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| Sujet... ? Papier peint ? Non, rideaux... Oh, ce n'est pas grave, après tout. | |
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Hugo Zeppeline Rôliste
Nombre de messages : 5062 Age : 34 Localisation : Liège, Belgique Date d'inscription : 25/11/2007
Personnages RP Pseudo: Sephiroth Pseudo : Hugo Zeppeline Pseudo : Aenaril
| Sujet: Sujet... ? Papier peint ? Non, rideaux... Oh, ce n'est pas grave, après tout. Jeu 28 Mai - 15:36 | |
| Vide. La maison est vide. Ce n’est pas grave, j’ai l’habitude. Elle fut pleine pendant dix-huit ans. Maintenant elle est vide. J’y habite encore. Je m’efforce chaque jour d’y mettre du papier peint, d’y raccrocher les rideaux. Le papier peint se décolle tous les jours, alors je recommence à chaque fois. Une fois dans le coin gauche, une fois dans le coin droit, etc. Ca ne me dérange pas. Je n’ai que cela à faire de mes journées. Il change de couleur, aussi. Un jour il est doré, l’autre jour il est noir, ou gris. Parfois jaune avec des motifs rouges. Parfois une frise avec plein de scènes d’une vie monotone vient le compléter. Parfois il est blanc. Parfois il a disparu. Alors je dois en remettre à nouveau. Ce n’est pas grave, ça ne me dérange pas. Les rideaux, eux, se décrochent moins souvent. Mais il est important de les raccrocher, sinon ils laissent passer la lumière et on voit trop bien ce qu’il y a dans la pièce : il n’y a rien. Pas un meuble. Pas âme qui vive, excepté la mienne. Mais ai-je une âme ? Je ne sais pas, mais ce n’est pas grave. Je préfère garder une espèce de semi obscurité. Ca me permet d’assez voir pour mettre le papier peint et je n’ai que cela à faire. Pas besoin de s’éblouir. J’ai menti en disant qu’il n’y avait personne. Il y a quelqu’un. Souvent il attend sur le seuil. Je ne peux pas le toucher, ni le désirer. Je peux l’approcher, lui peut, s’il le désire, me toucher. Mais il ne le fait jamais longtemps. Ce n’est pas grave, je suis habitué. Il m’invite souvent à sortir voir en-dehors de la maison, mais je ne parviens pas à sortir. Parce qu’une fois dans la lumière il disparaît et je ne peux pas le suivre. Il entre dans la maison quand ça lui chante. Il fait le tour de la pièce, semble parfois poser sa main sur mon épaule, et s’en va comme il est venu. Dans la maison, je le suis. J’ai parfois l’impression de la redécouvrir. Jusqu’à devoir remettre le papier peint ou les rideaux. L’autre porte de la maison, elle, est verrouillée. Il y a des gens qui essaient d’entrer, avec un tas de meubles qui ne m’appartient pas. Alors je laisse la porte fermée. Je sais ce qu’ils veulent : ils veulent habiter ma maison. Mais je suis ici pour mettre du papier peint et des rideaux, alors ils n’ont qu’à attendre. Attendre… mais quoi ? Je ne sais pas. Ce n’est pas grave. Il y en a un qui frappe plus fort que les autres, je lui réponds de s’en aller, quelques fois. La maison est faite pour être vide. Je n’aurais pas du y être plus de dix-huit ans. Mais un jour, j’ai invité quelqu’un à entrer et ce quelqu’un m’a obligé à prolonger mon bail. Depuis, je mets du papier peint. Et des rideaux. Edit : à lire pour se détendre après. Le même texte mais avec les mots remplacés par des synonymes... Ca n'a aucun rapport avec celui d'origine, mais ca fait longtemps que je voulais m'essayer à ce trip : - Spoiler:
Vacant. Le logement subsiste inoccupé.
Ça n’est pas tragique, j’ai l'accoutumance. Elle vécut bourrée pendant dix-huit jeunesses. Présentement elle est libre. J’y réside également. Je m’efforce certaines journées d’y poser du papier peint, d’y pendre les bâches. Le papier peint se dissipe tous les jours, donc je récidive à chaque gifle. Un coup dans le renfoncement gauche, un coup entre le recoin abrupt, etc. Ca ne me déplait pas. Je n’ai que cela à effectuer de mes vies. Il échange de peinture, aussi. Un jour il est ambré, l’autre nuit il est bronzé, ou pâle. Parfois jaune avec des raisons écarlates. Parfois une boucle avec plein de scènes d’une aventure fastidieuse vient l’achever. Quelquefois il est blanc. Parfois il est mort. Alors je dois en rapporter des jeunes. Ce n’est pas cruel, ça ne me bouge pas. Les étoffes, elles, se découlent moins fréquemment. Mais il est fatal de les pendre, sinon ils laissent circuler la lanterne et on perçoit trop bien ce qu’il y a dans la pièce : il n’y a rien. Pas un labourable. Pas ardeur qui vive, excepté la mienne. Mais ai-je une ardeur ? Je ne possède pas, mais ce n’est pas sérieux. Je préfère conserver une espèce de semi noirceur. Ca me permet d’assez toucher pour enfoncer la feuille décrottée et je n’ai que cela à exécuter. Pas besoin de se cacher.
