Pauvre Ben... [Tragique]

"Et maintenant, qu'est-ce que je vais faire ?"

Benreed O'Kinney, Ben'.

Il était le chauffeur de taxi des environs de Lily Street et Misty Lane. Quarante ans qu'il faisait ce métier. Toujours souriant, toujours de bonne humeur, je lui faisait un extra à chaque course. Un gars bien, qui vivait humblement et honnêtement.

Jusqu'à ce matin.
Il venait de vendre son taxi pour pouvoir s'offrir deux billets pour la planète Autremer. Il voulait finir sa vie sur les belles plages de la "Sphère Indigo", avec sa femme ; oui c'était leur rêve de gosse à tous les deux.

"Dans la vie, il faut avoir des rêves, Fiston ! qu'il me disait. J'ai attendu toute cette chienne d'existence pour pouvoir me payer ces billets pour Autremer. Je vais pouvoir profiter de ce qu'il me reste à tirer, pour dorer sur les étendues ensoleillées, avec ma gonzesse !"

C'est émouvant de voir ce type, qui paraît bourru, alors que c'est en fait un grand romantique au coeur d'or.

"J'ai travaillé dur, pendant longtemps, tu sais... Deviens jamais taxi, Fiston, c'est un boulot de merde ! J'ai réussi à tenir parce que j'avais une femme pour m'aimer. Gentille, attentionnée, tolérante... Bon, j'ai du faire des efforts aussi. Mais tu sais les femmes, il faut bien s'en occuper ! Beaucoup d'amour et de tendresse, des petites attentions de temps en temps, et ne jamais la rabaisser. Faire l'amour souvent, c'est important aussi, pour ton couple... D'ailleurs, toi, tu es encore... Ah, on est arrivé, à la prochaine Fiston !".

J'étais heureux pour lui, en apprenant qu'il allait enfin pouvoir réaliser son rêve.
Et puis ce matin, tout s'est brisé...

Ben serrait la main du type qui lui avait échangé le module volant contre les billets. Il s'est retourné...
Devant ses yeux, sa femme a traversé la voie antigravité. Et soudain, un chauffard a surgit du coin de la rue, derrière le fast-food...

Il est assis la tête dans les mains, sur le perron du "logement collectif", comme on dit en politically correct.

Il y a une très ancienne chanson qui me vient en tête, et je l'imagine lever les yeux vers moi :
"Eh bah tu vois gamin
Aujourd'hui, j'suis plus rien..."

Pauvre Ben...
Pauvre âme...
Pauvre vieux...

Dans ce texte, si certaines choses m'ont déplu, d'autres au contraire m'ont paru fortes agréables. On va essayer de voir ce que ça donne en détail $Clin d\'Oeil$

Alors ici, on est en présence d'un type donc, je site, "honnête" et "humble". Il a travaillé toute sa vie en faisant un travail peu reluisant, aussi honnêtement que possible... On apprend ensuite que le "pov' vieux" a dû attendre toute sa vie de travailleur pour pouvoir payer un voyage dans des "Caraïbes stellaires" (sans pirates en plus, la chance!) à lui ainsi qu'à sa compagne. Là déjà, je trouve que ça coince légèrement. Un mec aussi modeste sur le plan "spirituel" tout comme sur le plan "financier" n'existe que dans les histoires un peu trop roses. Un mec bien, bossant dur, gagnant pas grand chose, et attendant la fin de son travail pour s'offrir ainsi qu'à sa femme un dernier voyage... Ton type faut qu'il fonce taper à la porte de Saint-Pierre pour qu'on lui offre une place au paradis, c'est rare ^^'. Déjà quand on a des revenus très modestes en bossant dur, je pense que n'importe qui tentera de faire un chtit quelque chose pour arrondir ses fins de mois, quitte à faire quelque chose de pas toujours très respectable, ou même autorisé... Mais là ça ne semble pas être le cas... Soit c'est pas impossible hein, je dis pas ça du tout, mais c'est un poil trop idéaliste à mon humble avis. A toi de voir après ...
Alors not' type honnête semble assez sympatoche, à tailler la bavette avec le jeune client, n'hésitant pas à lui conseiller sur les "choses de la vie" si je puis dire. Vraiment un chic type décidément... Il balance donc deux ou trois conseils gratuits, qui l'espère-t-il, pourront faire du jeune auditeur une personne tout aussi respectable... Mais notre brave vieillard, sympa, honnête, humble, modeste, etc... Bah il lui arrive une belle casserole au coin de la figure : sa femme se fait tuer par un chauffard. Donc je reprendrai un argument que m'avait fait un jour une céréale présente en ces lieus (qui a vieilli il y a peu d'ailleurs ^^). La femme, elle n'avait pas traversé en dehors des clous, elle avait bien regardé à gauche et à droite les voitures à propulsion antigrav' allant de gauche à droite, puis en toute logique, lorsque le feu était rouge pour les voitures, elle a traversé (bon ok là j'exagère un peu bowcoup, mais j'y viens)... Et là paf, un chauffard, un vilain, un pas beau, tue not' charmante dame. Là encore, je crois que l'idéalisation est pitète un peu trop poussée... Imagine, on a un gars honnête, modeste, humble, sympa, etc, marié avec une femme aimante, attentionnée, prudente ... Manquerait plus qu'elle sache faire parfaitement la cuisine et qu'elle aie un corps de Jessica Alba, et moi je m'achète la même en kit, peu importe le prix ! (en plus avec les soldes... ahem ... je m'égare ^^')
Mais malgré tout ces adjectifs positifs envers ces deux personnes, toi auteur cruel, vilain et méchant que tu es, tu acharnes en plus le sort sur eux... (le s*l**d va ! m'en vais te coller un procès aux fesse ! na !! Tire la Langue

