Quagre Layka

*Un homme seul, visiblement éreinté, s'avançait vers la cité de Belthil. Portant des habits rapiécés et ayant, semble-t-il, parcouru un long voyage, il marchait lentement, tentant de conserver le peu d'énergie qui lui restait.
Si son apparence laissait quelque peu à désirer, on pouvait malgré tout deviner qu'il s'agissait d'un voyageur.*

*Il leva la tête et pu se rendre compte de l'immensité de la cité administrative. Il ne pu retenir d'ouvrir sa bouche d'étonnement devant tant de grandeur. Après quelques instants de repos, il se mit à parler pour lui-même.*

_ Me voici enfin arrivé à Belthil. Quelle immensité ! Les villageois ne mentait visiblement pas quand ils disaient que c'était la plus grande ville de Ter Aelis....et certainement la ville dans laquelle je pourrai trouver les renseignements que je cherche.

* Voyant un petit groupe de personnes, visiblement des citadins, aux alentours, Quagre décida qu'il était temps pour lui de commencer à se renseigner sur cette cité...et quoi de mieux que des locaux pour l'aider. Il s'avança vers eux d'un pas lent et commença à se présenter. *

_ Bonjour citadins. Veuillez excuser mon apparence fort peu engageante, mais je puis vous assurer que je suis de bonne compagnie. Je me nomme Quagre Layka. Comme vous pouvez le deviner, je ne suis pas d'ici. Je viens d'un village lointain, dans les limites australes des Mornes Plaines et je ne connais donc que très peu les us et coutumes de la cité. J'aimerais pouvoir me renseigner un peu sur cette ville, peut-être pourriez vous m'aider à trouver ces informations ?

* Et Quagre attendit une réponse...

la plus grande amatrice de biscuit de ter Aelis passait justement. En voyant ce nouveau visiteur, elle fit demi-tour et allais à sa rencontre. Sa fidèle compagne a traine derrière elle, voletant à droite et à gauche.

-Bonjour Quagre, je te souhaite la bienvenue dans ce pays, pour t'y retrouver en cette terre je te propose la table d'orientation

L'éclair bleu et pomme qui n'était qu'autre qu'une plume ajouta prestement

-tu y trouveras tout ce que tu désires.

La planète enchainait:

-Tu as l'air épuisé

Alwenn sortait de ses mains un petit paquet de gâteau et une carafe d'eau de ses mains en faisant un de ces tours. Elle tendait le tout à Quagre

* Quagre adressa un regard remplit de reconnaissance à Alween *

_ Mademoiselle, sans même me connaitre, vous m'offrez de quoi me sustenter ?! Je suis ébahi par tant de générosité. Pourriez-vous me faire la faveur de me donner votre nom afin de pouvoir graver dans ma mémoire l'âme généreuse qui me vint en aide et me guida ?

Alwenn pencha légèrement la tête, un peu étonnée du langage du jeune homme. La plume elle au contraire était ravie.

-Tu vois que les bonnes manières existes, insista-t-elle auprès de la jeune fille. Elle ajouta :
-Ton cas n'est pas complètement perdu.

Elle se dit que si c'était cela les bonnes manières, elle pourrais très bien vivre sans. Son geste qui semblait lui étonné le nouveau venu semblait parfaitement normal à la jeune femme.

-Je suis Alwenn, enchainait-elle.

_ Mademoiselle, Alween. Ce geste qui vous semble si naturel reflète simplement la bonté et la beauté de votre âme. Aider un quidam que personne ne connait, lui donner de quoi se nourrir, ce n'est pas un fait anodin, du moins, de là où je viens. Cet acte qui représente si peu à vos yeux a rempli mon cœur de chaleur et je saurai conter aux miens quel accueil me fut réservé quand je vins dans vos contrées. Si, par un quelconque fruit du hasard, je devais vous rencontrer dans le besoin, je ne manquerai pas de me souvenir de votre générosité.
Et à votre plume, si charmante et, ma foi, si étonnante, j'adresse mes sincères salutations. Je n'avais encore jamais vu pareille merveille.

* Et Quagre continua de savourer cette nourriture délicieuse, tout en ne détournant pas ses yeux d'Alween *

Accoudée nonchalamment sur le rebord de son balcon du 312ème étage, Dounette regardait, romantique, le soleil se coucher. Il faut dire qu'elle était désœuvrée; Ramrod s'étant, plus tôt dans la journée, occupé de tout : rendez vous avec des aelissiens de tout poil (et plume, voir d'autres appendices parfois peu conventionnels), modelage et boostage des projets en cours, plus de sérieux tatanages en fin de matinée. Bref, il n'y avait pour ainsi dire plus rien à faire, à part ... à part, bien sûr, espionner les aelissiens.

Un sourire torve sur le visage, Dounette posa son œil sur sa lunette "spéciale âmes damnées, prière de ne pas toucher, sauf si vous ne tenez pas à vos doigts". Cette lunette, concue par les meilleurs magiciens du pays, était quelque peu particulière : elle permettait, quelque soit la distance, de visionner tout ce qui se passait à l'intérieur d pays. Bien pratique pour vérifier, par exemple, la bonne marche de l'Académie sans quitter ses pantoufles.

