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| [Résultats] Tournesols Grillés VS A48 [Sujet n°6] | |
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+8Sharah'In Exodus (...) dale cooper overdead Sephi 4*4 Layz Mido AsPhArOtH 12 participants | Auteur | Message |
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AsPhArOtH Chromatique
Nombre de messages : 7151 Age : 33 Localisation : Quelque part à traîner autour d'une étoile. Date d'inscription : 25/06/2008
Personnages RP Pseudo: Pseudo : Pseudo :
| Sujet: [Résultats] Tournesols Grillés VS A48 [Sujet n°6] Dim 20 Sep - 2:10 | |
| Voici le premier couple de rendu pour le thème suivant: Tour N°1 Contraintes générales : Pour le Premier tour du Phrasévisuel, deux documents vous sont demandés :
Vous devrez faire un texte narratif sur le thème donné, ainsi qu’une illustration de ce texte.
Le texte devra avoir un titre qui apparaîtra obligatoirement sur l’image illustratrice.
Le texte narratif devra respecter les règles de la narration la plus courante c’est-à dire présenter une intrigue et son dénouement. Il ne pourra excéder toutefois la longueur de deux pages écrites en Times New Roman-12. Il vous sera, toutefois, loisible de le présenter comme bon vous semblera. Dimensions de l’image :650 pixel de large maximum. 350 pixel de haut maximum. Création horizontale.Ce sont des maximums, libre à vous de moduler comme bon vous semble. Thèmes :Sujet 6: La joie blanche. Visuel
____________________________________________________________________ Rendu N°1
Ballonnée dans la moiteur ambiante, la boursouflure enfle et se gonfle d'une liqueur délirante. Naissance d'une obèse à l'essence sensuelle... L’écran grésilla. « Flash info. Nous rappelons à tous les téléspectateurs l’information principale de ce mardi : de violentes précipitations sont attendues. Méfiance donc demain sur les routes de la moitié Nord de l’hexagone, nous vous conseillons de limiter vos déplacements. » La mâchoire de Lili s’en décrocha. Ça allait déchirer sa grand-mère en slip de bain ! De la pluie, encore et encore, la croulante coulant sur son visage, elle se rappelait. De l’eau à perte de vue, de l’eau comme il n'existait plus. L’eau de la mer était devenue pire que l’eau des chiottes de la mère Suzie, sa voisine de pallier. L’eau du lavabo désinfectait la bouche plus efficacement que la lotion hydro alcoolique mise en vente contre la grippe A. L’eau des lacs, des rivières et des fleuves sentait plus fort que le crottin de cheval, et ne parlons pas de sa couleur douteuse, qui en feraient verdir plus d’un. Mais l’eau de la pluie, c’était un délice, un concentré de bonheur, un bouillon de fraîcheur ! A embrasser la pluie, on se sentait vivant. Chair de poule et peau glaciale s’entremêlaient dans l’émulsion tonique. Un fortifiant 3 en 1.
Telle une pile électrique, Lili bondissait dans le salon, poussait des cris de yukuléra - un charnu glouton de la forêt de Yukulélie - d’une voix stridente, tapait des pieds et des mains tout en tournant autour du poste de télévision. La danse de la pluie revisitée. Un peu plus et l’on aurait dit qu’une tribu indienne s’était donnée rendez-vous au 4, allée des tulipes. Prise de frénésie, une joie malsaine se répandit dans ses veines, lui monta à la tête. Les photos. Scotchées au mur blanc, elles étaient des tourments imprimés sur papier, un calice où se mélangeait différents personnages, aux parfaits yeux d'inquisiteurs. Elles glissèrent délicatement sur la faïence immaculée du lavabo. Une à une, dans un goutte à goutte étudié.
L’eau battue en neige moussait, écumait. Sous le voile blanchâtre, des visages délavés s’effaçaient. La grand-mère, aux vêtements sponsorisés par le magasin des pompes funèbres, épinglait de son regard le photographe. Lili se souvenait. Le photographe, c’était elle. La grand-mère n’avait pas digéré ce flagrant délit à sa vie privée. Et flanqué à sa petite-fille une paire de claques dont les joues de celle-ci se souvenaient. -" Ce soir, c’est moi qui rit, mamie ! S’exalta la jeune fille, malaxant pour mieux la détruire les restes informes de son aînée. Enfonce-toi dans la fange…" L’eau bouillonnante ramena à la surface les débris pelucheux d’une chevelure brune. Maman… Ton travail comptait donc plus que ta propre fille ? Il faut croire que oui, pour que tu l’envoies à l’autre bout de la France sans autre explication. Et juste à côté, flottant sur les eaux blanchâtres, papa tentait d’excuser une fois encore les paroles dures de sa femme. "C’est dans sa nature, tu sais, les féministes…" Faiblard. Geignard, poltron, qui s’aplatissait plus qu’un tapis, s’excusait trois fois en une minute, le tout garanti 100% invisible ! Son père avait battu tous les records. Lili jubilait de plaisir en les voyant tournoyer dans le siphon du lavabo, happés par le liquide laiteux. Colère noire, rage verte, peur bleue, les couleurs dégorgeaient et se confondirent une à une, avant de disparaître. Ne resta que du blanc. L’appel de la Terre l’invite à s’allonger. Elle lévite et coule voluptueusement vers le bas du cumulus, ogive lascive. 4h18. Lili se redressa en sursaut. Les cheveux hirsutes, les mains flageolantes, les yeux exorbités à la limite de rouler dans leur orbite. Le cerveau à l’envers. La raison de ce désordre intérieur était simple : un cauchemar à faire pâlir un abominable monstre haut de dix étages. Et si la pluie ne venait pas ? La jeune fille sauta de son lit, le cœur battant la chamade. Elle ouvrit la fenêtre. Le canal Saint-Martin dormait encore, eau paisible bordée d’arbres centenaires. Mais l’air suintait de ce parfum humide aux fragrances poussiéreuses, promesse d‘une ondée aux airs de gorgone. Terrifiante. Cela rasséréna Lili qui emplit ses poumons de cet oxygène vivifiant, plongeant son regard tout là haut. Les étoiles scintillaient, accrochées à la toile d’encre que les écharpes de nuages voilaient par endroits. Petits points lumineux qu’on voudrait cueillir du bout des doigts, délicatement. Le souffle de Lili se calma, ses yeux s’adoucirent. Hilare, elle déboule du nuage gonflé d’eau. Le vol l’enivre et la fait trembler. Elle est la première, celle qui annonce l'ondée salvatrice. Au-dessus d'elle, ses soeurs frétillent d'enthousiasme. L'heure de la rencontre est proche... 08h00. Il faisait sombre ce matin. Les feuilles des arbres frémissaient sous la caresse de la brise. Une feuille mordorée se détacha, emportée par la soudaine excitation du vent. C'était le signal de l'ouverture du bal. L’averse entama sa danse endiablée avec le macadam. Un vernis brillant recouvrait déjà le bitume lorsque Lili mit les pieds dehors. De sa main, elle cueillit les gouttes, perles diaphanes au reflet opalin. Et l’on disait que l’eau était bleue… oui, dans les films pour enfants. Elle en voulait des colliers, pour les enfiler mille fois et mille fois se transformer. La courbure de son cou appelait les caresses, ses bras de danseuse accompagnaient le ballet ruisselant. Les gouttes résonnaient et chantaient le bonheur sur fond de bourrasque. Elle s’abandonnèrent, tourbillonnèrent pour heurter le gris de sa vie, l’illuminant.
