Devoir Otalimar. (sujet deux) - 1 pts de pénalité pour retard.

Le sujet numéro deux posait la difficulté de l'alexandrin. Ecrire en alexandrin, cela veut dire se plier à une contrainte formelle: des vers de douze syllabes avec une césure à la sixième syllabe. L'exercice n'est pas évident, notamment en raison de la règle du "e": tantôt muet devant une autre voyelle, tantôt articulé devant une consonne.

Citation :

Le message d’un texte n’est pas celui qu’on cherche, (13)
Mais celui qu’il exalte (il s'agit peut-être de exhale et non exalte, sans quoi je ne saisie pas le sens de la phrase: "exalter un message ?"), fruit d’une ardue recherche.
Certains sont persua//dés, d’avoir autorité (13 syllabes)
Sur l’esprit de l’auteur, de pouvoir lui ôter,
La digne récompen//se qu’est la fierté honnête (13 syllabes),
Qui anime l’artiste, qui peut être un poète (13),
Ou bien un écrivain, c’est bien aléatoire.
Certains lecteurs imbus, affirment haut savoir (maladroit),
Obtenir d’un ouvrage, le passé de l’auteur, (13)
Son humeur du moment, penché sur son labeur.
Ils lisent entre les// lignes, des indices indicibles, (wow, 15 syllabes)
Source ultime de bon//heur, pour ces vautours de fables,
Jaloux de ces talents, qu’ils ont rêvé avoir,
Ils s’approprient les œu//vres, de ceux qui savent voir, (13)
Comment conter la Terre, comment conter le monde,
Pour nous faire rêver, loin de s’imaginer,
La veulerie de ceux, qui sont des bêtes immondes, (13)
Et s’octroient le pouvoir, des ouvrages légitimés, (14)
Ce qu’ils nomment le ta//lent, et qu’ils ne peuvent saisir (14).

Comme tu peux le voir, la plupart des alexandrins sont faux: ils oscillent entre 12 et 13 syllabes. Il s'agit une fois encore de la fameuse règle du "e" muet. Prenons ce vers par exemple:

La digne récompense qu’est la fierté honnête

Le "e" final de "digne" est suivi par une consonne - le "r" de "récompense" - il doit donc être prononcé et compte comme une syllabe, même chose pour le "e" final de "récompense", suivi de la consonne "q" de "qu'est". Voici comment le vers se décompose: la / di/gne/ ré/com/pen/se/ qu'est / la / fier/té /hon/nête (13 syllabes).

La plupart du temps, les césures sont respectées, il s'agit de placer un accent dit tonique sur la sixième syllabe du vers et de découper par là même le vers en deux "morceaux" (appelés "hémisitiches") de six syllabes chacun. L'alexandrin, ainsi décomposé en fragments égaux, acquiert une certaine régularité, une musicalité, un peu comme une chanson dont les couplets suivraient toujours le même schéma mélodique. Il arrive que ton poème ne tienne pas compte des hémistiches: j'ai indiqué dans ces cas-là l'endroit où aurait dû se placer la césure par un "//". Il faut te souvenir qu'une césure correcte ne peut pas tomber en plein milieu d'un mot.
La peinture que tu fais d'une critique névrosée, rendue hargneuse par son incapacité à égaler les talents de l'artiste a quelque chose d'original et de touchant, mais ce n'est bien évidement pas sur ce critère que je te juge. L'orthographe est correcte, le style un peu pataud, ce qui n'empêche pas ton poème d'être lisible. Je te mets un 12, avec 1 points de pénalité, ce qui te fait 11/20.