Sur votre table d'étude

Ah ! Comme on s'imagine ce brave Mozart en train de noircir des partitions immenses de pâtes de mouche qui fourniront le panthéon des grandes oeuvres. Comme on se voit bien à sa place, à bûcher comme des fous sur le sujet de notre intérêt, à passer des heures sur un sujet d'étude ou à élaborer une musique sophistiquée.

Seulement voilà: ça ne marche pas. Rien à faire, au bout de vingt minutes, l'esprit papillonne et va butiner d'autres cieux que ceux auxquels on l'avait destiné. En bref, on ne parvient pas à se concentrer! Et voilà que de grandes plages de travail, pourtant précédées d'un monologue du tonnerre sur l'importance de l'étude, sont massacrées et sacrifiées sur l'hôtel de la glandouille.

Avec l'arrière-pensée non camouflée de vous piquer quelques conseils, j'aurais aimé connaître vos méthodes de travail (car tout le monde ne passe pas son temps à se prélasser les orteils sur une plage en été).


HOW DO YOU WEURK?




...Dans la même lancée, le débat sur la mémorisation est lancé: avez-vous
des méthodes pour retenir de façon durable les centaines de dates, de
noms de conférences ou de grands personnages, dont la mémorisation est
parfois nécessaire?

Dans la même lancée, le débat sur la mémorisation est lancé: avez-vous des méthodes pour retenir de façon durable les centaines de dates, de noms de conférences ou de grands personnages, dont la mémorisation est parfois nécessaire?

ce debut de réflexion sur la concentration me fait automatiquement penser a cette article:http://www.framablog.org/index.php/post/2008/12/07/est-ce-que-google-nous-rend-idiot

Je suis incapable de faire deux choses à la fois : aucun bruit lorsque je travaille, rien qui puisse diluer mon attention. J'entre dans un autre monde, au plus profond de moi-même ; je suis fébrile, inapte à toute autre activité que celle à laquelle je me suis livré. Enfermé seul dans ma chambre, je tourne en rond en marmonant entre mes dents. Je me fais la conversation. J'écris ce qui me vient à l'esprit au fur et à mesure sous forme de notes et de bouts de phrases : le passage sur word aura pour but de mettre tout cela en forme. Je pars du principe qu'une idée ne peut être bien exprimée que si elle est parfaitement claire dans mon esprit. J'entends faire le tour de la question avant de la coucher par écrit. Etant lent par nature, je mettrai facilement une semaine à rédiger une dissertation ou un commentaire de texte. Je passe couramment plusieurs heures de suite sur l'objet de mon travail, mais la rédaction se fait par petites touches, j'avance en traçant des courbes sinueuses, je tourne et contourne, pour finalement passer plus de temps sur un sujet qu'il n'en faudrait à un homme normalement constitué. Mais qu'importe, c'est ma manière de faire les choses à fond.

Côté mémoire, il est difficile d'être plus tête en l'air et moins fiable que je ne le suis, je n'ai pourtant pas de difficulté à réciter un texte après l'avoir lu une seule fois. L'idée d'apprendre 150 dates ne m'a jamais effrayé - il faut dire que je viens d'une licence d'histoire - c'est une question de patience et de méthode : le tout c'est de ne pas paniquer. L'on retient toujours plus et plus vite qu'on ne le croit.

L'anecdote est probablement le meilleur moyen que l'on puisse trouver, c'est vrai.
Le débat est une méthode redoutable: exploiter dans un dialogue où l'on doit argumenter une thèse une connaissance récemment apprise la grave une fois pour toute. Ce qui n'est pas surprenant, compte tenu du fait que nous sommes bien plus concentré qu'à l'habitude.

Ceci dit, y a-t-il des façons d'entretenir sa mémoire, est-il possible de la rendre plus efficace?

En l'entraînant, ce qui pour être un lieu commun n'en demeure pas moins vrai. J'apprends beaucoup en débattant, mon approche de la littérature je la dois en grande partie à mon expérience sur les fora. Les débats possèdent un intérêt triple : ils nous invitent à réfléchir, à formuler nos idées, et confrontent notre univers intérieur à une instance extérieure. Convaincre à l'occasion d'un débat est finalement une chose très secondaire (et très rare).