Aux premières loges du spectacle, les habitants de l’immeuble étaient stupéfiés. Ils regardaient évoluer l'ingénue au rire éclatant, que les éléments malmenaient comme un fétu de paille. Il fait trop froid, murmura une mère abasourdie. Elle va se tuer ! pensa la mère Suzie, voyant le niveau du canal s'élever. Que fait cette folle ? se demandaient-ils tous, dissertant ensuite d'un ton entendu sur les ravages du suicide dans la population adolescente. Ils ne virent pas que le ballet de la tempête esquissait des silhouettes, qu’il redessinait des visages aimants pour une fillette euphorique. Elle tendait les mains pour les effleurer, toucher leurs contours rendus flous par le rideau de pluie.
Quatres heures plus tard. L'eau a rendu un corps désarticulé, étendu sur la chaussée. Il est trempé, malgré l'imperméable qui le protège. Un tressaillement le parcourt. Un bras remue, deux yeux clignent. Il se relève doucement, agité de tremblements. Tâtonne, hésite, puis avance. Marche. Un pas devant l’autre. Il lève les yeux. La mère Suzie est toujours devant sa fenêtre. De ses lèvres craquelées, un son sort : - Vous vous attendiez à quoi ? Au bord du gouffre, elle hésite, avant de se jeter à corps perdu dans le velouté de sa joue. Elle avale et dévale les centimètres tel un félin affolé. Une goutte, au son de la félicité.
____________________________________________________________________ Rendu N°2
Couchée sur le lit, elle regarde le plafond blanc. La douleur lui martèle la tête, lui rappelant sans ménagement pourquoi elle est là. Un soupir las résonne dans la pièce mais personne n'est là pour s'en inquiéter. Le silence règne. Imprégné de solitude. De souffrance. De désespoir. Dans le couloir, elle entend des pas pressés, murmures angoissés, peuplés de peurs et d'espoirs. Des pleurs aussi. Pour certains il est trop tard. Comme pour elle.
Les draps émettent un froissement sonore quand elle se retourne, cherchant à échapper à ses pensées. Seulement, il n'y a rien dans cette chambre trop propre qui puisse la détourner de son marasme. L'empêcher de sentir la masse compacte qui pousse sur son cerveau. De revoir le médecin et ses yeux emplis de pitié. Un instant, la colère flambe dans ses pupilles, avant de s'éteindre, aussi brusquement. A quoi bon. Dans quelques semaines, deux mois tout au plus, tout sera réglé. Définitivement.
Quelques coups légers sur la porte. La poignée qui tourne, une tête qui dépasse puis disparaît. Un murmure apeuré.
« Pardon, je me suis trompé. »
Évidemment. Les seuls visites qu'elle reçoit sont celles des infirmières et du médecin. Et encore. Elle devra partir demain et pourra tranquillement réintégrer son appartement. Ou tout du moins ce qui lui en tient lieu. Un studio ridiculement petit, sombre et à peine salubre. Encombré de cartons. La seule chose à laquelle elle tienne. Et même ça lui sera bientôt retiré. Elle ne peut plus payer. Les examens ont fini de la mettre sur la paille. Pour quel résultat? Un abîme. Le vide. La mort. Machinalement, sa main se porte à son pendentif. Ses yeux d'eau se ferment. Fuite dans le sommeil.
Le vent soulève ses cheveux blonds, mordant sa peau délicate. Elle a les joues rouges et les yeux qui pétillent. Elle tourne la tête. Et s'enfuit en courant. Criant. Riant. Ses bottes crissent sur la neige alors que derrière elle son frère la poursuit avec des grimaces, faisant le monstre des glaces pour sa plus grande terreur et son plus grand bonheur. Les cristaux jaillissent sous ses pieds, miroitant dans le soleil. Elle va vite. Très vite, du haut de ses 4 ans. Mais le monstre la rattrape, la soulève et la roule dans le coton froid et humide. Elle se débat et rigole, profite d'un relâchement pour reprendre la course, vers ses parents cette fois, se cachant derrière les jambes de son père. Une main chaude et protectrice sur sa tête, un regard confiant. Joie. Insouciance. Innocence. Blanc. Noir. Sombre et violent, comme le cœur d'un dément. Rouge. Ce sang gluant qui se répand. Peur. Souffrance. Vide. Blanc. Tout autour d'elle est blanc, encore une fois, mais la douleur irradie. Ses paupières battent, tachant de sortir de la brume son cerveau malmené. Une main touche son visage, humide. Elle se redresse. Seule dans sa chambre. Seule dans sa peine. Seule, depuis que la vie s'est enfuie avec sa famille. Et aujourd'hui, elle n'a plus rien, pas même sa vie. Alors elle se raccroche à ce souvenir fugace, d'un temps meilleur où elle courait dans la neige.
