Les délires psychotiques des Montagnes d' Alkhazzar

Bon disons qu'il marrive couramment de m'amuser ^^
Voici une tentative mémorable de m'octroyer la victoire par élimination d'adversaire.
Merci à mon jeteur de dés Asphi.

Place au spectacle:


Jetant à regard à l'exterieur, je vis que la nuit était tombés, laissant mon équipier dans nos quartiers.
Il faut toujours avoir un alibi.
Je sortis mon arme magique (nom censurée), et fila discretement dans la nuit, cherchant la proie.
Et je finis par la voir, adossée à la balustrade, discutant avec une autre personne, que je ne reconnaissais point.
Il était là, celui qui faisait peur à tout le monde, le grand Smirt'. Dans ses sombres vétements.
Je m'approchais discretement, armant mon bras. Il dut sentir le danger, malheuresement cela ne suffit pas.

Jet Seph: 8; Jet Smirt: 18

Traversant sa vaine tentative de défense, mon arme frappa, l'assomant, voulant alors me debarasser du second, je levais une seconde fois mon bras, sa vitesse de réaction étant tout de fois plus rapide.

Jet Sephi: 18; Jet inconnu: 6

Il prit la fuite, mon coup s'abbatant dans le vide, je l'entendis hurler, au crime, et autres fausses atrocités ...
réagissant rapidement, je balançais le vampire par la balustrade, le regardant s'écraser sur le neige légèrement plus basse, la tempête le recouvrirait, l'empèchant d'être découvert à temps.
La discrétion absolue de mon retour, et mon sourire fugitif suffire à mon collègue pour qu'il sache que j'avais réussis.
le démon du Graph n'était plus, et les portes de la final déjà ouverte et plus qu'accessible, venait de se bloquer pour notre victoire.



C'était Sephi et Aspha, delirant sur msn, je n'ai malheuresement pas suffisamment corrompus l'arbitre ... J'ai pas eut les deux hommes zut ...
La prochaine fois, un écrivain se fera du sang d'encre pour sa survie ...

=° Animation Zone powaa

Dans les montagnes, le danger rôdait, impalpable mais réel. Déjà la première attaque avait été lancé. La première victime éliminée. Qui serait le prochain? Au sein des équipes, la consignes circulait déjà : ne pas sortir seul, signaler tout rôdeur suspect. La discrétion était donc de mise.

Blottie dans son lit, les yeux fermés, Grendelor ne dormait pourtant pas. Non. Du tout même. Elle cherchait sa proie. Avec délicatesse, effleurant à peine les consciences, son esprit parcourait TA. Par deux fois, elle crut l'avoir trouvé. Par deux fois, il lui échappa. Enfin la chance lui sourit. Le Maudit Compère était à son bureau, ployant sous l'effet de la fatigue. Affaiblit. Fragilisé. Prêt à être cueilli.

Tout en douceur, l'esprit turquoise entra dans celui cuivré d'Aillas. Au bord du rêve, il ne se rendit compte de rien. L'attaque fut rapide et précise. Un flot de pensées négatives envahit la conscience du Compère, broyant tout espoir, transformant ses rêves en cauchemars. Le maître d'echoriath se réveilla en sursaut, transpirant, l'estomac retourné. Il s'approcha d'un pas tremblant de la fenêtre, l'ouvrant en grand pour profiter de la fraîcheur de la nuit. En contrebas, très loin, les roches déchiquetées d'echoriath luisaient sous la pleine lune. Il avait beau contemplé l'astre dans sa splendeur, il n'arrivait pas à se défaire de se sentiment d'échec qui broyait son coeur. A chaque fois qu'il fermait les paupières, deux yeux bleus le fixaient, accusateurs. Une boule dans la gorge, Aillas regarda en bas. Sans vraiment s'en rendre compte, il se pencha un peu plus. Tout se vide l'attirait. Le néant salvateur. Enfin le repos. Ne plus sentir le poids écrasant de la charge de travail. Il passa une jambe, puis deux par dessus l'appuis. L'ouverture était assez grande pour qu'il se tienne debout, sans effort.

Une dernière poussée et les barrages d'Aillas lachèrent. Son visage se frippa sous la lueur blanche de la lune. Sans un regard en arrière, sans un mot, juste les poings crispés retenant les lambeaux de son âme, il fit un pas. Et tomba.

Dans son lit, Grendelor poussa un soupir de soulagement mais aussi de fatigue. Elle avait bien cru qu'il résistait au dernier moment. Mais non. Finalement tout s'était bien passé. Se détendant, elle sourit et posa une main sur son ventre. Il fallait assurer la victoire. Coûte que coûte.

Le vent glacial soufflait toujours aussi fort sur les sommets d'Alkhazzar. Peut de gens osaient encore sortir de leur chambre. Mais plus qu'à cause du froid sibérien, c'était surtout le méfiance vis à vis des autres concurrents qui incitait à la prudence et par la même occasion à se calfeutrer dans ses appartements. Tous le monde était suspect, personne n'était innocent, pas même les Tutelaires. De plus, le secret devait être maintenus quand aux différents groupes, ce qui donnait une dimension tactique à l'affaire. Les victimes faisaient-elles parties du même groupe ou bien étaient elles sans aucun lien? Quels étaient ceux qui se trouvait dorénavant seuls et ceux qui avait encore un compagnon apte à les venger si le coupable venait à être identifier? Certains oseraient-ils monter des machinations subtiles en se débarrassant faussement de leur propre compagnon?