Ahlalala et dire que je suis encore en plein dedans ^^

Bah moi je pense que la motivation y est pour beaucoup dans la mémorisation. Si on prend le cas de l'histoire, ça en fait des choses à retenir rien qu'en parlant des dates ! Faut vraiment s'intéresser à ce qu'on apprend car dans le cas contraire, on aura beau apprendre mais on retiendra pas tout le cours car ça va nous ennuyer... Je sais qu'en histoire deux sujets m'intéressent beaucoup : la Révolution Française et la Seconde Guerre Mondiale. Bah dans le cas de la Révolution, je peux dire que Louis XVI a été guillotiné le 21 janvier 1793, cette date m'a marqué car le prof nous a dit "il y a 200 ans tout juste, Louis XVI a été exécuté" et c'est vraiment avec de petites paroles dans ce genre que je peux retenir certains éléments. Concernant la Seconde Guerre Mondiale je sais qu'elle se situait entre 1939 et 1945 (oui tout le monde le sait me direz-vous) et qu'Hilter n'était pas allemand mais autrichien (et pourtant j'ai longtemps cru le contraire !) et j'en passe sinon dans 20 ans j'y suis encore lol ^^

Après quand il s'agit de mémoriser quelque chose qui nous ennuie à mort, le mieux c'est de se faire des évaluations "maison" avec les questions susceptibles de tomber dans les évualuations à l'école. Ou alors on recopie le cours mot à mot... J'ai opté pour cette méthode en 5ème car réciter les cours à maman c'était ma hantise, dès que j'avais un trou ça me démotivait complètement alors j'ai pris cette méthode de recopie qui marche plutôt bien me concernant.

Mais sinon voilà, quand on aime une matière, on sait qu'on retiendra quasiment tout car tout ce qu'on entendra nous paraitra intéressant et si en plus on a des facilités dans cette même matière, la motivation et la mémorisation se feront toutes seules.

Je confirme. Débattre permet d'exploiter les connaissances fraîchement acquises, donc de se les approprier et de les associer à un instant particulier. D'autant qu'en débattant, toute notre attention est mobilisée; d'où une meilleure mémorisation. C'est en ce qui me concerne ce qui marche le mieux, et de très loin.

Ecouter aide a mémoriser. J'entends par la non pas entendre, mais bien écouter. La majorité des élèves ne font qu'entendre et écrire sans forcément écouter. Personnellement j'écoute, puis j'écris à ma manière, je reformule. Ca me permet de mémoriser en m'appropriant l'énoncé, et ça me laisse le temps de comprendre ce qui est dit sans que j'ai ensuite besoin de me re-pencher dessus.
Après il y a des moyens mémotechniques. Marx est né en 1818 mort en 1883, Schumpeter et Keynes sont nés à la mort de Marx, tel un changement. Après, c'est un hasard mais ça aide. Etc. Je suis bien fan des associations idiotes genre "Un dromadaire ca commence par d, comme deux, donc il y en a qu'une".
Reste la méthode bourrin que mon père me forçait à utiliser pour les langues. Tu apprends tous les mots, tu viens me les réciter. Première hésitation, tu retournes devant ton bureau, et tu écris les mots et tu les récites. Tu écris les mots dans une colonne, tu te souviens de l'équivalent en face. Et tu inverses. Jusqu'à ce que tu ne fasses aucune faute ni aucune hésitation. Mais je déteste ça.
Il faut aussi être organisé. Savoir d'où on part, où on va, et par quel chemin.

Sinon, je suis totalement incapable de me concentrer sur une tâche. Je fais toujours plusieurs choses à la fois. C'est presque physique, je suis mal quand je me concentre sur une chose. J'ai besoin qu'une partie de mon cerveau soit occupée à penser à autre chose sans toutefois dominer pour qu'une autre puisse apprendre correctement.

Pour finir, je marche beaucoup sur le défi. La difficulté me pousse à l'abattre. Les fois où je travaille le mieux sont enfait celles où je suis totalement concentré sur une chose, dans un élan frénésique. Ca m'arrive très souvent face à un problème de math, où à une situation nécessitant beaucoup de stratégie dans un jeu, ou tout simplement un devoir de dissertation sur table. Mais j'en ressors totalement vidé.

C'est une ébauche de réponse, je n'ai pas le temps de développer, il faut que je travaille, justement.

De mon côté, la mémorisation passe par le plaisir que j'ai à lire, ou à créer ce que je dois retenir. Entamant une formation de comédien je peux aussi te dire que la répétition est aussi un très bon moyen de retenir. Si tu allies la répétition/lecture chiante à un texte que tu aimes, ça marche tout seul.
L'écoute en boucle aussi... ça marche ^^ mais faut avoir le texte enregistré.

Et pour les dates je vois pas autre chose que les moyens mémotechniques énoncés par Chikoun ^^

Et pour le "travail" : je marche à l'envie Pas plus tard qu'avant hier je me suis posé sur le pc à 8h du matin pour ouvrir GIMP et j'ai seulement levé le nez vers 14h pour aller manger un morceau. Le tout en musique.

Donc chacun sa méthode hein ^^