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| GOAL, Premier sujet [Filius] | |
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Filius
Nombre de messages : 63 Age : 34 Localisation : Dans l'ombre , la lumière et la brume Date d'inscription : 29/06/2008
| Sujet: GOAL, Premier sujet [Filius] Ven 20 Mar - 23:21 | |
| La maîtrise de son art est une chose que des milliers d’hommes, aujourd’hui comme hier, ont toujours voulut acquérir. Pouvoir un jour pratiquer sa voie à un degré proche de la perfection, fut le rêve de nombreux hommes.
Tout comme le maniement du sabre autrefois tant répandu et tant perfectionné, le maniement de la plume, lui aussi, fut perfectionné avec le temps. Cette perfection donna lieu à autant de styles d’écritures que de styles de combats, et évidement, au sabre comme à la plume, des maîtres se sont vus connaître.
C’est ainsi qu’aujourd’hui nos bibliothèques fourmillent de livres signés par les plus grands auteurs toutes époques confondues, des livres, des collections parfois entières, devenues légendes parmi les lecteurs. Ces œuvres sont reconnues par tous et montrent le talent immense de leur auteur, et leur lecture est un émerveillement, un enrichissement énorme.
Cependant, prenons comme situation la même que celle de la planche que nous avons vu précédemment. Imaginons qu’un homme aie l’envie d’écrire un livre pour son propre plaisir ou par désir de reconnaissance future, l’homme aura beau avoir plusieurs connaissances, avoir de solides bases et une pointe de talent, comment pourra-t-il savoir si son écrit est « bon » ?
En voyant la réaction du personnage à la fin de sa lecture de « l’idiot », on peut se demander si c’est une bonne chose de lire des œuvres de maîtres en la matière, car en découvrant leur style, leur talent, leur génie même, on se rend alors compte du sien. Le problème est que généralement, la prise de conscience de l’écart entre le maître et l’amateur est tellement lourde et brutale qu’elle a tendance à dégoûter ceux qui la subissent. En effet voir l’écart de niveau fait voir le chemin qu’il y a à accomplir pour pouvoir se dire « bon », et annihile la plupart du temps le petit orgueil de l’amateur fier de son écrit. Alors donc le fait de rester dans sa « bulle littéraire », de ne pas prendre conscience de ce qu’ont fait les plus grands et donc de se satisfaire de son niveau, est-il une situation plus enviable que celle d’être écrasé par le niveau des maîtres, mais d’au moins profiter de ce qui se fait de mieux et d’avoir une culture littéraire plus élevée ?
Le problème ici sous entendu est que découvrir les grandes œuvres est quelque chose qui a un double tranchant, autant il permet de profiter d’une expérience poussée, d’un style travaillé, et donc d’une mine de détails précieux pour améliorer son propre style pour ceux qui, non découragés par l’ampleur d’un travail qui les amèneraient à se rapprocher des plus grands, seraient motivés par cette épreuve et tireraient partie de ce qu’ils lisent ; Autant, pour les simples amateurs, cela écrase totalement la volonté, et les font quitter la plume pour d’autres activités, plus ou moins culturelles (cf : télé, bière…).
Pire même, lire de telles œuvres AVANT de songer à écrire instaure très tôt une barrière, un mur, qui empêche la volonté et les rêves de franchir le seuil du monde de la création littéraire. Aussi notons que la planche vue plus haut est donc une très bonne illustration de ce que peut engendrer comme réaction la haute littérature sur un amateur en la matière.
Le monde de l’écriture est donc, comme nous le percevons ici, à la fois merveilleux et dangereux, selon les mentalités il peut s’avérer un vrai plaisir ou un écœurement de ceux qui lisent et voient en ces lignes leur propre médiocrité. La dernière question qui se pose ici sera pour moi : « peut-on laisser les trésors de la littérature entre les mains de n’importe qui ? ». En y réfléchissant nous pouvons conclure avec ce qui fut dit plus haut que certaines œuvres entre certaines main peuvent s’avérer néfastes pour le moral et l’envie d’écrire, donc peut-être que les livres de « trop haut niveau » devraient être déconseillés aux amateurs de l’écriture ? La suggestion parait idiote, mais pourtant cela pourrait parfois être profitable à certains, après tout, donne-t-on une épée à un enfant qui n’est qu’en âge de manier le lance pierre ? Peut-être que certains trésors de la littérature sont à faire découvrir à ceux qui sont prêts à affronter la réalité de la littérature, et à prendre conscience de leur niveau...
Car l’art de l’écriture, tout comme celui du sabre, est une route longue et fastidieuse. | |
| | | Ambre Melifol
Nombre de messages : 401 Age : 34 Localisation : Dans ton coeur Date d'inscription : 10/02/2008
| Sujet: Re: GOAL, Premier sujet [Filius] Ven 3 Avr - 10:00 | |
| - Filius a écrit:
- La maîtrise de son art est une chose que des milliers
d’hommes, aujourd’hui comme hier, ont toujours voulu(t) acquérir. Pouvoir un jour pratiquer sa voie à un degré proche de la perfection(,) fut le rêve de nombreux hommes.