"Qu'importe les manigances, du moment que l'élimination a commencé? La victoire sera à celui qui forcera au mieux les autres au forfaits."

Exodus reprit sur son carnet le nom de ceux qui ne répondait plus à aucune sollicitation depuis hier soir.
Le Maitre Graphiste, Smirtnoff: disparu.
Le Maitre d'Adalerin, Aillas: sans nouvelle.
Airet Syl: disparu lui aussi.

Rien n'indiquait qu'il avait bel et bien été éliminé. Il pouvait avoir eux-même choisi de faire profil bas pour éviter d'être des victimes potentiels. Et il pouvait y en avoir d'autre dont on ne s'était pas encore rendu compte de l'absence mais dont le cadavre gelait déjà dans un coin. Et il y avait ceux qui ne savait pas encore qu'ils allaient bientôt en faire partie.

Prétextant une envie présente, Exodus quitta son compagnon avant de se diriger discrètement vers le belvédère situé à l'est. Il restait en permanence à l'affut du moindre bruit, de la moindre trace d'aura qui pourrait trahir une présence, hostile ou non. Mais rien ne se fit sentir et il parvint au point de rendez vous sans problème.

Le belvédère était un point de vu situé presque au sommet de la montagne et la neige recouvrait en permanence sa surface, effaçant la moindre trace sitôt celle-ci apparue. Son rendez vous l'attendait au centre du cercle de marbre, emmitouflé dans d'épaisses fourrures. Le froid ne plaisait à personne et Exodus avait lui aussi sortit le lourd manteau d'hiver par dessus ces habits habituels. Il vint se mettre à hauteur et salua la masse de vison.

-Heureux de voir que tu a pus venir ici sans encombre. Tu ne m'attend pas depuis trop longtemps j'espère?

Le regard emplie de colère et de glace de Nahïs lui répondit mieux que les mots n'auraient pu le faire. Apparemment, rester dix minutes à l'attendre dans le froid n'avait pas agit favorablement sur son humeur.

-Passes au plus urgent tu veux? Ta lettre disait que Aillas y était passé et que tu avait besoin de moi. Pourquoi? Tu n'es pas assez grand pour faire tes affaires tout seul?

Restant le plus calme possible malgré le froid ambiant et le doute qui pointait dans les paroles de la Conteuse, Exodus se dirigea machinalement vers le rebord du belvédère, sans pou autant quitter son interlocutrice des yeux.

- Parce que je ne connais personne ici plus que toi. Car oui, le poisson que j'ai ferré est trop gros pour moi. Et parce que toi je te fais confiance, pour les raisons que tu sais.

-Flatteur. Le ton de sa voix restait toujours aussi dur mais son regard s'était un peu adoucis. Donc tu connais le nom de celui ou celle qui s'est débarrassé d'Aillas. Et puis-je savoir comment?

Toujours collé au rebord de pierre qui encerclait le belvédère, Exodus tourna le dos à Nahïs et répondis sur un ton moqueur:

-Ça c'est mon secret.

Il n'eut même pas à se retourner pour deviner l'état dans lequel sa réponse l'avait plongé. Sa colère avait presque figé l'atmosphère ambiante, si cela était encore possible avec ce froid. Il entendit distinctement les pas de la Conteuse se rapprocher de lui, lentement. Il s'était volontairement mis en situation vulnérable: dos à une potentielle coupable, face à un vide de plusieurs dizaines de mètres au fond duquel trônaient des rochers aux arrêtes aussi coupantes que des rasoirs. Pour compléter le tableau de la "scène de crime parfaite", le rebord de pierre taillé ne lui arrivait pas plus haut que la taille. Une simple poussée et il incarnerait la preuve vivante - mais plus pour très longtemps - que l'homme n'est pas fait pour voler.

-Mais la réponse risque de te surprendre.

Les pas s'interrompirent à moins de trois mètres. L'intérêt qu'elle portait à la réponse semblait prendre le pas sur une possible envie de meurtre. Sans attendre Exodus enchaîna.

-Celui qui s'est débarrassé d'Aillas, c'est ... Argh!

Il fut soudainement mis au sol par une douleur qui semblait l'atteindre à la poitrine. Se tenant comme il pouvait à la rambarde d'une main, il était à genoux, se serrant le cœur de sa main libre, le visage ravagé par une douleur atroce.

-Merde... Il...

-Ex? Qu'est ce que tu as? Ex?!

Inconsciemment, Nahïs se plaça aussi vite que possible devant le Conteur pour voir si il était possible de l'aider,la peur faisant disparaitre toute prudence et tout ressentit. Elle se pencha et tenta de voir ce qui lui lançait la poitrine lorsqu'une main la saisi au niveau de la ceinture avec un grand choc. Une seconde vint la prendre au niveau du col, puis Exodus se redressa, soulevant Nahïs du sol avant de la projeter derrière lui, en direction du vide. Aucun son ne provint lors de sa chute, la surprise autant que l'impact l'ayant rendue muette de stupeur.

Il se releva comme si de rien n'était, épousseta son chapeau qui était tombé dans l'action et repartit en direction de sa chambre.

Arrivé devant la cheminé, il tira son petit carnet, puis inscrit dans la liste des victimes:
Conteuse, Nahïs: disparue.

