jolie répétition que j'aurais peut être pu éviter.

Sinon, pour le nombre de faute... J'ai pensé en avoir fait plus mais non trois, même si la deuxième... Enfin bon ! Je suis quand même content de moi sur l'orthographe.

Je ne pourrais te dire que je suis d'accord avec toi dans ton commentaire même si je m'aperçois de mes erreurs seulement maintenant.
En tout cas oui, cette correction va mettre bénéfique à l'avenir. $Clin d\'Oeil$