Dounette pensa tout d'abord à sa bonne amie et gardienne, Cassiopée. Instantanément, le paysage dans la lunette se mit à bouger si rapidement qu'il se flouta légèrement - très désagréable pour un estomac non entrainé. Cassiopée était assise nonchalamment sur les dernières marches du Pandémonium, et regardait passer les jeunes homme d'Echoriath une lueur égrillarde dans le regard. Dounette haussa les épaules : tant qu'elle ne les embêtait pas, le matage était autorisé, du moins pour les gardiens.

Les pensées de l'âme damnée se tournèrent alors vers l'arrivée des colons, située juste sous ses pieds, à une centaine de mètres plus bas. Le paysage bondit de nouveau, et fila à toute vitesse à travers l'immensité de la morne plaine.
Lorsque la mise au point fût nette, Dounette remarqua qu'il y avait ce jour une petite foule au pied de sa cité : l'arrivée des colons avait était active ! Et quelle ne fut pas sa surprise de reconnaitre, discutant tranquillement avec Alwenn, le charmant jeune homme qui l'avait, par missive, prévenu de son arrivée ! Un jeune homme assurément très intéressant...

Ni une ni deux, un rapide passage devant la glace, et direction les ascenseurs géants ! Ramrod aurait préféré passer par les toboggans géants qui filent en spirale vers les profondeurs de la tour, mais cela avait toujours un effet néfaste sur sa coiffure.

"Jeune homme ! Quel plaisir !" s'exclama, un peu essouflée, Dounette en tendant galamment sa main.

Alwenn commençait à trouver trouver quagre assez amusant. Il parlait énormément. Pour une fois la petite plume trouvait que c'était une personne bien élevé. Ce qui est un fait très rare.

-je suis contente que mes biscuits vous plaise.

Dounette fit sont entrée, souriante. La planète l'accueillis avec un sourire.

* Quagre venait de finir son repas quand il détourna enfin son regard Alween et fut surprit par l'arrivée quelque peu cavalière de Dounette. *

_ Mademoiselle, ce plaisir est partagé soyez en assurée, mais puis-je savoir à qui ai-je l'honneur ? Je m'appelle Quagre, pour ma part, mais je ne pense pas avoir eu la chance de vous avoir déjà parlé, étant nouveau venu ici. A moins que vous ne soyez la charmante personne avec laquelle j'ai eu la joie de converser lors ma demande administrative pour pouvoir immigrer dans la cité.

* Puis revenant à Alween, il continua à parler *

_ Vos biscuits étaient divins, chère demoiselle. Mais je vois que vous êtes entourés d'une plume et d'une planète, je n'ose les nommer autrement de peur de les froisser, qui m'ont l'air, ma foi, très intéressantes.

* Se tournant, tour à tour, vers la planète et la plume d'Alween, il s'adressa à elles. *

_ Je ne sais comment poser cette question sans risquer votre ire, à l'une, comme à l'autre, mais ma curiosité ne saurait rester contenue. Qu'êtes-vous donc ?

la plume était ravie de tant d'éducation.

je me ferait une joie de vous répondre, dit-elle.

Alwenn regarda sa petite compagne avec intérêt, décidément ces derniers temps elle était pleine de surprise.

-Je suis un cadeau d'une jolie demoiselle pour l'anniversaire de ma maitresse. Je suis son premier cadeau, Avec fierté elle se gonfla et fit le tour d'Alwenn.

-Pour se qui est de ma maitresse, j'ai du tout lui apprendre.
-Une bonne partie en tout cas
-Ce que je n'arrive pas à lui inculquer c'est l'éducation, enfin ça vient petit à petit.

Alwenn regarda la petite plume avec affection, elle lui sourit gentiment

-Pour se qui est de mon cas, j'ai une apparence humaine depuis peu, j'ai disons vexer une entité cosmique en protégeant mes humains.

Alwenn fit une pause. Elle était un peu triste quand on parlait de sa vie d'avant.

-Séparer l'essence d'une entité de son socle originel cela tient d'une magie très puissante, j'ai été punie d'avoir désobéit.

-Dites nous vous venez vous et qu'est ce qui vous amène ici ?

*Quagre ravit de se trouver quelqu'un à qui parler commença à raconter son histoire*

_ Je viens des terres lointaines du sud-ouest, par delà les plaines de la cité de Galvorn. Ma famille possède un bout de terre et y cultive toutes sortes de plantes que vous jugeriez exotiques.

*Quagre sourit à l'évocation de sa terre natale, puis il reprit son histoire.*

_ Bien qu'issu d'un monde que l'on pourrait
qualifier de paysan, j'ai suivi les préceptes du sage de notre
communauté qui m'apprit à lire, écrire et disserter ainsi que quelques
rudiments de sciences et de magies. Si, dans mon village, je pouvais
être qualifié d'érudit, je n'en demeure pas moins conscient que mon
savoir n'est qu'une infime goutte dans un océan de connaissance
infinie. Et, si je suis venu ici, c'est pour découvrir le monde, approfondir mes connaissances et, avant tout, rechercher une personne.

*Soudain, le visage de Quagre se mit à changer, dévoilant comme une certaine mélancolie.*

_ Une personne qui a changé ma vie il y a de cela déjà 2 ans et à laquelle je n'ai jamais cessé de penser. Mon voyage m'a donc amené ici, dans la cité qui était réputée comme étant celle de la connaissance afin de donner un point de départ à mes recherches...

*Conscient de son changement d'état d'esprit, Quagre se reprit et afficha de nouveau un sourire courtois. *

_ Et, éventuellement, joindre l'utile à l'agréable, en étanchant ma soif de connaissances.