L'elfe sortit de sa chambre, un autre de ses amis venaient de disparaitre décidement ...
Rien n'allait plus il allait devoir se méfier.
L'angoisse perdant le pas sur l'envie d'allez embéter les rares personnes osant s'aventurer hors de leur chambre. L'elfe prit soin de sortir discretement de la sienne se rendant dans la salle commune.

Il n'y avait pas grand monde, hors une ombre, une seule familière. Un ami, le jeune Mido semblait effarée, l'elfe s'approcha discrètement de sa future proie.
S'acoudant à ses côtés aux bords du précipice, il entama la conversation.

Toi aussi, tu craint d'être le prochain ... Tu as une l'impression d'un nouveau vide à nouveau ...

Son compagnon acquiesa d'un signe, il semblait au bord de la folie, une lueur de démence dans les yeux.
Il tenta maladroitement d'attaquer le peintre, comme une envie de tuer pour être sur de sauver sa peau.

Tu ne m'auras pas lança-t-il d'une voix rocailleuse.

Instinctivement l'elfe se baissa, balayant le sol avec l'un de ses pieds, lazissant Mido s'exploser le thorax contre la rambarde.

Seule la lueur le faisait tenir debout.
Un dernier sourire aux lèvres, l'elfe pencha à sa tête à côté de sa victime. Murmurant de dernières paroles.

Tu n'aurais jamais du quitter ta chambre mon cher ...

La lueur disparus des yeux de mido, et seule une courte plainte annonça sa chute dans le vide. Mais l'elfe le sentit clairement attérir brutalement, Un craquement lui indiquant la mort du comparse.

L'elfe fit demi tour, d'un pas lent, écoutant furtivement les mouvements dans la brise pouvant indiquer une présence

Elle avait repéré sa proie depuis quelques temps déjà. Celle-là serait abordée avec délicatesse, joyau de collection dans le coeur d'une princesse. A pas de velours Grendelor entra dans la bibliothèque, s'assurant qu'il était seul. D'un geste léger, elle referma la porte et en tourna la clé. Intimité. Il était là, debout, devant les rayonnages, un livre à la main. Quelques bougies éclairaient la scène d'une lumière chaude et mouvante, caresses d'ombre sur sa peau satinée.

Il ne l'avait pas encore vue et elle en profita pour s'approcher doucement derrière lui, jusqu'à ce que le frôlement de sa robe sur sa veste d'aviateur lui fasse relever les yeux.

Que lis-tu de beau, Greenou?

Sa voix était basse et douce, empreinte de tendresse et de curiosité. Quand il croisa son regard, le piège se mit en place. Sans forcer, la jeune femme accentua les réactions du bibliothécaire, renforçant ses sentiments, jouant comme d'une harpe de ses flux mentaux. Ses yeux virent deux lacs qui le contemplaient, sereins et attentifs. Les rondeurs de sa grossesse accentuaient la générosité naturelle du corps de la guérisseuse. Une légère poussée d'empathie et le cerveau de Green s'embrasa. D'un geste, il repoussa une mèche de cheveux qui balayait le visage de Gren'.

Tu es ravissante ce soir...

Elle rougit en souriant.

Tu n'es qu'un délicieux flatteur.

Son regard ne lâchait pas celui de Green. Lui prenant le bras, elle l'entraina vers un sofa où elle l'assit à ses côtés. Sa main était toujours sur son bras et un léger parfum fleuri s'élevait autour d'elle. Une expression inquiète passa sur le visage de Gren' qui se pencha vers le bibliothécaire.

Il paraît que c'est l'hécatombe dans nos rangs. J'ose à peine me promener seule et pourtant je ne suis pas sans ressource, mais dans mon état... Un éclair de panique brilla dans ses yeux bleu.

Green passa un bras protecteur autour des épaules de la jeune femme, l'attirant sur son torse, s'enivrant de sentir sa chaleur contre lui.

N'aie crainte, tu ne risques rien avec moi.

Avec un soupir de soulagement, Grendelor se laissa aller contre Green, profitant de cet instant de calme. Le geste qu'elle allait faire lui en coutait, mais il le fallait. C'est donc avec tendresse posa sa main sur le cou de l'aviateur. Il ne sentit qu'une infime piqure avant qu'un bien être profond ne l'envahisse, jusqu'à ce qu'il s'endorme profondément.

Dors, Greenou, et ne te réveille pas, murmura-t-elle en déposant un baiser léger sur ses lèvres entrouvertes.

Elle se dégagea de son étreinte et alla ouvrir l'une des grandes fenêtres donnant sur le vide. Alkhazzar, perché dans la montagne, était un lieu propice au crime. Une bourrasque de neige entra en hurlant, faisant voleter les pages des quelques libres posés sur les tables. Elle eut quelques difficultés à trainer Green jusqu'à la fenêtre, plus encombrée à cause de son ventre que gênée par le poids du corps. Enfin, elle réussit à le basculer. Il disparut dans la nuit et le vent.

Un cri inaudible traversa Alkhazzar. Panique. Peur. Douleur.