Une énergie nouvelle coule en elle. Prenant ses affaires dans l'armoire, elle sort de la chambre, traverse l'immense couloir blanc et sort. Nul ne l'a retenue, elle n'existe déjà plus. Il lui faut plus d'une heure pour rejoindre son antre où elle fouille fébrilement dans un carton. Elle en retire un album, qu'elle feuillette avec mélancolie. De temps en temps un sourire éclaire son jeune visage. Du doigt, elle suit les contours des silhouettes sur le papier glacé. Sa décision s'affermit. Elle ira là-bas, revivre ces moments avant de rendre son dernier souffle. Dans la neige. Il lui faut trouver un moyen d'aller sur place, de louer un endroit où dormir pour environ 2 mois. Novembre débute à peine, ce doit être réalisable encore. Mais avec quel argent? Elle inspecte ses comptes minutieusement, évalue ce qu'elle peut vendre... Même pas assez pour le voyage. Encore moins pour y rester. Dans les jours qui suivent, elle est prise de frénésie, courant d'agences en banques. Mais qui donnerait de l'argent à quelqu'un qui va mourir? Qui embaucherait une morte-vivante? Elle sait alors qu'elle n'a plus le choix. Cet argent il faudra le prendre. Par la force. Elle n'a plus rien à perdre, tout lui a déjà été pris. Elle souhaite un dernier instant de félicité, se baigner dans ses souvenirs et s'y endormir. A nouveau, elle fouille dans les cartons. Papa était dans l'armée, il avait des armes personnelles. Elle les a toujours gardées, se disant que ça pourrait lui être utile un jour. En vérité, ce sont des reliques dont elle ne peut se séparer. Religieusement, elle contemple le fusil, luisant sous la lumière crue de la lampe. Il est bien entretenu et, comme beaucoup de jeunes femmes, elle a appris à se servir d'une arme à feu. Plongeant plus loin dans la boîte, elle en retire des cartouches. Sous ses doigts, elle sent quelque chose rouler. Une grenade. Un sourire désabusé passe sur ses lèvres fines. Efficace pour faire peur. Alors qu'elle se demande où attaquer, comment, quand, et que sa résolution commence à faiblir, la douleur qui lui hante le crâne explose, la jetant, haletante, sur le lino défraichi et à moitié moisi. De longues minutes, elle reste ainsi, prostrée, gémissant en continue sans même s'en rendre compte. Le monde est devenu gris. La crainte de devenir aveugle l'étreint. Les heures passent. Petit à petit, la souffrance redevient tolérable et sa vision s'éclaircit. Un anévrisme certainement. Le médecin l'avait prévenue. Le temps lui est compté. Elle bouge enfin, lentement, précautionneusement, comme si sa tête allait se briser au moindre mouvement. Rampe sur son matelas. Demain, il sera temps.
Elle contemple la vitrine derrière le rideau de pluie. Cachés sous son ciré, fusil et grenade attendent leur heure. Elle hésite. Il n'y a plus qu'une personne dedans. Il est 16h43. Elle entre, dégoulinante. La femme au guichet lui jette à peine un regard, tout comme le vigile. Elle n'existe pas. L'autre s'en va. Elle s'avance, c'est son tour. Le canon du fusil se retrouve sur le comptoir et cette fois la femme écarquille les yeux. Elle murmure un montant et la femme s'empresse d'acquiescer, coopérante. La scène est discrète, mais une lumière rouge avertit le vigile qui s'approche doucement. Au moment où la femme revient, son regard accroche le mouvement, révélant sa présence. Elle se retourne brusquement, menaçante. Une détonation retentit. La seconde rugit. La femme hulule, l'homme s'effondre. Les yeux agrandis par l'effroi, elle s'empare du sac que lui tend la femme. L'instinct a pris le pas. Au loin, une sirène hurle. Elle s'enfuit. Poursuivie. Elle a abattu un homme.
Armée. Dangereuse. Ils n'auront aucune pitié. Perdue, éperdue, elle court, dérape, pleure et saigne de désespoir. C'est un puits dont on ne voit jamais le fond. Ses pas la portent vers la gare. Son destin l'arrête sur un pont. Ils l'ont rejoint. Elle voit la neige dans sa tête; la pluie devant ses yeux. Le son cotonneux des pas sur le manteau blanc imprègne ses tympans; les sirènes hurlent. Le lac gelé; l'eau sous le pont. Ses parents qui lui sourient; les fusils pointés sur elle. Elle tire la goupille. Rejoint sa famille.
Blanc. Le craquement de la neige sous les pas. Blanc. Le rire d'une enfant. Blanc. |
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[color=orange]Le Rendu N°1 mérite:[/color] Graphisme: XX /3 Littérature: XX/3 Cohésion: XX/7 Respect des consignes: XX /3 Originalité de l’interprétation: XX/2 Avis personnel XX/2 Total: XX/20
[color=lightgreen]Le Rendu N°2 mérite:[/color] Graphisme: XX /3 Littérature: XX/3 Cohésion: XX/7 Respect des consignes: XX /3 Originalité de l’interprétation: XX/2 Avis personnel XX/2 Total: XX / 20 Pour plus d'informations je vous conseille ce topic.
Dernière édition par AsPhArOtH le Lun 21 Sep - 15:33, édité 1 fois | |
| | | Mido Chromatique
Nombre de messages : 2373 Age : 32 Date d'inscription : 22/11/2007
| Sujet: Re: [Résultats] Tournesols Grillés VS A48 [Sujet n°6] Dim 20 Sep - 2:38 | |
| Le Rendu N°1 mérite: Graphisme: 1,5 /3 Littérature: 3/3 Cohésion: 5,5/7 Respect des consignes: 3 /3 Originalité de l’interprétation: 2/2 Avis personnel 1,5/2 Total: 16,5/20
Le Rendu N°2 mérite: Graphisme: 2,5 /3 Littérature: 1/3 Cohésion: 6/7 Respect des consignes: 3 /3 Originalité de l’interprétation: 0,5/2 Avis personnel 1/2 Total: 14 / 20 | |
| | | Layz Coordonnateur Chromatique
Nombre de messages : 4611 Age : 35 Localisation : Sûl-Nar Date d'inscription : 23/11/2007
Personnages RP Pseudo: Laylay Pseudo : Django Pseudo :
| Sujet: Re: [Résultats] Tournesols Grillés VS A48 [Sujet n°6] Dim 20 Sep - 2:42 | |
| Le Rendu N°1 mérite: Graphisme: 1 /3 Littérature: 1 /3 Cohésion: 5 /7 Respect des consignes: 3 /3 Originalité de l’interprétation: 2 /2 Avis personnel 1 /2 Total: 13/20
Le Rendu N°2 mérite: Graphisme: 2 /3 Littérature: 3 /3 Cohésion: 6 /7 Respect des consignes: 3 /3 Originalité de l’interprétation: 1 /2 Avis personnel 2 /2 Total: 17 / 20 | |
| | | Sephi 4*4 Chromatique
Nombre de messages : 5279 Age : 35 Localisation : Sûl-Nar ! In my dream Date d'inscription : 25/11/2007
Personnages RP Pseudo: Sephi Pseudo : Kordrok Pseudo : Eilana
| Sujet: Re: [Résultats] Tournesols Grillés VS A48 [Sujet n°6] Dim 20 Sep - 2:57 | |
| Le Rendu N°1 mérite: Graphisme: 1,5 /3 Littérature: 3/3 Cohésion: 6/7 Respect des consignes: 3 /3 Originalité de l’interprétation: 1,75/2 Avis personnel 1,75/2 Total: 16,5/20
On pêche un peu malheureusement en qualité graphique, manque de fignolage ... J'aime pas le sourire aussi ... A peine assez prononcé. L'image étant cependant proche du texte et acceptable à celui-ci. Niveau du texte, que dire hors que j'en ai ris par moment. Très bien écrit, j'aime =). Une vision originale de la chose à mon sens, et bien rendus par le texte, un peu moins par l'image. Au final on obtient quelque chose de sympathique et bon, même très bon. Demande à voir plus.