J’ai menti en disant qu’il n’y avait homme. Il y a quelqu’un. Souvent il patiente sur le bord. Je ne peux pas le palper, ni le commander. Je peux l'aborder, lui peut, s’il le demande, me caresser. Mais il ne le fait jamais à satiété. Ce n’est pas cruel, je suis entraîné. Il me prie souvent d’évacuer, de sentir en dedans du logement, mais je ne parviens pas à sourdre. Parce qu’une fois dans l’illumination il expire et je ne domine pas. Il entre dans l’abri quand ça lui chante. Il fait le tour de la chambre, paraît parfois dresser sa main sur ma ceinture, et progresse comme il a commencé. Dans l’abri, je le trouve. J’ai parfois l’effet de le redécouvrir. Jusqu’à devoir raccommoder le papier peint ou les tissus.
L’autre ouverture de l’abri, elle, est close. Il y a des foules qui essaient de pénétrer, avec un tas de ornements qui ne me convient pas. Alors je ligature le trou fermé. Je sais ce qu’ils désirent : ils veulent loger dans mon abri. Mais je suis ici pour fixer du papier frotté et des tissus, alors ils n’ont qu’à espérer. Espérer… mais quoi ? Je ne sais pas. Ce n’est pas important. Il y en a un qui marque plus vigoureusement que les autres, je lui demande de ramper, quelques fois. L’abri est mûr pour être libre. Je n’aurais pas du y apercevoir plus de dix-huit jeunesses. Mais une nuit, j’ai prié quelqu’un d’entrer et ce quelqu’un m’a obligé à poursuivre mon contrat. Depuis, j’enfonce du feuillage épousseté. Et des capotes.
Dernière édition par Sephiroth le Jeu 28 Mai - 16:40, édité 1 fois | |
| | | Alynea Rôliste
Nombre de messages : 2562 Age : 34 Localisation : Z'auriez une carte? Date d'inscription : 25/11/2007
Personnages RP Pseudo: Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: Sujet... ? Papier peint ? Non, rideaux... Oh, ce n'est pas grave, après tout. Jeu 28 Mai - 16:27 | |
| C'est... ah ben je sais pas! ...Étonnant. On se demande qui est celui qui parle. On se demande si ça parle de réalité. Je me demande même si celui là est vivant.
De l'attente, juste de l'attente et la répétition des gestes. Mais pas vraiment de chute au texte. C'est qui cet homme qui n'existe plus dès que le narrateur sort? Et qu'est ce que représentent le papier peint et les rideaux?
En fait... je n'y comprends rien et ça me laisse un léger malaise. | |
| | | Egorann
Nombre de messages : 2050 Age : 27 Date d'inscription : 07/02/2008
| | | | Hao Panda's Addict
Nombre de messages : 45 Age : 33 Localisation : .Observatoire de Calliope. Date d'inscription : 27/05/2009
| Sujet: Re: Sujet... ? Papier peint ? Non, rideaux... Oh, ce n'est pas grave, après tout. Dim 31 Mai - 19:50 | |
| La pièce sans cesse tapissée symboliserait-elle une crâne, envelloppe de l'esprit? La maison, la pièce, les tapisseries, on se sent prisionnier de ton monde et c'est particulièrement déstabilisant. Si cette transmission de mal être est voulu, elle est fichtrement efficace.
[quote]
-J’ai menti en disant qu’il n’y avait personne. Il y a quelqu’un. Souvent il attend sur le seuil. Je ne peux pas le toucher, ni le désirer (désirer?).
-Mais je suis ici pour mettre du papier peint et des rideaux, alors ils n’ont qu’à attendre. Attendre… mais quoi ? (le questionnement choque, contraste avec la monotonie)Je ne sais pas. Ce n’est pas grave.
Chapeau pour cette bizarerrie, vraiment interessant. | |
| | | Hugo Zeppeline Rôliste
Nombre de messages : 5062 Age : 34 Localisation : Liège, Belgique Date d'inscription : 25/11/2007
Personnages RP Pseudo: Sephiroth Pseudo : Hugo Zeppeline Pseudo : Aenaril
| Sujet: Re: Sujet... ? Papier peint ? Non, rideaux... Oh, ce n'est pas grave, après tout. Dim 31 Mai - 21:06 | |
| - Hao Panda's Addict a écrit:
- La pièce sans cesse tapissée symboliserait-elle une crâne, envelloppe de l'esprit? La maison, la pièce, les tapisseries, on se sent prisionnier de ton monde et c'est particulièrement déstabilisant. Si cette transmission de mal être est voulu, elle est fichtrement efficace.
- Citation :
-J’ai menti en disant qu’il n’y avait personne. Il y a quelqu’un. Souvent il attend sur le seuil. Je ne peux pas le toucher, ni le désirer (désirer?).
-Mais je suis ici pour mettre du papier peint et des rideaux, alors ils n’ont qu’à attendre. Attendre… mais quoi ? (le questionnement choque, contraste avec la monotonie)Je ne sais pas. Ce n’est pas grave. Chapeau pour cette bizarerrie, vraiment interessant. Le mal être est voulu, oui Pour le sens, je ne dis rien, mais j'aime bien ton analyse... ^.^ Je peux limite le livrer par mp, si vraiment il le fallait... Merci à vous trois pour vos commentaires, en attendant | |
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| Sujet: Re: Sujet... ? Papier peint ? Non, rideaux... Oh, ce n'est pas grave, après tout. | |
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| | | | Sujet... ? Papier peint ? Non, rideaux... Oh, ce n'est pas grave, après tout. | |
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