Recroquevillée dans la neige, sous un pin, tenant contre elle son bras ensanglanté, Grendelor tremblait. C'est ainsi qu'Astriel trouva son amie, sous le choc, les pupilles dilatées. Il était venu aussitôt qu'il l'avait entendu et le froissement de ses ailes fit sursauter la jeune femme qui se serra un peu plus contre le tronc. Lentement, l'ange s'approcha, murmurant d'une voix rassurante, comme pour approcher un animal sauvage. Une étincelle de reconnaissance passa enfin dans le regard de la guérisseuse qui se jeta alors au cou d'Astriel en pleurant.

Il était là... Je l'ai pas vu... mais il était là...

Sa voix frisait l'hystérie et elle était secouée de sanglots incontrôlables. Astriel tentait tant bien que mal de la calmer, lui tapotant maladroitement le dos tout en la protégeant du froid avec ses ailes. Petit à petit, les pleurs s'espacèrent et les frissons cessèrent. Enfin, Grendelor put raconter son attaque, rapide, mais finalement ratée. Pendant qu'elle parlait, l'ange examina son bras. Une simple égratignure. Qu'il guérit aussitôt.

Dans le cocon protecteur, Grendelor reprenait ses esprits. Le danger se rapprochait de plus en plus. Il fallait faire vite. Elle ne devait pas réfléchir et agir. D'un geste vif, elle posa sa main sur le cou de l'ange qui ressentit une légère piqure. Elle devait agir vite, le métabolisme particulier de l'ange ne lui laissant que peu de marge de manoeuvre. Heureusement, elle était toujours équipée. Ce qui lui avait sauvé la vie quelques instants auparavant. Adossant délicatement un Astriel endormi contre l'arbre, elle sortit une fine dague de sa manche. Du sac attaché à sa ceinture, elle tira une fiole emplie d'un liquide sombre et visqueux dont elle déposa quelques gouttes sur la lame. Elle l'enfonça d'un geste sec dans la poitrine de l'ange, juste sous le coeur. Il ne devait pas participer. Coûte que coûte.

La liste des disparus et présumer mort augmentait tout les jours.
L'elfe devait agir vite, sinon tout le monde serait bientôt enfermé dans ça chambre.
Il était temps pour une nouvelle sortit nocturne, en douceur cette fois, l'elfe ne prit qu'une simple dague, au cas ou ...

Parcourant nombre de couloir, il arriva enfin devant la porte souhaiter, un simple nom y était inscrit en lettre d'or:

DVB

Il était là dedans, l'elfe percevait ses mouvment irrégulier dans l'air l'entourant.
Une bourrasque, une seul suffit a faire flancher la porte, la repoussant dans un claquement sec.
L'homme s'était levé, le peintre était encore hors de vut, caché dans l'ombre. La lune n'éclairant que l'autre face d'Alkhazzar.
Ses deux iris s'éclairèrent devant le vide, et l'air qui continuait de s'infiltrer, une brise glacial à geler les os.

Qu'est ce ? qui ets là ... lança la voix apeuré de l'homme, on sentait nettement les claquements de sa machoires se rapprocher.
L'homme se leva, s'emmitouflant dans sa coutte, il voulait fermer la porte ...

Mais il n'en serait ainsi, Sephi en avait décidé autrement, appelant à lui les forces des l'air, une immense bourrasque de neige s'engouffra dans la chambre, la remplissant, congelant l'homme au milieu de ce glacier ...

Lelfe resta plusieurs minutes devant ce glacier, cherchant le moindre signe que l'homme opposait une résistances aux élèments. Une fois certain de son méfait accompli, il ferma la porte, la scellant par une brise la maintenanant close.

Un autre, mais la liste ne s'allongeait pas assez vite ...

Vingt quatre heures de calme et la tension semblait déjà retomber. Pourtant, dans l'ombre, les complots continuaient. Les rangs des écrivains s'étaient clairsemés alors que les victimes graphistes étaient plus rares. Evidemment, la disparition du plus connu d'entre eux, le gagnant du précédent concours, avait fait grand bruit. Mais les doutes subsistaients, le vampire étant connu pour sa discrétion.

Remise de son attaque, Grendelor était encore plus prudente qu'à l'habitude, utilisant ses dons pour surveiller la moindre présence à sa portée. Menée par la faim, l'une de ses envies exotiques qui lui prenait parfois, la plus ronde des concurrentes descendit aux cuisines. En plein après-midi, elles étaient vides. Ou presque. Elle sentait quelqu'un dans la réserve adjacente, là où justement elle comptait se rendre afin d'avoir accès aux fruits rouges et gorgés de sucre qui lui faisaient envie. A pas de loup, une main sur le pistolet pendant sur sa hanche droite (elle avait repris l'habitude de ne plus les quitter), la jeune femme s'avança et poussa la porte entrouverte.

De dos, il lui fallu quelques secondes pour reconnaître l'homme devant elle, en contemplation méditative devant les jambons pendus par d'épaisses ficelles au plafond du cellier. Haost. Perdu dans ses réflexions, il ne l'avait pas encore remarquée. Vérifiant une dernière fois qu'il n'y avait personne d'autre dans les parages, Grendelor referma doucement la porte. Une détonation sourde emplit les cuisines. Quelques minutes plus tard, la dame turquoise remontait à sa chambre en portant une grande coupe pleine de fruits et de crême qu'elle regardait d'un air gourmand.