Le Rendu N°2 mérite: Graphisme: 2,25 /3 Littérature: 2,25/3 Cohésion: 6/7 Respect des consignes: 3 /3 Originalité de l’interprétation: 0,75/2 Avis personnel 1,25/2 Total: 15,5 / 20
Niveau du graphisme, on tombe dans du bon, voir très bon. On pêche au niveau du cadre à mon sens. Il reste aussi, trop de "phare" encore, ce qui détourne vraiment les yeux du paysage montagneux, qui malgré sa présence aurait demandé un peu plus de vivacité au moins, pour montrer la réelle joie du souvenir. Le texte est bon, j'aime bien l'écriture, il m'a cependant moins touché que le premier, légèrement moins bon. La cohésion est là encore. Bon, une joie du à un souvenir de montagne et de neige, un peu simpliste, déjà vu comme façon de faire. Au final, j'aime bien, mais je ne suis pas fan. Personnellement.
Bravo à vous quatre =) Un premier duel de qualité =) Avec un visuel plutôt sympathique. | |
| | | overdead
Nombre de messages : 971 Age : 30 Date d'inscription : 20/02/2009
| Sujet: Re: [Résultats] Tournesols Grillés VS A48 [Sujet n°6] Dim 20 Sep - 11:59 | |
| Le Rendu N°1 mérite:
Graphisme: 1.5/3 C'est beau c'est propre par contre la joie n'est pas très marqué dans cette illustration.
Littérature: 2/3 J'aime bien le style, on comprend bien la joie par contre j'ai eu un peu de mal a comprend au début (oui, je suis stupide ^^)
Cohésion: 6/7
Respect des consignes: 3/3 Originalité de l’interprétation: 1/2 Avis personnel 1/2
Total: 14.5/20 Bel ensemble ________________________________ Le Rendu N°2 mérite:
Graphisme: 2.5/3 J'aime beaucoup par contre les points lumineux nous décroche un peu du reste de l'image
Littérature: 2/3 J'ai beaucoup apprécié mais la joie n'est pas vraiment présente. La chute m'as beaucoup plut.
Cohésion: 6/7 Respect des consignes: 3/3 Originalité de l’interprétation: 1.5/2 Original mais peut-être trop, au point que la joie prenne une place plutôt secondaire. Avis personnel 2/2
Total: 17/ 20 | |
| | | dale cooper
Nombre de messages : 7649 Age : 46 Date d'inscription : 08/09/2008
Personnages RP Pseudo: Pseudo : ▲ Pseudo :
| Sujet: Re: [Résultats] Tournesols Grillés VS A48 [Sujet n°6] Dim 20 Sep - 12:10 | |
| Le Rendu N°1 mérite: Graphisme: 1.5 /3 Littérature: 1.5/3 Cohésion: 2.5/7 Respect des consignes: 2.5 /3 Originalité de l’interprétation: 1/2 Avis personnel 1/2 Total: 10/20
C'est une narration difficile, car en plus d'une successions de scènes inégales en intérêt et en style (il y a du très bon comme du très moyen), l'intrigue et le dénouement ne sont pas évident.
Le visuel quant à lui, prend parti pour un N&B qui appuie le thème; j'ai beaucoup aimé aussi le gommage des éléments de l'image ne servant pas l'histoire (le grenade qui disparait est vraiment excellent). Malheureusement sa simplicité globale est son principal défaut.
Sur l'interprétation, je trouve que la part laissée à l'eau et à la pluie est beaucoup trop appuyée aux dépends du thème demandé. Une interprétation qui est là certes, mais aurait du être mieux exploitée.______________ Le Rendu N°2 mérite: Graphisme: 2.5/3 Littérature: 2/3 Cohésion: 5/7 Respect des consignes: 2/3 Originalité de l’interprétation: 1/2 Avis personnel 1/2 Total: 13.5 / 20
Une bien meilleure cohésion entre les différents éléments : l'image et le texte se servent bien mutuellement, l'opposition pluie/neige est également intéressante tant dans l'histoire que dans l'image. Par contre je n'ai pas trop aimé les deux séries d'énumération au milieu et à la fin : ça prend de la place, ça n'est pas très joli et c'ets un peu facile (et ça vous coute un point parce que du coup ça tenait pas en deux pages sur mon traitement de texte en new roman 12).
L'intrigue et son dénouement ne sont pas brillants d'originalité mais la narration est là. | |
| | | Exodus (...) Rôliste
Nombre de messages : 1425 Age : 34 Localisation : Au restaurant, pourquoi? Asseyez-vous il reste une chaise. Date d'inscription : 15/02/2009
Personnages RP Pseudo: Exodus Pseudo : Louis J. Brodet (rarement) Pseudo :
| Sujet: Re: [Résultats] Tournesols Grillés VS A48 [Sujet n°6] Dim 20 Sep - 16:09 | |
| Le Rendu N°1 mérite: Graphisme: 2/3 N'étant pas graphiste moi même j'ai du mal à juger. Mais j'ai bien aimé les détails, notamment le sourire, la grenade effacé, la date sur la photo... Littérature: 1.5/3 Le style est plaisant mais j'ai eu du mal à accrocher, en raison d'un rythme un peu chaotique je trouve. Le dénouement? bof. Cohésion: 6/7 L'image sert efficacement le texte qui lui même à su intelligemment se servir du visuel fourni. Pas grand chose à redire. Respect des consignes: 2 /3 Originalité de l’interprétation: 1.5/2 Avis personnel 0.5/2 J'ai franchement eu du mal à accroché malgré le style assez humoristique par moment. Total: 13.5/20
Le Rendu N°2 mérite: Graphisme: 2 /3 C'est juste dommage pour les lumières car tout le reste est très réussi. Littérature: 2/3 J'ai bien aimé l'histoire en générale même si elle est relativement simple. Deux trois truc en trop peut-être. Cohésion: 6.5/7 C'est presque parfait: la situations, les souvenirs, l'émotion. Presque tout ce que contient le texte est retrouvé dans l'image. Respect des consignes: 2.5 /3 Longueur :p Originalité de l’interprétation: 1/2 Sans être totalement novateur, l'histoire est suffisante. On y retrouve quelques symboliques du blanc et ça c'est un plus. dommage que la joie soit au final si peu présente en comparaison du reste. Avis personnel 1/2 Total: 15 / 20
Beau boulot tout le monde, c'était pas facile.