Tout comme le maniement du sabre autrefois tant répandu et tant perfectionné, le maniement de la plume, lui aussi, fut perfectionné avec le temps. Cette perfection donna lieu à autant de styles d’écritures que de styles de combats, et évidement, au sabre comme à la plume, des maîtres se sont vus connaître.
C’est ainsi qu’aujourd’hui nos bibliothèques fourmillent de livres signés par les plus grands auteurs toutes époques confondues, des livres, des collections parfois entières, devenues légendes parmi les lecteurs. Ces œuvres sont reconnues par tous et montrent le talent immense de leur auteur, et leur lecture est un émerveillement, un enrichissement énorme.
Cependant, prenons comme situation la même que celle de la planche que nous avons vu précédemment. Imaginons qu’un homme aie l’envie d’écrire un livre pour son propre plaisir ou par désir de reconnaissance future, l’homme aura beau avoir plusieurs connaissances, avoir de solides bases et une pointe de talent, comment pourra-t-il savoir si son écrit est « bon » ?
En voyant la réaction du personnage à la fin de sa lecture de « l’idiot », on peut se demander si c’est une bonne chose de lire des œuvres de maîtres en la matière, car en découvrant leur style, leur talent, leur génie même, on se rend alors compte du sien. Le problème est que généralement, la prise de conscience de l’écart entre le maître et l’amateur est tellement lourde et brutale qu’elle a tendance à dégoûter ceux qui la subissent. En effet voir l’écart de niveau fait voir le chemin qu’il y a à accomplir pour pouvoir se dire « bon », et annihile la plupart du temps le petit orgueil de l’amateur fier de son écrit. Alors donc le fait de rester dans sa « bulle littéraire », de ne pas prendre conscience de ce qu’ont fait les plus grands et donc de se satisfaire de son niveau, est-il une situation plus enviable que celle d’être écrasé par le niveau des maîtres, mais d’au moins profiter de ce qui se fait de mieux et d’avoir une culture littéraire plus élevée ?
Le problème ici sous entendu est que découvrir les grandes œuvres est quelque chose qui a un double tranchant, autant il permet de profiter d’une expérience poussée, d’un style travaillé, et donc d’une mine de détails précieux pour améliorer son propre style pour ceux qui, non découragés par l’ampleur d’un travail qui les amèneraient à se rapprocher des plus grands, seraient motivés par cette épreuve et tireraient partie de ce qu’ils lisent ; Autant, pour les simples amateurs, cela écrase totalement la volonté, et les font quitter la plume pour d’autres activités, plus ou moins culturelles (cf : télé, bière…).
Pire même, lire de telles œuvres AVANT de songer à écrire instaure très tôt une barrière, un mur, qui empêche la volonté et les rêves de franchir le seuil du monde de la création littéraire. Aussi notons que la planche vue plus haut est donc une très bonne illustration de ce que peut engendrer comme réaction la haute littérature sur un amateur en la matière.
Le monde de l’écriture est donc, comme nous le percevons ici, à la fois merveilleux et dangereux, selon les mentalités il peut s’avérer un vrai plaisir ou un écœurement de ceux qui lisent et voient en ces lignes leur propre médiocrité. La dernière question qui se pose ici sera pour moi : « peut-on laisser les trésors de la littérature entre les mains de n’importe qui ? ». En y réfléchissant nous pouvons conclure avec ce qui fut dit plus haut que certaines œuvres entre certaines main peuvent s’avérer néfastes pour le moral et l’envie d’écrire, donc peut-être que les livres de « trop haut niveau » devraient être déconseillés aux amateurs de l’écriture ? La suggestion parait idiote, mais pourtant cela pourrait parfois être profitable à certains, après tout, donne-t-on une épée à un enfant qui n’est qu’en âge de manier le lance pierre ? Peut-être que certains trésors de la littérature sont à faire découvrir à ceux qui sont prêts à affronter la réalité de la littérature, et à prendre conscience de leur niveau...
Car l’art de l’écriture, tout comme celui du sabre, est une route longue et fastidieuse. Commentaire : une argumentation assez bien menée, avec très peu de fautes et l'intéressante métaphore filée entre la plume et l'épée, c'est un bon point d'y avoir pensé. Tu as bien compris les enjeux de la planche et a su les mettre en valeur au travers de plusieurs interrogations auxquelles tu as su répondre, de manière parfois un peu catégorique, mais toujours compréhensible. Malgré cela, il reste des maladresses, comme par exemple des répétitions ou l'emploi trop fréquent de connecteurs logiques. Le texte aurait gagné à être un peu plus développé et argumenté en affinant et nuançant ton analyse. Je te mets 13/20. | |
| | | | GOAL, Premier sujet [Filius] | |
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