Une seule détonation, une seule, avait emplis l'air quelques heures auparavant ...
L'elfe avait sentit les variations dans l'air...
Il était l'heure d'une petite promenade, de sentir le vent frais caresser son visage, de restaurer son énergie. DE combler sa soif de victoire, et cela ne passait que par la disparition des adversaires, pour s'en assurer ...
Marchant le long du bord, il regardait vaguement dans le vide, tel une cible facile pour l'ennemis, attirer sa future victime serait son objectif ...

Au début indistinct, les bruits de pas s'approchait doucement, lentement, mais surement, comme si on tentait de le prendre par surprise. La quantité d'air déplacé, n'indiquait qu'une seule possibilité ...
Chikoun, le poète noir d'Aelis, écrivain de renom.
Un sourire fugitif passa sur les lèvres de l'elfe.

Bientôt il serait juste derrière lui, à ce moment, il prononcerait deux trois mots, plus serait inutile, il n'aurait pas le temps d'en entendre plus ... Car son cri résonnerait.
Un dernier pas un seul, ammena Chikoun derrière le Peintre.

- Bonsoir, Chikoun ...

Il se retourna d'un geste vif, il aperçut tout juste les yeux de l'humain qui ne comprenait pas.
Puis une vague d'air deferla, ainsi q'un coup bien placé de l'elfe, faisait basculer la victime.

Son hurlement se perdit dans la tempête, a peine audible parmis la tempête qui se levait.
L'elfe fit demi-tour, regagnant ses quartiers, boitant légèrement, son coup de pied n'était pas partit comme il fallait, il esperait que cela ne s'avererait pas fatal ...

AU fond de lui l'elfe perçut deux signaux de vie humaine, perforant la brise ... Deux qui n'aurait plus dut être ...
Certain n'avait pas bien fait leur travaux ... Tant pis, il s'en occuperait plus tard.
Son ancie collégue allait lui par contre voir sa fin arriver. Il était bien trop menaçant pour que l'elfe songe à le laisser participer jusqu'au bout.
Le seul fait étrange étant l'absence de mouvement du gardien Aspharoth, lui aussi bientôt disparaitrait.

Son pas effleurant à peine le sol, il approcha de la chambre de son ancien nouveau compère. Une dague, sombre, atténuant ainsi sa luminosité. Lame noire frappant mortellement l'ennemi.
Lentement il deverouilla la porte, tout en laissant la brise souffler fortement dans alkhazzar pour ne point être entendus.
Puis déclic, la porte s'ouvrit en douceur, tout était tellement calme, il ne verrait rien, ne sentirait rien, une mort simple, efficace ...
Il s'avança doucement forçant sa jambe quelque peu touché dernièrement à ne pas s'écraser violament au sol.

Enfin, le peintre se tint debout, devant sa proie, une main se posa sur la bouche de celui-ci, alors que la lame s'enfonçait avec douceur dans la chère tendre du coeur. Les yeux de Lay se revulsèrent aussitot ouvert, entendit-il les mots de son collègue ... Nul n'en saurait jamais rien.

L'elfe lui ferma les yeux, le laissant reposer comme endormis au milieu de ses couvertures. Seule la tache rouge s'agrandissant montrait toute la tragédie de la scène ...

Adieu! mon Ami! prononça-t-il tout bas en s'éclipsant ...

Les vents de folie s'étaient calmés pendant quelques jours. Chacun reprenait son souffle et attendait. Quoi? Nul ne le savait mais un silence pesant régnait sur Alkhazzar. Les mouvements étaient discrets et seuls quelques murmures imprégnaient l'air. Des disparus étaient revenus, sans pour autant changer quoi que ce soit à l'ambiance névrosée. Pourtant, l'excitation recommençait à s'élever. La date fatidique approchait et les esprits s'échauffaient, torturant les cerveaux pour en presser le jus de la création.

Grendelor, elle, quittait rarement sa chambre, sauf pour des incursions régulières dans les réserves de la cuisine. Leur chef-d'oeuvre en lieu sûr, elle n'avait plus qu'à s'inquiéter de survie. C'est pourquoi, elle repartit en chasse. Son choix se porta sur son neveu. Elle ne supportait pas l'idée que quelqu'un puisse faire du mal à sa famille et donc préférait s'en occuper elle-même. Avec amour.

Remontant de l'une de ses expéditions de ravitaillement, la guérisseuse s'arrêta devant la porte de Drystan. Il était là. Elle frappa doucement et entra rapidement avant qu'on ne puisse l'apercevoir dans le couloir. L'elfe tourna vers elle son regard bandé, serein. Il avait beaucoup changé. Elle espérait juste qu'il avait gardé son humour. Souriante, elle alla l'embrasser, le serrant dans ses bras.

Drys... nous n'avons pas enocre eu le temps de discuter depuis ton retour. Je t'ai apporté un cadeau, fit la jeune femme avec un sourire espiègle.

Elle lui tendit un pot de gelée, souvenir d'un tour de magie de Darkfire. Celui-ci ne put retenir un sourire aussi en repensant à ce fameux jour où il avait tellement énervé sa tante qu'il s'était retrouvé à la combattre dans l'arène.

J'espère que tu aimes toujours ça...

Certaines choses ne changent pas, répondit l'elfe en ouvrant le pot.

D'un air gourmand et joueur, il y trempa un doigt avant de le porter à sa bouche, se délectant du goût sucré des fruits.

J'ai apporté des petits pains, ça sera plus pratique que tes doigts, gamin! fit en riant Grendelor.

