Les fumées d'or et de suie

Parfois je te fume sans raison,
Parfois je te fume avec passion.

Parfois je te fais rencontrer,
Des herbes de lointain’ contrée.

Depuis l’âge de mes dix-sept ans,
Ton poison en mon corps s’étend.

Cigarett’ je crie ton prénom,
Bonn’ au début, mais après non.

Tu me procure du plaisir,
Mêm’ si tu te plais à me nuire.

Mes doigts se tachent, ma gorge s’encrasse,
Mon souffle est court et je me lasse.

Je me lass’ de ma dépendance,
Je veux sortir de cette danse.

Tu as autant besoin de moi,
Que moi de toi, et dans deux mois,

J’espère en avoir terminé,
Ne plus être toujours miné,

Par ces fumées qu’on croirait d’or,
Au vu des gens qui les adorent.

Ils vont en emplir leur panier,
Dépenser leurs derniers deniers,

Pour acheter une dose létale,
En vente libr’ sur les étals.

Je ne supporte plus de voir,
Tous ces jeun’ qui se font avoir.

Pour se sentir grands et forts,
Inconscients qui bravent la mort,

Ils allument leur premier clope :
Celui qui la donne est un pote.

Leurs doigts se tachent, leur gorge s’encrasse,
Leur souffle est court et ils se lassent.

Ils se lass’ de leur dépendance,
Ils veulent sortir de cette danse.

Comm’ des millions, comm’ des milliards,
Ils payeront avec leurs liards,

Pour acheter des maladies,
De beaux cancers, on leur a dit.

Il coulera du noir goudron,
Au sein de leurs petits poumons,

Avant qu’ils ne puiss’ arrêter,
De fumer cent paquets par été.

Pour clore ce discours morose,
Cigarett’, une ultime chose :

S’il le faut sur le champ je meurs,
Mais ne touche pas à ma p’tite sœur.

Là je suis trop crevée pour commenter mais j'ai bien aimé, mais il faut que je me penche mieux dessus car il y a des choses qui m'ont arrêtées. J'éditerais
Mais j'ai posté en espérant qu'un com attirait les lecteurs et commentateurs sur ton texte car je pense qu'il mérite notre intérêt.
des fois ça fait chanson et redondance mais pas dans le bon sens, mais il y a des phrases chocs tels publicistes qui m'ont marqués que j'ai apprécié.
Des fois perturbé entre le langage familier et celui un peu plus recherché.
Je reviens commenter plus tard

Merci
j'attends avec impatience ton commentaire!

J'ai la flemme d'éditer alors je publie un autre post! ^^
hum je viens de relire ton poème et ce qui avait pu me " choquer " au début c'est à dire l'utilisation du vocabulaire familier avec les mots mangées se mêlant à un vocabulaire plus soutenu, même plus ancien : denier par exemple, et bien maintenant je trouve que ça s'encastre bien ensemble.

Par ces fumées qu’on croirait d’or,
Au vu des gens qui les adorent.

Ils vont en emplir leur panier,
Dépenser leurs derniers deniers,

Pour acheter une dose létale,
En vente libr’ sur les étals.

Je ne supporte plus de voir,
Tous ces jeun’ qui se font avoir.

Pour se sentir grands et forts,
Inconscients qui bravent la mort,

Ils allument leur premier clope :
Celui qui la donne est un pote.




Je ne m'y connais pas du tout en poésie alors je pourrais pas te dire si ton nombre de pieds va ou pas, si les rimes sont plates etc donc je m'attacherai plus au fond et à la forme mais pas forcément comme échantillon poétique.
Ton écrit a tout l'allure d'un poème, mais plus je dirai d'une chanson surtout avec la répétition de deux strophes.
Il y a des vers plus recherchés que d'autres mais même ceux qui ne font pas dans la pirouette motale ( de mot, oui j'invente des mots) ont un petit truc qui fait qu'on ne peut totalement les dénigrer. On comprend l'idée transmise, la cigarette c'est Mal!

Le vers que je préfére au niveau de la construction et de la sonorité en S

Mes doigts se tachent, ma gorge s’encrasse,
Mon souffle est court et je me lasse.
Je me lass’ de ma dépendance,
Je veux sortir de cette danse.


Ceux que je trouve faibles:

Cigarett’ je crie ton prénom,
Bonn’ au début, mais après non. ( je vois bien ce que tu veux dire et c'est pas si mal foutu mais dans la construction pour moi ça cloche )
Ils allument leur premier clope :
Celui qui la donne est un pote. ( pareil bien l'idée mais c'est vrai que ça retombe un peu , peut êre car le evrs est court par rapport à d'autres qui ont plus de pieds qui s'envolent plus)



S’il le faut sur le champ je meurs,
Mais ne touche pas à ma p’tite sœur.

J'adore cette fin enfantine , genre tarte à gueule à la récré, grand frère protecteur.

Bonsoir.

(Effectivement ça ressemble joyeusement à un slam...)

Belle giclure d'inspiration de choisir la clope, il y aurait tellement à dire (du moins pour moi).
Malheureusement je reste sur ma faim. On l'a déjà dit : La clope c'est le mal. Et bien justement, dans ton poème, le mal, il est presque absent, le tabac peut être une ruche de figure de style, d'allitérations rappelant la nature malsaine de la bête "cigarette". Pour cela je trouve une base, mais seulement une base.

Cependant :
La chute est géniale, il faut le dire. Tirer la langue au démon, négocier. Recherché, j'aime tout particulièrement.