[vote] Questo contre Goldmund - Trophée Verlaine

Questo a défié Goldmund pour s’emparer du trophée Verlaine





Ils devaient écrire une poésie sur le thème de la création, en versets.

Aujourd’hui, vous pouvez donner votre avis.

Pour voter :

Je mets la note de 6/10 au texte N°1
Respect du thème : 2/2
Composition, rédaction : 2/4
Point de vue personnel : 2.5/4

Je trouve le texte assez drôle, même s'il l'on ne comprend pas toujours très bien tes divagations et ta logique, on est tout de même entrainer par le fil de ton écriture drôlatique ponctuée de quelques expressions heureuses, quoique sur la longueur, il y ait pas mal de banalité et de simplicité, ce qui t'accorde peu de crédit au niveau des points compositions rédactions. « une voix amicale et chaleureuse » « ces chers cadavres des bouteilles de vin / vides. » (que c’est lourd : un cadavre est une bouteille de vin vide, la tautologie accentue brutalement la banalité) En revanche, j’aime beaucoup : « et déverser sans vergogne ce vin coûteux dans le fleuve éloquent du discours », l’image est jolie et tranchante. Tu as quelques points pour l'humour, mais pour ce qu'il est simple dans le style, il est parfois trop alambiqué sur le fond. Ce qui te fait un honorable 6 sur 10.


Je mets la note de 8/10 au texte N°2
Respect du thème : 2/2
Composition, rédaction : 3/4
Point de vue personnel : 3/4
Nous n'avons, je crois, pas beaucoup de mal à deviner qui sont les auteurs de ces deux textes pour un peu que l'on les connaît, aussi, tout en laissant le doute quand à l'identité de l'auteur, je ne m'en adresserais pas moins à lui de manière plus directe. Dès ton deuxième vers, l'on retrouve tout de suite ton style, ta patte "ordre fulminant", plus loin « exsudés des choses », « ce seront quatre mots pour nous enfermer, et deux autres pour nous défendre de toucher. » ou encore « les prémices écœurants d'une consonance verbale » où tu mélanges subtilement les mots qui ne vont pas spontanément ensemble tout en te gardant de vider la phrase, très belle au demeurant, de sens. J’aime particulièrement.
Cela dit, si Orphée dont on connaît l’impartialité éthérée, n’a d’yeux que pour la musicalité de ton texte, il y a tout de même quelques défauts : « qu'une femme qui pense » certes ! la vérité n’a pas à être cachée, et il y a lieu, en ces temps anti-machiste de la dévoiler toute crue, toute nue (surtout), mais ce qu’… qu’ tel un caca qui s’immisce entre une femme et son pénis pensant, c’est tout de même passablement beau. En parlant de pénis, d’ailleurs, ton vers suivant est également un peu lourdingue, certes, encore une fois, un très long vers pour un pénis (il s’agit du plus long de ton poème), ça a quelque chose d’assez attrayant, et si tu rétorquerais sûrement en grand prétentieux, je trouve pour ma part maladroit ces deux vers sur la femme et sur le pénis (je trouve ce « bizarrement » en trop, il est banal, c’est un terme passe-partout, par ce bizarrement, tu réduis à néant tous tes efforts de descriptions « plus machinés qu’un pénis dressé au faîte du sépulcre amoureux », ça en aurait jeté ! ici le bizarrement casse justement le côté étrange, « extra »-ordinaire, peu courant, parce que « bizarre », le mot, lui, ne l’est pas, tellement il est courant, « ordinaire », banal) ; c’est dommage. Au final, ces deux vers, qui rompent totalement avec le reste de ton texte, maladroitement intégrés (l’on a l’impression que ces lourdeurs sont là parce que, vraiment vraiment, tu voulais les y caser), par la force qu’ils portent (une provocation politiquement incorrecte et une provocation sexuelle) dénaturent en partie le second paragraphe ; nos esprits imparfaits ne retiennent que cela : or le reste vaut le coup. Comme je l’ai déjà dit, j’aime beaucoup.