Elle prit place sur le lit de son neveu, profitant de ce répit pour soulager son dos, et tendit une fournée de petits pains ronds et blancs à Drystan.

Ton cousin prend son temps pour venir, fit la dame turquoise en posant une main protectrice sur son ventre gonflé de vie. J'espère qu'il ne va plus tarder maintenant, il pèse son poids ce petit.

Mordant dans un pain généreusement tartiné, Drystan hocha la tête. Ils devisèrent pendant plusieurs minutes vidant rapidement le pot de gelée, évoquant quelques souvenirs, parlant de l'avenir. L'ambiance était détendue. Petit à petit, l'élocution de l'elfe se fit plus lente et de longs baillements entrecoupèrent son discour.

Tu devrais te reposer. Je vais te laisser.

Déposant un baiser sur le front de son neveu, Grendelor quitta doucement la pièce pour rejoindre sa propre chambre. Le poison faisait effet et d'ici quelques minutes il s'endormirait d'un sommeil sans fin.

Il était temps, trop peu d'équipes était encore au complet, pour permettre à l'une de le rester.
L'elfe sonda la brise cherchant sa proie, celle qui perdrait pour une fois non la vie, mais l'âme.
Une délectable sensation s'insinua en lui alors qu'il s'avançait.
Il la trouva là ou il l'avait sentit, elfe comme pas deux, d'une taille reconnaissable entre toute. Et peintre renommée. Elle était là, au clair de lune dans la fraiche tourmente de la nuit.

L'elfe s'approcha doucement, s'accoudant à ses côtés à la rambarde. C'est à peine si elle lui jeta un coup d'oeil, elle semblait perdus, ailleurs ... Il pouvait sentir ses pensées dérivées, elle n'en serait qu'une cible plus facile.

Il l'effleura juste, la touchant à peine, laissant son propre esprit s'insinuer dans le corps sans défense.
Il en eut presque pitié, le jeu n'était pas ...
Mais l'envie de traverser les défenses l'emporta, il la laissa rêver, s'occupant d'éviter de ramener son âme. Il distinguait légèrement les traits d'un homme, d'une silhouette familière dans l'esprit de la jeune femme.

Une fois bien ancré au coeur de l'esprit de la jeune femme, l'elfe ouvrit sa porte, vers ce monde piège, et lentement, comme un vampire aspire le sang de sa victime, il aspira l'âme, ramenant les pensées avec une délicatesse infinis. Puis d'un coup le souvenir disparus, elle s'éveilla, mais la porte se fermait, et l'elfe l'enfermait en elle même sans qu'elle ne puisse s'en sortir.
Edéa eut tout juste le temps, d'un hoquet de surprise, révulsant ses yeux alors qu'elle disparaissait dans les tréfonds de son âme et que les protections s'achevaient d'une splendide tourbillon d'aor au coeur même du cerveau de la victime, le tout parcourut de léger éclair interdisant toute approche.
Impossible d'en sortir. ALors que l'elfe reintégrait son corps il entendait les cris de sa victime.

Il souria, adressant une unique pensée à l'âme.

*Bientôt tu ne parleras plus, ne sangloteras plus, tu oublieras ta détresse et appréciera ce monde idyllique.*

Il partit sans un mot, laissant le corps debout appuyez contre la rambarde immobile, comme une statue figé.

Un pas avait été franchi. Il était temps de passer au final. Pour un temps, l'amitié refit son apparition dans Alkhazzar. Une trêve pour le but commun : faire tomber la tête. Pour que le secret soit gardé, Grendelor se servit d'un pouvoir qu'elle n'utilisait plus depuis qu'elle était enceinte. En une fraction de seconde, elle apparut près de l'elfe, qui fit mine de ne pas être surpris. Ils étaient seuls dans sa chambre et un doux sourire se dessina sur les lèvres de la guérisseuse avant qu'elles n'effleurent la joue de Sephi.

Tu n'as pas chômé ces derniers temps, lui murmura-t-elle à l'oreille. Il est l'heure de faire tomber le roi. Ensuite, ce sera notre tour.

Le transfert, avait du lui couter un peu, elle paraissait plus pâle que d'habitude. L'elfe se leva, la résolution inscrite sur son visage.

Le roi tombera, il est actuellement sur le bord est d'Alkhazzar. Soit à l'opposé d'ici. Je vais nous y emmener rapidement.

L'elfe ne prit qu'un unique poignard, attrapant délicatement la main de l'humaine, il l'entraina délicatement à l'extérieur de la chambre. La serrant contre lui, il appela lentement le vent, une légère brise se forma, permettant à la future tourmente de se rapprocher. Grendelor sortit troublée de la vague d'air, se mélanger à un élément, l'avais visiblement quelque peu perturbée.

Le roi se tenait là, contre le rebord, une dizaine de pas devant eux ... Il ne faisait pas de doute qu'il avait dû les sentir dès leur arrivée, pourtant, il continuait à regarder en contrebas, leur tournant le dos. S'écartant de Sephi, mais ne lâchant pas sa main, la guérisseuse lança ses forces dans la bataille. A elle seule, elle ne pouvait égaler le roi d'Alkhazzar mais elle l'occuperait suffisamment pour que le peintre puisse s'en occuper.

Les barrières mentales étaient solides mais elle le connaissait. Bien. Trouver la faille ne fut pas dur et l'image d'une femme traversa rapidement l'esprit de Grendelor. La tourmente s'empara de l'esprit du roi.

