Tobine
Nombre de messages : 170 Age : 60 Date d'inscription : 25/11/2007
| Sujet: Écrire est un plaisir Jeu 11 Juin - 18:33 | |
| Écrire est un plaisir
Laisser son esprit voguer en toute liberté Vagabonder et errer dans les brumes Profiter du moment de tranquillité Pour enfin prendre la plume Avec délectation jouer avec les mots. L’esprit plonge du haut du ciel Suit le fil de l’encre et de l’eau. La plume doucement démêle L'écheveau de grises chaînes vide de tout malheur ton cœur l’emplit d’un nouveau bonheur.
Les mots sont d’une finesse inouïe. Ils paressent, effleurent ton ouïe Se cachent avec légèreté Dans les bruissements du papier. Puis tu les frôles de tes yeux Et s’ouvre un pays merveilleux. Ils te bercent, déploient leurs charmes peuvent te toucher jusqu’aux larmes Être tranchants comme une lame Te terrifier jusqu’au fond de l’âme.
Comme les ailes d’un papillon Ils soufflent une douce chanson S’enroulent avec tendresse Tu t’envoles sous leur caresse. Les mots créent une mélodie Parfois un envol vers le paradis Vivre sans eux est difficile Ils rendent les rêves possibles | |
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Egorann
Nombre de messages : 2050 Age : 27 Date d'inscription : 07/02/2008
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Green Partizan Littéraire et rôliste
Nombre de messages : 3951 Localisation : Ici, c'est Saint-Denis. Date d'inscription : 25/11/2007
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Puk
Nombre de messages : 35 Age : 35 Date d'inscription : 08/06/2009
| Sujet: Re: Écrire est un plaisir Dim 14 Juin - 5:53 | |
| Bonsoir,
Commençons par le thème : un thème intéressant. Ecrire sur le plaisir d'écrire. Ce qui me dérange, c'est le traitement que tu en fais. Des mots comme "paradis", "papillon", "plume", "malheur", "merveilleux" sont des chausses-trappes. Ils sont couramment utilisés en poésie, ce qui réduit leur puissance évocatrice. Sans un contexte nouveau ou une manière innovante de les associer, ils ne donneront qu'un style désuet. Je trouve par ailleurs que tes images manquent de force. "Tranchant comme une lame" est une comparaison pauvre, mille fois usée. Il vaut mieux éviter les lieux communs ou savoir jouer avec eux. Quant aux adjectifs, un certain nombre sont superflus : "légèreté" n'est qu'une redite de "effleurent ton ouïe". Une figure malhabile : "vide de tout malheur ton cœur l’emplit d’un nouveau bonheur." En l'état, et avec ce vocabulaire, elle fait un peu pataude. En outre, le tutoiement n'apporte rien. Une éventuelle proximité, peut-être, pourtant son irruption brutale en ôte tout l'effet tant cela choque et paraît être une faute. Finalement, tout ça est assez convenu. Je ne critique pas ta manière de considérer le sujet même si je l'aurais traité autrement. J'ai le souvenir d'un cours de philosophie de l'art qu'une phrase à propos de Baudelaire avait éclairé. Nous en étions donc à la définition de la beauté selon les philosophes de l'antiquité. La sumetria, l'harmonie et l'eurythmie en forment le corps, ce à quoi Plotin ajoute la grâce ou l'intelligibilité des choses. Le tout est subordonné par l'Unité dont émane alors la beauté quintessentielle. Baudelaire, en revanche, s'oppose à cette vision purement idéelle de la beauté. Il apprécie les circonstances pour les sublimer. Et je trouve dans ton poème un je ne sais quoi de désincarné. C'est une forme atemporelle de poésie que j'ai du mal à goûter. Bien sûr, tu écris sur un sujet qu'on pourrait considérer comme universel dans les âges et les sensations mais c'est cette manière de l'aborder qui pose problème. Je trouve ce poème désuet. Et paradoxalement, ça manque peut-être d'idées. Cela dit, j'apprécie la richesse du vocabulaire.
J'espère que tu ne prendras pas mal cette critique. C'est un avis comme un autre et il a probablement quelque chose d'éminemment subjectif. Tu pardonneras l'incohérence du tout : il est tard. | |
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| Sujet: Re: Écrire est un plaisir | |
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