Ex (à qui le tour?) | |
| | | Sharah'In Rédactrice en chef
Nombre de messages : 1150 Age : 35 Localisation : Quelque part entre ici et là-bas Date d'inscription : 03/08/2009
Personnages RP Pseudo: Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: [Résultats] Tournesols Grillés VS A48 [Sujet n°6] Dim 20 Sep - 16:43 | |
| Le Rendu N°1 mérite: Graphisme: 1/3 Littérature: 3/3 Cohésion: 6/7 Respect des consignes: 2/3 Originalité de l’interprétation: 2/2 Avis personnel 1/2 Total: 15/20
Le Rendu N°2 mérite: Graphisme: 3/3 Littérature: 2/3 Cohésion: 6/7 Respect des consignes: 3/3 Originalité de l’interprétation: 1/2 Avis personnel 1/2 Total: 16/ 20 | |
| | | Ruby
Nombre de messages : 2216 Age : 36 Localisation : 221 B Baker street Date d'inscription : 04/04/2009
| Sujet: Re: [Résultats] Tournesols Grillés VS A48 [Sujet n°6] Dim 20 Sep - 18:23 | |
| Le Rendu N°1 mérite: Graphisme: 2/3 Littérature: 2/3 Cohésion: 5/7 Respect des consignes: 2/3 Originalité de l’interprétation: 2/2 Avis personnel 1.5/2 Total: 14.5/20 a la premiere lecture jai failli lacher prise et noter severe et je comprenai rien. heureusement jai relu et tout est devenu soudain plus clair. on va dire que la lecture est ardue mais jai bien aime lidee. la joie est presente. le blanc aussi par petites touches vraiment pas mal. bien ecrit. jy connais rien en graph mais je trouve que cest du bon boulot, difficile de se debrouiller avec un visu comme ca dailleurs felicitations aux graphs cetait eux les plus a plaindre. jaime bien le type photo qui coincide avec le texte. cest coherent et bien trouve. desole pour le manque daccent, apostrophe etc je suis pas sur un clavier francais et je galere
Le Rendu N°2 mérite: Graphisme: 2 /3 Littérature: 1.5/3 Cohésion: 5/7 Respect des consignes: 2/3 Originalité de l’interprétation: 2/2 Avis personnel 2/2 Total: 14.5 / 20 meme note mais pas meme commentaire, on suit bien lhistoire jaime bien la fin. apres il est vrai ecriture plus simpliste. jaime bien lidee de la joie melee au desespoir. la notion blanche est aussi presente. bon graph encore je me doute que ca doit etre difficile dajouter ceci cela, ca transforme vraiment loriginal et colle a lidee du texte. vraiment sympathique. pour les deux la joie et le blanc sont presents mais la connexion entre les deux est un peu legere je trouve. mais sinon bravo bravo impressionnes par la qualite des equipes individuel et collective. | |
| | | royfeur
Nombre de messages : 30 Age : 27 Localisation : quelque part la ou l'ombre se cache Date d'inscription : 02/08/2008
| Sujet: Re: [Résultats] Tournesols Grillés VS A48 [Sujet n°6] Dim 20 Sep - 19:35 | |
| Le Rendu N°1 mérite: Graphisme: 2,5/3 Littérature: 2/3 Cohésion: 5,5/7 Respect des consignes: 3/3 Originalité de l’interprétation: 1,75/2 Avis personnel 1,5/2 Total: 16,25/20
Le Rendu N°2 mérite: Graphisme: 1,25/3 Littérature: 2/3 Cohésion: 4,25/7 Respect des consignes: 3/3 Originalité de l’interprétation: 1,5/2 Avis personnel 1,5/2 Total: 13/ 20 | |
| | | Rodram
Nombre de messages : 5651 Date d'inscription : 22/11/2007
| Sujet: Re: [Résultats] Tournesols Grillés VS A48 [Sujet n°6] Lun 21 Sep - 14:35 | |
| Le Rendu N°1 mérite: Graphisme: 1,5 /3 Littérature: 1,5/3 Cohésion: 5/7 Respect des consignes: 3 /3 Originalité de l’interprétation: 2/2 Avis personnel 1/2 Total: 14/20
Tout d'abord, l'image : l'idée est bonne, la réalisation inégale : le fait d'avoir ajouté un sourire, enlevé la grenade, c'est bien joué. Le reflet blanc, la goutte sur l'eau mal amenée, c'est moins bien joué. Le fait d'avoir si peu travaillé l'image de base (je vois bien où, mais c'est peu) me gêne beaucoup. Le petit détail que j'aurai aimé par exemple, c'est d'avoir de vrais scotchs. Pas juste des rectangles semi-transparents. Le texte, ensuite : j'ai décroché à de nombreux endroits, je suis revenu souvent sur mes pas pour arriver à comprendre, et bien que prenant ma peine, je n'ai pas tout compris. Sans doute qu'une seconde lecture m'éclaircirait, mais le pari est déjà perdu en ce qui me concerne. Dommage, parce que le ton du récit, l'originalité qui s'en dégage, donnait envie. Mais je l'ai trouvé assez difficile, ampoulé par endroits alors que l'histoire se veut somme toute simple. Et pour finir, super déçu par la fin, puisque je n'ai rien entravé. Pardon.
En tous cas, le visuel et l'écrit s'accordent assez bien. Dommage pour le N&B de l'image, qui ne correspond pas pour moi au ton assez coloré et innocent du texte. "Joie blanche", donc, on est pile dedans.
Le Rendu N°2 mérite: Graphisme: 1 /3 Littérature: 1/3 Cohésion: 6/7 Respect des consignes: 1 /3 Originalité de l’interprétation: 2/2 Avis personnel 1/2 Total: 12 / 20
L'image, tout d'abord : la transpa est finement travaillée, le cadre intéressant de par sa forme. Le titrage impeccable. Le détourage de K-Way Girl est trop net à beaucoup d'endroits, on remarque qu'elle a été extraite de son fond. Le décor à l'arrière tombe très bien, mais la petite silhouette au milieu de la neige a aussi été rajoutée à la va-vite (pas d'ombre portée ?) et semble terriblement déformée. Aïe. J'ai été étonné par l'ambiance, assez triste.
Le texte, ensuite : J'ai été très surpris de tomber sur une histoire aussi pessimiste. Je trouvais ça original au début, espérant qu'un revirement de situation nous emmènerait dans la "Joie". Mais non. Du coup, le "blanc" n'est évoqué qu'à travers d'un souvenir et me laisse l'impression d'un prétexte plus que d'un fil rouge à suivre. Surtout que le texte est tout sauf joyeux, damné graal, ça ne pouvait guère moins bien se finir. Le style est cependant fluide, un peu rapide par moments, mais se laisse lire sans problèmes. Le fond de l'histoire n'est cependant pas vraiment original, puisqu'à partir du moment où l'idée du cambriolage germe, la suite est très devinable. En tous cas, texte sympathique mais légèrement hors sujet pour moi.