Voyant, le roi se troubler, l'elfe décida d'agir, la brise se renforçant, s'accentuant, lacérant d'un froid glacial les parties découvertes du prince.


Tiens au moins jusqu'à ce que je l'atteigne, ajouta-t-il dans un murmure, lachant délicatement la main de Grendelor.

Sortant le long poignard noir effilé, il se précipita vers l'homme. Accélérant au passage la tourmente, de fins grêlons commencèrent à inonder la scène. Le but étant de perturber suffisamment les sens du roi ... Dans l'esprit de celui-ci, la lutte faisait rage pour le contrôle. Gren' attaqua les centres nerveux, provoquant de vives douleurs, comme une décharge, dans le corps du roi. En même temps, elle devait esquiver ses attaques pour la déloger. Une sorte de course-poursuite mentale s'était engagée et pour l'instant elle conservait suffisamment d'avance pour pouvoir l'affaiblir tout en l'occupant. Seulement, elle ne tiendrait pas indéfiniment. Malgré le froid, une fine pellicule de sueur commença à recouvrir le visage de l'humaine, dont les mâchoires étaient crispées.

L'elfe accéléra le mouvement, sentant sa coéquipière fatiguée. Il atteignit le Roi, au moment où celui-ci semblait commencer à repousser Grendelor. L'elfe larda l'homme de plusieurs coups de lame, laissant sa transe le guider, il s'infiltra doucement dans le corps de l'homme, tentant d'atteindre son esprit.
Le roi avait du sentir le danger, de terribles vagues d'énergie mentale commencèrent à se déplacer vers l'esprit de l'elfe. Relâchant la pression mentale sur Grendelor. Une ouverture finirait par arriver, l'elfe pouvait ressentir les légères entailles qui se multipliaient sur le corps du Roi.

La guérisseuse, elle, ne relacha pas son effort. Forçant le passage, elle atteignit le centre des émotions. Et se déchaina. Le roi, dont les larmes baignaient le visage, sanglotant, réussit à garder suffisamment de contrôle pour utiliser l'un de ses pouvoirs. L'éclair frappa Grendelor au bras droit, lui arrachant un cri et brisant sa concentration. Elle dégaina alors de la main gauche et tira. 3 fois. Chaque balle précisément au même endroit que celle d'avant. Dans la poitrine du roi.

Un cri, un seul déchira l'air, alors qu'il reçut les balles. Il commençait à faiblir. Saisissant l'occasion, le corps de Sephi, enfonça la dague à la suite des balles finissant de perforer le thorax, labourant les poumons du Roi. Intérieurement, ça ne se passait pas aussi bien ... Il prit de plein fouet une vague d'attaques, qui lui arracha un cri d'horreur, comme si une parcelle de son âme avait disparu.
L'affaiblissement de son ennemi lui permit, malgré tout, d'atteindre le lieux de résidence de son âme. Les portes vers le monde prison commencèrent à s'ouvrir doucement, il commençait à paniquer ...
Bien que blessée, Grendelor suivait les moindres nuances du combat. Elle perçut l'affaiblissement du roi et s'engouffra dans la brèche, poussant leur avantage. Relançant ses forces mentales dans la bataille, la guérisseuse s'employa à augmenter la panique de leur proie, le poussant vers le piège. Le harcelant. Le piquant. Lui renvoyant les images cachées de sa mémoire, ces secrets qui le meurtrissaient. Même sa double-âme ne faisait pas le poids face à un tel acharnement. Dans un ultime assaut, elle brisa ses dernières défenses. Et tomba à genoux.

Il est à toi, réussit-elle à murmurer.

Un murmure l'atteignit, alors que le Roi tombait à genoux. Il était temps, la fin d'un règne.
L'elfe attira avec une force inouïe les dernières essences de l'âme du prince, la scellant à jamais dans une prison intérieure, où ses secrets le tourmenteraient continuellement. Une puissante brise interne scella le tour de la coquille que l'elfe avait créée.
La lame s'enfonça délicatement dans la peau tendre du prince, libérant un flux rouge, liquide vital s'évaporant doucement ...
L'esprit de l'elfe regagna son corps, le sortant de transe, le vidant de ses forces ... Il n'eut pas la force de pousser le corps dans le vide, ils étaient passés près de l'échec.
Tombant à plat ventre, respirant doucement, il entendit à peine, le corps tombé à ses côtés, inerte.

Je l'ai eu, lança-t-il tomba dans le coma, l'assaut mental l'avait bien trop atteint ...

Epuisés par leur méfait, les deux complices gisaient au sol. Pourtant, tout était loin d'être fini. S'ils s'étaient alliés pour faire tomber la tête, ils restaient ennemis dans les faits. Il restait donc un dernier acte à jouer. Sephi semblait dans le coma et Grendelor ne bougeait qu'avec peine. Tout son être réclamait repos. Lentement, elle se traîna jusqu'au corps inanimé de l'elfe. Evitant le cadavre du roi. La guérisseuse posa une main sur la poitrine de Sephi, sentant son coeur battre lentement et sa respiration profonde. Ses forces se vidaient et la jeune femme s'effrondra plus qu'elle ne s'allongea près du peintre, sa tête sur son épaule, ses cheveux turquoise étalés comme une mer qui les recouvrait tous deux. On aurait dit des amants, peut être tirés d'une scène de théâtre dramatique. Mais la pièce n'était pas encore achevée. Forçant ses membres à bouger, l'humaine tira une dague du fourreau attaché à sa cuisse, mettant à nu sa peau pâle que le froid s'empressa de mordre. Il lui suffisait de l'enfoncer, là, dans ce coeur qui battait sous ses doigts. Elle leva la main.