) Bah enfin quelque chose qui nous réveille de notre torpeur idéaliste que diantre ! Tu montres avec un certain tact que peu importe ce qu'on fait, on est tôt ou tard rattrapé par quelque chose... D'un certain côté, le couple paie à mon avis quelque part le fait qu'il n'a pas assez profité de son existence... Ils ont dû bosser pour achever paisiblement leur vie, et un chauffard vient tuer la pov' dame (hey, pousse pas mémé contre le pois lourd hein ! ^^). Un sort assez dur, prouvant finalement un point de vue que quelque part je rejoints aussi : la vie n'est qu'une roulette russe, le tout est de voir combien de temps on va mettre avant de se prendre la balle dans la tête... Une fin bien plus sympa que le début, qui était trop cucul (disons-le franchement) pour être réellement crédible.
On va ensuite aborder la forme (mais bon ça va être expédié assez rapidement...). Bah j'ai relevé moins de dix fautes ça c'est sûr, peut-être même moins de cinq (moins certain ça, mais sait-on ?), assez peu de lourdeurs involontaires... Une forme plutôt plaisante qui se laisse facilement lire donc... Voilà c'est expédié, rapide non? ^^

Au final, moi, lecteur que je suis, qu'ai-je retenu ? Un couple trop parfait, trop idéalisé, à qui il arrive un terrible malheur, lui empêchant d'accomplir son rêve... La marque d'un destin qui ne prévient jamais chez quelle porte il va frapper... Une phrase que j'avais rédigé dans un de mes vieux textes (La Raison de vivre) résume à mon avis parfaitement cette histoire, d'ailleurs je vais finir sur cette dernière :
" La vie est injuste, est c'est à la mort qu'il incombe de nous le rappeler ... "

Eh bien en fait, pour tout te dire, je ne suis moi même pas content de ce texte :scratch:
Mais voyant que je n'arriverais plus à le perfectionner (l'inspiration s'est envolée la maligne !), j'ai préféré le poster.

Du coup, ta critique est totalement juste !

Effectivement, cette histoire est très stéréotypée, mais j'ai un tas d'anecdotes de ce genre, du temps où j'habitais encore sur Agora Heureux

En passant, les billets étaient destinés à un voyage sans retour, et non pour des vacances, il me semble que tu t'y est mépris $Clin d\'Oeil$

Merci pour la critique, vieux !

Nombre de messages : 1102 Age : 104 Date d'inscription : 03/01/2008

Moi je l'aime bien ce texte ...
Un peu cliché mais tellement simpa un cliché de temps en temps $Clin d\'Oeil$
Bravo à toi Partisant du vert ! :alien: :alien:

» pauvre roi
» Mathieu ou le tragique destin d'Anakin