En définitive, bien que la cohésion texte/image soit parfaite, la présentation soignée, le parti-pris d'être parti à l'inverse du thème, tout en donnant des balises qui le respectent (c'est une histoire pessimiste et noire, dans lequel on évoque la neige) m'a vraiment surpris. Et la surprise a durée jusqu'au bout, tant et si bien que j'ai trouvé ça limite, comme interprétation. Dommage, donc. Mais culotté.
Aparté graphique pour les deux équipes : Je suis un peu déçu du manque d'appropriation du visuel. On n'est pas allé assez loin dans l'interprétation et le détournement. J'espère sincèrement qu'on va aller plus loin sur les prochains duels. | |
| | | AsPhArOtH Chromatique
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| Sujet: Re: [Résultats] Tournesols Grillés VS A48 [Sujet n°6] Lun 21 Sep - 14:58 | |
| Votes clos. Merci à tous les votants. Les résultats arrivent sous peu. | |
| | | AsPhArOtH Chromatique
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| Sujet: Re: [Résultats] Tournesols Grillés VS A48 [Sujet n°6] Lun 21 Sep - 15:26 | |
| Après un magnifique duel acharné, serré comme du jamais vu... L' A48 remporte la victoire avec une note 14,75/20. Couchée sur le lit, elle regarde le plafond blanc. La douleur lui martèle la tête, lui rappelant sans ménagement pourquoi elle est là. Un soupir las résonne dans la pièce mais personne n'est là pour s'en inquiéter. Le silence règne. Imprégné de solitude. De souffrance. De désespoir. Dans le couloir, elle entend des pas pressés, murmures angoissés, peuplés de peurs et d'espoirs. Des pleurs aussi. Pour certains il est trop tard. Comme pour elle.
Les draps émettent un froissement sonore quand elle se retourne, cherchant à échapper à ses pensées. Seulement, il n'y a rien dans cette chambre trop propre qui puisse la détourner de son marasme. L'empêcher de sentir la masse compacte qui pousse sur son cerveau. De revoir le médecin et ses yeux emplis de pitié. Un instant, la colère flambe dans ses pupilles, avant de s'éteindre, aussi brusquement. A quoi bon. Dans quelques semaines, deux mois tout au plus, tout sera réglé. Définitivement.
Quelques coups légers sur la porte. La poignée qui tourne, une tête qui dépasse puis disparaît. Un murmure apeuré.
« Pardon, je me suis trompé. »
Évidemment. Les seuls visites qu'elle reçoit sont celles des infirmières et du médecin. Et encore. Elle devra partir demain et pourra tranquillement réintégrer son appartement. Ou tout du moins ce qui lui en tient lieu. Un studio ridiculement petit, sombre et à peine salubre. Encombré de cartons. La seule chose à laquelle elle tienne. Et même ça lui sera bientôt retiré. Elle ne peut plus payer. Les examens ont fini de la mettre sur la paille. Pour quel résultat? Un abîme. Le vide. La mort. Machinalement, sa main se porte à son pendentif. Ses yeux d'eau se ferment. Fuite dans le sommeil.
Le vent soulève ses cheveux blonds, mordant sa peau délicate. Elle a les joues rouges et les yeux qui pétillent. Elle tourne la tête. Et s'enfuit en courant. Criant. Riant. Ses bottes crissent sur la neige alors que derrière elle son frère la poursuit avec des grimaces, faisant le monstre des glaces pour sa plus grande terreur et son plus grand bonheur. Les cristaux jaillissent sous ses pieds, miroitant dans le soleil. Elle va vite. Très vite, du haut de ses 4 ans. Mais le monstre la rattrape, la soulève et la roule dans le coton froid et humide. Elle se débat et rigole, profite d'un relâchement pour reprendre la course, vers ses parents cette fois, se cachant derrière les jambes de son père. Une main chaude et protectrice sur sa tête, un regard confiant. Joie. Insouciance. Innocence. Blanc. Noir. Sombre et violent, comme le cœur d'un dément. Rouge. Ce sang gluant qui se répand. Peur. Souffrance. Vide. Blanc. Tout autour d'elle est blanc, encore une fois, mais la douleur irradie. Ses paupières battent, tachant de sortir de la brume son cerveau malmené. Une main touche son visage, humide. Elle se redresse. Seule dans sa chambre. Seule dans sa peine. Seule, depuis que la vie s'est enfuie avec sa famille. Et aujourd'hui, elle n'a plus rien, pas même sa vie. Alors elle se raccroche à ce souvenir fugace, d'un temps meilleur où elle courait dans la neige.
Une énergie nouvelle coule en elle. Prenant ses affaires dans l'armoire, elle sort de la chambre, traverse l'immense couloir blanc et sort. Nul ne l'a retenue, elle n'existe déjà plus. Il lui faut plus d'une heure pour rejoindre son antre où elle fouille fébrilement dans un carton. Elle en retire un album, qu'elle feuillette avec mélancolie. De temps en temps un sourire éclaire son jeune visage. Du doigt, elle suit les contours des silhouettes sur le papier glacé. Sa décision s'affermit. Elle ira là-bas, revivre ces moments avant de rendre son dernier souffle. Dans la neige. Il lui faut trouver un moyen d'aller sur place, de louer un endroit où dormir pour environ 2 mois. Novembre débute à peine, ce doit être réalisable encore. Mais avec quel argent? Elle inspecte ses comptes minutieusement, évalue ce qu'elle peut vendre... Même pas assez pour le voyage. Encore moins pour y rester. Dans les jours qui suivent, elle est prise de frénésie, courant d'agences en banques. Mais qui donnerait de l'argent à quelqu'un qui va mourir? Qui embaucherait une morte-vivante? Elle sait alors qu'elle n'a plus le choix. Cet argent il faudra le prendre. Par la force. Elle n'a plus rien à perdre, tout lui a déjà été pris. Elle souhaite un dernier instant de félicité, se baigner dans ses souvenirs et s'y endormir. A nouveau, elle fouille dans les cartons. Papa était dans l'armée, il avait des armes personnelles. Elle les a toujours gardées, se disant que ça pourrait lui être utile un jour. En vérité, ce sont des reliques dont elle ne peut se séparer. Religieusement, elle contemple le fusil, luisant sous la lumière crue de la lampe. Il est bien entretenu et, comme beaucoup de jeunes femmes, elle a appris à se servir d'une arme à feu. Plongeant plus loin dans la boîte, elle en retire des cartouches. Sous ses doigts, elle sent quelque chose rouler. Une grenade. Un sourire désabusé passe sur ses lèvres fines. Efficace pour faire peur. Alors qu'elle se demande où attaquer, comment, quand, et que sa résolution commence à faiblir, la douleur qui lui hante le crâne explose, la jetant, haletante, sur le lino défraichi et à moitié moisi. De longues minutes, elle reste ainsi, prostrée, gémissant en continue sans même s'en rendre compte. Le monde est devenu gris. La crainte de devenir aveugle l'étreint. Les heures passent. Petit à petit, la souffrance redevient tolérable et sa vision s'éclaircit. Un anévrisme certainement. Le médecin l'avait prévenue. Le temps lui est compté. Elle bouge enfin, lentement, précautionneusement, comme si sa tête allait se briser au moindre mouvement. Rampe sur son matelas. Demain, il sera temps.