L'elfe se sentait partir, s'endormant dans la fraicheur du matin, succombant doucement à la fatigue.
Une léger picotement, semblable à une masse de cheveux, dans son cou, le tira de sa torpeur. Il était conscient bien que faible, il la sentait sur lui, sa main posée sur son cœur. Un léger tintement métallique lui indiqua le danger arrivant. Il l'avait oublié, les alliances se finissaient souvent au moment où l'on s'y attendait le moins. Dans un sursaut, l'elfe se fondit dans l'air, disparaissant sous les yeux d'une Grendelor ébahie, qui se retrouva à même le sol.
L'elfe apparut, pantelant devant le corps du roi, tenant à peine debout, son arme à la main.
Lentement, si lentement qu'on aurait pu croire la scène figée, il avança vers l'humaine prostrée au sol. Il devait le faire, après un long repos l'attendrait. Ses forces manquaient de l'abandonner à chaque pas, tombant plus sur ses genoux qu'il ne s'y assit. Il regarda le corps, presque inerte, de la dame, oubliant tout sentiment de complicité. Il tenta de la retourner, bloquant la main qui tenait le poignard, il ne voulait qu'elle souffre en tombant, le moindre des remerciements pour l'aide fournie. Ses forces l'abandonnèrent durant la manœuvre un court instant, suffisamment long, pour qu'il tombe, avec une lenteur éclatante, sur le corps de la jeune femme. Le spectacle était d'une beauté à couper le souffle empreinte de la tristesse d'une scène montrant la mort d'un héros tombant au combat.

Danse des corps. Mouvements ralentis, noyés dans un fragment de temps s'étirant à l'infini. Ils ne pouvaient attendre et pourtant ce simple geste leur coûtait plus que tous ceux auparavant. Accompagnant l'impulsion donnée, la jeune femme se retourna alors que l'elfe retombait, vidé d'énergie. L'un et l'autre s'aggripait à leur arme, dernier vestige de leur volonté de combattre. Le métal crissa, perçant le silence ouaté qui les entourait alors que quelques flocons blancs voletaient dans l'air, se déposant en douceur sur les corps meurtris. L'acier mordit, entaillant le bras de l'elfe, entrant profondément dans le flanc de l'humaine. Un hoquet la souleva. Sur le dos, face au peintre plié sur elle, comme en prière sur le manche dépassant de la robe, ses yeux cherchèrent ceux de son adversaire d'un soir, de son ami. Le contact s'établit et sa souffrance s'épencha à travers Sephi, fusion de leurs émotions. La blessure de l'elfe coulait le long de son bras, mélangeant son sang à celui qui imbibait la robe. Les doigts de Grendelor desserrèrent leur étreinte sur son arme et s'attachèrent à la main sanglante. Ses mouvements étaient d'une lenteur exquise. L'intensité du moment les paralysait. Leurs esprits se rejoignaient.

La blessure finissait de le vider de ses forces, ses yeux étaient hagards, abasourdi par l'acte qu'il venait de commettre. Attrapant délicatement la main qui entourait la sienne, il plongea ses yeux dans ceux de Grendelor, cherchant le pardon, la compréhension pour ce qu'il avait commis. La lame lâchée par l'humaine s'enfonça délicatement dans la jambe de l'elfe alors que ses genoux lâchaient prise. Tremblant, il s'affaissa aux côtés de la jeune dame, quelques larmes perlèrent de son visage, tombant sur le sien, illuminant les dernières traces de vie. Les âmes s'envolèrent lentement, regardant les deux corps expirer lentement cote à cote, main dans la main. Aucun des deux ne survivrait à Alkhazzar. Les flocons tombaient lentement, se nimbant d'une teinte rougeâtre au toucher des corps. Les enveloppant d'un parfait linceul. La dernière étincelle de vie brillaient dans les yeux, prête à s'éteindre ...

Sa vue se brouillait, troublant la dernière image qui s'imprimait sur sa rétine, celle d'un ange pleurant sous la neige. Dans un dernier effort, sa main gauche se porta à la rencontre du visage de Sephi, caressant délicatement sa joue, laissant une larme glisser le long de son doigt avant de retomber, inerte, sur son ventre. Un murmure s'empara de l'esprit de l'elfe, apportant paix et réconfort. Chant doux et apaisant qui accompagna leurs âmes dans leur voyage final.

Dernier fragment de vie qui s'évapore, recouvert par un dernier flocon de neige, finissant de nimber les corps. Rougeoyante par endroit, et d'un blanc pure au niveaux des visages.
Deux vie venaient à nouveaux de fuir Alkhazzar, âmes enveloppées de tristesse, cherchant entre elles l'éternel pardon. Reste de vie, se mêlant à la douce rivière des esprits parcourant le monde dans une danse éternelle, donnant vie aux cieux et à la terre. Au coeur de ce réservoir, les deux âmes disparurent, fondues dans la masse, leurs pensées liées pour toujours, d'un regret et d'une joie éternels.

Paix. Ils étaient en Paix.