Voilà un Rp que j'avais fait pour la présentation d'une alliance(Assassin'spirit), sur le thème d'Assassin's creed. Le texte reste court, ce qui lui donne le statut de nouvelle. J'aurais peut être aimé approfondir un peu, mais bon.
La foule se presse, se bouscule. L'agitation est presque palpable. Le vice-gouverneur Orthin va parait-il discourir.
La plèbe est en pleine effervescence. Chacun est curieux de savoir ce que ce tyran a à dire, pourtant, l'on se souvient encore des exécutions sans sommation. Publiques et sanglantes, celles-ci ont marqué durablement les esprits, et en ont par la même fini avec les quelques opposants au régime...
Des gardes, armés de fusils automatiques, parcourent les rues alentours à la place. Méthodiquement, ils sécurisent chaque impasse, fouillent chaque personne suspecte, se débarassent des mendiants, exécutent les pesteux. L'un d'eux fait le tri devant l'une des entrées de la place. Après avoir laissé un vieillard, il lui semble distinguer une silhouette escalader une façade, mais le soleil couchant brouille sa vision. Il y regarde de plus près, mais non, il n'y a rien...
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Le matricule 44-B souffle d'un air las. Son poste -sur le toit du batiment surplombant l'estrade- est on ne peut plus ennuyeux. Il transpire à grosses gouttes sous sa combinaison en Kevlar et s'adosse contre une antenne rouillée. Mais alors que la léthargie du sommeil commence à s'emparer de lui, un léger bruit le sort de sa torpeur. Rapide comme l'éclair grace à des années d'entrainement, le soldat arme son fusil automatique et se retourne. Rien.
Ce n'est que lorsqu'il entend un crissement dans son dos qu'il comprend.
Le sang du matricule 44-B perle doucement sur le sol alors qu'une lame pénètre sa colonne vertébrale. D'un réflexe, son doigt presse la détente de son arme mais le coup de feu se perd dans les bruits de la foule en contrebas.
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Le vice-gouverneur Orthin monte sur l'estrade. Un rictus illumine ses lèvres en voyant la peur, la panique, l'appréhension gagner la foule. Mais aucune rixe n'éclate, ou aucun mouvement fallacieux, les soldats sont dissuasifs...
D'un pas vif, l'homme saisit la commande du mégaphone, puis, la relie électroniquement à l'implant situé dans sa gorge.
- Citoyens ! Je suis heureux de vous voir tous rassemblés ici en ce jour, venus si nombreux pour écouter votre bien aimé gouverneur...Quelques personnes présentes dans la foule échangent des regards furieux, mais personne ne dit mot.
- Je suis cependant au regret de vous annoncer que les services sous ma direction ne rencontrent pas une entière et pleine coopération de la part de la population, et j'en suis navré. Les troubles continuent, et si les récentes levés d'impôts du mois dernier, qui ont généré tant d'émeutes, ont eu lieu, c'est uniquement pour réparer les dégats causés aux infrastructures endommagées. Sachez donc que je ne tolèrerais plus d'actes terroristes dans cette ville ! Toute personne entretenant des liens avec ces... Orthin renifla d'un air dédaigneux,
ces réfractaires sera sévèrement punie pour ne pas les avoir dénoncé !Un frisson de peur parcourt la plèbe, le soleil couchant atteint maintenant son "zénith", la clarté rougeoyante brule les pupilles de tous ceux présents.
- Mais je peux vous assurer que tous les bons citoyens qui viendront nous informer d'actions illicites, le vice-gouverneur sourit d'un air bienveillant mais son ton de voix se fait ironique,
seront duement récompensés !La goutte d'eau fait déborder le vase, plusieurs hommes se mettent à hurler des insultes, la foule se presse à la base de l'estrade. Les soldats distribuent des coups de crosse pèle-mèle mais cela ne suffit pas. Un geste las du vice-gouverneur et le crépitement des rafales de fusils automatiques retentit. La colère fait place à la panique, les cadavres s'accumulent. Des hommes fauchés, des enfants criblés de balles.
C'est alors que tout se passe en un éclair. Du coin de l'oeil, Orthin apperçoit le corps d'un garde s'effondrer à sa droite. Il se tourne, aperçoit une silhouette vètue de blanc. L'inconnu bondit sur un second soldat, et lui tranche la gorge d'un revers. Une lame nacrée, à l'éclat bleu, luit dans sa main. De l'autre, il saisit une arme légère à radiant. Trois faisceaux laser illuminent l'obscurité du soir qui tombe. Deux spadassins hurlent de douleur, les chaires carbonisées et à vifs.
Enfin, l'assassin se tourne vers le vice-gouverneur.
Orthin a un mouvement de recul en plongeant son regard dans l'ombre de la capuche de son ennemi. Une obscurité inssondable, le néant, l'inconnu... Les yeux calculateurs de l'homme se tournent vers le reste des soldats, mais ils sont tous occupés à disperser la foule en colère. Il aurait voulu les appeler, mais les coups de feu et les cris de terreur auraient de toute façon masqué sa voix.
La silhouette blanche, vètue d'une sorte de suaire, s'avance avec lenteur. Le soleil meurt dans son dos. Elle rengaine son arme et lache son pistolet à radiant.
Le vice-gouverneur recule de quelques pas, mais son dos heurte le mur derrière lui. Paniqué, sa main se porte à sa ceinture. Sa poigne se referme avec force sur son arme de poing qu'il brandit en hurlant sur l'assassin.
- VAS AU DIABLE !Les balles fendent l'air, mais la silhouette blanche effectue un bond prodigieux. Le temps semble se figer. Orthin aperçoit une fraction de seconde une lame jaillir du poignet droit de son ennemi. Un instant suffit, et l'homme rend son dernier soupir. L'acier déchire ses chaires et sectionne sa gorge. Avant que la mort ne l'emporte, Orthin sent qu'une main lui ferme délicatement les paupières...
***
La foule se diperse enfin, telle une volée de moineaux dans les rues alentours. Les soldats se rallient sur ordre de leur lieutenant, qui s'avance vers l'estrade...
- Que s'est il p...Les mots restent bloqués dans sa gorge, le vice-gouverneur git au milieu de sa garde personnelle. Son cadavre semble intact, hormis la légère tache pourpre qui orne le col de sa tunique. Ses yeux sont clos.
Le lieutenant s'approche, il fait nuit maintenant, mais ses yeux s'accoutument à l'obscurité. Un léger morceau d'étoffe, argenté, a été déposé sur le torse du défunt. Le voile semble presque immatériel, et malgré les ténèbres environnantes, tous les soldats présents arrivent à lire sans difficulté ce qui y est marqué.
"Assassin Spirit."