Elle contemple la vitrine derrière le rideau de pluie. Cachés sous son ciré, fusil et grenade attendent leur heure. Elle hésite. Il n'y a plus qu'une personne dedans. Il est 16h43. Elle entre, dégoulinante. La femme au guichet lui jette à peine un regard, tout comme le vigile. Elle n'existe pas. L'autre s'en va. Elle s'avance, c'est son tour. Le canon du fusil se retrouve sur le comptoir et cette fois la femme écarquille les yeux. Elle murmure un montant et la femme s'empresse d'acquiescer, coopérante. La scène est discrète, mais une lumière rouge avertit le vigile qui s'approche doucement. Au moment où la femme revient, son regard accroche le mouvement, révélant sa présence. Elle se retourne brusquement, menaçante. Une détonation retentit. La seconde rugit. La femme hulule, l'homme s'effondre. Les yeux agrandis par l'effroi, elle s'empare du sac que lui tend la femme. L'instinct a pris le pas. Au loin, une sirène hurle. Elle s'enfuit. Poursuivie. Elle a abattu un homme.
Armée. Dangereuse. Ils n'auront aucune pitié. Perdue, éperdue, elle court, dérape, pleure et saigne de désespoir. C'est un puits dont on ne voit jamais le fond. Ses pas la portent vers la gare. Son destin l'arrête sur un pont. Ils l'ont rejoint. Elle voit la neige dans sa tête; la pluie devant ses yeux. Le son cotonneux des pas sur le manteau blanc imprègne ses tympans; les sirènes hurlent. Le lac gelé; l'eau sous le pont. Ses parents qui lui sourient; les fusils pointés sur elle. Elle tire la goupille. Rejoint sa famille.
Blanc. Le craquement de la neige sous les pas. Blanc. Le rire d'une enfant. Blanc. |
Les Tournesols Grillés se défendent comme des acharnés et obtiennent la superbe note de 14,38/20. Ballonnée dans la moiteur ambiante, la boursouflure enfle et se gonfle d'une liqueur délirante. Naissance d'une obèse à l'essence sensuelle... L’écran grésilla. « Flash info. Nous rappelons à tous les téléspectateurs l’information principale de ce mardi : de violentes précipitations sont attendues. Méfiance donc demain sur les routes de la moitié Nord de l’hexagone, nous vous conseillons de limiter vos déplacements. » La mâchoire de Lili s’en décrocha. Ça allait déchirer sa grand-mère en slip de bain ! De la pluie, encore et encore, la croulante coulant sur son visage, elle se rappelait. De l’eau à perte de vue, de l’eau comme il n'existait plus. L’eau de la mer était devenue pire que l’eau des chiottes de la mère Suzie, sa voisine de pallier. L’eau du lavabo désinfectait la bouche plus efficacement que la lotion hydro alcoolique mise en vente contre la grippe A. L’eau des lacs, des rivières et des fleuves sentait plus fort que le crottin de cheval, et ne parlons pas de sa couleur douteuse, qui en feraient verdir plus d’un. Mais l’eau de la pluie, c’était un délice, un concentré de bonheur, un bouillon de fraîcheur ! A embrasser la pluie, on se sentait vivant. Chair de poule et peau glaciale s’entremêlaient dans l’émulsion tonique. Un fortifiant 3 en 1.
Telle une pile électrique, Lili bondissait dans le salon, poussait des cris de yukuléra - un charnu glouton de la forêt de Yukulélie - d’une voix stridente, tapait des pieds et des mains tout en tournant autour du poste de télévision. La danse de la pluie revisitée. Un peu plus et l’on aurait dit qu’une tribu indienne s’était donnée rendez-vous au 4, allée des tulipes. Prise de frénésie, une joie malsaine se répandit dans ses veines, lui monta à la tête. Les photos. Scotchées au mur blanc, elles étaient des tourments imprimés sur papier, un calice où se mélangeait différents personnages, aux parfaits yeux d'inquisiteurs. Elles glissèrent délicatement sur la faïence immaculée du lavabo. Une à une, dans un goutte à goutte étudié.
L’eau battue en neige moussait, écumait. Sous le voile blanchâtre, des visages délavés s’effaçaient. La grand-mère, aux vêtements sponsorisés par le magasin des pompes funèbres, épinglait de son regard le photographe. Lili se souvenait. Le photographe, c’était elle. La grand-mère n’avait pas digéré ce flagrant délit à sa vie privée. Et flanqué à sa petite-fille une paire de claques dont les joues de celle-ci se souvenaient. -" Ce soir, c’est moi qui rit, mamie ! S’exalta la jeune fille, malaxant pour mieux la détruire les restes informes de son aînée. Enfonce-toi dans la fange…" L’eau bouillonnante ramena à la surface les débris pelucheux d’une chevelure brune. Maman… Ton travail comptait donc plus que ta propre fille ? Il faut croire que oui, pour que tu l’envoies à l’autre bout de la France sans autre explication. Et juste à côté, flottant sur les eaux blanchâtres, papa tentait d’excuser une fois encore les paroles dures de sa femme. "C’est dans sa nature, tu sais, les féministes…" Faiblard. Geignard, poltron, qui s’aplatissait plus qu’un tapis, s’excusait trois fois en une minute, le tout garanti 100% invisible ! Son père avait battu tous les records. Lili jubilait de plaisir en les voyant tournoyer dans le siphon du lavabo, happés par le liquide laiteux. Colère noire, rage verte, peur bleue, les couleurs dégorgeaient et se confondirent une à une, avant de disparaître. Ne resta que du blanc. L’appel de la Terre l’invite à s’allonger. Elle lévite et coule voluptueusement vers le bas du cumulus, ogive lascive. 4h18. Lili se redressa en sursaut. Les cheveux hirsutes, les mains flageolantes, les yeux exorbités à la limite de rouler dans leur orbite. Le cerveau à l’envers. La raison de ce désordre intérieur était simple : un cauchemar à faire pâlir un abominable monstre haut de dix étages. Et si la pluie ne venait pas ? La jeune fille sauta de son lit, le cœur battant la chamade. Elle ouvrit la fenêtre. Le canal Saint-Martin dormait encore, eau paisible bordée d’arbres centenaires. Mais l’air suintait de ce parfum humide aux fragrances poussiéreuses, promesse d‘une ondée aux airs de gorgone. Terrifiante. Cela rasséréna Lili qui emplit ses poumons de cet oxygène vivifiant, plongeant son regard tout là haut. Les étoiles scintillaient, accrochées à la toile d’encre que les écharpes de nuages voilaient par endroits. Petits points lumineux qu’on voudrait cueillir du bout des doigts, délicatement. Le souffle de Lili se calma, ses yeux s’adoucirent. Hilare, elle déboule du nuage gonflé d’eau. Le vol l’enivre et la fait trembler. Elle est la première, celle qui annonce l'ondée salvatrice. Au-dessus d'elle, ses soeurs frétillent d'enthousiasme. L'heure de la rencontre est proche... 08h00. Il faisait sombre ce matin. Les feuilles des arbres frémissaient sous la caresse de la brise. Une feuille mordorée se détacha, emportée par la soudaine excitation du vent. C'était le signal de l'ouverture du bal. L’averse entama sa danse endiablée avec le macadam. Un vernis brillant recouvrait déjà le bitume lorsque Lili mit les pieds dehors. De sa main, elle cueillit les gouttes, perles diaphanes au reflet opalin. Et l’on disait que l’eau était bleue… oui, dans les films pour enfants. Elle en voulait des colliers, pour les enfiler mille fois et mille fois se transformer. La courbure de son cou appelait les caresses, ses bras de danseuse accompagnaient le ballet ruisselant. Les gouttes résonnaient et chantaient le bonheur sur fond de bourrasque. Elle s’abandonnèrent, tourbillonnèrent pour heurter le gris de sa vie, l’illuminant.
Aux premières loges du spectacle, les habitants de l’immeuble étaient stupéfiés. Ils regardaient évoluer l'ingénue au rire éclatant, que les éléments malmenaient comme un fétu de paille. Il fait trop froid, murmura une mère abasourdie. Elle va se tuer ! pensa la mère Suzie, voyant le niveau du canal s'élever. Que fait cette folle ? se demandaient-ils tous, dissertant ensuite d'un ton entendu sur les ravages du suicide dans la population adolescente. Ils ne virent pas que le ballet de la tempête esquissait des silhouettes, qu’il redessinait des visages aimants pour une fillette euphorique. Elle tendait les mains pour les effleurer, toucher leurs contours rendus flous par le rideau de pluie.
Quatres heures plus tard. L'eau a rendu un corps désarticulé, étendu sur la chaussée. Il est trempé, malgré l'imperméable qui le protège. Un tressaillement le parcourt. Un bras remue, deux yeux clignent. Il se relève doucement, agité de tremblements. Tâtonne, hésite, puis avance. Marche. Un pas devant l’autre. Il lève les yeux. La mère Suzie est toujours devant sa fenêtre. De ses lèvres craquelées, un son sort : - Vous vous attendiez à quoi ? [center] Au bord du gouffre, elle hésite, avant de se jeter à corps perdu dans le velouté de sa joue. Elle avale et dévale les centimètres tel un félin affolé. Une goutte, au son de la félicité.Un très beau duel, des notes très satisfaisante. Félicitation à vous quatre. Malheureusement, seul l'A48 passe pour le deuxième tours. Merci à vous les Tournesols Grillés. L'anonymat des équipes doit rester. Même si vous ne faîtes plus partie de la compétition. Merci | |
| | | Aillas Coordonnateur Rôliste
Nombre de messages : 3785 Age : 35 Localisation : Utopie flagrante des Arts. Date d'inscription : 23/12/2007
Personnages RP Pseudo: Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: [Résultats] Tournesols Grillés VS A48 [Sujet n°6] Lun 21 Sep - 17:56 | |
| Heu... Un seul jour de vote??? | |
| | | Layz Coordonnateur Chromatique
Nombre de messages : 4611 Age : 35 Localisation : Sûl-Nar Date d'inscription : 23/11/2007
Personnages RP Pseudo: Laylay Pseudo : Django Pseudo :
| Sujet: Re: [Résultats] Tournesols Grillés VS A48 [Sujet n°6] Lun 21 Sep - 18:01 | |
| Je pense que l'idée c'est les votes s'arrêtant à la fin de la semaine ai ayant encore 4 duel a présenté, que tous ai le même temps de votes, enfin c'est juste ce que je pense je suis ptète a côté de la plaque | |
| | | Sephi 4*4 Chromatique
Nombre de messages : 5279 Age : 35 Localisation : Sûl-Nar ! In my dream Date d'inscription : 25/11/2007
Personnages RP Pseudo: Sephi Pseudo : Kordrok Pseudo : Eilana
| Sujet: Re: [Résultats] Tournesols Grillés VS A48 [Sujet n°6] Lun 21 Sep - 18:12 | |
| Aspha ... t'avais dit 2 jours de vote ... DOnc c'ets 48 h ...
pas d'arrêt quand t'as envie ...
réouvre moi ça et respecte au moins tes règles ...
ouais c'ets sec, mais là ... | |
| | | AsPhArOtH Chromatique
Nombre de messages : 7151 Age : 33 Localisation : Quelque part à traîner autour d'une étoile. Date d'inscription : 25/06/2008
Personnages RP Pseudo: Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: [Résultats] Tournesols Grillés VS A48 [Sujet n°6] Lun 21 Sep - 20:30 | |
| Alooooors.
Premièrement, où as-tu vu Sephi, dans les règles, qu'il y avait deux jours pour les votes ? Il y a de précisé qu'il y a une nouvelle paire de rendu chaque jours ou tout les deux jours pour le tour deux, mais nul part le 48h. Je fonctionne sur le même plan que les Coupes Acérées. 10 votes, je clos.
Pourquoi? Pour canaliser les efforts de vote des membres sur les votes où il y a besoin de voix. Pour éviter qu'un duel ai 15 votes et un autre 5.
La raison de Lay tiens également la route, même si c'est pas a celle la qu'on pensait.
Le truc est simple à comprendre. On compte pas en jours de votes mais en nombres de votes. C'est comme ca.
Sur ceux, je verrouille ce topic pour éviter d'autre débordement. Si remarque ou autre. Passer par les MP. | |
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| Sujet: Re: [Résultats] Tournesols Grillés VS A48 [Sujet n°6] | |
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| | | | [Résultats] Tournesols Grillés VS A48 [Sujet n°6] | |
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